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Round 2

Thème : Retrouvailles
Contrainte : personnage principal non humain et non humanoïde
Max : 1000 mots

Résultat : Victoire (2/2)

Dernière révolution

« Je naquis au commencement de toute chose, dans le magma originel où je connus une parfaite félicité.

Puis vint la grande explosion, le Big Bang qui me projeta dans l'immensité. La solitude me fit office de compagne, pendant des millions d'années, où je voyageai toujours plus loin, sans but ni attache.

Enfin, ma route me conduisit au devant d'une entité majestueuse, une magnifique étoile dont la lumière puissante et bienveillante réchauffa mon être jusqu'aux tréfonds de mon âme. Je m'approchai et sentis grandir en moi le bonheur d'avoir enfin trouvé un être si magnifique auprès duquel passer mon existence.

Mais la proximité se fit bientôt insupportable, car la chaleur qui avait radouci mon écorce devint si intense que mon corps tout entier prit feu, et se consuma peu à peu. Tant et si bien que mon cœur de glace se fissura. Et je pris alors conscience de ma véritable nature. J'étais depuis toujours une planète dotée d'une âme double, qui ignorait sa propre moitié.

Malgré la brûlure intense des flammes qui me dévoraient, je vis pour la toute première fois le visage de Petra, ma petite sœur satellite, blottie contre moi. Nous connûmes, un fugace instant, l'harmonie réservée à ceux que l'univers destine l'un à l'autre. Pour notre plus grand malheur, ce moment fut de courte durée. La pression ne cessait de s'accumuler entre nous, et elle atteint un tel point que notre corps éclata, et ma chère et tendre sœur se trouva projetée loin de moi.

Elle qui depuis le Commencement ne m'avait jamais quittée, et qui venait à peine d'accéder à la conscience, subit un choc d'une telle violence, que toute trace de vie la quitta. Et je vis ma douce moitié partir dans le vide à la dérive, réduite à l'état de carcasse morte et stérile.

Notre mère l'étoile nous conserva en son giron, séparées à jamais, et pourtant si proches. La douleur de cette servitude eut raison de mon intégrité, et je versai tout au long de mon orbite des milliers de larmes, qui formèrent comme une traîne à mon habit de deuil. Je devins comète.

Au fil des révolutions, nos chemins se croisèrent, sans jamais nous réunir. L'éloignement me torturait, la proximité me mettait à l'agonie. À de nombreuses reprises, le corps sans vie de Petra essuya le torrent de mon chagrin.

Après des milliers de cycles de tristesse et de désespoir, le miracle se produisit. Nourrie de la substance de mon malheur, Petra revint à la vie. Ainsi, ma misère se mua en intense joie. Il fallut encore bien des rotations autour de notre étoile mère, pour entretenir cette nouvelle flamme, au sacrifice de ma propre existence. Tandis que je m'amenuise, je rends peu à peu sa force à ma chère siamoise adorée. Elle est si jeune, et encore si faible. Sa conscience vient à peine de se réveiller. Mais à l'heure où je vous parle, j'ai la satisfaction d'avoir réussi.

Cette révolution est la dernière. La gravité de Petra attire à elle, en ce moment même, les dernières particules de mon être. Quand ce sera fait, mon corps partira à la dérive, et plus jamais ne croisera la trajectoire de Petra. Ma carcasse, vidée de sa substance, flottera à jamais dans l'immensité stérile.

Je me réjouis pourtant, car mon essence rejoint enfin celle de ma chère sœur ressuscitée. Je devrais avoir le droit de m'éteindre paisiblement.

Or voici que je trouve à sa surface des parasites tels que vous. Vos constants bavardages, vos ondes, vos futiles barrières, ces vaines tentatives de vous préserver des effluves de Petra. Je les ressens, je les entends.

Cette planète n'est pas le berceau de votre espèce. Vous n'auriez pas dû venir ici et profaner ma siamoise perdue. Je ne vous le pardonnerai jamais.

Petra héritera de ma dernière volonté. Elle sera votre tombeau.

Bientôt, nous ne ferons qu'un. »

La voix caverneuse s'éteint, et la neige sur l'écran holographique tressaille. Les haut-parleurs grésillent, l'image saute, puis le programme reprend:

« ... compte toi aussi les nombres premiers avec Benny l'ourson !

- 1 ! 2 ! 3 ! 5 ! 7 ! 11 ! ... scandent les enfants en chœur.

- Maman ! pleure le petit Kievan dans le sas qui mène au module parental. La télé elle m'a fait peur. »

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