« -Grand frère... je t'en supplie... aide... nous... »

papyrus était au sol, allongé de toute sa longueur sur le ventre, tendant désespérément un bras vers le plus petit squelette devant lui. Son crâne explosé, sa vision devenue flou ne lui permettant de distinguer que la silhouette de ce dernier.

« -Aide... nous... » suppliant, tremblant, terrorisé par la mort qui commençait à le saisir.

Son âme se fissura alors que ses jambes commençait à se disloquer en des millions de petites particules poussiéreuses. Il mourrait, il était en train de tomber en poussière et son frère, son grand frère adoré, était la, devant lui.
Sans le regardait sans rien faire...

« -Sans... pitié... » il réussit à l'attraper, à lui prendre la main.
Mais il n'y trouva pas la prise qu'il obtenait habituellement, il ne trouva que la froideur. Le plus petit lui mit un coup pour le dégager avant de s'approcher et de poser son pied sur le crâne déjà endommager du Papyrus.

« -Je ne suis pas ton frère. Je ne suis pas ton ami. Tu ne me connais pas. » la pression augmenta, le grand squelette sentit ses cervicales être écrasé l'une contre l'autre, son souffle coupé, sa bouche s'ouvrit sans qu'aucun son ne put en sortir.

Il avait si mal...

Et sa vision toujours plus flou lui faisait toujours voir la silhouette de son frère sans qu'il ne puisse en saisir les différences. Il ne pouvait pas voir ses orbites noirs et vides, il ne pouvait voir le sinistre liquide qui en coulait tel des larmes de désespoir et de détermination corrompus sans fin. Il ne pouvait voir son pull noircir lequel flottait l'ovale rouge qui lui servait d'âme, il ne pouvait voir le couteau imbibé de sang et de poussière dans sa main.

Papyrus ne pouvait voir, il ne pouvait comprendre, ile pouvait rien faire.
Il ne pouvait que mourrir, la tête écrasé par la basket de son propre frère.

Son grand frère adoré.

La personne qui lui était le plus cher au monde était en train de le tuer.

« -Tu n'es rien, tu n'es rien de plus qu'une distraction. » finit par murmurer son assassin, l'éternel sourire figé sur son crâne s'élargissant toujours plus en entendant un craquement glaçant raisonner encore plus fort que le dernier.

« -Tu ne sera bientôt plus qu'un tas de poussière. De la poussière parmi la poussière. » jubila-t-il.

« -Toi et ton univers n'existerait bientôt plus. Qu'est-ce que ça te fait ? » demanda-t-il alors que plus de la moitié du corps de sa victime s'était déjà faite emporté par le vent.

La pression augmentait encore et encore sans s'arrêter, laissant une douleur supplémentaire s'ajouter pour le Papyrus. Son esprit n'était plus que cette douleur si vive, cette peur abominable d'être tuer par son propre frère. Et les doutes, l'incompréhension.

Pourquoi lui faisait-il cela ?
Il ne pouvait plus l'entendre alors que sa vue s'assombrit définitivement. Il ne voyait plus cette silhouette qui devait être son frère. Sa mâchoire se desserra à nouveau et, dans son dernier souffle, laissa raisonner ses derniers mots :

« -Sans, je suis d... » sa tête se brisa en mille morceaux, morceaux qui se brisèrent à leurs tour encore et encore jusqu'à ce qu'il ne reste plus que de la poussière.

Le paysage enneiger de Snowdin disparut. Les formes, les couleurs, tout s'effaça pour ne laisser qu'un immense vide blanc plongé dans un silence de mort.

Le regard vide du petit squelette se posèrent sur la poussière de celui qui l'avait prit pour son frère. Il resta comme cela un moment, profitant du vide, du silence, de son acte... se laissant emplir d'étranges pensées que même lui ne saisissait pas réellement.
C'est alors qu'une voix émergea du vide.

« -Killer ? Tu viens oui ou merde !

-On doit faire notre rapport au boss ! » ajouta une seconde voix.
La première était celle d'un squelette dont le visage fou était caché sous une capuche grise de poussière.
Dust, pensa celui qu'ils avaient appelé.

L'autre était armé d'une hache, un trou béant dans le crâne et une unique et énorme pupille rouge sang.

Horror, pensa-t-il alors.

Les deux Sans s'approchèrent, souriant, plus que satisfait.

« -Error est encore la ? » demanda finalement le dénommé Killer.

« -Ouais, tu le connais, presser d'aller regarder sa télénovela de merde.

-Je suis pas d'accord, c'est pas si mal quand tu n'as rien à foutre.

-On est des Bad'Sans ! On a toujours quelque chose à foutre !

-Pas faux.

-On rentre ?

-Mais, il se fou de ma gueule ou quoi ? On attend que toi ! » il retira sa capuche pour se masser les tempe, dévoilant ses pupilles bleu magiques toujours actives cerclé de rouge.

« -J'en ai marre, c'est toujours la même histoire avec toi. Dès que tu t'occupe du Papyrus, t'es dans la lune et tu te fais plus crétin que tu l'es. » son regard se tourna sur sa droite.

« -Non, je ne suis pas trop dure ! J'ai juste pas envie de perdre du temps entre deux univers. Le temps, c'est du L.O.V.E ! »

Les deux autres squelettes le regardaient, ne parlant pas, ne répondant pas. Ils savaient tout deux que Dust ne leurs adressait pas la parole.

« -Rentrons faire notre rapport avant qu'un de ses imbéciles de Stars'Sans n'arrivent.

-Ouais, surtout si Error est déjà partie.

-La prochaine fois, je m'occupe du Papyrus. » il disparut d'un coup, s'étant téléporté.

« -Oh, ça va, j'ai prit un peu de temps pour profiter, c'est pas si grave !

-Ne nous fait plus perdre notre temps, c'est tout. » répondit celui portant une hache avant d'imiter le poussiéreux.

« -Dit celui qui passe des heures à bouffer vivant des monstres pendant les missions ! » mais il n'y avait plus personne.
Plus personne...

Il ne restait rien que les cendres.
Après un dernier regard vers elle, il disparut aussi.

Etrange.
Juste avant de disparaitre, il aurait juré avoir vue quelque chose dans le vide.
Quelque chose... de coloré.