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7.Prémices

Trois hommes étaient assis dans ce qui semblait être un bar miteux. 

L'un possédait une chevelure bleus, et de nombreuses mains accrochés sur son corps. Un autre, semblait composé de fumée. Il portait cependant un costume. Le dernier, qui semblait être le plus jeune des trois, arborait une chevelure verte, et des prunelles aussi vertes que cette dernière.

Ils regardaient à tour de rôle, l'horloge qui tournait. Les secondes s'égrenaient lentement, mettant à mal la patience de Tomura, qui ne cessait de se gratter.

Izuku affichait une expression pensive, son éternel léger sourire, flottant sur son visage. Ce sourire, celui qu'il faisait lorsqu'il s'apprête à assassiner quelqu'un, illuminait d'une lumière éthérée, ses yeux.

Les aiguilles de l'horloge atteignirent enfin leur destination.

Tomura se leva d'un bond. Il avait attendu ce moment depuis bien longtemps. Ce jour fatidique sonnerait un tournant dans l'histoire des héros "de pacotille", comme il se plaisait à les appeler, car à ses yeux, ils n'étaient que des menteurs.

Izuku se mit debout à son tour. Il avança vers le centre de la pièce, rejoignant Tomura, qui s'y était placé, d'un pas empressé. 

Il ressentait cette même excitation, que toutes les autres fois précédentes. Il avait commis, depuis le meurtre de son père, de nombreux autres crimes.

Il était aujourd'hui connu des plus grands criminels, sous le nom d'Onryō, le vilain fantôme.

Ses "exploits" n'étaient pas encore remontés aux oreilles des héros, et aujourd'hui, il montrerait enfin son visage au monde entier.

Tous apprendraient à le craindre, comme le faisait déjà les vilains de l'ombre, ceux qui savent se cacher pour échapper à la justice.

On parlait de lui comme d'un esprit vengeur, tuant ses victimes en quelques coups. Nombre étaient ceux qui redoutait d'entendre son rire sinistre s'élever.

Il en avait pris, des vies innocentes. Il aimait voir la peur sur leur visage, voir s'éteindre leur dernière lueur d'espoir. 

Les héros qu'il avait assassinés, étaient seulement connus d'un petit nombre, et il avait fait exprès.

En multipliant ses meurtres de héros peu connus, il avait atteint un nombre impressionnant. Les policiers chargés de l'enquête n'avaient pu remarquer qu'un seul point commun entre les attaques.

Les témoins de la scène décrivait toujours le rire glaçant qui résonnait.

Jusqu'à ce jour, nul n'avait survécu, pour espérer décrire le visage de cette sinistre ombre .

Kurogiri s'avança à son tour et créa un portail dans lequel ses deux alliés s'enfoncèrent, chacun à leur manière.

***

Loin de là, une classe d'élèves riaient, inconscients du danger qui les menaçait.

Ils arboraient tous un visage souriants, qui se transforma en une expression de peur lorsqu'ils virent les vilains qui déferlaient par dizaines, des portails de fumée.

Leur regard, qui possédait encore une maigre lueur d'espoir ravivé lors de l'intervention de leur professeur, s'éteignit lorsque que la fumée sombre entreprit de les séparer.

Izuku, posté en retrait, de Tomura, qui n'avait pu s'empêcher de vanter les qualités de l'équipe qu'il avait constitué, s'enfonça à son tour dans un portail, sachant d'avance l'endroit ou il atterrirait. Il avait demandé au propriétaire de cet alter, de le téléporter à un endroit bien précis.

Lorsqu'il se retrouva dans la zone des effondrements, l'adrénaline parcourut à nouveau ses veines. 

Il accomplirait un nouvel objectif sur le chemin de sa vengeance. Aujourd'hui, il montrerait à Katsuki Bakugo, ce qu'il était devenu par sa faute.

Il aperçut enfin le blond à l'alter d'explosion, accompagné par un de ses camarades de classe, un jeune homme aux cheveux rouges dressés en pointe.

Izuku mit sa capuche sa capuche, dégaina son couteau, et s'approcha d'une démarche silencieuse, pour piéger l'apprenti héros.

Quant il ne fût qu'à quelques mètres de Katsuki, il ressentit une excitation bien plus forte qu'auparavant.

Il s'élança, et profitant d'un instant d'inattention du blond, plaça son couteau sous sa gorge.

L'autre ne pouvant bouger, paralysé par l'arme qui le menaçait, Izuku avait tout son temps.

Il aperçut du coin de l'œil, l'autre apprenti héros, surpris, tenter de réagir maladroitement, mais ne parvenant qu'à se faire attaquer de nouveau par un des vilains présents.

- Katsuki Bakugo...si tu savais depuis combien de temps, j'attends de te rencontrer à nouveau...

- Parce qu'on s'est déjà rencontré, enfoiré ? rugit Katsuki

- Tu ne te souviens pas de moi ? C'est vrai, je n'étais qu'un misérable caillou sur ta route...Je t'ai toujours admiré, pendant que toi tu me rabaissais. Mais bon, qui aurait pu avoir de la sympathie pour le déchet que j'étais ?

Le blond tentait de comprendre. Il avait l'impression qu'un élément lui échappait, mais lequel ? Il avait une impression de déjà-vu, mais il n'avait aucun vilain dans ses connaissances.

- T'es qui ? s'énerva-t-il

- Oh, tu ne te rappelles vraiment pas ? Il est donc nécessaire de te rafraichir la mémoire Katchan...murmura l'autre

- Deku ? balbutia Katsuki

Il peinait à y croire. Deku, de son vrai nom Izuku Midoriya, n'était pas un vilain et n'aurait en aucun cas pu en devenir un. C'était un mensonge, il n'y avait pas d'autre solution.

- C'est faux, enfoiré ! Le Deku que je connais n'est pas un vilain !

A ces mots, son interlocuteur se mit à rire, glaçant de peur Katsuki.

- Moi, pas un vilain ? Tu es sûr Katchan ?

L'inconnu baissa sa capuche, dévoilant ses cheveux verts, et son sourire sinistre. Ses yeux brillaient d'une lueur morbide.

A sa plus grande peur, Katsuki se rendit compte que le vilain ne mentait pas.

La personne qui se tenait en face de lui n'était autre qu'Izuku Midoriya

- Deku, pourquoi ? bredouilla-t-il

- Pourquoi je suis devenu un vilain ? Eh bien Katchan, c'est de ta faute. Tous ceux autour de moi n'ont cessé de me répéter que je ne serais jamais un héros, et ils avaient raison. Je n'en serais jamais un, j'ai le cœur bien trop brisé pour ça ! s'exclama Izuku, personne ne m'a jamais tendu la main par pure gentillesse, et j'en ai souffert... J'ai failli me suicider, tu sais. Mais je me suis rendu compte que faire souffrir les autres à leur tour était bien plus plaisant.

Katsuki, blême, ne tenait plus qu'à grand-peine sur ses jambes.

Le Deku qu'il avait connu durant toute son enfance, était devenu un vilain. Il n'avait jamais voulu cela, et le pire, c'est que c'était entièrement de se faute.

- Je vais en rajouter Katchan...si tu parle d'Onryō à n'importe quel vilain, il te racontera ce que j'ai fait. Tu ne pourras pas me ramener sur le droit chemin, héros, prononça-t-il 

Nava - 20/10/24

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