Le temps, comme beaucoup de chose, passe. Je passe mon brevet, mon bac, et en ce qui me semble être quelques minutes me retrouve sage-femme. Ironie du sort, n'est-ce pas ? Moi, qui suis née et ai tué ma mère suite à, je le sais aujourd'hui, une erreur de la sage femme ai décidé de le devenir. Enfin, ironie du sort... ou peut-être suite logique à l'histoire de ma vie ?

En pratiquant, j'ai appris que sage-femme n'est pas un métier de tout repos et une erreur est vite arrivée, surtout quand l'on arrive dans le métier. Ainsi, j'ai réussi à me pardonner d'être à l'origine de la mort de ma mère puis à pardonner la sage-femme d'avoir commis l'erreur fatale et l'adolescente de quinze ans que j'étais a mûri pour devenir celle que je suis aujourd'hui. Je ne suis pas la femme parfaite (la perfection existe-t-elle ?) mais les erreurs commises, la haine versée et les larmes m'ont aidée à avancer et à apprendre à dessiner des sourires, sur mon visage mais aussi je l'espère sur ceux des personnes qui m'entourent. J'ai décider d'être heureuse et de continuer à vivre, pour que la mort de ma mère ne soit pas vaine.

Je ne pleure plus.