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Chapitre 19 | L'église

D'une démarche rapide, nous nous approchâmes de celle à qui nous avions donné rendez-vous à cette heure encore tardive.

- Edwin je ne sais pas à quoi tu joues, mais il faut m'expliquer parce qu'il est je ne sais pas quelle heure, et ça fait je ne sais pas combien de fois que je sors dehors pour une durée indéterminée. J'ai même pas prévenue ma mère que j'étais sortie ! 

- Oui euh ... excuses-moi, c'est juste que c'est assez compliqué.

Je m'arrêtai là, je ne savais pas quels mots je devais utiliser, ni comment et par quoi commencer. Gareth se rendit compte de la situation et expliqua le tout à ma place. Il commença par lui poser des questions sur le surnaturel, si elle y croyait, si elle avait des connaissances là dessus, puis il lui a parlé des désincarnés. Bien entendu il lui a expliqué leur existence avec un langage plutôt enfantin afin de ne pas trop la perdre dans ses explications. Par la suite il lui a raconté les problèmes que nous avions eu Eliot et moi, et qui était en réalité Kurtis. Puis il a donc fini par lui exposer la situation dans laquelle nous étions tous. Une fois que le désincarné eut terminé son discours, Aurore nous regarda gênée.

- Edwin ?

- Oui ?

- Vous avez fumé ?

Gareth poussa un soupir.

- Non non je te promets ! D'ailleurs rappelles-toi des événements ! Tout coïncide ! Kurtis, le comportement, ma mère, ce soir ... 

Elle resta sous le choc.

- Je vois bien que tu es sonnée dit Gareth, mais il va falloir se dépêcher !

- Attends, tu veux dire qu'avec tout ça, et à cause de tout ça, je vais devoir tuer quelqu'un ?!

- Chut chut moins fort ! Dit-il

Je fis oui d'un hochement de la tête.

- Edwin je ... 

- Je sais je sais, et tu n'es pas obligée de tout encaisser maintenant dis-je en m'approchant, tout ce qu'on te demande, pour ton bien, c'est de faire ce qu'il t'a dit ... 

- Obligée ... ?

- Vital.

Sa respiration accéléra.

- Edwin je ... je peux pas. Avoua-t-elle en lâchant une larme, le chagrin lui montant à la gorge

- Hé ! Dis-je en l'enlaçant, c'est dur je sais, moi même ça me dépasse mais c'est pour ça qu'il faut que tu le fasse. Lui chuchotai-je à l'oreille

Je voyais derrière moi Gareth qui commençait à s'impatienter en nous regardant d'un air ennuyé. Mon amie jeta un regard de détresse à ce dernier et lui demanda toujours entre deux sanglots :

- Comment ... ?

- On va t'aider. Assura le désincarné

Je la lâchai, me retournai vers Gareth et lui demandai à nouveau :

- Obligé que ce soit ce soir ?

- Le plus tôt est le mieux Edwin, et ce soir est le mieux.

- Tu peux pour cette nuit ? Demandai-je à mon amie

Elle jeta un œil à son téléphone.

- Laisses-moi prévenir ma mère et je vous retrouve ... 

- Chez moi, comme tout à l'heure, tu sais où c'est ? Répondit Gareth

- Maintenant oui.

Sur ces mots, nous nous séparâmes chacun d'un côté, Aurore allait prévenir sa mère et nous, nous retournions chez Gareth afin de planifier le plan. Je n'étais absolument pas serein, non seulement car nous allions certainement affronter Kurtis de je ne sais quelle façon, mais surtout par ma situation actuelle ... je me retrouvais seul, avec de douloureuses pensées de ma mère qui me déchiraient le cœur à chaque secondes et mon avenir était à présent totalement brouillé. Avec tout ce qu'il se passait, j'étais censé craquer. J'étais censé céder à toutes mes émotions, mais il y avait un détail que je reniais, et de ce fait je ne cédais pas, je restais debout.

De retour chez le désincarné, nous retrouvâmes Dante qui nous attendait sur le palier de la porte.

- Problème résolu ? Demanda-t-il

- Problème résolu. Répondit Gareth

Je ne faisais aucune remarque là dessus, mais j'avais l'impression que Gareth ne ressentait aucune émotion, il était comme indifférent face à la souffrance des autres et de leurs malheurs. Sa façon de répondre à Dante me parut presque comme ... sans aucune empathie. Je n'eus pas le temps de m'attarder là dessus que quinze minutes plus tard, Aurore nous rejoignait déjà.

- Tu es prête ? Interrogea Gareth

Elle fit un oui timide de la tête, puis se mit à mes côtés.

- Mais tu ne m'as pas raconté, c'est qui exactement lui ? Demanda-t-elle en pointant Dante du doigt

- Un ami de longue date.

- Un ami qui vient comme ça ? Pour nous aider ?

- C'est un peu compliqué, mais on peut dire ça comme ça.

- On peut lui faire confiance au moins ?

Dante lança un sourire à Gareth.

- Je ne sais pas, Gareth, on peut me faire confiance ?

- J'espère bien ! 

Aurore s'assit sur le canapé.

- Bon, et par où vous allez commencer ? Soupira-t-elle

Gareth s'approcha de moi.

- Et bien notre ami ici présent a un téléphone, dans lequel il possède son propre numéro en contact, et étant donné que Kurtis possède son portable, on va pouvoir le contacter, et lui fixer un rendez-vous urgent.

- Un rendez-vous urgent ? Vous n'espérez tout de même pas qu'il va tomber dans un piège aussi ... aussi petit ? Grimaça Dante

- On ne peut rien choisir d'autre, on a aucun moyen de pression ... 

- Attends dis-je, il a sous-entendu avoir quelque chose à faire en rapport avec moi ... et il ne veut pas me tuer. Si je suis quelqu'un qu'il veut en vie, pourquoi pas m'utiliser en tant que moyen de pression ?

- Hé hé, attention, il ne te veut pas mort mais ça ne veut pas dire que tu es en sécurité pour autant. Rétorqua Gareth

- Mais il m'aurait carrément enlevé s'il me voulait à tout prix !

- Et comment tu voudrais faire ça ? 

- Faire croire à une poursuite. 

Chacun acquiesça mon idée, il fallait que la demande soit valable et crédible, nous décidâmes donc de faire croire à Kurtis que Gareth courait après moi, et qu'il me fallait être en sécurité. Installés sur le canapé, chauffés par les flammes du poêle à bois, nous nous préparâmes à l'appel. Je sortis le portable de ma mère, et appelai mon propre téléphone.

- Ça sonne ... chuchotai-je

- Edwin Reid à l'appareil j'écoute. 

- Kurtis ! Dis-je toujours d'un ton faussement discret.

- Oh ! Edwin ! Je te manque tant que ça ? Aurore n'a pas de soucis particuliers j'espère ? Demanda-t-il amusé

- Kurtis j'ai besoin de ton aide ! 

Je l'entendis glousser.

- Laisses-moi deviner, elle te poursuit à travers les rues avec une tronçonneuse ? 

- Gareth en a après moi ! Chuchotai-je de plus belle

Il perdit son air sarcastique.

- Comment ça ?

- Je sais pas ... il ... il a pété un plomb et il m'a poursuivit, j'ai réussi à me cacher mais j'ai ... j'ai nul part où aller ! Expliquai-je d'un ton précipité

Je vis sur le visage de Dante un léger sourire qui semblait amusé par la situation.

- Retrouves moi à l'église à la limite de la ville alors, dans cinq minutes.

- Je vais essayer.

Il raccrocha.

- Il y a cru ? Me demanda Gareth.

- Je pense. On a cinq minutes pour se rendre à l'église aux abords de Lancaster.

- Pourquoi là-bas ?

- Je ne sais pas, il a proposé.

- Alors partons déclara Dante, partez devant tous les trois, je vous suis de loin.

- Oui allons-y, Aurore et moi s'éloignerons de toi un kilomètre avant d'arriver Edwin, comme ça tu sera seul un instant, on arrivera vite. Assura Gareth

Nous partîmes directement, et nous rendîmes sur le lieu de rendez-vous. C'était une vieille église abandonnée qui était à la limite de la ville, dont personne ne faisait attention. Le plus souvent elle était occupée par des squatteurs, junkies, drogués, alcoolique et fêtards, mais j'imaginais que le lieu était désert ce soir là. Arrivé sur place, je pu constater l'ampleur des dégâts du temps sur le bâtiment, les portes s'étaient volatilisées, les murs se fissuraient et les vitres étaient opaques à cause de la saleté. Jetant un bref coup d'œil aux alentours, je ne vis personne et décidai donc d'entrer. D'un pas lent, j'avançai dans l'allée principale qui était encore longée par plusieurs rangées de vieux bancs dont le bois commençait à peine à pourrir, au fond à gauche une porte fermée et devant moi l'autel. 

La porte s'ouvrit, laissant Kurtis entrer dans la salle principale avant qu'il ne la ferme derrière lui.

- La petite biche vient se placer sous les pattes du lion ? Rit-il

- Pourquoi cet endroit ? 

- Je crois savoir que tu as besoin d'un endroit où te cacher.

- Me cacher, pas pour squatter.

- Même s'il ne te plaît pas, tu es venu ici, sans aucune assurance, à ma merci. Dit-il intrigué

Je ne répondis pas.

- Alors comme ça ton faux ami a pété les plombs hein ? Ça m'étonne bien de lui, il a tout ce qu'il faut pourtant.

- Il n'a pas du ... siphonner depuis quelques temps je suppose.

- Ah ah ! L'innocence ... soupira-t-il, c'est un désincarné petit, et comme tout désincarné bien installé au chaud dans une maison,  il a son stock ne t'en fais pas là dessus. Dit-il d'un large sourire

- Comment ça ?

- Vu ton air naïf et tes questions innocentes, je parie que tu n'as même pas visité l'étage de sa mai ... de LA maison qu'il occupe ?

- Non ... 

- Tu ferais bien alors, si du moins il ne t'a pas arraché la gorge avec un stylo d'ici là bien entendu.

- Qu'est-ce que tu en sais ?

- J'en sais bien assez pour te dire que ce qui t'attends est loin d'être tout rose, mais ne t'inquiètes pas, tonton Kurtis est là pour t'accompagner dans ces dures épreuves ... 

Il fronça les sourcils et poussa une sorte de grognement.

- Sauf ... que tu n'es pas venu seul n'est-ce pas ?

Cinq secondes plus tard, Gareth entra calmement dans l'église aux côtés d'Aurore.

- Je t'ai déjà dit que je n'aimais pas continuer mon repas après avoir été interrompu, tu cherches à te faire tuer mon petit Garethou ?

- Ton cirque est fini Kurtis, il va falloir que tu penses à faire tes adieu au monde.

Un sourire narquois apparut sur les lèvres de Kurtis.

- Et ... est-ce que mon cirque possède un plus grand numéro que le tiens ? Dit-il d'un air provocateur

Gareth prit un air colérique.

- Tu ne voudrais pas me tuer après tout, tu as déjà bien assez de problèmes pour t'enfoncer encore plus n'est-ce pas ?

Que signifiait tous ces sous-entendus ? Qu'est-ce que Kurtis cherchait à faire ? Il était évident que derrière chacune de ses phrases se cachaient une question rhétorique, mais c'était comme si de grands secrets étaient juste sous nos yeux, mais qu'ils persistaient à rester cachés ...




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