Kaye

Les cours à l'université ce sont achevés, il y a de longues heures à présent. De nouveaux de retour à la maison, j'en ai profité pour me reposer et me rafraîchir un peu.  Étant entrain de , je suis interrompue par quelques coups sur ma porte. Je permets à cette personne d'entrer et me retourne sur ma chaise de bureau.

— Kaye, je viens te faire savoir que ton père est arrivé et qu'il t'attend pour dîner. Me dit Mayslie en me regardant.

— Ok, j'arrive dans cinq minutes. Lui répondis-je en m’étirant un peu.

Elle ferme la porte derrière elle et je soupire en ne pouvant pas repousser ce moment. Je me vêtue d' une robe légère sans manche et me fis une queue de cheval vite fait.

Je sors de ma chambre et longe le couloir afin de retrouver mon père dans un salon privé. Devant la porte d'entrée, se trouve son garde du corps. En voulant ouvrir la porte, je suis devancée par Théo, mon garde du corps. Ce dernier semble sortir d'un entretien avec mon père.

Il me salue avant de se mettre sur le côté pour me laisser entrer. Lorsque je pénètre dans la pièce, je le trouve en pleine discussion téléphonique. Je prends place en attendant qu'il termine avant de prononcer un mot.

— Bonsoir père, lui dis-je lorsqu'il a refermé son téléphone.

— Bonsoir Kaye, comment vas-tu ? Me demande-t-il en posant ses iris de couleur marron sur moi.

— Je me porte bien, merci père, lui répondis-je.

— Bien, vue que nous sommes à l'heure, nous pouvons passer à table.

Je me lève et suis mon géniteur dans le couloir menant à cette grande salle suivit de près par nos nombreux gardes du corps.

Nous nous dirigeons calmement dans la salle à manger.

Mon père entre en premier suivit par moi et nous nous asseyons.
Les gardes quant à eux restent dans un coin de la pièce comme à l'accoutumé.
J'ai toujours été irritée par eux, ils ne m'adressent jamais la parole sauf si c'est dans leurs obligations mais celà ne m'empêche pas d'avoir de la peine pour eux surtout quand mon père les en faisait voir de toutes les couleurs.

Nous sommes seulement deux à table depuis de nombreuses années maintenant. Lui est assis en face de moi mais nous sommes vachement éloigné.

La table, de forme rectangulaire, est ornée de plateaux contenant de nombreux plats délicieux. Les divers accessoires et objets décoratifs sont minutieusement disposés. Un vase en céramique accueillant des fleurs fraîchement coupées, apporte une touche de couleur à l'ensemble.

Les bougies parfumées et les nappes en lin ajoutent une ambiance chaleureuse et conviviale à l'endroit. Des verres étincelants et des couverts élégants sont parfaitement alignés, prêts à accueillir les délicieux mets qui vont nous être servis. Les grandes baies vitrées derrière nous offrent une vue imprenable sur la ville animée et les gratte-ciel scintillants.

Mais tout ça ne me donne pas envie de manger. Les repas en sa compagnie ont souvent le dont de me couper l'appétit.

— J'ai cru comprendre que les cours avaient repris, commence-t-il en coupant son filet de bœuf.

Celà sonne plus comme une affirmation qu'une question.

— Oui père, lui répondis-je en prenant une fourchette de ma salade.

Et ça y est je vais avoir droit au même discours comme chaque année.

— Je veux que tu donnes le meilleur de toi Kaye. Je veux de bons résultats à chaque fin de semestre comme les  années antérieures. Je ne tolérerais aucune erreur de ta part,  l'avenir de mes affaires vont bientôt t'être remis. Je souhaite que tu sois la digne héritière que je rêve avoir. Suis-je bien clair ?

— Oui, vous l'êtes père, fis-je en restant polie.

Je m'efforce de montrer cette attitude que j'ai pris tant de temps à bâtir, je ravalé ma fierté et me retiens de lui répondre.

— À propos de ce sujet, je t'ai trouvé un nouveau professeur d'espagnol.

— Père, je…

— Silence Kaye, je t'en informe juste. Je n'ai pas besoin de ton avis, il commencera dans deux semaines c'est tout. Tonne encore une fois sa voix.

Comme je l'avais dis plus tôt, le repas de ce soir ne fera pas une exception.

***

C'est la pause et je suis en compagnie de Elsia et Tiyam. Ils sont entrain de se disputer sur un truc complètement stupide qui ne me donne même pas envie d'intervenir où de donner mon avis. Je me tiens à côté d'eux, marche en étant dans mes pensées.

Je repense à ma soirée d'hier,  de vagues souvenirs me reviennent et je me pose énormément de questions sur mon partenaire. Je me rends compte que je ne connais rien de lui, j'espère juste qu'il ne m'a pas transmis le SIDA. Il ne manquerait plus qu'un truc du genre m'arrive, j'ai tendance à faire des gourdes qui peuvent me faire regretter certains de mes actes.

Mais je ne regrette pas les parties de jambes en l'air que nous avons eu ensemble. Le bel âtre est un bête de sexe à tel point que mon corps à encore quelques courbatures. Je suis ramenée sur terre lorsque Tiyam me retient par le bras et m'interroge sur mon air souriant.

— Alors Kaye, tu es sûr de ne rien nous cacher ?

— C'est quoi cet air niais sur ton visage ? Me demande-t-elle en laissant parler sa curiosité.

— Bah…,je ne sais pas ce n'est rien. Répondis-je en espérant être convainquant.

— Ah non, tu ne nous l'a fait pas à nous. Fit- mon pote.

— Vas-y, balance tout ! Fait Elsia en me montrant qu'elle ne lâchera pas l'affaire.

Je pousse un soupire et je cède.

— Ok mais nous allons manger un bout,  j'ai faim.

— Il n'y a pas de soucis, tant que tu parles du beau brun je suis d'accord. Réplique-t-elle en prenant ma main.

Je lève les yeux au ciel en me préparant mentalement au questionnaire interminable que ma meilleure amie me fera en découvrant le fin mot de l'histoire. Nous quittons l'université pour nous rendre dans un restaurant pas loin, il me faudra de quoi me rafraîchir durant l'interrogatoire. Une chose est sûr, elle me prendra pour une folle. Titi me demandera si je vais bien, il a cette habitude de devoir prendre soin de nous.

J'avoue que ce soir, j'ai manqué de prudence, chose qui n'est pas à refaire à l'avenir.