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Réponses éparses


Bonjour à tous (eh oui, je suis encore là). Il se trouve que j'ai retrouvé dans le fin fond de mes archives quelques petites réponses développées que j'avais faites à une lectrice sur plusieurs points de la fic qui la tracassaient. Je me suis dit que je pouvais vous le partager !

Alors voilà ! Bonne lecture !


Sur le rôle de Mai comme mère porteuse :

"Passés par Mai" eh bien, peut-être brisé-je là un secret, mais ce rôle de mère transitive était la fonction première de Mai, la raison de sa création initiale et de sa présence dans la fic. J'avais bien réfléchi à DC&DC avant de l'entamer, et je savais où elle me mènerait -Hinata contemplant la preuve la plus évidente de l'amour Oikage, symbolisée par le parfait mélange d'eux deux : un enfant. Or pour ce mélange parfait, mêlant les cheveux d'Oikawa, son beau visage, et les yeux bleus de Tobio, il me fallait un Tobio-fille. Je me refusais à une male pregnancy ou tout ce qui pouvait sortir de l'ordinaire, ce n'était pas le but de ma fic, et même sur Memento je reste sur la réserve quant à ça et je préfère passer par les adoptions ; le crédible est vraiment le point essentiel de mon écriture. Donc, un membre de la famille de Tobio, pas trop proche, pas trop éloignée : une cousine. Et qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau pour pouvoir filer les gènes Kageyama à un futur enfant.

Je me suis servie de Mai comme "petit diable sur l'épaule de Tobio", qui le pousse à s'éloigner d'Hinata et à se rapprocher d'Oikawa, parce qu'au fond, elle le connaît par coeur et voit immédiatement lequel sera le mieux. Elle savait dès le début qu'Hinata était une "amitié qui a mal évolué et qui n'aurait jamais dû", et je pense qu'avant la fic certains détails avaient déjà attiré son attention -rien que le fait initial que Tobio refuse d'accompagner Hinata chez ses parents, par exemple. Le Kagehina n'était pas une perfection avant la tromperie, puisque justement elle a eu lieu !

M'enfin pour revenir à ta question qui portait plus sur les aspects pratiques je pense, il suffit d'une FIV : les personnages n'ont pas de relations sexuelles, Oikawa donne son sperme, Mai un ovaire, la fécondation se fait en labo, et ensuite l'ovaire fécondé est ré-introduit dans l'utérus de Mai pour qu'elle le porte 9 mois. Et à la naissance, comme convenu, il est adopté par le couple Oikage. Mai sera, extrêmement probablement, la marraine, et j'ai hésité trèèèèès longtemps à la faire apparaître à Disney avec eux. Finalement je ne l'ai pas fait parce que ça aurait gâché les retrouvailles KageHina, mais sa présence aurait été parfaitement cohérente.

Sur le lien entre vécu de l'auteur et fiction :

Tu me dis que les situations des personnages sont des choses vécues. Bien, évidemment, comme Mai je prends des Mcflurry :3 Bon, reprenons sur Mai maintenant que nous y sommes : c'est un personnage qui a suscité diverses réactions chez mes amies quand elles lisaient DCDC, bien avant que je n'ose le publier. Ce n'est pas forcément un personnage sympathique, elle n'a pas forcément le bon rôle. Ce n'est pas non plus un personnage sur lequel est centré l'histoire (on ne saura jamais ce qui se passe entre elle et Kuroo), pas tout à fait abouti, volontairement flou. Elle est tour à tour drôle et sérieuse, mais surtout elle rend service sans rien demander en échange, simplement pour l'amour inconditionnel qu'elle porte à son petit cousin, qu'elle voit, clairement, comme un petit frère. On m'a dit -et c'était des filles qui me connaissaient très bien- qu'elle me ressemblait. Ce n'était pas mon intention première, comme je te dis ce qui m'intéressait chez elle était ses ovaires fictifs, mais je crée trèèès rarement des personnages et chaque personnage fictif, dans un sens, se rattache à l'auteur.

Là, si on veut chercher, on trouverait des indices qui la ramèneraient à moi ; l'ennui, la solitude, l'amour des ragots et les conseils avisés... Mais Mai demeure avant tout un personnage-outil qui existe plus pour son rôle que pour lui-même. Donc identification ? Pas vraiment. Il y a d'autres passages qui renvoient à ma propre expérience, que je n'avais peut-être pas encore tout à fait surmontée quand j'ai écrit. Laisse moi retrouver le passage --- ah, voilà :

[-Est-ce que... C'est de ma faute ?

La question était puérile, mais Hinata avait besoin de savoir.

-Non, non, s'écria Tobio. Tu n'es pas... C'est pas toi, c'est moi !

-C'est lui, rétorqua Shouyou.

Tobio hocha la tête.

-Alors ? demanda-t-il.

-Quoi ?

-Je veux dire... C'est fini ?]

Ce passage n'est peut-être pas très marquant. C'est juste avant qu'Hinata propose la concession, qu'il ne tiendra pas, finalement. En fait, du point de vue d'un lecteur extérieur, ça peut paraître absolument insignifiant, c'est juste une petite dispute Kagehina, au bord de la rupture, comme ils l'étaient depuis 6 chapitres et comme ils le resteront bien trop longtemps encore. En fait, les trois dernières lignes de dialogue "alors, quoi, je veux dire...c'est fini?" sont des lignes que je n'ai pas inventées. En fait, même les relire me fait assez mal. Ce sont des paroles réelles que j'ai échangées avec mon premier copain quand on se disputait pour la dernière fois.

Ça m'a beaucoup marquée, parce que dans "Je veux dire... C'est fini?" Il y a une totale désinvolture, quelque chose qui sous-entend que ce n'est qu'un simple changement d'état de couple à célibataire, comme si ce n'était pas important, comme si ça n'impliquait aucune émotion. C'est purement, horriblement, informatif. "Je voudrais savoir si c'est terminé", comme si lui s'en foutait complètement, que la décision ne reposait que sur mes épaules : oui, tant pis, non, tant mieux. Pour tous les lecteurs, je suppose que c'est simplement Tobio qui prend conscience qu'il a commis des erreurs irréparables, pour moi, c'est déjà l'annonce de la séparation. Et peut-être qu'en réutilisant ces mots, je voulais leur donner un sens nouveau -ceux qu'ils ont dans la bouche de Tobio, de regret, de résignation déjà, mais qui n'occulte pas la part de sentiments. Enfin, je ne peux pas prétendre avoir trompé ou vécu une tromperie, et j'ai écrit sans rien connaître des relations charnelles, mais là où j'ai pu, j'ai récupéré sur mon expérience.

Sur Kenma :

Kenma, c'est une image cliché. Le petit geek asocial, pas confiant, intelligent, qui s'accroche à quelqu'un d'extraverti qui lui donne un sens. Eh bien écoute, des gens comme Kenma, j'en ai connu à la pelle. Et j'ai -malheureusement- été cette personne extravertie à laquelle ils se raccrochaient, parce qu'ils étaient des geeks asociaux, et qu'ils n'avaient pas l'habitude qu'une fille leur parle, et d'autant plus quand elle s'y connaissait en jeux vidéos. Je ne suis pas extravertie de caractère, mais quand quelqu'un est plus introverti que moi, je peux m'affirmer comme fille, déjà, dans un monde de mecs, comme confiante -alors que ce n'est pas du tout le cas-, et je conçois que j'ai pu apparaître comme un peu aguicheuse parfois, sans le vouloir, ou peut-être que si. Toujours est-il que ce genre de garçon "Kenma" et je pourrais poser divers prénoms sur eux, Théo, Axel, Kévin surtout, qui lui ressemble beaucoup.... eh bien, finit toujours par me faire des déclarations gênantes. Gênantes parce que ce n'est pas ce que je recherche.

Dans ma tête, Kenma est exactement dans cette optique là. Simple, honnête, plein de bonnes intentions et inexpérimenté... Mais ce n'est pas ce qu'Hinata, et là je me suis mise à la place d'Hinata, recherche. Il pourrait faire son bonheur, c'est indéniable. Oui, Hinata pourrait être heureux avec Kenma, et même passer sa vie avec lui. Mais il me reste une espèce de dégoût de ces expériences, de cette image cliché qui revient à chaque fois, presque tous les ans, des mêmes caractéristiques, disons le : un geek. Et c'est pourquoi j'ai évincé Kenma. Hinata aurait pu finir avec lui et garder Yachi en meilleure amie, et j'ai hésité jusqu'au dernier moment sur la marche à suivre entre eux trois. Kenma, si tu veux, a été présent pour Hinata à la même mesure que Yachi : il l'a consolé, il l'a distrait, il a essayé de le faire tendre vers la rupture.

Mais Kenma a un rapport beaucoup plus intellectuel à Hinata -il lui énonce les vérités presque froidement, lui explique pourquoi rompre ou tromper Kageyama serait "logique"- tout en essayant d'être présent, mais on ne va pas se mentir, Kenma ne sait pas quoi faire. Yachi, avec sa sentimentalité exacerbée et sans arrière-pensée, plaît beaucoup plus à Hinata: Kenma lui donne l'impression de le manipuler, de calculer comment il pourrait le faire tomber amoureux de lui, et c'est le côté déplaisant de Kenma. C'est Des Coeurs et des Corps..., pas de place à la Raison, à l'Intelligence, que Kenma incarne.

Et en même temps, j'avais besoin de cette personne, qui vient aussi de mon expérience, comme je te l'ai dit, qui reste sur le carreau. Cette personne qui ne sera pas acceptée. Il y a les cocus, les infidèles, les complices, les amours sous-entendus, les amours qui se construisent progressivement, et ceux qui restent sur la touche : celui-là, c'est Kenma. DCDC est une fresque des amours, dans leur beauté et dans leurs pires aboutissements. L'amour pur et sincère d'Hinata et Yachi, l'amour qui naît de l'attirance de l'Oikage, les amours dont on ne saura jamais plus (Mai/Kuroo, Kurotsukki), et les amours malheureuses : Kagehina et Iwaoi. Et l'amour qui n'arrive jamais : Kenma.

Iwaizumi :

Puisqu'on a entamé l'Iwaoi, allons-y sur Iwaizumi. Pour qui a lu mes fics, l'affection que je porte au personnage d'Iwaizumi est évidente : il incarne l'homme viril, raisonnable, sincère, entier, honnête, loyal, qui paraît un peu brutal et qui se révèle avoir un cœur énorme. Mais Iwaizumi de DC&DC n'est plus le Iwa-chan du lycée, trois ans de vie active ont passé. Il est happé par son travail, où il veut se donner à fond, et il est sous-entendu que les transports lui prennent beaucoup de temps. En gros, il est chez lui pour dormir. Et dans quel état ? De stress absolu, de fatigue perpétuelle, et autant dire, carrément sur les nerfs. Et Oikawa là-dedans ? Oikawa avait été habitué à de l'attention au lycée, comme tous les débuts de relation tout est guimauve arc-en-ciel, et Oikawa est resté accroché à ça. Autant dire que la désillusion a été brutale. Il ne voyait plus Hajime que tard le soir ou le matin, et Iwaizumi n'était pas dans les meilleures dispositions pour s'occuper de lui.

Donc oui : leur complicité a fini par s'étioler, sur une durée de deux ans. Il paraît assez évident que Kuroo est, aux yeux d'Oikawa, un Iwaizumi de substitution : toute la dimension « amicale » est passée sur lui. Kuroo l'insulte, donne parfois l'impression de le mépriser, alors qu'au fond, il sort du même moule qu'Hajime : loyal, digne de confiance, avec un bonus humour. Même Furudate sous-entend les atomes crochus entre Oikawa et Kuroo dans tous les extras. Kuroo a revêtu la dimension de meilleur ami pour Oikawa, et n'a laissé à Hajime que des sentiments romantiques, qui ne pouvaient plus être comblés.

Avant de m'étaler sur Iwaizumi, je rappelle aussi un problème fondamental dans leur couple, la question du loyer. Hajime paie tout, Oikawa rien. Dès le début, le déséquilibre est matériel et amorce les déséquilibres sentimentaux. Je pense que c'est ce qui les conduisait à se disputer : voir Oikawa oisif et dépendant de lui, qui vivait sa petite vie tranquille de volley-ball et de potes de fac, a dû exaspérer Iwaizumi, et peu à peu il a commencé à penser à Oikawa comme... un parasite ? Peut-être pas jusque-là, mais il ressentait certainement une injustice à voir ça alors que lui s'arrachait au travail. Et n'oublions pas qu'Oikawa continue le volley, Iwaizumi a été forcé d'arrêter : encore un motif de jalousie sous-jacente, le pilier de leur complicité n'est plus là : Oikawa a un autre ace, et c'est Kuroo.

Iwaizumi, à cause du peu de temps passé chez lui, et sa tête perdue dans le boulot, a certainement manqué des indices. Mais il n'est pas stupide pour autant. Je pense qu'il avait déjà eu des soupçons sur une possible tromperie d'Oikawa (cf le « je ne savais pas que vous étiez si proches » plein de rancœur et tourné vers Kuroo) surtout qu'il sait très bien qu'Oikawa est intéressant et qu'il a tout le monde à ses pieds. Peut-être même a-t-il considéré que tant mieux, si ça pouvait l'occuper. Je regrette souvent de ne pas avoir plus pu développer le flash-back et d'insister sur tous les changements qui étaient arrivés dans sa vie depuis qu'il avait un job.

Dans le flash-back, j'espère avoir pu retranscrire l'Iwaizumi du collège et du lycée, même si c'était surtout tourné sur son rapport avec Oikawa. En gros, je pense qu'il a vu les changements du comportement d'Oikawa sans pouvoir rien y faire, il a vu son taux d'anxiété monter en flèche. Il n'a pas empêché Oikawa de commencer à fumer –il arrête, par ailleurs, quand il est dans une relation plus saine, avec Tobio. Ça, c'était un moyen d'attirer l'attention d'Iwa sur lui, de lui dire « je vais mal ». Mais du point de vue d'Iwaizumi, ce n'est pas Oikawa qui devrait aller mal, avec tout ce qu'il a, ce serait plutôt lui-même. Et le fait qu'il accepte parfaitement l'explication d'Oikawa, qui justifie les traces de morsures sur ses bras en inventant qu'il a eu une grosse crise d'angoisse, témoigne aussi que ce ne serait pas si rare que ça qu'il en fasse –en gros, un couple qui va mal chacun de son côté, rongé par les petits détails de la vie. Je ne m'étends pas plus là-dessus, quoiqu'il y ait encore beaucoup à en dire.

Sur le « monologue » d'Oikawa dans le chapitre 21 :

Ensuite, le monologue d'Oikawa. Alors déjà on va se calmer, « monologue » c'est beaucoup trop fort pour ça, disons une « petite tirade ». Pourquoi ? Parce que c'est une des seules fois où on voit Oikawa sincère. A qui peut-il parler de sa relation avec Tobio ? Personne à part Kuroo, qui reste au stade « cul » des choses. Et c'est là qu'Oikawa a assez de faire semblant de ne pas avoir de sentiments, il sait, il sent que c'est sincère, et il devrait peut-être en être un peu honteux –mais non, il assume totalement.

C'est un peu le même amour ravageur que celui qui est exposé dans Memento : mais là, ça se traduit par la volonté irrévocable d'éloigner Hinata. Je ne peux pas tout faire passer par les moments narratifs : on sait que Tooru aime Tobio. Il lui a avoué, d'ailleurs. Mais le fait de l'avouer avec autant d'emportement et de sincérité à quelqu'un d'autre, un ami, montre qu'il est prêt à s'afficher face au monde entier avec Tobio, et qu'il va redoubler d'efforts pour évincer Shouyou. Il n'ose pas dire tout ça à Tobio, c'est beaucoup trop tôt, mais il le pense néanmoins. Et c'était essentiel de le savoir.

Les passages narratifs sont la structure de DC&DC. Mais s'ils sont si fluides, c'est justement –révélation- parce qu'ils ne sont pas tellement narratifs. Ils sont tous empreints d'une immense subjectivité, annoncée dès le titre de la partie. La cannette est si attirante contre les lèvres d'Oikawa parce que les hormones de Tobio sont en ébullition. Si Hinata avait vu la scène, ça aurait été quelque chose comme : « Il colla le métal froid contre la chair de ses lèvres, déglutit; ses doigts étaient crispés autour de la cannette. » Mais c'est une fic à caractère très psychologique, voir comment on passe de l'amour à l'indifférence, du désir à l'amour, et c'était nécessaire de prendre son temps et de ponctuer par des scènes spéciales (la canette, le placard, etc) parce qu'on ne se rapproche pas qu'avec des mots : Des Cœurs et des Corps, ce sont des actes et des sentiments qui évoluent.

Kageyama est le personnage central de la fic, c'est indéniable. Pourtant, à la base, ce devait être Hinata qui devait tout narrer. Mais comment passer à côté de Tobio ? il est celui qui est proprement au centre, entre Hinata et Oikawa. Et pourtant, c'est particulièrement difficile d'écrire un point de vue de Kageyama au sens où il est très réservé et pour autant dire, complètement clueless. Il n'y connaît strictement rien aux sentiments ; il s'est mis avec Hinata par instinct, parce que ce pauvre garçon ne sait même pas différencier amitié et amour. Et DCDC, c'est l'histoire de l'apprentissage de ce qu'est la passion.

Ce n'était pas toujours facile, j'ai essayé de garder la « pureté » de Tobio à travers tout, malgré le fait qu'il soit coincé dans une infidélité horrible. Ecrire Oikawa ou Hinata, c'était tout autre chose. Je pense que la subjectivité d'Oikawa était la plus frappante, parce que c'est une évidence, ce garçon est d'une sensibilité extrême : il n'y a qu'à penser à la relation sexuelle qu'il a avec Iwaizumi un moment, et qu'il voit comme un viol, tandis qu'Iwaizumi l'aurait vu comme quelque chose de romantique.

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