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cinq

Lorsque le soir fut venu et leur journée de travail terminée, Émilie et Lilly quittèrent la salle de spectacle ensemble.
Arrivées dans le hall d'accueil et avant qu'elles n'aient franchi la porte, Lilly s'arrêta net, vérifia qu'il n'y avait personne d'autres dans les parages et se plaça face à son amie, le regard brillant.

"Bon, maintenant, tu vas tout me raconter Émilie.

— Tout te raconter à propos de quoi ? demanda celle-ci en ouvrant grand les yeux, incrédule.

— À propos de toi et Fryada voyons ! s'impatienta la jeune femme.

— Oh euh... bredouilla Émilie en rougissant. Frédéric et moi nous nous sommes connus lorsque nous étions encore enfants. Nous nous aimions beaucoup. Oh, arrête de me regarder comme ça ! s'exclama-t-elle en voyant le sourire malicieux qui se dessinait sur le visage de son amie.

— Pardon, pardon, fit Lilly sans grande conviction."

Les deux amies s'approchèrent de la sortie et Émilie poursuivit.

" Lorsque j'ai intégré une école de musique au collège, nous avons réussi à rester proches. Et puis il y a eu l'audition pour intégrer l'orchestre. Il l'a réussie. Moi je n'ai pas pu la passer. À partir de là, j'ai... Coupé les ponts. C'est ma faute si nous nous sommes éloignés."

Lilly la regardait. Son visage enjoué avait maintenant pris un air désolé. Elle connaissait l'histoire. Elle savait comment son amie avait abandonné son rêve.
Émilie poussa un soupir et ouvrit la porte pour sortir. Une fois dehors, elle acheva son récit.

" Et depuis, je n'ai plus jamais retouché à un violon, tandis que lui...

— Tu as arrêté de jouer du violon ? demanda une voix à côté d'elles."

Émilie tourna vivement la tête et aperçut Frédéric, adossé contre un mur.
Lilly regarda Émilie, puis Frédéric et de nouveau Émilie avant de dire, un peu nerveuse.

" Bon ben, je crois que je vais vous laisser. À demain ! "

Et elle s'éloigna.

" Tu as complètement arrêté de jouer du violon ? répéta Frédéric de sa voix impassible.

— Je... Oui. Depuis mon accident j'ai... J'ai vendu tous mes instruments et toutes mes partitions.

— Même ton vieux violon ?

— Oui, répondit Émilie, la voix légèrement tremblante. Enfin, celui-là, j'en ai fait don à une petite fille - qui ne doit plus l'être tant que ça maintenant - et qui débutait l'apprentissage de cet instrument...

— Comment elle s'appelait, cette fille ?

— Euh, Aurélie Lefeuvre, répondit Émilie sans comprendre. Mais pourquoi ?

— Comme ça, répondit Frédéric avec un air détaché. "

Puis il se redressa et s'en alla, laissant Émilie, qui ne comprenait plus rien, seule.

*

Le lendemain matin, alors qu'elle venait tout juste de se lever et de petit-déjeuner, Émilie entendit frapper à sa porte. Elle enfila un peignoir et alla ouvrir. Mais il n'y avait personne. Elle tourna la tête à gauche, à droite, mais ne vit rien.

"Il y a quelqu'un ? demanda-t-elle machinalement."

Elle regarda alors par terre et vit avec stupeur un vieil étui noir avec une carte de visite scotchée dessus. Elle le saisit vivement et claqua la porte. Elle alla déposer la boîte sur la table de sa cuisine, s'assit, puis saisit la petite carte qui l'accompagnait.
Quelqu'un y avait griffonné ces quelques mots au crayon à papier :

Effectivement, Aurélie Lefeuvre a bien grandi et elle ne joue plus de violon.

Le cœur battant, Émilie ouvrit le petit loquet qui fermait la boîte. Puis elle souleva le couvercle. Le souffle court, elle découvrit à l'intérieur un petit instrument en bois à l'air défraîchi. Son vieux violon.
Elle referma brusquement la boîte et fondit en larmes.
Après de longues minutes, elle se leva, envoya un message pour prévenir Lilly qu'elle ne se sentait pas bien et qu'elle ne pourrait pas venir travailler aujourd'hui, et alla s'enfermer dans sa chambre.

*

Cela faisait maintenant plus d'une heure qu'elle était là, allongée sur son lit, les yeux rouges et l'esprit brumeux.
Elle n'avait pas revu d'instrument à cordes d'aussi près depuis des années.
Tous les souvenirs douloureux qui avaient suivi son bête accident au poignet remontaient à présent. Sa déception de ne pas pouvoir passer le concours. Son découragement à l'idée de redevoir travailler aussi dur encore pendant un an alors qu'elle était prête. Sa joie mêlée de tristesse, qu'elle n'arrivait pas à exprimer, lorsqu'elle avait appris que Frédéric avait réussi. Son déchirement lorsqu'elle avait décidé de tout arrêter. Sa colère et sa peine, lorsqu'elle voyait ses instruments. Ce sentiment de confusion lorsqu'elle s'était débarrassée de son dernier violon, en le donnant à cette petite fille. Elle s'était détestée et avait détesté le violon. Et maintenant, voilà qu'il revenait la hanter, tel un fantôme de son passé.

"Frédéric, pourquoi tu me fais ça ? murmura-t-elle."

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