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Chapitre 10 | Double vie

De retour chez moi, j'eus droit à une brève discussion avec ma mère qui n'était pas totalement convaincue de la raison de mon absence ; elle pensait que j'étais resté au lycée pour échapper aux tâches ménagères auxquelles elle m'avait assignée. J'ai finalement réussi à changer son point de vue et j'ai pu monter dans ma chambre sans aucun problème.

L'après-midi passa lentement ; je ne cessais de réfléchir à ce que nous avait révélé Gareth à propos des désincarnés. Jamais je n'aurais pu imaginer que les êtres surnaturels existaient. Je m'étais déjà intéressé aux légendes des loups-garous, des vampires, des fantômes et pleins d'autres, et parfois j'étais tellement immergé dans ces mondes que j'avais réellement envie que ces créatures existent... Je voulais que mon quotidien soit bouleversé. Mais je ne pensais tout ça qu'en guise de divertissement, de fantasme, juste par ennui. Et voilà qu'aujourd'hui on m'annonce que tout ça est réel. Quand on le lit dans un livre, dans l'histoire, c'est excitant de voir le protagoniste découvrir tout ça, on a envie d'y être, mais quand on le vit soit même c'est tout autre chose ... En plus d'avoir découvert tout ça, j'ai eu droit à l'une des plus horribles scènes de toute ma vie, celle d'Eliot en train de suffoquer, étranglé par l'inconnu ... et moi incapable de le sauver, gémissant de douleur au sol ... rien que d'y penser me donnait des frissons. Pourtant j'étais là, allongé sur mon lit à rêver du passé. Je pensais à ce que m'avait dit ma mère le jour où elle m'avait emmené à l'église pour la première fois alors que je n'avais que six ans...


Elle ouvrit la porte de la voiture et me tendit son bras tel un ange m'emmenant vers la lumière. 

- Ne sautes pas dans la flaque d'eau Edwin ! Ce n'est pas le moment de se salir. Me dit-elle

Tout en gardant le conseil de ma mère en tête, je descendit prudemment de l'auto tout en évitant la flaque d'eau qui s'étalait le long du caniveau. Afin de m'éviter la tentation d'y mettre le pied, ma mère m'attrapa par le bras afin d'alléger mon saut. L'air frais envahit subitement mes narines ; je pris une grande inspiration et pu ressentir l'odeur de l'humidité et de la récente pluie. Je contemplai en face de nous, un grand bâtiment blanc dont les murs n'étaient pas construits comme les autres maisons. J'observai avec admiration chaque gouttelettes qui embrassaient longuement ces derniers sur toute la longueur ; à chacun de mes mouvements, certaines étaient aussi rayonnantes que le soleil, s'éteignant à chacun de mes pas. 

- Tu vois ça Edwin ? C'est ce dont je t'avais parlé, c'est une église.

- C'est ici que Dieu habite ? Demandai-je naïvement

Un sourire s'étendit sur ses lèvres.

- Oui mon chéri, c'est ici qu'il habite. Me répondit-elle sereinement

Une dizaine de minutes plus tard, nous étions assis sur un large banc avec des personnes que je ne connaissais pas. Tous avaient un livre en main, le même livre noir, et tous étaient silencieux, à écouter un homme en face de nous qui ne cessait de parler. Je ne comprenais pas grand chose de ce qu'il disait. J'étais plutôt occupé à admirer le lieu en lui même, grand et spacieux, mais également très sobre et peu éclairé. Seule la lumière du soleil pénétrait dans le bâtiment à travers d'étranges vitres larges comme des voitures et grandes comme des tours, inhabituellement colorés de rouge, de bleu de jaune et d'autres couleurs qui attiraient mon regard. Je dû patienter ainsi une heure durant. Parfois ma mère me demandait de me lever pour chanter quelques secondes plus tard, mais moi je ne chantais pas, je continuais d'admirer les grandes vitres ; et quand ces dernières ne m'intriguaient plus, je dévisageait des inconnus au hasard qui chantaient également, tenants toujours leurs livres noirs à la main. Je n'écoutais pas leurs chants, et je n'écoutais pas non plus l'homme en face de nous. Mais malgré mon manque d'attention, j'entendais toujours les mêmes mots ressortir du discours de ce dernier : "âme" ; "esprit" ; "lumière" et "Dieu".

À la fin, en sortant de l'église, intrigué, je demandai à ma mère :

- Maman, c'est quoi une âme ?

Elle prit un air effaré.

- C'est ... je n'ai pas de définition exacte mon chéri...mais si tu veux vraiment une réponse, je te dirais que c'est ce qu'il y a de plus beau en nous mon trésor. 



Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais jamais réellement compris ce que ça voulait vraiment dire. Mais puisque Gareth nous en avait parlé, peut-être fallait-il que je me renseigne un peu plus sur ce drôle de sujet qu'est l'Âme. 

Mon téléphone vibra soudainement, m'interrompant dans mes pensées. Je le pris rapidement.

Salut ça va ? "

C'était Aurore. Je lui envoyai à mon tour :

" ça va bien et toi ? :) "

" Tranquille :) Je voulais juste savoir si tu pouvais m'envoyer les cours que vous avez fait en début d'année ? "

" Pas d'problèmes! Tu veux lesquels ? "

" Ceux d'histoire si possible ? :) "

" kk ;) "

" Merciiiii :)

Je m'exécutai et envoyai tous nos cours d'histoire que nous avions commencé depuis la rentrée. Je ne me posai même pas de question, je me doutai bien qu'elle allait avoir besoin  de repères puisque je n'étais pas sûr qu'elle en était au même endroit du programme dans son ancien lycée. 

En fin d'après-midi, toujours dans l'incompréhension, je décidai d'aller faire quelques recherches sur le net afin de savoir si quelqu'un avait déjà eu affaire à un désincarné. Ma première recherche s'est basée sur une simple définition que j'ai construite sur les explications de Gareth : " Homme qui aspire les âmes des gens ". Bien entendu je ne m'attendais pas à trouver ne serait-ce qu'un résultat concluant, mais ça ne me coûtais rien. Et comme je m'y attendais, aucun résultat satisfaisant. Durant quelques minutes, je me demandais si je devais aller à la bibliothèque afin de trouver un livre sur le sujet qui pourrait m'aider. Mais le fait qu'il y avait un risque que notre agresseur soit toujours dans les parages était un obstacle, surtout que je n'étais même pas totalement sûr de trouver un quelconque bouquin sur des êtres surnaturels de ce type. Commençant à tomber dans le désespoir, j'envoyai un SMS à Eliot pour savoir comment il allait. 

" Bien tkt! J'bosse sur un truc là j'ai pas trop l'temps "

Intrigué j'envoyai :

" c'est ? "

" Surprise surprise! tu verras ;)  j'te le dirai demain! "  

Le lendemain matin, prêt à sortir de ma maison, je pris mes clés, ouvris la porte et la referma en prenant soin de ne pas trop faire de bruit. Au moment où j'eus finis de tourner la clé dans la serrure, quelqu'un m'attrapa fermement par l'épaule, me plaqua brutalement contre son torse et m'emmena  d'une vitesse surnaturelle en dehors des limites de la propriété en l'espace de quelques secondes. Pris de vertige, je me retournai rapidement et vis Gareth.

- Pourquoi vous faites ça ?! Bredouillai-je

- Si je ne peux pas vous faire confiance, ça va mal se finir. Grogna-t-il

- Qu .. quoi ?! Comment ça ?! Qu'est-ce qui se passe ? 

- Sur votre site internet, on peut voir la description clair et net d'un désincarné ! Un bel article nous révélant ! S'énerva-t-il

- Wow wow ! Du calme ! Comment ça un article sur notre site ? Tu veux dire...

- Je veux dire que vous avez trahi ma confiance ! Rétorqua-t-il en s'approchant brusquement

- Ça doit être lui... Conclu-je

- Qui ?

- Eliot ... je ne fais pas d'articles ... Mais ne fais rien s'il-te-plaît ! Je vais arranger ça dès aujourd'hui promis ! 

- J'espère bien ! Ne me faites pas regretter mes choix.

Il s'en alla d'une même vitesse surnaturelle, s'évaporant en une fraction de seconde devant moi. Je ne m'y ferais jamais ! Songeai-je. Si Eliot ne tenait pas sa parole, il nous menait tout droit vers les problèmes ! 

Je me dépêchai alors de me rendre au lycée afin d'y retrouver le fautif le plus rapidement possible. Je le vis sur le trottoir un peu avant l'entrée de l'établissement en train de marcher tranquillement.

- Toi là ! Lâchai-je

Il se retourna avec un large sourire.

- T'as encore fait des conneries imbécile ! 

Son large sourire s'effaça rapidement. 

- Comme quoi ?

- L'article.

- Comment tu sais ça ?! Demanda-t-il surpris

- Gareth est venu me l'annoncer. Soupirai-je, et je suis chanceux de pouvoir t'en parler de mon vivant.

- Merde... Murmura-t-il en posant ses deux mains sur le haut de son crâne

- Alors ?

- Pourquoi c'est une connerie ?

Je fus étonné de sa question dont la réponse me paraissait évidente.

- Peut-être parce que c'est censé être un secret ?!

Il soupira.

- Bon d'accord je supprime tout ça dès que je rentre...

- Tu ... Tu peux pas le faire maintenant ?

- Quoi ? Tu veux que je rentre chez moi tout de suite ?

- Crois-moi c'est pour la bonne cause.

- Mais ça va me coûter une absence !

- Un retard si t'es rapide, allez cours forest ! 

Il hésita, mais je le pris par l'épaule et le poussai dans la direction opposée.

- Et merde j'ai bossé dessus toute la soirée ! S'exclama-t-il en commençant à courir

Je me dirigeai en direction de l'entrée de l'établissement où je vis Aurore en train d'attendre patiemment. Je marchai vers elle.

- Tu attends quoi ici ? Demandai-je

Elle se retourna et me répondit :

- Je ... je sais pas trop quoi faire en fait. 

- Comment ça ?

- Ils disent que la prof' d'histoire est absente, et qu'il y a un remplaçant.

- Qui ça " ils " ?

- Tous...

J'étais étonné à l'idée que Mme Lawson était remplacée. Elle n'avait pas été absente une seule fois depuis le début de l'année, et voilà qu'elle ne vient pas sans même nous prévenir. Sûrement malade conclu-je.

- Et bien allons voir ce remplaçant ! Proposai-je

Elle acquiesça d'un hochement de tête accompagné d'un léger sourire. Lorsque la sonnerie retentit, nous entrâmes dans la salle de classe. Je m'installai à ma place habituelle à côté de la fenêtre, tandis que mon amie s'installa à la même place que la dernière fois, c'est à dire à la table juste à ma droite. Le temps que tout le monde entre, cinq minutes s'étaient déjà écoulées, Eliot ne devait plus trop tarder. En regardant à travers la vitre, je pu observer la météo qui à vu d'œil ne présageait rien de bon. Le ciel était gris de base, et d'énormes nuages sombres approchaient à vitesse régulière au loin. Cinq autres minutes passèrent et la pluie commençait à tomber. À écouter les autres, l'espoir que le remplaçant ne se présente pas augmentait. Alors que les gouttes s'abattaient de plus en plus fort sur les vitres de la salles et devenaient de plus en plus grosses, un grondement sourd se fit entendre dehors, l'orage arrivait. Je n'avais même pas remarqué que les gros nuages noirs étaient déjà parvenus jusqu'à nous, nous plongeant ainsi dans un monde triste et sans couleur.

- Je suis pas sûr que le remplaçant soit là ... Me dit Aurore

Je n'eus pas le temps de répondre.

- Salut à toutes et à tous ! Excusez moi de mon retard, mère nature ne m'a pas facilité le trajet. Déclara l'homme qui entra d'un pas déterminé dans la salle de classe

Ce dernier était trempé, on le voyait à son chapeau borsalino noir dont les gouttes de pluies faisaient scintiller la matière, de même que sa veste en cuir qui reflétait la lumière tel un véritable miroir. Son couvre-chef laissait dépasser quelques cheveux noirs qui n'avaient pas étés épargnés par la pluie. Il baissa la tête, ne laissant apparaître que sa mâchoire carrée et un sourire narquois. 

- Veillez à bien vous couvrir quand vous sortirez. Vous pourriez choper la crève et ne pas revenir de sitôt. Assura-t-il d'un ton cynique

Je lançai un bref regard en direction d'Aurore qui semblait fascinée par le personnage, un sourire naïf se dessinait sur ses lèvres. Je regardais à présent l'inconnu qui enlevait avec délicatesse sa veste de cuir trempée, et qui la jeta sur le bureau derrière lui, le laissant avec son t-shirt noir, effaçant son sourire narquois de son visage. Il posa sa main droite sur son chapeau, l'agrippa de toute sa main et le retira lentement de façon à cacher son visage. Il laissa d'abord apparaître ses cheveux noirs secs, graciés par la pluie, baissa lentement son chapeau, révélant ainsi des yeux verts foncés en amande, assombrit par des sourcils plutôt sombre, et finit par se retourner afin de poser son chapeau sur le bureau derrière lui. Lorsqu'il se retourna, je vis ses yeux pointer dans ma direction, croisant mon regard ; mon cœur sauta un battement. Ma respiration s'accéléra et mes mains commencèrent à trembler d'elles mêmes. Je pu voir sur son visage un large sourire narquois, le même qu'il y a quelques secondes auparavant, mais accentué par son regard qui semblait afficher un état de satisfaction. C'était l'agresseur qui avait tenté d'étrangler Eliot.

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