Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 7 | L'Antre de l'Obscurité

Le soir même aux environs de dix-neuf heures, Eliot m'envoya un message.

"RDV parc"

En guise de réponse, j'envoyai à mon tour un bref "kk", pris hâtivement ma veste et ma clé avant de partir en direction de notre rendez-vous. En sortant de la maison, je veillai à ne pas être vu ou entendu par ma mère qui n'aurais certainement pas autorisée ce genre de sortie improvisée. Cinq minutes plus tard, j'arrivai au parc situé devant la mairie essoufflé. Il faisait pratiquement nuit et l'air commençait à se rafraîchir. Je vis Eliot seul assit sur un banc public, le même où nous nous étions décidés d'appeler pour la première fois Gareth.

- Bon c'est quoi ta raison cette fois-ci ? Dis-je en m'approchant

- Salut, ça va ? Moi aussi... merci d'le demander. Marmonna-t-il ironiquement

- Ça va il s'est pas passé dix heures depuis non plus, raconte !

- Bon, tu vois le mec là...Gareth ?

- Hum...?

- Et bien il a dit qu'il habitait juste à la limite de la ville pas vrai ?

- Oh non...

- Et devine quoi ?

- J'ai peur de la réponse...

- J'ai trouvé où précisément ! 

- Et donc j'suis censé crier de joie ?

- Bah on va pouvoir en savoir un peu plus sur lui !

- En l'espionnant ?

- En observant plutôt.

- Donc on espionne.

- J'aime pas ce terme.

- C'est pourtant ce qu'on va faire.

- C'est qu'une question de point de vue, le résultat est le même...

Il baissa la tête, mit la main dans sa poche et en retira un petit morceau de papier.

- Dis-moi tout...soupirai-je

- Ceci, dit-il levant sa main, est notre petit GPS.

Ne comprenant pas, je fronçai les sourcils.

- C'est une adresse si tu préfère, et c'est là qu'on se dirige ! 

Suite à sa proposition que je me devais d'accepter, je le suivis. Nous marchâmes durant vingt bonnes minutes jusqu'à arriver devant le panneau de sortie de Lancaster.

- Il habite dans la forêt ? Demandai-je amusé

- On...on a dû loupé un chemin, attends.

Nous fîmes un léger retour sur nos pas.

- Ah là ! S'exclama-t-il en pointant du doigt une petite ruelle

- Pourquoi tu ne l'as pas trouvé plus tôt ?

- Peut-être parce que je ne connais pas tous les numéros de rues de cette ville gros malin ! 

Quelques mètres plus loin, nous pouvions enfin apercevoir une petite maison à l'allure vieillissante dont les murs semblaient sales et peu entretenus, certaines tuiles étaient recouvertes d'une légère couche de mousse verte et les carreaux des vitres n'étais même pas nettoyés.

- C'est celle-là ? Demandai-je

Eliot sorti le bout de papier de sa poche, et répondit brièvement.

- Oui...

- Je pense qu'il doit vivre bien seul...

- C'est pas impossible.

À environs une vingtaine de mètres de la dite maison qui siégeait au bout de la ruelle, nous commençâmes à nous avancer. Aucune maison ne se trouvait collée à elle, seules les deux demeures qui étaient sur nos deux côtés juste au début de la ruelle étaient les plus proches, deux cabanons et quelques murs de briques délabrés seulement longeaient les deux côtés. Gareth devait certainement être quelqu'un qui vivait seul, isolé dans son coin. Mais le détail troublant dans cette constatation était le fait qu'il prenait tout de même le temps de venir nous voir moi et Eliot pour prendre des nouvelles d'une histoire dramatique du coin. Bien que nous n'en savions pas plus sur sa relation avec la famille de Diana, il était peu probable qu'il faisait parti des proches de cette dernière.

Nous arrivâmes enfin devant une petite barrière blanche en bois. Tout comme le reste de la propriété, elle paraissait vieille et en piteux état, comme si à travers les années le bois avait pourri. Des morceaux étaient manquants et la peinture avait une allure dégradée. Le petit portillon qui se tenait devant nous ne se révélait être en réalité qu'un petit morceau de barrière faisant office de porte. Eliot déplaça l'obstacle et s'avança en premier en direction du porche d'entrée. Je le suivis au centimètre près, il faisait à présent totalement nuit et la faible lueur de la lune permettait encore de voir à peu près où l'on mettait les pieds, mais à cause de l'absence d'éclairage, la ruelle toute entière était plongée dans le noir, seule la rue principale qui était à l'opposé de là où nous étions, était éclairée. Mon ami me regarda brièvement d'un air déterminé et colla prudemment son oreille contre la porte d'entrée. Il la retira lentement.

- Personne...chuchota-t-il

Toujours avec grande prudence et délicatesse, il posa sa main droite sur la poignée. Veillant à ne pas être observés, je regardai derrière nous, balayant la ruelle du regard. Le vent se leva soudainement, l'air frais caressa mes joues et un frisson me parcourut le dos. Au début je pensais que ce frisson était dû à la baisse de température assez brutale, mais malheureusement, j'en découvris la vraie raison assez rapidement. Ma respiration s'accéléra, un nouveau frisson me parcourut  cette fois-ci la nuque, me faisant ainsi bouger brièvement les épaules, et mes mains commencèrent à trembler toute seules. Soudainement, le vent me souffla violemment au visage, m'obligeant à cligner des yeux. Je vis alors au loin, au bout de la ruelle, une silhouette noire, seule en plein milieu et immobile. N'étant pas sûr de ce que je voyais, je clignai des yeux, elle disparut. Mais une fraction de seconde après, je l'aperçus trois mètres plus près, cette fois-ci sur le trottoir, disséminée dans l'ombre des cabanons. À nouveau je clignai des yeux toujours attaqués par le vent à présent presque glacial. L'ombre mouvante se trouvait maintenant à cinq mètres de moi, encore en plein milieu de la route. L'inconnu avait la tête baissée, caché par une capuche. Mais ce dernier la leva, et laissa rapidement apparaître une large bouche aux lèvres rouges ainsi que deux yeux blancs bien rond possédants tous deux un iris aussi noir que l'obscurité qui régnait en ces lieux. À ma grande surprise, je ne pouvais réagir, j'étais comme paralysé, je ne pouvais ni bouger, ni crier, ni chuchoter. J'étais littéralement contraint à observer cette chose devant moi. Quelques secondes d'attente suffirent pour que la silhouette fasse apparaître un sourire narquois sur ses larges lèvres couleur sang, toujours en me fixant de son regard pétrifiant. Toujours à sa merci, je ne pouvais que subir cette situation. Il fit un pas en avant, puis un autre, et encore un autre, commençant à s'avancer peu à peu rapidement de moi, et au dernier mètre qui nous séparait, l'individu poussa un cri rauque, se jeta sur moi à une vitesse phénoménale, laissant derrière lui un bruit infernal. J'avais à présent les yeux fermés, je n'osais plus les rouvrir. J'entendis un léger bruit derrière moi, comme un petit "clac" métallique, mais je restais là, pétrifié par ce que je venais de vivre.

- Oh tu fais quoi l'homme statue là ? Me chuchota une voix dans mon dos

Je me retournai, et vis Eliot qui venait tout juste d'entrer dans la demeure, il avait visiblement réussi à ouvrir la porte.

- Elle était ouverte ? Bégayai-je

- Bah visiblement ouais...bizarre.

Quelques secondes suffirent pour que je me rende compte que je venais de vivre encore un de ces petits instants de frayeur imaginaires incompréhensibles. Le vent était toujours aussi froid, mais ma respiration ralentit, mes mains cessèrent de trembler et les frissons s'estompèrent. Je rejoignis mon camarade à l'intérieur tout en prenant la précaution de fermer calmement la porte derrière moi. Malheureusement, à cause du vent, les derniers centimètres d'ouverture disparurent rapidement sur un claquement brutal de la porte.

- Ah bah bravo, tu veux qu'on annonce notre présence maintenant ? Grommela Eliot

- Tais-toi et avance. Rétorquai-je

À peine à l'intérieur, nous étions visiblement dans ce qui semblait être un salon, un canapé, deux sièges et une table basse étaient disposés à notre droite sur un grand tapis. Un poêle à bois était placé contre le mur en face du canapé, un peu à la manière d'un chalet. À notre gauche, un mur. En face de nous se trouvait un autre mur avec une porte, et à gauche de cette dernière, dans le prolongement du mur qui se tenait à notre gauche, une deuxième porte. Le lieu n'était pas très accueillant, la température était basse et le silence semblait pesant. Eliot me fit une tape sur l'épaule.

- ...là ! Regardes ! Me dit-il en chuchotant

Il pointa du doigt une bougie posée sur la table basse. Elle était encore allumée, mais sa lueur était extrêmement faible, assez puissante pour éclairer le canapé et les deux sièges mais pas plus. Nous nous regardâmes l'un et l'autre dans les yeux. Il y avait certainement quelqu'un dans cette maison. Eliot sortit son téléphone portable, et l'utilisa en guise de lampe torche. Il balaya la pièce horizontalement avec la lumière, et remarqua une étagère sur laquelle étaient disposés quelques livres. Je m'en approchai, demandai à mon ami de continuer à éclairer l'étagère avec un signe de la main et remarquai que ces derniers  portaient des reliures en cuir, les faisant tous ressembler à de vieux livres datant du siècle dernier. Sans les toucher, je les observais scrupuleusement.

- Des grimoires ? Dit-il d'un ton interrogateur

- Je ne pense pas, mais ils n'ont pas l'air d'êtres très neufs. 

Parmi la dizaine de livres qui se tenaient devant moi, j'en pris un au hasard et l'ouvris. Je tombai sur la première page avec une écriture marquée en gros et en italique : 

"Historique de Lancaster"

Intrigué, je tournai la page, et vis une longue liste de ce qui semblait être de prénoms et de noms de familles. Le simple fait de voir cette liste était étrange, mais le détail qui me troublait le plus était les petites annotations à côté des noms. On pouvait y lire différentes descriptions comme "Parti", "Introuvable", ou encore "Disparu". Mais ce n'était là que de simples descriptions qui pouvaient laisser penser que c'était une sorte de journal des personnes disparues à Lancaster, malheureusement, d'autres annotations plus glauques étaient également inscrites à côté d'autres noms comme "Mort", "Jugé", "Brûlé", ou pire, "Décapité". L'exemple type de ligne terrifiante à lire était celle qui m'a littéralement pétrifié rien qu'en la lisant : 

 "Cameron Fowen - Coeur arraché/mort "

Au fil de ma découverte, Eliot m'avait rejoint dans ma lecture, et lisait également le contenu du livre. Horrifié par ce que je venais d'y lire, je le fermai brusquement, provocant un léger bruit sourd dans toute la pièce. Je chuchotai à Eliot :

- T'as eu le temps de lire ou tu veux que je te dise ce que je pense ?

- Je veux plus rien lire de cette étagère en fait... me répondit-il froidement

- Eliot ... je pense qu'on devrait arrêter d'en savoir plus sur ce mec. Déclarai-je toujours à voix basse

- Ouais ouais ... mais et le site ?

- Comment ça le site ? Tu crois que c'est un annuaire de croc-mort ce livre ?

- T'insinues quoi là ?

- Ah parce que t'a toujours pas capté ?

- Que c'est un psychopathe ? 

- C'est un tueur en série malade ce mec ! 

Des bruits de pas sur le plancher retentirent, faisant grincer le bois au loin. 

- C'est derrière une de ces deux portes ! Bégaya Eliot les yeux écarquillés

Des frissons me montèrent immédiatement tout le long du dos. Les pas continuèrent et se faisaient de plus en plus net. Des bruits de pas lourds se firent entendre cette fois-ci plus lentement, comme si quelqu'un descendait un escalier. Malgré le bruit, je ne bougeais pas d'un centimètre, Eliot en faisait de même. Nous attendîmes ainsi durant cinq longues et bruyantes secondes avant de ne plus entendre les bruits de pas qui s'arrêtèrent juste derrière une des deux portes de la salle que nous n'avions pas ouvert. La poignée de la porte qui était dans le mur qui se prolongeait se tourna violemment, et la porte s'ouvrit brusquement. Je vis Gareth en jean noir et t-shirt blanc, les poings serrés, la bouche légèrement ouverte comme s'il était essoufflé et ses yeux étaient légèrement plissés. Étrangement, le dessous de ses yeux était assez sombre. D'un ton provocateur, il déclara : 

- Ne me dites pas que votre bonne raison d'aujourd'hui d'entrer chez quelqu'un sans permission est votre petite enquête. 






Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro