Chapitre 3
— Chéri, regarde elle marche ! S'exclame-t-elle heureuse.
— C'est vrai ? J'apporte de suite la caméra. Court ce dernier.
— Fait vite, il ne faut pas rater les premiers pas se Kaye.
— Oui, je suis là c'est bon ! Kaye, viens vers papa s'il te plaît…
Je suis installée dans le canapé du salon et profite de ses quelques vidéos qui renferment le sourire et les quelques traces de la vie de ma mère. Ça me fait du bien de voir comment elle était et à quel point elle était heureuse de nous avoir.
Aujourd'hui, il y'a eu une messe en son honneur. C'est en toute discrétion que nous avons assisté à cette messe en sa mémoire. Tout le monde y a assisté même mon père, je parle plus du personnel et des quelques membres de la famille qui ont pû être présent. Je suis heureuse d'avoir fait cela. Elle adorait venir à l'église et prier, du peut de souvenirs que j'ai encore, elle était très croyante. Aujourd'hui, je pense que c'est une chose que je garde d'elle.
Deux semaines se sont écoulées depuis la rentrée, la fac n'a pas été de tout repos. Entre les cours, les étudiants qui n'hésitent pas à parler dans mon dos en colportant de fausses rumeurs et les obligations de mon père, je suis bien contente d'avoir un week-end de répit.
J'ai besoin de respirer et de me détendre. Prendre du temps comme maintenant, me fait vraiment un bien fou. Me replonger dans le passé en essayant de me rappeler de chaque détail la rendant unique est important. Tout me manquent chez elle.
— Zyaire, regarde notre bébé fait ses premiers pas. C'est incroyable en plus on a pû le filmer.
— Cela restera gravé dans nos souvenirs et nous pourrons les regarder ensemble dans quelques années.
Une larme perle sur mes joues, elle ne pourra pas le faire car elle nous a quitté. J'efface vite fait les larmes sur mes joues en entrant des pas derrière moi.
— Kaye, est-ce-que ça va ? Me demande Mayslie en venant me rejoindre au salon.
— Oui, ne t'inquiète pas tout va bien.
— Ce n'est pas vrai, tu souffre encore et c'est normal. Me dit-elle en venant prendre place à côté de moi sur le canapé.
— Elle me manque tant maman…
— Nous aussi, elle nous manquent énormément.
— Tu sais, le jour où j'ai perdue maman, je n'ai pas perdue qu'elle. J'ai aussi perdue mon père par la même occasion.
— Pourquoi dis-tu cela ?
— Plus rien n'a jamais été comme avant, tout à radicalement changé après son départ. J'aurai aimée que les choses soient différentes.
— Nous aussi mais le destin en a décidé autrement. Sache que ton père t'aime plus que tout même s'il ne le montre pas de la bonne façon. Bon, tu ferais mieux d'arrêter de regarder ça pour ce soir. Il.se fait tard, je ne tiens pas à te voir pleurer. En plus demain tu as une journée chargée, me rappelle-t-elle en changeant de sujet.
— Ok, je vais aller me reposer un peu si cela est possible.
— Bonne nuit ma petite, me souhaite-t-elle en me faisant un bisou.
— Merci, à toi de même.
Je quitte le salon et monte à l'étage afin d'aller me mettre au lit.
***
Aujourd'hui c'est le grand jour, en effet, je suis sur le point de rencontrer mon nouveau professeur. Franchement, je ne m'attends pas à ce que ce dernier soit utile mais bon je ne peux pas m'opposer. Ça m'apprendra aussi à jouer à la forte tête avec les précédents professeurs qui, je précise, n'étaient pas compétents.
Pour ce nouveau professeur, je m'attends à ce qu'il soit comme mes précédents. Vieux, bedonnant et myope. J'ai aussi déjà réfléchi à un moyen de le faire démissionner, je ne compte pas me le coltiner pendant toute ma dernière année. Il en est hors de question, je n'ai pas besoin d'être encore enquiquiner par un vieux qui prétend détenir la science infuse.
Je suis Mayslie dans le couloir pour arriver au salon privé où se trouve mon géniteur et ce nouveau professeur. Ma gouvernante me somme de rester polie et me rassure que tout ira bien. Je lui donne un sourire en sachant déjà à quoi m'attendre. Je vais faire mine d'accepter pour ensuite me débarrasser de lui.
Je suis suivi de près par nos gardes du corps, ils ouvrent la porte pour me laisser enter pendant que Mayslie retourne à ses occupations. Je prends une ma patience à deux mains et me dirige vers eux, mon regard se fixe à celui de mon père qui m'offre un fin sourire.
— Vas-y, approche Kaye, je vais te présenter à ton nouveau professeur.
Je m'avance en ne le quittant pas des yeux, je dépasse le canapé où est installée le professeur et me positionne à côté de mon père. Il prend la parole pendant que je décide de découvrir le visage de ce nouveau professeur, je manque tout de même de suffoquer lorsque je découvre ce dernier.
Il me regarde et je peux voir un éclair passer dans ses yeux, il m'a reconnu. Je n'arrive pas à le croire, j'ai dû faire trop de mal pour me retrouver dans une telle situation. Le bon Dieu veut me punir c'est sûr.
Mon nouveau professeur, aussi beau que ténébreux, arbore des cheveux d'un noir corbeau qui encadrent un visage séduisant. Son regard perçant, dissimulé derrière une intense aura d'intimidation, met en évidence sa détermination sans faille.
Vêtu d'un costume sur mesure, chaque pli et chaque courbe semblent avoir été créés pour mettre en valeur la silhouette sculpturale de cet homme virile. Le tissu moule délicatement ses muscles puissants et sa posture droite témoigne de son professionnalisme inébranlable.
Mais c'est sans aucun doute une atmosphère électrique qui semble nous entourer, provoquant un frisson qui parcoure mon échine.
Malgré cette impression hypnotique, je ne peut m'empêcher de reconnaître la beauté énigmatique qui émanait de ce professeur. Ses traits séduisants se mêlent harmonieusement à cette aura dominante, créant un besoin irrésistible de croiser son regard.
Et là, je prends conscience que mon plan cul de la dernière fois se trouve dans ma maison. J'ai beau me le répéter, c'est irréaliste. Imaginez un peu, la fille du milliardaire de la ville à baisé avec son professeur. Je vois déjà la une des journaux si cela vient à se savoir. La seule option qui s'offre à moi maintenant est de faire comme lui et faire comme si de rien n'était.
— Kaye, fit mon père en me ramenant à la réalité.
— Oui, père.
J'étais beaucoup trop dans les nuages, il ne faut pas que j'attire l'attention. J'ai eu de nombreux professeurs aussi beaux les uns que les autres mais je n'ai jamais eu la malchance de tomber un homme pareil.
— Je te présente, Wesson SANTINERO. Ce dernier sera ton professeur d'espagnol ce semestre. Me dit-il officiellement.
Reprend tes esprits Kaye !
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