
Chapitre Unique : Part.1/5
Destin Funeste
____________________
Partie 1/5.
Frappant énergiquement sur un sac de boxe, Kimya enchaînait habilement avec ses poings, des directs, des crochets ; et des low kicks¹ avec ses pieds. Après quelques minutes, elle s'interrompit pour reprendre son souffle.
Autour d'elle étaient méthodiquement placés, plusieurs machines de cardio et musculation, ainsi que quelques autres équipements destinés à une remise en forme.
Son visage ovale dégoulinait de sueur, et son cœur tambourinait dans sa poitrine plantureuse. Ensuite, la femme d'ébène au teint clair se dirigea lentement vers une gourde d'eau reposant au sol. S'arrêtant devant le récipient, elle leva son avant-bras gauche à mi-hauteur, pour jeter un œil sur sa montre intelligente. L'appareil de marque lui indiquait dix heures et vingt minutes.
Juste après, la jeune femme retira le casque de grand fabricant qui jouait de l'électro dans ses petites oreilles. Après cela, cette dernière prit sur une étagère métallique, une serviette jetable. Pulvérisant dessus, un désinfectant qui laissa remonter jusqu'à son petit nez un doux parfum. Elle essuya la sueur sur le sac de frappe, puis sur le sol. Usée, le linge terminait dans une poubelle près de ladite étagère au-dessus de laquelle, elle récupéra son portable onéreux pour gagner la sortie.
Lorsqu'elle sortit de la salle de fitness, la passionnée de culture physique fut reçue par une forte insolation. Les sourcils froncés, elle abrita sa vue derrière le revers de sa main, qu'elle plaça quelques centimètres devant ses yeux, devenus des fentes. Elle leva ensuite la tête pour observer le ciel dégagé. L'aveuglante lueur du soleil fit rétrécir ses pupilles et resplendir ses iris noisettes.
Dans les mêmes instants, son smartphone émit un son tout en vibrant dans sa main. Elle baissa la tête, déverrouilla l'écran, et ouvrit la notification.
''Salut Kimie ! J'espère que tu vas bien. Avec de vieux potes du lycée on organise une énorme fête de retrouvailles ce soir à vingt heures. Je sais que ça te plairait d'y participer parce que tu ne les a plus revu depuis quelques années. En plus il y aura une surprise pour toi, et Dieu seul sait à quel point t'adores les surprises. J'y serai également, je t'envoie les coordonnées, bisou à plus !"
Un sourire se dessinait sur son visage en lisant le message. C'était un texto de Louessy MABET (a), son ami d'enfance. Il savait utiliser les bons mots pour la convaincre et attiser sa curiosité. Sa lecture terminée, son index pressa la touche de verrouillage, mettant en veille le téléphone.
Tout de suite après, ses pas la conduisirent jusqu'à la grande maison de style californien, se trouvant à quelques mètres. Arrivée devant l'entrée, la jeune dame retira et posa ses paires sur une étagère en bois. La porte, coulissante et en baie vitrée, donnait accès à une cuisine américaine. Sa main saisit la poignée pour ouvrir l'objet de verre, qu'elle referma en rentrant. La pièce renfermait un arôme ainsi qu'un fumet agréable à ses narines. De plus, la température ambiante rafraîchissait agréablement sa peau humide.
Cependant, son parfum embauma également l'air, et se répandit jusqu'aux couloirs où jouait sa fille de quatre ans. Attirée par l'odeur de sa mère, la fillette se précipita vers sa génitrice en criant :
— Maman... maman... il est là papi !
Ses yeux tombants s'illuminant de joie, ses lèvres pulpeuses s'étirant en un sourir, des fossettes apparurent sur les joues de la jeune mère. Elle s'accroupit afin de réduire la différence de taille qu'il y avait entre elles. Ses bras grand ouverts, accueillirent sa progéniture qui lui ressemblait à l'identique. Tenant la hanche et la petite main de celle-ci, elle répondit.
— Ah oui ? Et où est-il ?
— Là bas ! indiqua-t-elle avec le petit index de sa main, l'emplacement son grand père.
Au même moment, ce dernier cherchait sa petite fille.
— Amaya ? formula-t-il avant de se répéter, Amaya ? Où est-ce que tu te cache, ma petite prune ?
Lorsqu'elle vit son père arrivé, sans lâcher la main de sa chérubine, Kimya se releva.
— Salut papa !
— Ah, elle est avec toi. J'ai failli m'inquiéter !
Embrassant successivement les joues de son unique née, le jeune vieux poursuivit.
— Salut ma chérie ! Comment tu vas ?
— Je vais bien papa, désolée je suis en sueur. Et toi t'es plutôt en forme, pour un papi de soixante-cinq ans !
— Maiiis oui moque toi de ton vieux père.
— Mais nooon, sérieusement papa. En plus t'es toujours aussi séduisant qu'un homme de quarante-cinq ans !
C'était un homme de teint marron d'environ un mètre quatre-vingt cinq, d'une chevelure grisâtre, impeccablement rasée. Il avait en dessous de son large nez, une moustache blanchâtre soigneusement taillée, et au dessus, des lunettes de vue coûteuses. Sa paire de verre était assortie avec sa chemise blanche à rayures zèbre, enfilée dans son pantalon de costume noir, et des souliers en cuir noir. Il était luxueusement élégant.
— Quand tu commences comme ça, cela signifie que tu veux quelque chose. Alors vas-y, je t'écoute, coupa le soixantenaire.
Ces mots fit pouffer de rire Kimya qui gesticulait un peu avant de dire réellement ce qu'elle cachait derrière son baratin.
— En fait, ça tombe bien que tu sois là, je voudrais que tu ramènes Amaya avec toi. Comme ça je pourrais passer la récupérer demain soir. Et je sais qu'elle manque à sa grand-mère.
— D'accord ! Mais pourquoi tu nous la confie soudainement ? Tu n'as pourtant pas voulu lorsque nous te l'avions demandé avant hier. Surtout ne me ment pas, je le saurai ! anticipa le vieil homme.
Cette dernière voulut effectivement inventer une raison mais la perspicacité de son père l'en dissuada. Elle soupirait avant d'avouer.
— C'est Louessy qui m'invite à une fête de retrouvaille avec de vieux amis du lycée.
— Louessy ? Tu m'excuse ma chérie, je sais que vous êtes proches maiiis des rumeurs courent à son sujet. Il tremperait dans de sales affaires. je ne veux pas que tu y ailles !
— Papaaa, c'est mon meilleur ami je te signale. Tu l'as vu grandir ! rappella-t-elle en mimant. Tu crois vraiment qu'il me voudrait du mal ? En plus je suis sûre que toutes ces histoires sur lui sont fausses !
Mais le sexagénaire ne voyait pas les choses de cet œil.
— Peu importe ! Pour le meilleur ou pour le pire, les gens changent. Et il ne fait pas exception à la règle. J'aimerais être sûr que ce ne sont que de fausses rumeurs avant que tu t'approches de lui.
— J'ai trente-deux ans maintenant, tu ne vas pas me protéger éternellement tu sais. En plus il n'y aura pas que moi mais plein d'autres amis communs, répliqua-t-elle en souriant.
— Pffff... à quelle heure est prévue cette fête ?
Sachant quelle serait la réaction de son père, Kimya répondit en faisant une grimace.
— Huit heures du soir !
Les sourcils surélevés, et ses yeux tombant arrondis, le moustachu s'écria de désapprobation.
— Vingt heure ? Quelle fête de retrouvailles débute à pareille heure ?
— Papaaaa, s'il te plaît !
Ce dernier ayant du mal à approuver cette idée, jeta un œil sur sa montre de valeur au cadran blanc acier, attachée à son poignet par un bracelet en cuir noir, puis soupira avant d'accepter à contre cœur.
— Bon, ok ! Mais tu promets de m'appeller en arrivant sur place ? Sinon je ferai sonner ton téléphone toutes les cinq minutes !
— Reçu cinq sur cinq !
Satisfaite, elle s'accroupit de nouveau et s'adressa à sa fille.
— Amaya, tu vas partir avec ton grand père et maman passera te récupérer demain. Tu me promets d'être sage ?
— Pourquoi ? Tu vas où ?
— Maman va sortir tout à l'heure et je ne pourrai pas m'occuper de toi.
— Nooon ne pars pas, reste avec moi ! dit la fillette, en lui enlaçant le cou.
La jeune mère essayait de la convaincre tant bien que mal, mais cette dernière ne voulait rien entendre. Au bout de quelques minutes elle céda lorsque la jeune maman lui fit une promesse mensongère. Souriant à la candeur de sa descendance, l'aïeul tendit la main.
— Ma petite prune, tu viens ?
S'éloignant très lentement, en faisant glisser sa petite paume chaleureuse dans celle de sa mère, elle rejoignait son grand père, après avoir lâcher le bout de l'index de son autrice, qu'elle serrait encore. Ils se dirent au-revoir et la jeune maman resta seule avec la baby-sitter qu'elle laissa partir quelques minutes après.
Plusieurs heures s'écoulèrent, et ils faisait à présent sept heures du soir. La nuit était tombée comme un voile noir sur la ville, étouffant les derniers rayons du soleil dans un silence inquiétant.
____________________
1. En art martial, plus précisément en Kick Boxing, les ''low kicks'' sont de puissants coups de pied donné sur la partie inférieure (les jambes ou les mollets) de l'adversaire.
(a). Louessy = loué-ci / MABET = mabé.
_____________________
🤔 Oookay ! Je m'attendais à quelque chose de terrible pour cette première partie. Et toi, quelles sont tes impressions ? Dis le moi en commentaire.
🤗 Quoiqu'il en soit, j'achète toutes les critiques et remarques. Alors n'hésite surtout pas. Pareille pour les corrections d'erreurs/fautes.
👻 Je vais voter 🌟 pour une suite un peu plus piquante. Pas toi ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro