III

-Qu'est-ce qu'y te tracasse tant ? me demanda Harry en reposant ses couverts

Je relevai la tête et avalai ma bouchée de pâtes à la bolognaise. Mon petit-ami me paraissait inquiet, l'air préoccupé accroché sur son visage depuis que j'étais rentré en disait tout. Je m'essuyai rapidement la bouché à l'aide d'une serviette en tissue puis la déposai au coin de mon assiette.

-Tu connais bien Jamie ? demandai-je

-Je crois

-Elle a des problèmes d'argents ou je veux dire, elle trafic ?

-Quoi ? explosa-t-il de rire. Tu plaisantes Grace ? Jamie ! On parle de la même Jamie ? Celle avec qui tu as vécue pendant des semaines ? La petite-amie-super-méga-fidèle de Niall ? Elle ne ferait pas la différence entre de la farine et de la cocaïne, alors trafiquer, non c'est pas son truc.

-Elle doit beaucoup d'argent à un homme qui me parait sortir tout droit de prison pour acte plus que criminel

-D'où sors-tu ça ?

-Je l'ai surpris en conversation avec cet homme et elle lui doit plus de deux-cent mille livre Harry... Que sais-tu réellement d'elle ? Personnellement je ne sais rien sur Jamie et je la vois comme une inconnue alors que je ne devrais pas...

Harry était bouche-bée, il répétait sans cesse « deux cent mille livre » les yeux dans le vide.

-Elle a une vie difficile, son père est en cure de désintoxication et sa mère était une accro à l'héroïne et aux jeux de cartes, d'après ce que m'a dit Niall elle a un frère dont elle s'occupait comme une mère et puis un jour elle n'a plus eu de nouvelles de lui, ça fait deux ans. Je ne sais rien d'autre

-Et Niall je...je lui ai dit toutes ses choses males à propos d'elle et .... Oh non, je me sens tellement mal

Mon compagnon l'enlaça puis releva mon menton avec deux de ses doigts, il me regarda dans les yeux puis sourit. Le jeune homme paraissait plus qu'heureux, qu'a-t-il ? Il sourit niaisement, alors que je me sentais mal.

-Pourquoi me fixes-tu comme ça ? C'est...déstabilisant...

-Je te déstabilise ? répondit-il en élevant les sourcils

-Tu...Oh dieu, arrêtes ça ! Ricanai-je en me reculant

-Je t'aime Grace dit le brun en me rattrapant

Il me colla contre son torse puis approcha son visage du mien. Le bouclé m'embrassa d'une telle douceur que je sentais à peine ses lèvres sur les miennes.

Harry passa une de ses mains sous mon chandail puis approfondit le baisé. Je fus rapidement collé contre le mur et écraser par le poids de mon petit-ami. Il déplaça ses baisés vers mon cou puis la naissance de ma poitrine.

Je me cambrai et balançai ma tête en arrière, dieu qu'il s'y prend bien. Je n'eut à peine le temps de reprendre mes esprits, qu'il souleva mes fesses et enroula mes jambes autour de sa taille.

L'étudiant poussa la porte de notre chambre et me déposa sur le lit. Il retira rapidement son tee-shirt et arracha presque le mien. Je traçais les dessins sur son corps alors qu'il déboutonnait nos jeans.

Harry les balançait à l'autre bout de la pièce et se remit au-dessus de moi. Il me sourit. Je caressais son visage à l'aide de mon pouce et l'embrassai passionnément.

-Je sais que c'est important pour toi, dit-il à bout de souffle

Je déposai mon doigt sur sa bouche et l'incitai à continuer. Le jeune homme était soudainement plus détendu, ses muscles crispés s'étaient décontractés.

Harry ne me lâchait pas du regard, quoi qu'il fasse, il entrelaçait nos doigts et serrait mes mains. Je pris rapidement le dessus me retrouvant au-dessus de lui, je perdis soudainement tous mes moyens.

Le brun sentait que j'étais tendue et pas confortable, il prit mes mains et les déposa sur son torse recouvert de dessins. Je les regardais commençant à les connaître par cœur. Ses deux hirondelles en dessous de ses clavicules m'impressionnaient toujours autant.

Je pouvais le deviné sourire, alors que je laissais courir mes doigts sur sa peau légèrement bronzée. Arrivé au niveau de son boxer, Harry frissonna, j'enlevai brutalement mes mains et les mis derrière mon dos.

J'avais cette impression de braver les interdis. Je me sentis basculer sur le côté, il était de nouveau sur moi. Le jeune homme joua quelques minutes avec la bretelle de mon soutien-gorge avant de l'abaissée.

-Tu es mon avenir et bien plus Grace, souffla-t-il dans mon oreille

....

Je me réveillais éblouie par les rayons du soleil. Mon corps était seulement recouvert d'un drap, je ne cessais de sourire en repensant à la soirée magique de cette nuit. Mon regard se déposa automatiquement sur le corps masculin étendu à mes côtés. Il était là, en plein dans ses rêves qui semblaient être très gaies vu le sourire qu'Harry avait.

Je regardai autour de moi, tentant de retrouver mes vêtements et plus particulièrement mes sous-vêtements. Je pris le tee-shirt du bouclé après avoir enfilé mon bas puis sortis de la chambre presque sur la pointe des pieds.

Je fis attention à fermer doucement la porte pour ne pas réveiller Harry puis me rendis comme la cuisine. Je sortis un plateau et le nécessaire pour un bon petit-déjeuner équilibré. Je recouvris le plateau en plastique de croissants, de deux verres de jus d'oranges et de pains recouvert de beurre ou de confiture. Je mis pour finir un café pour le bouclé après l'avoir compléter d'un verre entier de lait. Je sortis de la cuisine en portant le plateau avant de rentrer dans la chambre.

Il était toujours en plein sommeil mais son sourire avait disparu, je déposais le plateau sur le bureau et m'approchai des rideaux avant de les tirés brutalement.

-Debout là-dedans ! J'ai préparé un petit-déjeuner au lit ! M'exclamai-je en sortant sur Harry

Le bouclé grimaçait ce qui me faisait rire. Il cachait ses yeux à l'aide de ses mains alors que j'étais toujours au-dessus de lui à entendre qu'il déni ouvrir ses beaux yeux verts.

En me voyant le regard du jeune homme s'adoucit, il déposa ses mains sur mes cuisses et tourna sa tête vers le bureau.

-Un verre de lait avec ton café c'est bien ça ?

-Tu es parfaite, affirme-t-il

-Pour ce petit-déjeuner ?

-Non pour tout, tu es parfaite

-Même si je suis une chieuse ?

-S'il te plait, on n'en parle plus et de plus, je me suis excuser et cela des innombrables fois !

-Bien, souris-je

Je me redressai et déposai mes pieds sur le sol, je m'approchai d'un pas rapide vers le bureau et pris le plateau de nourriture avant de le déposer sur le lit. Harry se mit en position assise puis se frotta les mains l'une contre l'autre.

-Merci, sourit-il

-Pas de quoi !

Je pris une tartine et mangeai une bouchée en regardant mon compagnon. Je sursautai en entendant la sonnerie de mon téléphone. Je grimaçai mais décrochai tout de même.

-Oui ? demandai-je presque d'un ton agacé

-Bonjour Grace, je vais bien et toi ?

-Maman ?! hurlai-je de joie

-En chair et en os !

-Mais comment peux-tu .... ? Il est quatre heures où tu vis je me trompe ? Tu n'es pas en Amérique Latine avec son Monsieur-beau-gosse-de-riche ?

-Non, je suis en ce moment dans un café du centre-ville à côté de notre maison et je viens d'apprendre à l'instant que mon enfant vit à Manchester avec son petit-ami dans un appartement au cœur de la ville et qu'elle étudie la psychologie

-A vrai dire c'est plus de la médecine mais bon...Que fais-tu en Angleterre ?

-Je dois avoir des raisons pour voir ma fille ?

-Non...enfin...je veux dire-

-Je vais me marié Grace me coupa-t-elle

Mon téléphone glissa de mes mains et tomba au sol, Harry avait cessé de mâché, il tenait son croissant d'une main et me regardait d'un air inquiet. Elle va se marié, elle va se marié, ma mère va se marié à peine cinq mois après son divorce avec mon père.

Je n'arrivai pas à y croire, elle revenait pour m'annoncer qu'elle se remariait à un homme de dix-ans de moins qu'elle.

-Allô ? entendis-je dire ma mère du combiné

...

-Calmes-toi

-Et pour Noël ? Je vais devoir aller en Amérique Latine, sourire, me faire belle et faire comme si j'étais contente de la situation ?! Non, c'est hors de question, je n'irais pas à son mariage et je ne passerais pas les fêtes de fin d'année avec elle et son beau-gosse-latino de merde

-C'est ta mère

-Qui est partie et qui refusait de me voir monter sur scène...

-Mais elle reste ta mère Grace, dit-il en me prenant les mains

Je baissai la tête, il a raison, elle sera et restera toujours ma mère.

...

Il était huit heure vingt, ma mère nous avait donné rendez-vous Harry et moi à huit heure pile à la gare de Manchester mais n'était toujours pas là. Je tapotais du pied commençant à être agacée par l'attente.

Harry enchaînait les appels de l'hôpital pour avoir une semaine de repos, tout avait l'air si compliquer là-bas.... Il criait presque au bout du fil, je devinais les muscles de son dos tendus a cause de son tee-shirt banc moulant.

Je regardais un groupe d'adolescentes passer devant mon petit-ami et le dévorer du regard, elles lui firent un petit clin d'œil en riant comme des pestiférer quelques secondes après.

Je contractais ma mâchoire en leur lançant un regard des plus noirs. Harry me voyant ricana avant de prendre ma main et de raccrocher son téléphone. Il embrassa mon cou et m'enlaça.

-Devines quoi ? dit-il à mon oreille

-Tu as gagné au loto ?

Il ria

-On aura une semaine à nous tous seul le mois prochain pendant les vacances, tu veux aller où ? Marrakech ? Paris ? Venise ?

Je souris, mes yeux redevinrent doux et remplient de joie.

-Je te suivrais n'importe où

-Venise est beaucoup trop cliché, affirma-t-il. Melbourne c'est pas mal non ?

-J'ai hâte de rentrer ici juste pour frimer de mon bronzage et des sept jours que j'aurais passé avec toi

-Je réserve, dit-il en embrassant le bout de mon nez. Retrouvez-moi à la voiture d'accord ?

J'acquiesçai. Harry s'éloigna en reprenant son téléphone et me laissa seule dans la gare qui était de plus en plus vide. Il était neuf heure passer, je soupirai bruyamment avant de rebrousser chemin. Elle ne changera jamais

-Grace ! Hurla une voix qui m'était familière

Je me retournai et souris en voyant ma mère les cheveux ébouriffer et un teint horriblement blanchâtre. Elle paraissait avoir pris tous ses vêtements, elle devait avoir deux grosses valises et cinq sacs réparties sur son dos et des deux bras.

Ma génitrice me sourit puis s'écroula brutalement à terre alors qu'Harry venait tout juste de nous rejoindre.

J'idolâtre moi-même mon propre chapitre.

La fameuse phrase "Tu es mon avenir et bien plus Grace" débarque! Sincèrement, j'ai eu du mal à écrire cette partie là, je ne suis pas vraiment une experte en ce genre d'écris et je ne savais pas si ça allait vous plaire, même si ça ne va pas loin.

Bref! J'espère qu'ils vous ont quand même plus, donnez-moi vos avis.

Bisous, Marion.