Kaye Whitaker

Un nouveau jour qui s'annonce merdique,  aujourd'hui, je suis censé avoir cours, avec mon nouveau professeur. Ce sera mon premier cours avec monsieur SANTINERO. J'ai un peu de la peine pour lui, malheureusement, il va découvrir qui je suis.

Lorsque Mayslie me fait savoir qu'il est là, je quitte ma chambre et me dirige vers ma salle de cours. Je fais mine d'être assidue pour ne  pas que Mayslie me réprimande dès le début mais bon elle le fera tout de même à la fin de ce cours. J'entre dans la pièce, je lui donne mes salutations et un m'installe au bout de la table en le détaillant vaguement du regard.

Il est vêtu d'une chemise et d'un pantalon noir, il y a sa veste posée sur le dossier de la chaise. Une montre orne son poignet, pendant que ses cheveux sont rigoureusement plaqués en arrière.

— Avez-vous un problème mademoiselle WHITAKER ? Me demande-t-il en me regardant. La manière dont vous me dévisagez me pousse à m'interroger.

Wesson cherchez-vous à goûter à ma répartie ? Attention, elle est tranchante et joueuse.

— Monsieur SANTINERO,  ça va, ne vous inquiétez pas et vous ? J'ose espérer que notre précédente rencontre n'a pas été trop dure ?

Il me regarde d'un sourcil levé et me fait comprendre qu'il ne voit pas très bien ce que je veux dire.

— J'imagine que revoir votre coup d'un soir, chez votre nouvel employeur en tant que votre élève, cela à dû être déstabilisant. Je suppose que cela a dû être un supplice mais n'ayez crainte, il n'y aura pas de représailles.

Il me regarde de haut en bas, avant de fixer ses yeux dans les miens. Il s'approche de moi et s'adosse contre la table.

— Votre insolence commence à me taper sur le système. Je ne suis pas votre ami, que ce soit bien clair. Mes élèves me respectent et vous aussi vous allez rapidement faire de même. Tonne-t-il.

— Et si je ne le fais pas, que va-t-il se passer monsieur SANTINERO ? Le questionnais-je en rapprochant mon visage du sien, le défiant du regard.

Je crois que pour l’apollon  du sexe, je suis peut-être un peu trop rebelle. Je reste tout de même pendue à ses lèvres en attendant de voir ce qu'il me dira.

— Vous m'obligeriez à prendre des sanctions à votre égard, me dit-il.

— Prendre des sanctions ? Répris-je en émettant un rire.

— Oui, et…

— Je pense que l'une des sanctions adéquates à ce genre de comportement serait une fessée.

— Une fessée ?

— Oui, vous me placerez contre cette table, allez remonter ma tenue pour avoir une pleine vue sur mon cul et vous me donnerez la fessée avec vos mains. Et moi, je crierai à chacun de vos coups. Lui expliquais-je de manière sensuelle.

Il reste stoïque face à mes propos durant quelques secondes puis, il se redresse et s'éloigne de moi.

— Je n'ai jamais connu une élève avec un tel tempérament mais cela reste intéressant. Dommage que je n'ai pas la patience pour ce genre d’absurdité. Par conséquent, je vais rentrer chez-moi. Vous avez un après-midi de libre aujourd'hui, cela vous laissera le temps de calmer votre libido. Dit-il en réunissant ses affaires.

Je ne réponds rien le laisse faire en attendant qu'il s'en aille. Sans un mot, il se tourne vers la porte et disparaît de la pièce. Il longe le couloir et me m'affaisse dans mon fauteuil en esquissant un sourire triomphant. Bon, pour aujourd'hui, c'est après-midi de libre. Pour être honnête, cela m'arrange beaucoup. J'ai prévu de passer ce dernier en compagnie de Titi.

Monsieur SANTINERO, on peu compter, un à zéro.

***

Il est dix-huit heurs lorsque, je décide d'aller faire un peu de sport pour espérer me aérer l'esprit. Je décide de me rendre à la salle se situant à quelques minutes de chez moi. J'envoie un message à Titi pour qu'il passe me prendre, j'aime bien lorsqu'il m'accompagne pour ce genre d'activité.

Il me répond en me disant qu'il sera là dans une quinzaine de minutes, j'enfile alors une tenue de sport noir que j'aime énormément ainsi qu’une brassière, et un cycliste assorti.

Je me fais un chignon tout simple, enfile une paire de baskets. J'ajoute au tout une veste par-dessus, sans oublier ma bouteille d'eau ainsi que ma serviette que je fourre dans un sac à main. Avant de quitter les lieux, je vais prévenir Mayslie afin de ne pas l'inquiéter.

Elle veille à bien à s'assurer que je sois prête avant  de me faire un bisou sur le front, et de me laisser sortir. Je lui souris et quitte la cuisine pour aller en extérieur, Titi m'attend juste devant chez-moi. 

Je monte dans la voiture de mon meilleur ami qui m'accueille avec un grand sourire.

— Alors bella, prête pour suer ? Me demande-t-il en rangeant son téléphone.

— Pardon, juste vas-y, démarre. Lui répondis-je en attachant ma ceinture de sécurité.

C'est sans plus un mots mais en fond musical que nous avons pris la route menant à la salle de sport. Titi à dû remarquer que je ne suis pas forcément d’humeur joyeuse et j'ai plutôt envie d'aller me dépenser un peu.

En revanche, j'ai eu le temps de choisir ce que je vais travailler aujourd'hui. Au programme, il y a, le dos, le ventre et les cuisses. La machine permettant de travailler le dos se trouve dans la salle qui est réservée aux hommes et j'aime bien y être, sentir ce nuage de testostérone et de temps à autre matter ses coprs sculpté.

Une fois arrivée à la salle, je vais poser mes affaires aux vestiaires en compagnie de Titi qui porte une tenue adaptée à la situation. Je quitte la pièce et me dirige vers l'autre salle et me place sur un tapis de course pour m'échauffer. Munie de mon casque, je commence en douceur pour me mettre dans le bain.

Au bout de trente minutes, dont quinze minutes de marche inclinée et quinze minutes ventre, une silhouette entre dans mon champ de vision. C'est sans surprise que je reconnais la tête de Titi, il de tient  devant moi avec une bouteille d'eau en main.

Il me fait un grand sourire avant de m'aider à me relever et de prendre place à côté de moi. Une goutte, puis deux, se mettent à perler sur mon visage, mes joues chauffent : cela signifie que je sens que la séance se déroule bien.

— Kaye tout va bien ? me demande mon meilleur pote en encrant son regard au mien.

— Oui, t'inquiète j'ai  juste besoin de me dépenser un peu, lui dis-je avec un sourire.

Il me regarde boir et reste à mes côtés en me parlant d’Arménia. Nous quittons la salle des femmes pour aller vers les machines masculines, que je ne vais pas tarder à réutiliser d'ailleurs.

— Allez on y va, je ne tiens pas ralentir le rythme. Lui dis-je en me levant.

Nous quittons la salle et entrons dans  celle des  hommes. Titi va s'installer à une machine pendant que je fais de même. Je commence alors mes séries d'exercices. Une série de tirage horizontal pour commencer. Une, puis deux, ensuite trois et quinze répétitions.

Au bout de vingt minutes de musculation, je m'arrête car j'ai atteint un stade de non retour, je suis littéralement épuisée et finis par m'écrouler au sol sur le dos et en inspirant fort.

— Bella, est-ce-que ça va ? Me demanda-t-il en venant à côté de moi.

— Oui, j'ai eue mon compte pour aujourd'hui. Répondis-je en respirant toujours aussi fort.

Il va me chercher à boire et me laisse quelques minutes avant que je récupère mes forces ainsi que mes affaires afin de rentrer. S’était tellement agréable de passer ses instants en sa compagnie et à ne pas penser à mes problèmes. Ça fait un bien fou de faire du sport honnêtement surtout lorsque tu veux finir lessivé.

En sortant, Titi joue au gentleman en portant mes affaires jusqu'à sa voiture afin que nous puissions quitter les lieux.