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Chapitre 28

Désolée, ça fait longtemps (un mois) que je n'ai pas posté. Plus de motivation, plus beaucoup de temps, et d'autres projets qui occupent pas mal mon écriture.

 On s'approche de la fin, en tout cas.

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Fenêtres brisées, portes arrachées de leurs gonds dévoilant des halls d'immeubles dévastés.

Je contemple le spectacle de notre insurrection à la clarté des flammes qui se dressent dans les ruelles.

Le fracas qui s'élève de toute part est assourdissant, tant que j'en deviendrai folle. Mentalement, je dresse la liste de tous ces sons qui se superposent les uns aux autres. Grondements du feu, explosion, cris enragés, bris de verres, chocs, hurlements de douleur.

Nos bracelets d'aluminium entourant nos puces de géolocalisation semblent inutile. Dans ce chaos, dans cette masse démente de silhouettes grises, notre individualité est reléguée au second plan.

Mes yeux pleurent sous l'assaut des grenades lacrymogènes. La fumée des brasiers se confond avec celles des émanations des gaz. J'ai du mal à respirer. Autour de moi, c'est le chaos, tandis que notre mouvement est réprimé par des centaines de personnes vêtues de blanc. Ils tentent de nous disperser, mais nous sommes unis, et, à ce titre, nous sommes invincibles.

Le monde est en feu.

Par une rue adjacente je vois une barricade s'effondrer sous les flammes. La nôtre, à quelques dizaines de mètres derrière nous, tient encore, malgré le fait que nous reculons à chaque seconde un peu plus vers elle.

Nos bracelets d'aluminium scintillent sous la lueur des flammes, seules lumières dans la nuit profonde.

Je suffoque dans la masse de chair de qui m'encercle. Nous sommes si nombreux. Trop, peut-être. Nous nous bousculons dans la pagaille. Soudain, une poussée plus violente que les autres me fait heurter le sol.

Ma poitrine est secouée de spasmes sous l'odeur âcre de la fumée.

Les corps tombent autour de moi. Blessés, morts ? Je ne veux pas le savoir. J'ai trop peur de la réponse.

Le bitume écorche mes paumes tandis que je me relève, tremblante. A travers ma vision brouillée par les larmes, je ne discerne plus rien.

Je pousse un cri de rage, avant de m'élancer de nouveau vers l'avant. Toutes nos actions sont inutiles. Ils sont trop puissants, ils nous repoussent si aisément, comme des fétus de paille balayés par la tempête.

Je retombe à terre.

Malgré l'adrénaline, la fatigue noue mes muscles. Je reste stupidement là, à contempler la danse des flammèches qui calcinent une porte à quelques mètres de moi.

Du feu contre de l'eau.

Mais l'eau éteint le feu. Et si la chaleur peut faire évaporer un liquide, alors nous ne brûlons pour l'instant pas assez fort. Combien ? Combien d'entre nous devrons se consumer pour que nous puissions enfin vivre ?

Un cri me fait sortir de ma transe.

— On se replie ! Derrière la barricade !

Derrière la barricade.

Je me relève à nouveau, et un rire sardonique s'échappe de mes lèvres. Jenna prépare la révolution depuis des mois. Alors pourquoi est-ce que rien ne fonctionne comme prévu ? Pourquoi cette débâcle, ce chaos d'où ne naît que davantage de souffrance ?

Je suis le mouvement de fuite, avec sur le coeur le poids amer de la déception.

Nous n'aurons jamais notre nouveau monde. Nous mourrons tous, écrasés, et les cendres de nos flammes couvriront le sol, avant d'être balayées, effacées des mémoires.

J'escalade tant bien que mal l'obstacle que nous avons érigé, me faisant à moitié piétiner. Les gens autour de moi hurlent, comme des fous, comme des désespérés.

Ils hurlent pour conjurer la peur, pour exprimer leur colère envers le système.

J'aimerai crier moi aussi, mais pas pour les mêmes raisons. J'aimerais que ma frustration me déchire la gorge.

Là, tandis que je me tiens au sommet de notre rempart de fortune, une acide sensation de trahison s'empare de mon être. Juchée au fait de notre barricade, je ne peux que contempler la rue en contrebas. La lente fuite des silhouettes grises, qui trébuchent, qui tombent, qui ne se relèvent pas.

Et les flammes, et la fumée, et les trainées blanches des gaz lacrymogènes, et la lueur invisible des étoiles.

Ce n'est plus une insurrection. C'est une guerre, injuste et cruelle.

Plus d'une flamme pour une flamme, plus d'un œil pour un œil, plus d'une vie pour une vie.

— Shim !

Mon coeur rate un battement.

Malgré le tumulte, je reconnais sans peine cette voix.

Marvyn.

On m'attrape par l'épaule, me faisant descendre de mon promontoire – juste à temps. Une grenade lacrymogène explose à l'endroit même où je me tenais quelques instants plus tôt.

— Shim...

Il me serre dans ses bras, si fort que j'en ai mal. Mais nous sommes au milieu d'une bataille, au milieu du chaos. Nous n'avons pas le temps.

Je me décolle de son étreinte, presque à regret.

— Shim, il faut fuir.

A la lueur des flammes, je remarque qu'il est vêtu de gris. J'en suis tellement estomaquée que je ne relève même pas sa précédente phrase.

— Tu... tu es un Déshydraté...

C'est si injuste. Il n'a été qu'un pion, lui aussi. Manipulé, aussi facilement que je l'ai été.

— Non. Non, je suis toujours... C'est simplement pour passer inaperçu.

Je devrais éprouver du soulagement. Et pourtant, je n'y arrive pas. Autour de nous les cris résonnent dans l'air nocturne. Ils vibrent, semblables à un bourdonnement furieux.

— Viens avec moi. Je t'en supplie, viens avec moi.

— Pour aller où ? Pour faire quoi ?

— Mon père peut...

— Je me fiche de ton père.

Il ferme les yeux, un court moment.

— On doit partir, Shim, articule-t-il lentement. Maintenant.

— Je ne fuirai pas ! C'est notre ultime bataille, Marvyn. Tout se finira cette nuit. Je me battrai, je me battrai jusqu'au bout.

— Vous mourrez tous ! Vous devez arrêter tout ça.

Je secoue la tête.

— Ils ne peuvent pas nous tuer.

— Le gouvernement ne pliera pas. Le monde entier ne pliera pas.

Sa paume se pose sur ma joue. Je ne peux pas m'enfuir avec lui. Pas une seconde fois. Pas en sachant qu'aucun avenir ne m'attend si nous ne gagnons pas cette guerre.

— Nous non plus, fais-je en un souffle.

Il prend brusquement mon visage entre ses mains. Un geste d'une violence stupéfiante qui contraste si fort avec la douceur à laquelle je m'attendais. Ses doigts se crispent sur mon crâne.

— Viens avec moi. J'ai tout arrangé. Tu seras en sécurité.

La pression s'accentue autour de ma tête, et je pousse un geignement. Je plaque mes mains sur les siennes, tentant de me dégager.

Des larmes perlent à mes yeux : rage, tristesse et douleur mêlées.

— Non. Non, je suis désolée.

— Tu ne peux pas me faire ça. Je ne veux pas te perdre. Je... je t'aime.

— La dernière fois que j'ai entendu ces mots, Marvyn, tu venais tout juste de me trahir.

J'essaie de rendre mon ton tranchant, mais ma voix n'est qu'un filet de son tremblotant.

— Si tu m'aimes, Marvyn, alors combat avec nous. Ou va-t'en, fais-je en un sanglot.

Mes larmes s'écrasent contre ses doigts. Doucement, il relâche ma tête.

Un sourire étire ses lèvres.

— Tu ne me l'as jamais dit. Que tu m'aimais.

Mon coeur rate un battement.

Là, je perçois plus que je ne les vois les flammes qui s'élèvent, la barricade qui cède peu à peu.

Là, une douloureuse question franchit enfin les frontières protectrices de ma pensée.

Est-ce que j'aime Marvyn ?

Ou n'ai-je été qu'attirée par une personne qui éprouvait de l'amour à mon égard ?

Je reste là, mes yeux rivés aux siens, cherchant désespérément une réponse.

Des phrases plus horribles les unes que les autres me viennent, brûlant mes lèvres.

Et si je l'avais aimé pour sa richesse ? Pour son eau ?

Et si je l'avais aimé simplement parce qu'il m'aimait ?

Et si je l'avais aimé parce que je me sentais seule, parce que j'avais juste besoin que quelqu'un me tienne dans ses bras, m'offre un espoir ?

Et si j'ai uniquement cru l'aimer ? Ais-je fais fausse route, depuis le départ ? Si ce n'était que de l'affection ? Ou pire, de la haine, un amour inversé ?

Ce premier baiser que nous avons échangé, ce baiser calculé. Les sentiments factices qu'il a simulé pour moi.

L'amour qu'il a développé à mon encontre.

Et moi, moi qui n'a jamais prononcé ces trois mots : je t'aime.

— Dis-le. Je t'en prie. Une seule fois.

Il m'a tout offert. Il s'est sacrifié. Je lui ai tout volé. Ma voix n'est qu'un chuchotement.

— Je ne peux pas. Je ne sais pas, je ne sais plus.

Il prend une profonde inspiration, semble sur le point de dire quelque chose. Se ravise.

Ses yeux brillent, humidifiés par des larmes. Mon coeur bat si vite dans ma poitrine.

Marvyn acquiesce. Ses doigts s'avancent vers moi, avant de retomber le long de son corps. Il fait un pas en arrière, puis deux.

Avant de faire volte-face et de s'enfuir en courant dans les ruelles dévastées.

Je contemple le monde autour de moi qui part en vrille.

Tout n'est plus que flammes et chaos.

Flammes dans mon cœur qui se consume, chaos dans mon esprit qui ne comprend pas pourquoi mes yeux pleurent.

Au même instant, la barricade s'effondre.

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Comme toujours, n'hésitez pas à laisser vos avis !

C'est bientôt la fin de Déshydratée. J'ai beaucoup de projets d'écriture en cours en plus (2, bientôt 3, peut-être 4...). Ca va bientôt faire un an que j'ai commencé à poster cette histoire (mi-février). Même si je prends beaucoup de plaisir à l'écrire (quand je ne doute pas trop de moi, du moins), j'avoue être impatiente de poser le point final du premier jet.

J'hésite encore un peu sur la fin, alors je serais ravie de connaître vos pronostics pour voir si ce n'est pas trop prévisible !

Ensuite, si vous aimez la SF, vous pouvez faire un tour sur mon autre roman de science fiction, "Fille de Mars". Je manque de retours pour l'instant.


A très bientôt, j'essaie de poster la suite le plus vite possible !

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