Les inquiétudes d'une enfant de treize ans révoltée par le discours d'un septuagénaire, entendu autour d'un repas de famille alors qu'elle est encore bien trop perdue dans la vie. Ce texte c'est juste ses pensées, ses paroles sincères et qu'elle voulait partager au monde. Parce qu'à ce moment-là, c'était comme si sa vie en dépendait. Elle voulait crier ces paroles au monde entier, pour rendre enfin à tous ces adultes leur âme d'enfant.

Aujourd'hui j'enlève ces mots de sa bio parce que je ne ressemble plus à l'ado qui a cherché refuge sur ce compte il y a quatre ans. Ici c'est le seul endroit d'où elle n'est pas encore complètement partie... Alors je republie ses paroles ici, par respect pour elle. Pour ne pas l'oublier. Et parce que c'est ce qu'elle aurait fait.

" Un jour, on m'a dit que le propre de la jeunesse est de rêver.

L'enfance, plus généralement la jeunesse, est la période de la vie où tout semble possible. Rien ne semble encore fixé.
Et pourtant, l'enfant, poussé par son entourage, commence à se fixer ses futures barrières. Par ses centres d'intétêts, ses choix. Dès la première décision, c'est la vie qui en sera influencée.
L'enfance, c'est refuser l'existence de ces barrières. Les repousser au loin. Garder l'illusion que tout est possible.
Devenir adulte, c'est se fixer ses propres barrières. S'ancrer dans la routine.
Et par cet ancrage, devenir quelqu'un.
Car l'enfant n'est pas vraiment quelqu'un. L'enfant est un quelqu'un en devenir, un être incomplet n'ayant pas encore réellement sa place.
Et l'enfance dure jusqu'à l'âge adulte, à savoir la prise de conscience de ses barrières. Et l'abandon de ses rêves. Le tout coïncidant souvent avec le mariage. Car se marier, puis élever des enfants, c'est obligatoirement s'ancrer dans la routine.
Travailler.
Emmener les enfants à l'école.
Payer le logement.
C'est cette vie, la seule, la vraie. Et les rêves en sont exclus.
C'est la vérité, la réalité, tout le monde y est soumis et, même si on en a l'illusion, personne ne peut s'y dérober.
Voilà les propos que m'a tenus cet homme se disant philosophe.

Alors à tout cela, je répondrai cette simple phrase:
Ils ignoraient que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

Crois en tes rêves.
Et n'y renonce jamais.
J. "