Aujourd'hui, c'est mon deuxième jour de cours avec mademoiselle WHITAKER. J'appréhende énormément ce dernier, son père sera absent, n'y aura que madame LEBRASTON, la gouvernante. Pour faire bonne impression, je me suis de nouveau vêtu de manière professionnelle comme le veut le travail. Je suis arrivé avec quinze minutes d'avance afin de pouvoir m'imprégner des lieux.

Madame LEBRASTON, m'a conduit à ma salle de cours. Cette dernière m'a aussi proposé à boire et j'ai demandé une bouteille d'eau. Une fois qu'elle a fait demandée à ce que l'on me l'apporte et me dit :

— Je vais prévenir Kaye que vous êtes là.

J’acquiesce avant qu'elle ne disparaît de cette pièce. Je profite d'être seul pour examiner un peu plus les lieux, la pièce en béton, il y'a une baie vitrée donnant sur un jardin, ce qui laisse assez bien entrer la lumière naturelle. La porte d'entrée est en blanc tandis que les murs sont en gris, une table trône au milieu de la pièce. Table en verre et en argent, avec une sculpture détaillée.

Les chaises en fer, sont confortables. Au mur juste derrière moi, il y'a un grand écran. Je me croirais dans une salle se réunion dans une entreprise prestigieuse. Je suis interrompu par l'arrivée de Kaye qui ne semble pas ravie de me revoir ici.

Je ne suis pas du genre à m'avouer vaincu petite. Je reviens à la charge et c'est pour y rester.

Je fais de mon mieux pour ne pas montrer mon malaise, j'en ai eu un dès qu'elle a passé la porte de cette salle. En effet, Kaye s'est vêtue d'un short court et d'un petit haut blanc à fine bretelles. Elle ne porte pas de soutiens-gorge ce qui laisse apparaître ses tétons à travers le fin tissu en coton.

Elle joue la provocation on dirait bien.

Elle me lance un regard vite fait avant de prendre place au bout de cette table, aucune salutation ne m'est destinée cette fois-ci. Je fais mine d'ignorer cela et prends la parole.

— Bonjour mademoiselle WHITAKER, aujourd'hui est notre deuxième leçon. Et pour pouvoir vous présenter un programme pour nos séances, il me faut avoir une idée de votre niveau concernant la langue Espagnole.

— Ok, je pense que mon père vous l'a déjà fait savoir et que proposez-vous en conséquence ?

— Nous allons alors commencer par les bases il en va de soi.

Elle croise ses bras en me regardant d'un air désintéressé.

***

Après une demi-heure de cours, pas un seul mot n'a été sorti de sa bouche. Elle est installée confortablement en face de moi en ayant les yeux braqués sur son téléphone. Il semble beaucoup plus intéressant que mon cours on dirait. Pas une seule fois, elle a levé les yeux vers moi, je parle dans le vide, l'appareil l'a complètement absorbée.

Epuis, j'en ai marre, je ne suis pas venu ici pour perdre mon temps ou dispenser mon cours aux murs et aux meubles de cette pièce.  Je quitte ma place pour prendre l'objet qui a toute son attention. Je le lui arraché des mains et cela à le dont de la reconnecter directement à la réalité.

— Heyy !!! Rendez-moi ça!

— Non, fis-jeen prenantun peude distance avec son appareil en main.

Elle émet un rire nerveux.

— Je vous conseille de me le restituer monsieur SANTINERO, rendez-moi mon téléphone. Me prévient-elle en se levant.

— Pourquoi ferais-je cela ? Vous ne prêtez pas attention à mon cours depuis les premières minutes. On ne me paye pas pour parler dans le vide mais vous donner des leçons.

Elle me regarde droit dans les yeux, avec un sourire fade.

— Tout simplement par-ce-que ce dernier ne m'intéresse pas, ce que mon père vous paye ne regarde que vous.

Sa réponse me laisse sur le cul, je ne m'y attendais pas. Je me prends le plus vite possible, je cache son téléphone dans ma poche de jeans. Elle me regarde et je fais de même, il est hors de question que je la laisse faire encore une fois.

— Pendant mes heures de cours, vous n'avez pas le droit de vous servir de votre téléphone. Vous l'aurez à la fin de ce dernier.

— Allez au diable vous et votre cours, crache-t-elle en colère.

Putain, le timbre de sa voix se fait d'un coup plus sensuelle, la voire énerver est sexy à mes yeux. Elle me dépasse, quitte le à pièce et claque la porte derrière elle.

— Un partout, mademoiselle WHITAKER.

On dirait bien que le cours se termine plutôt que prévu.

***

Kaye

Non mais pour qu'il se prend ce nouveau professeur ? Fait chier, des le premier jour ça commence bien. J'ai besoin de me calmer alors,  je décide de quitter la pièce et d'aller dans ma chambre. Il est hors de question que j'assiste à son cours, Mayslie vient savoir ce qui se passe.

— Que se passe-t-il ma chérie ? Me demande-t-elle en venant sur mon lit.

— Rien, je n'ai juste pas envie d'avoir cours avec lui. Demande lui de rentrer chez lui s'il te plaît. Tu sais qu'il perd son temps et qu'il ne m'apprendra rien.

— Ma chérie, fais un effort pour ton père. Et si tu le voulais vraiment tu aurais déjà pû tout arrêter.

— Je sais mais je veux qu'il réalise le fait qu'il ne me connaît pas et je ne veux pas jouer le jeu aujourd'hui s'il te plaît. Demande lui juste de partir, on se verra au prochain cours et je ferai un effort.

— Ok, repose-toi un peu. Je vais lui demander de rentrer chez lui et de revenir à la prochaine séance.

— Merci, soufflais-je en la regardant.

Cette dernière quitte ma chambre et je vais essayer de dormir un peu. Ce soir, je vais sortir m'amuser un peu.