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Chapitre 11 | Le diable déguisé

Il balaya la classe d'un bref regard de gauche à droite, puis dirigea son attention vers la place vide à côté de moi. Il avait toujours ce sourire malsain au bord des lèvres que je fixais avec horreur. Je ne le quittais pas du regard, terrifié et inquiet de la présence de cet individu qui avait visiblement prit la place de Mme Lawson.

- Votre camarade arrive. Assura-t-il avec un sourire complice

Et en effet, quelques secondes suffirent pour voir apparaître à la porte Eliot qui semblait essoufflé, certainement à cause du fait qu'il avait dû courir vite. Ce dernier se présenta devant la porte la tête baissée histoire de ne pas montrer sa fatigue, mais lorsqu'il la releva, je pu lire dans ses yeux un océan de peur qui ne pouvait que vouloir dire "à l'aide ! ".

- Ahah ! Le voilà ! Quel est ton nom jeune retardataire ? Demanda l'homme sarcastiquement

Eliot semblait encore sous le choc, il était comme pétrifié devant toute la classe, face à l'homme qui se tenait debout devant lui avec son sourire sadique.

- E...El...Eliot... Bégaya-t-il

- As-tu ... Tu as des problèmes d'élocution petit ? Interrogea l'individu toujours du même ton

Eliot répondit négativement d'un bref geste de la tête.

- Bien. Si tu veux bien rejoindre ta place, je voudrais commencer tout ça. 

Il me rejoignit rapidement en titubant, comme s'il était prêt à s'évanouir. Quand il s'assit à côté de moi, j'empoignai son avant bras gauche, remarquant ses tremblements. Il me jeta un regard inondé par la peur ; à mon tour je lui en lançai un en guise de soutient, lui sous-entendant de rester le plus calme possible.

Le remplaçant se mit à marcher lentement dans les rangs, en commençant par celui à côté de la porte, à l'opposé du nôtre. 

- Bon, pour commencer, votre professeur d'histoire, Mme ... hum ... enfin peu importe, est absente et vous l'avez déjà sûrement remarqué. Cela dit, je crains qu'elle ne soit plus là pour une durée indéterminée, on ne m'a même pas communiqué la raison de cette absence. Si ça se trouve elle est au fond d'un ravin en train d'agoniser ... Mais cela n'est pas un problème puisque cela me fait extrêmement plaisir de pouvoir vous faire cours, puisque je suis un friand d'histoire. Confia-t-il d'un air étrangement mystérieux

Tout en parlant, il continuait de se balader entre les rangs, atteignant ainsi ceux du fond.

- Pour mon fonctionnement à moi, je suis un adepte des démonstrations et de la pratique. J'aime tout ce qui est manuel, dit-il d'un air faussement sensuel, et ainsi, en manipulant vous même vous retiendrez beaucoup mieux vos leçons. 

En l'observant un peu plus, il me paraissait plutôt jeune, je lui aurait donné la vingtaine.

Alors que j'étais en pleine réflexion et que ce dernier continuait de marcher, il arriva dans notre rangée.

- En ce qui concerne le travail et les punitions, je récompense les bosseurs, et méprise les paresseux. 

Toujours avec le même sourire au visage, il continua.

- Pour ceux qui veulent jouer les dur-à-cuir, je me ferai un plaisir de m'occuper de leurs cas. 

Il atteignit notre table et celle d'Aurore qui était juste à notre droite, entre nous il déclara :

- Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis monsieur Warren. Maintenant vous pourrez dire à tout le monde que vous avez de la chance d'avoir le grand monsieur Warren en professeur d'histoire. Ironisa-t-il d'un large sourire en nous jetant un regard amusé à moi et mon ami

J'entendis soudainement deux camarades qui étaient à l'opposé de la classe glousser. C'était deux amis, plutôt calmes et sans problèmes. M. Warren se dirigea d'une démarche déterminée vers eux. Il prit celui qui était du côté de l'allée par le col, le souleva brutalement de sa chaise et le traîna rapidement à son bureau. On pouvait deviner qu'il le tenait fermement puisque le jeune homme grimaçait sans pouvoir parler, la tête relevée et les yeux fermés, criant intérieurement de douleur. Arrivé au bureau, l'homme le lâcha en le jetant rapidement au sol comme un vulgaire déchet. Quelques petits cris d'étonnement furent poussés dans la classe, tous avaient les yeux rivés vers leur camarade au sol, qui s'apprêtait à se relever. Mais à ma grande surprise, avant même qu'il ne puisse reprendre ses appuis, le remplaçant posa son pied dont la chaussure était sale et trempée sur le dos du lycéen et appuya sur ce dernier, de sorte à ce qu'il le plaque à nouveau au sol. 

- Putain ... Chuchota Eliot

M. Warren avait une posture de dominateur, il jeta un regard satisfait en direction de sa victime, tel un maître et son esclave.

- Arrêtez ! Cria une fille

L'homme l'ignora et déclara à haute voix à sa victime :

- J'ai oublié d'omettre quelque chose dans ma présentation, confessa-t-il d'un ton sarcastique, ce qui est fait et dit en classe, reste en classe. 

Il leva son pied, prit le jeune homme par le col afin de le soulever sans problème et le remettre debout.

- Va rejoindre ta place, et dis à ton camarade que la prochaine fois qu'il glousse, ce sera la dernière fois. À présent, je le dis à haute voix sans viser quelqu'un précisément, mais la fille qui vient de me donner un ordre, a tout intérêt à ne plus recommencer. 

Je pu entendre la respiration d'Eliot qui accélérait, et je comprenais pourquoi. En dehors du fait qu'il avait tenté d'étrangler mon ami, je me souvins que c'était très certainement lui le deuxième désincarné de la ville dont nous avait parlé Gareth. Le problème étant que je n'avais pas tout à fait compris quel était le but d'un désincarné, que voulait-il ? Pourquoi était-il remplaçant ici ? À Lancaster, dans ce lycée ? Ce n'est qu'à ce moment bien tardif que je me rendis compte de l'absence d'un quelconque sac-à-dos ou de valise lui appartenant, comme s'il était venu en touriste. Il venait tout juste de menacer un camarade de classe sous prétexte qu'il avait gloussé, jusqu'où irait-il la prochaine fois ? Toutes ces questions trottaient dans ma têtes, elles me rendaient fou ; j'avais tellement envie d'appeler Gareth afin qu'il nous sauve, mais ça aurait été stupide d'aggraver la situation. Eliot interrompit mes pensées en se penchant vers moi.

- J'ai effacé l'article ... Me murmura-t-il

- Ça marche.

- On va avoir de gros problèmes tu le sais ça...? S'inquiéta-t-il

- Je sais, c'est pour ça que juste après ce cours, on va se barrer d'ici et rejoindre Gareth.

Sauf qu'à notre plus grand désespoir, le désincarné ne commença pas le cours cette heure là. Il continua même son numéro tout au long de l'heure. En regardant à notre droite, je vis Aurore qui n'avait pas l'air rassurée, choquée par le personnage qui se présentait comme son nouveau professeur d'histoire.

- On va commencer à poser les bases, déclara ce dernier, vous allez tous sortir vos portables, et un par un vous allez me les apporter ici, sur mon bureau. Dit-il souriant en tapotant la surface de son bureau

Sans contester, tous s'exécutèrent et posèrent leurs téléphones sur le bureau. Quand ce fut le tour d'Eliot, il le regarda tout au long du déplacement de mon ami avec un sourire narquois incroyablement insupportable. Tous se demandaient pourquoi il le regardait de cette manière, mais moi et Eliot le savions très bien. Quand ce fut mon tour, il m'observa avec plus de sérieux, lâchant tout de même un sourire sadique au moment ou je posai mon téléphone. 

- Bien, maintenant on va jouer à un petit jeu. Puisque je sais que vous êtes des grands enfants fans de technologie, on va s'amuser un peu. Je suis sûr qu'il y a parmi vous des accrocs aux nouvelles technologies, qui veulent les derniers modèles etc ... vous avez sûrement déjà tenté l'expérience de montrer vos nouveaux appareils à vos copains et vous en vanter, et bien laissez moi vous dire qu'aujourd'hui ces mêmes copains à qui vous vous êtes vantés d'avoir de beaux jouets vont êtres chanceux. 

Il s'assit sur le bureau à côté de la pile de téléphone et en prit un au hasard.

- Je vais prendre dans cette pile, trois téléphones, déclara-t-il en tapotant l'appareil dans ses mains, mais pas n'importe lesquels. Je vais prendre les plus sophistiqués, les plus beaux et les plus chers.

Du coin de l'oeil, je pu voir un mec au dernier rang se redresser, comme s'il se sentait concerné. Je ne souris pas à cause de la situation, mais au fond j'étais content puisque c'était Tristan, connu dans la classe pour être quelqu'un qui aime afficher la richesse de ses parents qui étaient je ne sais quoi, il allait sûrement faire parti de ceux dont le téléphone allait être choisit.

- Bien entendu, quand je dis que je vais les prendre, je n'omet pas de préciser que je n'aime pas partager, ou redonner ce qui a été donné cela va de soit. Et comme vous êtes mes élèves, vous me les donnez avec grande satisfaction bien-sûr. Dit-il d'un air mesquin

Il en prit un, le reposa, en toucha un deuxième d'un air hésitant, le prit et le mit dans sa main gauche.

- Et de un ! Je conseille à l'ancien propriétaire de cette chose de ne pas se rebeller au risque de renforcer la douleur de la séparation entre lui et cette chose. Déclara-t-il en brandissant un téléphone qui semblait neuf

D'un geste vif il en prit un autre caché sous la pile, et le brandit également avant de le mettre dans sa main gauche.

- De même pour celui là. D'ailleurs je suppose que la propriétaire n'aura pas de mal à s'en racheter un autre. Confia-t-il en remarquant une petite fleur rose sur la coque du téléphone

Pour le dernier, il se pencha vers la pile et observa avec attention toute la technologie qu'il avait en face de lui. Il en tira quatre et les écarta du tas.

- Eliot, donnes-moi un chiffre entre un et quatre mon ami ! Dit-il en s'adressant à mon camarade

Paniqué, Eliot eut du mal à répondre.

- Cin ... de .. trois ... trois. Bafouilla-t-il

L'homme compta trois fois en tapotant tapotant trois fois les téléphones pour en choisir un.

- Un, deux ... et trois. Hop ! 

Il brandit sa main droite avec le troisième appareil, qui ne paraissait pourtant pas très neuf. 

- Non ! Hurla un camarade en se levant de sa chaise

M. Warren tourna la tête dans sa direction.

- Que se passe-t-il ? 

- Vous .. .vous aviez dit que c'était ... c'était seulement des téléphones chers ...

L'homme sourit.

- Et bien je reviens sur mes mots et je prend quand même ... le tiens. Expliqua-t-il d'un air sadique

Le jeune homme se rassit. 

- Comment t'appelles-tu ? Demanda l'homme

- Johan...

- Et bien Johan à la fin de l'heure tu ne sortiras pas, et tu resteras avec moi, on discutera. Lui dit-il en le fusillant du regard

Eliot soupira. Il posa sa main gauche sur la table ; je vis cette dernière trembler comme jamais. J'en déduis que mon ami était vraiment dans un état de stress total depuis le début de l'heure, il n'arrivait pas à se calmer. 

L'homme se leva, les trois téléphones dans la main gauche. Il en prit un, le tout premier ; dans la main droite, leva son bras droit, et devant tout le monde, il écrasa sans difficulté l'appareil dans sa main, le brisant entièrement.

- Putain mais tu fais quoi toi ?! Cria Tristan en se levant furieux, c'est le miens ça ! Et tu va le regretter ! Ajouta-t-il

Il se leva, couru en direction de l'homme et tenta de le frapper. Ce dernier sans trop de problème le prit rapidement par le cou. Cette scène me choqua, elle me rappelait celle où j'étais incapable d'aider Eliot, en train de suffoquer... 

- Mais vous êtes fou ?! Hurla une autre fille

- Son comportement sera dénoncé au principal. Déclara l'homme, tenant toujours le lycéen par le cou, je tâcherai d'en parler avec ses parents au passage. 

- Mais vous avez écrasé son téléphone ! Reprit la même fille

- Je lui ai rendu service ma chère. Mais en sortant de la salle, il n'aura pas son mot à dire puisque rappelez-vous, ce qui se passe en classe, reste en classe. Rappela-t-il sarcastiquement

La fille ne répondit pas, agacée par le comportement de son interlocuteur certainement. Il lâcha Tristan, lui ordonnant de rejoindre sa place d'un signe de la main, puis je le vis ensuite prendre le téléphone bas de gamme.

- Johan hum...?  Marmonna-t-il

Il écrasa sans hésité le vieux modèle dans sa main de la même façon que le précédent et posa la carcasse sur le bureau. J'aperçus Johan mettre sa tête entre ses mains, tentant de cacher sa tristesse. C'était fou de voir à quel point on s'est tellement attaché à la technologie, on en vient à réagir comme si c'était des êtres vivants, cette vision me marqua.

- Et le dernier ...

Il prit le téléphone avec la fleur rose dans sa main droite.

- Non arrêtez ! S'il-vous-plaît ! 

L'homme s'arrêta, et tourna sa tête en direction d'Aurore qui se tenait debout.

- S'il-vous-plaît, ne faites pas ça ! Supplia-t-elle

Je ne m'attendais absolument pas à ce que ce téléphone lui appartienne, je la contemplais là, debout en train d'implorer M. Warren de ne pas faire ce qu'il s'apprêtait à faire. C'était la première fois que je la voyais dans cet état, le sourire effacé, remplacé par une expression faciale sous-entendant pratiquement le désespoir. L'homme sourit.

- Bien. Je crois que c'est la première fois de la journée que quelqu'un me dis " s'il-vous-plaît ". Voilà un exemple de bon élève. Dit-il satisfait

Il observa d'un air dépité les carcasses des deux autres téléphones derrière lui posés sur le bureau.

- S'il-vous-plaît... Supplia à nouveau Aurore

Il se leva, toujours le téléphone dans la main droite, et se dirigea vers elle. En s'approchant, il jeta un bref regard vicieux dans notre direction avec un léger sourire au coin des lèvres. 

- C'est ton portable ? Demanda-t-il

Elle acquiesça de la tête.

- D'accord.

Il l'écrasa d'un simple geste de la main sous les yeux de mon amie.




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