Chapitre Quatorze
Court chapitre, triste chapitre, dernier chapitre. Vous pouvez commencer à me haïr.
XIV
Je sortis de la douche habillée d'un simple tee-shirt large emprunté à Niall. J'avais une mine affreuse, l'horloge affichait quatre heures du matin. Le blond m'avait réconforté toute la nuit, sans faire mine de s'endormir.
Maintenant, il dormait profondément. Je me glissais lentement sous les draps ne voulant pas le réveiller.
Je n'arrivais pas à fermer l'œil, je fixais dans le noir, un point inconnu. Je n'ai pas envie de rentrer à l'hôtel, Harry y sera, dans les vapes et yeux gonflés.
Je n'ai pas envie de lui faire du mal, je m'en fais déjà assez à moi-même. Comment peut-on aborder le sujet d'une séparation probable ? Est-ce qu'un couple aussi jeune que nous le sommes s'est déjà séparé de son conjoint et garde contact ?
Je connaissais déjà la réponse.
J'avais éteint mon téléphone qui ne cessait de vibrer dût aux appels et messages venant de Harry.
Cette boule au ventre réapparue. Je n'ai pas envie de le quitter, mais pourtant tout ça sonne comme un besoin dans ma tête.
...
-Hé la moche aux bois dormants ! Debout, room service, servit !
La voix enjôlée de l'irlandais me réveilla. J'ouvris doucement les yeux découvrant son visage souriant. Ses cheveux mouillés étaient en bataille et il sentait le gel douche des hôtels de luxe.
Je reçus une goutte d'eau sur le visage. Je poussais son visage à l'aide de mes deux mains puis me redressai lentement. Un petit-déjeuné plus que copieux recouvrais les draps en soie.
Niall enfila rapidement un tee-shirt puis sauta sur le lit.
-Harry a débarqué sur le palier à neuf heures pétante, dit-il d'un calme absolu en prenant une bouchée de son croissant.
Mon visage s'empourpra
-Mais il ne t'a pas vu. Il est resté sur le pas de la porte, j'ai dit que je m'étais fait une demoiselle d'honneur, ne m'en veut pas.
Je ris en lui jetant un coussin dans la figure.
-Il est complètement paniqué et inquiet. Il m'a dit qu'il allait rentrer à Manchester pour voir si tu n'y serais pas, donc je suppose qu'il est déjà en route.
Je haussai des épaules puis terminai mon petit-déjeuné tranquillement. Vers onze heures, après m'être battue avec mes cheveux et avec ma mine. Je sortis de l'hôtel en claquant un baiser sur la joue de Niall.
Une fois en voiture, la boule au ventre revint, je vais devoir être honnête sans être blessante, ce qui, dans ce cas précis est presque impossible.
...
La porte de l'appartement claqua, je relevais la tête de ma valise puis respirais doucement. Mes bagages étaient prêts, Je bouclais ma dernière valise puis sortis de la chambre.
Elle me paraissait tellement vide quand j'eus fini de prendre mes affaires. J'allumais la lumière la tête toujours baissée puis fis rouler mon dernier bagage vers les autres.
Harry était dos à moi, il se retourna brusquement les yeux rouges et me sauta dans les bras. Il tremblait, sa peau était glacée et son visage humide.
-J'ai eu si peur Grace
Sa voix se brisa. Je ne serrais pas notre étreinte, mes bras longeaient mon corps, ils étaient raides. À vrai dire, je n'arrivais ni à parler ni à bouger, pourquoi est-ce si dur ?
Quand Harry s'éloigna de moi, je sentais que son inquiétude grandissait.
-On part en voyage ? Demanda-t-il en regardant toutes les valises déposées à l'entrée.
Je secouais la tête négativement. Les larmes coulaient le long de mes joues roses. Mes mains tremblantes se posèrent sur mon visage maintenant recouvert d'eau. Je sentais le souffle d'Harry sur ma peau. Il se rapprochait de moi alors que je me reculais.
-Non, s'il te plat, dis-je en le repoussant
Il parut surpris de ma réaction. Le brun se recula sans dire un mot. Il fronça des sourcils.
-Je pars à New-York, lâchais-je les poings serrés contre son torse.
Le visage de Harry n'affichait aucune émotion. Je n'arrivais pas à savoir s'il était soulagé, en colère ou détruit face à la nouvelle.
-Pourquoi ?
-Pour des tas de raisons Harry, m'empressais-je d'avouer.
Le bouclé ferma les yeux. Je pouvais voir les muscles de ses bras se tendent.
-Si c'est à cause de l'argent, j'irai voir ma mère !
Ses yeux étaient humides quand il prononça ses mots. Je regardais le plafond, des larmes menaçaient de s'abattre sur ses joues. Je ne veux pas le voir pleurer.
Ma main se dirigea vers la bague de Harry. Je commençais à la retirer malgré qu'il me l'interdisait.
Je la lui tendis la tête baissée.
-Non, ne fais pas ça, m'ordonna-t-il
Mon cœur battait la chamade. Je tirai sa main vers le mienne puis mis l'anneau dedans avant de la refermer délicatement.
-Je ne souhaitais pas te blesser, avouai-je
-Tu te fiches de moi ?! hurla-t-il en se reculant brutalement.
Sa main quitta la mienne. Je n'arrivais pas à retenir mes larmes. Pourquoi ça fait si mal ?
-Tu es en train de me quitter et tu oses dire que tu ne voulais pas me blesser ?! Mais dans quel monde tu vis bordel ! Tu t'attendais à quoi ? Que je sois rempli de joie à l'idée que la fille que j'avais toujours cru être la femme de ma vie m'abandonne ? Que je saute partout et que je t'embrasse ?!
Sa voix résonnait dans mon corps. Il donna un coup-de-poing dans le mur; son poignet le traversa. Il saignait.
Je m'approchais de lui les mains tremblantes, mais il me repoussa à l'aide de son autre main.
-Depuis quand ? Ddmanda-t-il la mâchoire serrée.
-Quoi ?
-Depuis quand sais-tu que tu allais me quitter ?
Je baissai la tête.
-Ça fait longtemps que j'ai conscience que ça empirerait au fil du temps
Le jeune homme pouffa de rire.
-Combien de temps ?
-Je ne sais pas... Depuis qu'on a emménagé ici, je pense
-DEPUIS 5 MOIS?!
Sa colère montait.
-Dégage
Je relevai la tête les yeux noyés dans mes larmes. Il était devant moi, sa main en sang, son visage humide et ses cheveux en bataille.
-J'ai dit, dégages ! Hurla-t-il
Je sursautai. Je me jetai presque sur mes valises puis ouvris la porte.
-La clé, je veux la clé de cet appartement. Si tu quittes Manchester, c'est que tu me quitte et tous ceux qui m'entourent.
-Es-tu en train de me demander de ne plus adresser la parole aux autres ?!
-Oui ! C'est exactement ce que je suis en train de faire Grace ! Imagine si on ne s'était pas mis ensemble ? Qu'est-ce que tu serais devenue ? Je parie ce que tu veux que tu serais toujours chez tes parents, dans tes bouquins et toujours vierge !
Mon souffle se coupa. Les propos de Harry me faisaient horriblement mal.
-C'est dégueulasse de me dire ça venant du pauvre gamin égoïste et sans cœur que tu étais !
Je lui lançais la clé sur son torse. Harry ouvrit la porte d'entrée puis me fit signe de la tête de sortir. Je relevai le menton en lui lançant un regard noir.
Je traversais le couloir sans me retourner. Mes jambes allaient lâcher, mes jambes vont lâcher. Je sentais son regard dans mon dos, je portais toujours ma robe, mais mon maquillage de la veille ne ressemblait plus à rien.
Je ne ressemblais plus à rien. Je n'ai même pas réfléchi à où j'allais loger avant d'aller à New-York. Je vais devoir changer de faculté, changer de maison, changer d'amis. Je dois refaire ma vie.
Avant tout ça, je n'avais jamais réalisé à quel point Harry avait changer ma vie, il m'avait changer moi. Devrais-je le remercier ou lui en vouloir ? Je ne sais pas, je ne sais plus rien.
Mon index toucha le bouton de l'ascenseur qui s'ouvrit. Je regardais derrière moi. Il n'était plus là.
J'entrai dans la machine.
Les portes de l'ascenseur se refermèrent devant moi. Mes jambes ne tenaient plus je m'écroulais au sol en pleurant. Ça fait tellement mal. Mon cœur se serrait de plus en plus jusqu'à que ma respiration se coupe.
J'avais l'impression de suffoquer. Tout mon monde s'était écroulé. Je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à son visage crispé de douleur, tout comme le mien. Les larmes dévalaient mes joues, mon maquillage coulait, mais je m'en foutais.
Mes sanglots résonnaient dans la cabine, je ne me contrôlais pas. Je l'ai quitté. Tu l'as quitté me répéta ma conscience comme pour me culpabiliser. Je touchais mon annulaire, là où devrait être placé ma bague de fiançailles.
Le souvenir de ma main qui avait touchée la sienne pour lui rendre l'anneau m'était plus que douloureux. Je hurlais, la douleur était insupportable, inexplicable. Elle me tordait le ventre, la gorge. Je n'arrivais pas à reprendre ma respiration. C'est moi qui l'ai pourtant décidé, c'est moi qui lui ai rendu la bague, moi qui lui ai dit de ne plus m'approcher, moi qui ai fait de cette histoire un lointain souvenir et pourtant, je m'en veux. Je m'en veux terriblement. C'est la pire décision que j'ai pu prendre.
Après ce qui me parut une éternité, les portes se rouvrirent, personne n'attendait. À cinq heures du matin, ça ne me paraissait pas étrange. Je me relevais en douceur, essuyant mes larmes avec le bout de mes doigts.
J'avançais lentement vers la porte d'extérieur et plongeais dans l'obscurité de ce matin. L'air froid me glaça.
C'est en regardant une dernière fois cet immeuble que je me rendis compte de la situation
Je suis partie, c'est moi qui l'ai décidé.
Tout est terminé.
Voilà ceci signe la fin du tome 2 et la fin du couple Hace, je vous avais prévenu... Je suis vraiment vraiment désolée pour cette fin merdique. Le prochain tome sera posté ou le 25 avril ou le 2 mai, j'y réfléchis encore. Pour vous faire patientez, je posterais un avant-goüt avec le résumé la semaine prochaine.
Donnez-moi vos avis, vos réactions.
Kisses,
Marion.
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