Les voix
Victor avait plutôt bien dormi. Cependant les mots dans son rêve se répétaient interminablement en boucle dans son esprit. Le petit garçon avait réfléchit. Son choix n'avait pas été simple mais il ne voulait pas inquiéter ses parents avant de savoir si c'était vrai. Malgré tout, une bonne humeur animait Victor. Il mangeait ses céréales avidement, ne prenant pas garde de la trace blanche qui coulait sur son menton. Victor sentit un papier caressait sa peau. La délicatesse du geste de sa mère pouvait égaler avec la douceur d'une plume sur du papier. Il se pourrait qu'elle soit même plus agréable à ses yeux. Sa langue essuya les dernières traces de lait pour ne laisser aucune marque.
- Il faudrait que tu ailles à la douche, il est déjà 11h. Et pendant ce temps je te prépare quelque chose, qu'est ce que tu aimerais manger ?
- De la pizza que tu fais maman !
- D'accord mon chéri allez file te laver maintenant.
Victor se retira de table dans un bruit de chaise grinçante. Les marches de l'escalier craquaient sous ses pieds. Ensuite il entra dans la douche. Le carrelage ruisselant d'eau se transformait vite en patinoire si on ne faisait pas attention. Les gouttes d'eau mi- chaude, mi- froide, juste ce qu'il fallait, coulait comme bon leur semblait sur la peau nue de Victor.
Après cette toilette revigorante, celui-ci alla dans sa chambre s'habiller avec des vêtements. Sa main recoiffait rapidement ses cheveux semblables à un champ de bataille. Victor effleura de son doigt le sac enveloppant son violon. Depuis ses 6 ans, il attendait son cours de musique en fin d'après-midi avec toujours le même entrain.
C'était comme une flamme éternelle, un feu ardent au milieu d'une tempête déchaînée qui ne s'éteindrai jamais.
À l'instant où son violon avait produit ce son aigu qui lui était si familier, Victor ne l'avait plus lâché. Il était tombé sous le charme de cet instrument et ne comptait pas encore s'arrêter avant longtemps.
- Le déjeuner est prêt Victor !
- J'arrive m'man.
Victor stoppa son mouvement sans aucun regret. Après tout, il allait retrouver son violon très bientôt. L'odeur de la pizza parvient à ses narines, éveillant tous ses sens. Il ferma les yeux pour mieux la sentir. Incapable de résister plus longtemps, il déboula dans la cuisine et s'assit sur sa chaise, dévorant l'assiette devant lui. Chaque part de pizza était succulente. Comme à chaque repas, aucun ingrédient était délaissée dans l'assiétée, C'était un vrai régal.
Il décida de s'aérer un peu l'esprit et demanda à ses parents s'il pouvait partir une fois son repas fini pour aller dans le jardin, ce qui lui accordèrent sans problème. La grande porte vitrée s'ouvrit, révélant le paysage favori de Victor. L'odeur de la nature parvenait jusqu'à lui et il savourait cet instant. C'était son endroit à lui, là où le stress s'envolait. C'était dans cet élément qu'il se sentait le plus à l'aise excepté bien sûr sa préférence pour la musique. L'herbe fraîchement coupée chatouillait ses jambes, les insectes se posaient sur les fleurs et s'affairaient à leur tâche automatiquement, presque comme des robots. Certains trouvaient ces animaux repoussants avec leurs yeux peu communs et leurs corps mélangeant rayures jaunes et noires. Victor les trouvait fascinants et était parfois incompris. Le soleil réchauffait sa peau sans pour autant trop la ternir.
- Mon chéri prépare tes affaires, on va partir pour ton cours de musique !
- J'arrive !
Il se redressa apaisé et monta précipitamment dans sa chambre pour prendre son violon. Son père porta son sac à l'aide des sangles, léger grâce à la taille avantageuse de l'instrument. Ils sortirent de la maison, la fermant à clef et montèrent dans leur voiture volante silencieuse. Le trajet ne fût pas long.
Quand Victor arriva devant le bâtiment en pierre, il trémoussait d'impatiente et sortit en hâte de l'automobile. Ses parents ouvrirent les portes pour lui et Victor couru à l'intérieur. Son professeur de musique le reconnut instantanément.
- Victor prêts pour cette heure ?
- Oui monsieur.
Victor embrassât ses parents et reprit le violon des mains de son père. Il suivit son professeur dans les couloirs et entra dans une salle. Elle était assez grande. Les seuls meubles présents dans la salle était une chaise et son pupitre. La fermeture éclair coulissa pour laisser apparaître le violon. Le bois verni était éclatant.
- Bien commençons. Rejoue le morceau de la semaine dernière.
Victor attrapa l'instrument et l'archet permettant de jouer. Il le posa sur son épaule et inclinat légèrement la tête. Le petit garçon ferma les yeux pour ressentir le plus d'émotions possibles. L'archet frotta les cordes du violon et le son envahit la pièce. La mélodie aigu suspendait le monde autour, le temps d'un instant. Chaque note le touchait au plus profond de son être. Son professeur regardait son élève avec admiration, comme à chaque fois que Victor lui jouait un morceau.
- Tu as bien progressé par rapport à la dernière fois. Presque aucune fausse note n'a été comise. Bon le cours est fini, tu peux y aller. Au revoir Victor.
- D'accord merci. Au revoir monsieur.
Victor rangea son instrument et rejoignit ses parents dans le hall, souriant. Ils repartirent chez eux. Rentrés, sa mère prépara à manger. Son père était profondément concentré sur son livre, haussant les sourcils de temps à autre.
Le soleil commençait à partir du ciel, laissant place au bleu azur.
- À table !
Tous se mirent à table. L'ambiance était chaleureuse.
- Comment s'est passé ton cours de musique mon chéri ? lui demanda sa mère.
- Le professeur a dit que j'avais fait des progrès, j'ai presque joué parfaitement, répondis Victor satisfait de lui-même.
- Tu es si talentueux, ça ne m'étonne pas, déclara son père, fier de son fils.
Le sujets de discussion dura encore un moment. Plusieurs rires fusaient dans le salon. Victor frottait ses paupières qui les irritaient et un bâillement les embua encore un peu plus. Ses paupières se fermèrent et il s'endormit.
Tout commence dans une grande étendue verte verdoyante. À cet endroit naissent les arbres.
La voix. Elle apparaissait de nouveau dans sa tête. Victor se demandait si elle n'était pas ancrée dans son esprit, bien que ce soit impossible pour lui.
Une grande étendue verte verdoyante...
C'était donc proche de la nature. Un lac ? Une prairie ? Victor ne voulait pas inquiéter ses parents mais il voulait découvrir ce qui se cachait derrière cette énigme. Seulement comment faire sans prévenir ses tuteurs ?
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Nous nous excusons pour ce retard.
J'espère que ce chapitre vous plaira, on vous adore 💚.
Sur ceux bonne lecture.
Et n'hésitez pas à vous abo à @audrey_leprince 💕.
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