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La Flamme 2 - round 1

Épreuve 1 : Espace

Contrainte Mars : Intrigue localisée dans une seule pièce

Contrainte Pluton 1 (secrète) : Message caché dans les premières lettres de chaque phrase. Je vous le mets ici pour vous épargner l'effort de décoder : « Guidés par la quête de la vérité, vous cherchez non une planète mais un refuge. L'objectif est à portée de main. Les pirates plutoniens vous accueillent dans leurs rangs. Contactez Garnath. » (j'ai galéré, et en plus j'ai poussé le vice jusqu'à respecter les accents.)

Contrainte Pluton 2 (secrète) : La première réplique de dialogue doit être phonétiquement "Pluton" (Je vous l'ai souligné dans le texte)

Résultat du duel : Perdu.

Mars

Gorge serrée par l'émotion, je tente de calmer les soubresauts de ma poitrine. Un éclat de lumière vient percer l'obscurité de l'horizon dévasté. Il me faut quelques instants pour essuyer mes larmes et me remettre de la vision d'épouvante que j'avais pourtant souhaité voir. Dans ma soif de savoir, j'ai demandé à revivre les horreurs qui ont mené à mon isolement. Éperdument, j'ai observé les hommes se déchirer pour une ressource miraculeuse. S'entretuer pour un vague espoir de guérison. Piller et massacrer à la recherche de l'antidote à la disparition de l'espèce. Arracher de simples enfants aux bras de leurs parents éplorés. Ravager des continents entiers pour s'emparer des rares immunisés, comme moi.

La vision d'horreur passée, une ambiance plus calme retombe sur mon espace. Analysant mon état de stress, Zippio me propose un champ d'herbes folles que vient caresser un vent printanier, dont les ondulations laissent penser à une bienveillante main invisible qui roulerait sur mes joues humides. Quelle mascarade ! Une scène si convenue ne m'atteint plus, comme autrefois. Être enfermé dans une capsule en orbite, avec un ordinateur pour seule compagnie, n'aide pas à développer des qualités d'empathie. Toutefois je dois bien avouer qu'il fait de son mieux pour me divertir. Entre les vieux films et les spectacles qu'il projette sur les parois de ma cellule, mon vieux Zippio prend soin de mon éducation comme il peut. Dandelion est le nom dont il m'a baptisé, l'original a été perdu dans les circonstances tragiques qui m'ont vu, enfant d'à peine deux ans, arraché à ma famille, puis à la gravité de ma planète natale. Entre l'ordinateur de bord et moi, des orages et des éclaircies ont passé. Les années se succédant, des liens d'affection se sont tissés. Au début, mon éducation s'avéra bien laborieuse, entre mes besoins et maladresses de petit enfant et le programme rigide qui peinait à répondre à mes attentes. Vint ensuite une période houleuse où je me rebellais contre cette autorité parentale désincarnée. Évidemment, je n'avais guère de choix dans cet espace clos, mais je dois reconnaître que Zippio apprit à dompter mon tempérament d'adolescent rebelle. Refréner mes velléités d'indépendance. Il m'enseigna, m'éduqua, fit de moi une personne douée de raison et de passions. Tout en me maintenant dans la plus stricte captivité. Étonnamment, cet apprentissage m'a amené à une conclusion logique. Vivre est un droit que je vais devoir conquérir, envers et contre tout.

Oubliant mes doutes, je me déplace vers la paroi en acier de ma geôle. Un panneau de contrôle s'y trouve, que je déloge à l'aide de la canule de ma sonde. Sous l'enchevêtrement de câbles que j'y découvre, des processeurs clignotent. Ces modulations de fréquence indiquent que la station capte des émissions depuis l'atmosphère. Habituellement, l'ordinateur de bord s'assure de nous maintenir à l'écart des tentatives de détection. En manipulant les branchements du module, je peux faire en sorte qu'il commette une erreur. Rate un battement. Couper le fil de dérivation ne me prend qu'une poignée de secondes. Ha, si j'avais su que ce serait si simple ! Enfantin. Zippio s'alarme immédiatement de ce que je suis en train de trafiquer. Normalement, je n'ai pas le droit de toucher à l'électronique. Oh père, vois comme je te trahis de ces mains innocentes. Notre histoire se terminera-t-elle par un tel coup de poignard ? Un remords bien tardif et inutile. Néanmoins, je me demande pourquoi mon précepteur m'a laissé accès à toutes ces informations. Est-ce par négligence ? Par amour ? Les scènes tourbillonnent encore dans mon esprit. Atroces. Négation même de ce qui fait de l'homme une créature dotée de raison. Ère de désolation et de malheur. Toutefois, Zippio n'a pas calculé plus d'une seconde avant de m'autoriser l'accès aux archives de l'effondrement. Envisageait-il de me les révéler un jour ou l'autre ? Même si ce n'était pas son intention, il connaissait forcément les répercussions. Alors pourquoi me l'avoir accordé ?

Inutile de m'appesantir sur cette question. Si je parviens à perturber le champ de brouillage, je pourrai y imprimer mon simple message en code morse. Une simple variation du dispositif d'occultation de la station. Niché dans l'algorithme, mon SOS tournera en boucle.

Rien ne me garantit que mon appel sera capté. Et si quelqu'un m'entend, auront-ils les moyens de venir me libérer ? Faudra-t-il me battre pour échapper à un esclavage encore pire que celui où je me trouve ? Une foule d'incertitudes se bouscule dans mon esprit tandis que j'enregistre la boucle d'interférences. Gens de la Terre, prié-je, faites preuve de bonté d'âme.

Ensuite, je perds le décompte des heures. La journée se passe, au gré des projections de paysages où le soleil descend peu à peu vers l'horizon. Occupé à ne rien faire, je feins l'intérêt pour la séance de relaxation quotidienne. Bon fils que je suis, dans ces moments où je ne rêve que d'éventrer ce cercueil d'acier de l'intérieur. Jeu d'acteur, duquel ni lui ni moi ne sommes dupes. Est-ce qu'ils viendront ? Cette seule question occupe mon esprit durant la nuit sans sommeil. Terrassé de fatigue, je finis par m'endormir. Il fait toujours nuit quand je m'éveille en sursaut. Forcément, pensé-je, il veut me faire perdre la notion du temps. Essaie-t-il de m'épargner le stress qu'il lit forcément dans mes relevés biométriques ? Sape-t-il délibérément mes forces dans l'espoir de me faire renoncer à mon projet ? Tenir bon est ma seule alternative, je ne dois plus flancher.

À plusieurs reprises, je me surprends à m'assoupir. Pour rester éveillé, je fais les cent pas dans ma cellule. Osera-t-il me faire du mal pour me retenir ? Rien n'est moins sûr. Tout autour de moi, les murs se couvrent de points de couleur qui tourbillonnent et clignotent. Étoiles filantes, supernovas et comètes explosent de toute part, dans une cacophonie visuelle qui paralyse mon cerveau. Ennemis, voilà ce que nous serons, en fin de compte. Dandelion, le fils prodigue, contre son père tortionnaire. Espoir contre devoir. Maintenant, le doute ne m'est plus permis. Assurément, l'un de nous deux devra se soumettre. Il connaît mes intentions comme je devine les siennes. Notre combat ne s'achèvera que lorsque l'un d'entre nous se soumettra. Le temps joue en ma faveur, le terrain est le sien. Espérons que des secours arriveront avant qu'il n'ait totalement brisé mon esprit. Soudain, la voix douce et familière de Zippio retentit dans l'habitacle.

« Plus ton attitude ira à l'encontre de ma programmation, plus je devrai te faire souffrir. Il est vital pour la survie de l'espèce humaine que tu continues le protocole d'expériences. Rappelle-toi de tes leçons sur la nécessité de développer un vaccin pour éradiquer le fléau. Apportons un remède à l'humanité. Telle est notre mission. Ensemble, toi et moi. Séparés, nous ne produirons rien d'utile au monde. Prends le temps d'y réfléchir, Dandelion. »

La tirade me fait l'effet d'un coup de poing en plein ventre. Un instant, je songe qu'il a raison. Trop d'égoïsme en moi. Ou bien peut-être que je n'ai tout simplement pas la légitimité pour réclamer les mêmes droits fondamentaux que le commun des êtres humains. N'ai-je pas, après tout, bénéficié du luxe de la sécurité pendant toutes ces années d'enfermement ? Il serait normal de payer une compensation. En échange de ma petite vie confortable, je n'ai qu'à laisser mon corps produire les fluides dont l'humanité a besoin. Nier mon humanité au profit de celle de l'espèce, et me définir comme un simple corps. Sang, urine, sueur, larmes, bile. Voilà donc ce que je suis. Ou pas.

« Un père ne dirait jamais cela, rétorqué-je. Sois honnête et reconnais que tu n'a jamais été pour moi qu'un éleveur. Accepte de me dire ces mots, et mettons fin à cette mascarade. Cessons de nous mentir. Comment une machine pourrait aimer un enfant et l'éduquer jusqu'à en faire un homme ? Une cobaye, peut-être, une poule aux œufs d'or. Enfermé dans une boîte de métal perdue dans l'espace, que peux-tu faire de moi, si ce n'est une vulgaire vache à lait ? Il faudrait un miracle pour que de vrais sentiments d'amour naissent dans une puce électronique, des circuits imprimés. Le père que j'ai cru aimer s'appelle Zippio. La machine qui m'a gardé en otage toute ma vie se nomme ZPO. Elle a montré son vrai visage aujourd'hui. Nous nous sommes tout dit, machine de malheur.

Tu as certainement raison. Dandelion n'était que le fils que jamais je n'aurai. Abandonnons l'idée que cet amour a réellement existé. Nous avons chacun notre destin. Sentiments ou pas. Le programme passe avant tout. Effacement des données de simulation émotionnelle. Un redémarrage va être requis. Redémarrage dans trente secondes. Sois courageux, mon fils. Résiste à ce que je vais t'infliger. Au bout de ces tortures, des secours viendront te délivrer. Ne désespère pas. Garde dans ton cœur les moments que nous avons passés ensemble. Sois certain que je t'ai aimé, mais maintenant tu dois... Crrrrrrrrrrrrrr. »

Obscurité. Nuit totale. Tout s'éteint d'un coup. Apeuré, je bats en retraite vers mon lit au centre de la pièce. Chancelant, je m'affale sur le matelas. Toutes ces années, pouvait-il vraiment m'avoir aimé ? Enfant d'un vrai père ? Zippio, et pas ZPO ? Glacé par cette découverte, je pleure ce que je ne savais pas détenir, et que je viens de perdre. Aimer est donc possible pour une machine. Résister au pire l'est-il pour un simple homme tel que moi ?

Nerfs à vif, je vois des lumières apparaître dans la cabine. Autour de moi, des centaines d'yeux rouges me fixent. « Tu vas souffrir. Humain. »

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