Chapitre 4: Le lover chute
La lumière du jour perça les rideaux violets. Mal ouvrit les yeux, cilla un peu, s'étira et bailla. Elle se retourna dans le lit, mais Ben n'y était plus. Un peu mécontente, elle se leva. Il était dix heures du matin. Zut ! Mais qu'est-ce qu'elle faisait là ?! Elle avait cours, la Bonne Fée n'allait vraiment pas être contente !
Ah, non. On était dimanche, c'est vrai.
Mal rit toute seule, amusée. Ben l'avait délibérément laissée dormir parce qu'on était dimanche. Ça excusait le fait qu'il soit parti sans la réveiller. Elle s'habilla, et sortit dans le couloir.
Et elle ne s'attendait pas à trouver cette scène.
Tchad, un casque de moto sur la tête, était allongé, juste en haut des escaliers. Audrey était assise sur son dos. Tout deux étaient entourés de tous leurs amis, qui les acclamaient.
- All-ez all-ez, all-ez !
Elle croisa son regard avec Evie, hilare, qui lui expliqua:
- On fait le lover's chute !
Et elle éclata de rire, ce qui n'aida pas Mal à comprendre ce qu'ils faisaient tous. Sa voix fut aspirée par toutes les acclamations, Audrey et Tchad se lançaient dans les escaliers.
Ils dévalèrent ensemble le tapis rouge, alors que tous les jeunes adultes s'étranglaient de rire. Tchad se prenait toutes les marches dans le menton, et Audrey hurlait, en regrettant un peu d'avoir fait cet évènement stupide.
- Et maintenant, le bisous ! hurlais de rire Jay
Au bas des escaliers, Audrey se relevais, chancelante et donna sa main à Tchad, sous les sifflements de Jay. Il se leva et Audrey l'entoura de ses bras, et déposa sur la joue de Tchad un léger smack. Mal eut un hoquet de surprise:
- Ils se sont remis ensemble ?!
Evie, aussi abasourdie qu'elle, répondit:
- Maintenant oui. Enfin normalement c'est qu'un bisous ...
Mais Audrey et Tchad ne se lâchaient pas, sous les yeux médusés de tous. Jay avait arrêté de siffler, pour les regarder avec des grands yeux ronds.
- Ah oui, là c'est carrément implicite. Ils sont en couple. finit Evie
Cette remarque fut accueille avec joie dans le public. Audrey daigna lâcher Tchad pour regarder ses amis, en haut de l'escalier, qui explosaient de joie. Elle fit semblant de se rembrunir:
- Calmez-vous, là-haut ! On dirait que c'est vous qui êtes en couple avec Tchad.
Jane pouffa de rire. Mal sourit, d'un sourire sincère. C'était bon de retrouver ses amis.
- Un-autre-un-autre-un-autre !
Jane et Carlos furent éjectés par la foule. Carlos s'allongea sur le dos, et fit signe à sa petite amie de monter.
- Euh... Go ! fit Jane, et elle poussa Carlos dans l'escalier, sur son dos.
Carlos, plus débrouillard, ne se prit pas toutes les marches en plein menton, et glissa proprement jusqu'en bas de l'escalier rouge.
- Mal ! Tu es réveillée. Je n'avais pas voulu te réveiller. Je ne savais pas que vous faisiez ce genre de jeu. dit Ben, qui venait d'arriver, et qui regardait Carlos dévaler l'escalier, comme une planche de surf.
Lonnie riposta:
- Tu aurais dû être là, c'était fou ! Audrey et Tchad...
- Ils se sont remis ensemble ! C'est fou !dit Evie, surexcitée.
Evie avait toujours aimé se fourrer dans les histoires d'amour des autres. Là, elle avait un ragot qu'elle ne lâcherai pas. Ben rigola, et se tourna, interrogateur vers le bas de l'escalier, où Jane et Carlos se firent un petit bisous timide sur la joue.
Jay, mécontent, leur dit:
- Il est nul, ce bisous ! En-core, en-core !
Mais les deux remontaient déjà l'escalier, touts rouges. Jay donna un claque dans le dos mécontente à Carlos.
- Regarde comment font les pros.
Il prit la main de Lonnie, et la tira avec une pirouette. D'un geste rôdé, il s'allongea, et Lonnie ne se fit pas prier pour monter.
- Jay, tu es fou.
- Oui, je suis ton fou.
Il y eut des sifflements et Lonnie rougit. Elle enfonça son talon dans le flanc de son petit ami:
- Hue !
Jay équivalait à une voiture de course. La vitesse à laquelle il allait dépassait largement celle de Carlos et celle de Tchad. Au lieu de s'arrêter en bas, il continua sa route, et il durent attendre quelques mètres pour que les deux se relèvent et se prennent les mains.
- Le-bisous, le bisous ! Ouaaaiis !
Lorsque ce fut fait, Mal regarda sa montre. Déjà ?! À regarder les imbécileries organisées par Jay, elle allait y laisser sa matinée.
- Tu pars déjà, Mal ? demanda Evie, qui avait visiblement une idée en tête.
- Euh, oui...
Evie lui prit l'épaule:
- Tu ne vas quand même pas partir sans avoir fait le lover's chute avec Ben !
Elle l'avait dit assez fort pour que tout le monde entende.
- Ah oui, notre roi et notre reine ! Un-bi-sous-un-bi-sous ! fit la foule
Evie chuchota à l'oreille de Mal:
- Je t'apporte ton cadeau en bas.
Elle la poussa brutalement vers Ben.
- Hé ! protesta-t-il, je suis roi, moi, je n'ai pas le temps pour ces bêtises !
- Bah oui, tu vas donner l'exemple. répliqua Jane en lui intimant de s'allonger devant l'escalier.
Ben, Mal contre lui, croisa son regard et sourit de toutes ses dents:
- Prête ? Yaaaa !
Ce fut l'experience la plus étrange qu'elle n'eut jamais vécue. Sur l'ile de l'oubli, elle avait déjà dévalé les toits comme si elle faisait de la luge, mais jamais elle n'avait eu une luge vivante, pire, un luge sur qui elle déposerait un baiser sur la joue lorsqu'ils arriveraient en bas de l'escalier.
Alors que Ben commençait à se relever, elle lui prit les épaules, plongea ses yeux verts dans les siens, et approcha dangereusement son visage de ses pommettes...
- Ouaiiiis !
Evie, les yeux brillants de satisfaction, enserra la taille de Doug.
- Tu pourras m'aider, pour cet après-midi ? J'ai encore plein de robes à peaufiner. Oh ! Attend, j'ai un truc à dire à Mal.
Alors qu'Evie descendait l'escalier à pied, elle fut retenue par Jay:
- Tututut, Evie. Ici, on ne descend que deux par deux.
D'une main de fer, il attrapa par la chemise Doug, et le précipita à terre. Evie rit, et s'installa à califourchon sur le dos de celui-ci.
- Maman... bredouilla Doug
- All-ez, all-ez !
- On va en bas ! dit Evie, avant de donner le départ à son petit ami.
Doug donna une impulsion dans ses pieds, et ils dévalèrent l'escalier, le menton de Doug cognant toutes les marches. Ils arrivèrent en bas sauf, mais avec le tournis et Doug se frotta vivement le menton.
Evie aida Doug à se lever, et donna ni vu ni connu à Mal et Ben une enveloppe violette. En haut, Jay hurlait:
- Allez, le bisous !
- Quoi ? rougit Evie, mais je voulais juste donner une enveloppe à Mal et Ben !
Doug se renfrogna un peu:
- Ah ? Je croyais... Si je vous dérange, je remonte, hein.
Evie ouvrit grand les yeux, sans comprendre.
- Non, mais je remonte. marmonna-t-il
- Quoi ?! Mais non !
Jay, d'en haut, hurla:
- Allez, on a pas toute la matinée, un bisou sur la joue, c'est pas la mer à boire !
Evie reprit:
- Doug ! Excuse-moi, je ne voulais pas dire ça. Mais bon, murmura-t-elle, je suis un peu gênée... là devant tout le monde...
- Mais, tu m'as déjà embrassé, lorsque Audrey m'avait endormi.
Evie rougit encore plus:
- Mais là c'était obligé ! Je...
- Alors tu ne me montres ton affection que quand c'est obligé ? rétorqua Doug, blessé, moi je croyais qu'on...
La foule en haut s'était tue, étonnée par ce retournement de situation, et regardait le déroulement de la conversation.
- Moi je cherches tout le temps à te faire plaisir, à t'offrir des cadeaux, continua-t-il, à t'aider dans la confections de robes, je m'inquiètes pour toi quand tu travaillez trop, mais toi tu ne me rend pas mon amour ! Qu'est-ce que je dois faire pour que tu m'aimes ?
Evie accusa le coup. Elle n'avait jamais cessé de l'aimer.
- Mais qu'est-ce que tu racontes, Doug ? Ça n'a rien à voir !
- La bonne excuse.
Doug, furieux, sortit du couloir. Evie tenta de le rattraper, et ils s'enfuirent dans les couloirs.
- Doug ! Doug, attend !
Un grand silence s'installa, et la foule se dispersa. Mal et Ben se regardèrent, désemparés.
- Tout ça pour une enveloppe...
Mal déplia la lettre. C'était un bon pour un restaurant très chic.
- Ça m'a tout l'air d'un diner aux chandelles. sourit Ben, on pourra y aller demain. Il faudra remercier Evie.
Mal sourit et l'embrassa, mais son sourire disparut juste après:
- J'espère que tout ira bien pour elle et Doug.
- Moi je ne m'en fait pas. Ils sont faits l'un pour l'autre. Et puis des petites disputes, ça arrive.
- Mmmhmm. fit Mal, qui se souvenait de sa relation avec Ben, parfois tumultueuse.
- Tu viens, j'avais dit à Uma qu'on pourrait la rejoindre sur son bateau ?
- J'arrive.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro