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51. Star by Star

Au café on ne parle plus que de ce fameux procès. D'autant plus qu'Hélios n'est pas venu aujourd'hui et c'est Octave qui remplace son autorité. Je suis surpris que ce ne soit pas Rana qui endosse ce rôle, mais peut-être ne se sent-elle pas faite pour ça. Et d'après ce que j'ai compris, Octave est l'employé le plus ancien et le plus digne de confiance. J'ai un gros doute sur le deuxième point mais le fait est que je n'ai pas le choix de me plier à cette décision.

« Ok tout le monde ! Aujourd'hui c'est moi qui gère le café. Tout va bien se passer. Rester concentrer, faites bien votre travail et tout ira bien. Faites comme d'habitude, vous ne remarquerez même pas la différence. »

Sauf que la différence se remarque déjà. Octave n'a pas fanfaronné sur son nouveau rôle. Il n'a pas profité de ce moment pour assouvir son autorité. Il a souri, tout simplement.

Mais comment faire comme d'habitude ? Comment ne pas s'inquiéter ? Surtout quand ce procès est le seul sujet de conversation que nous ayons... Nous regardons tous notre manager par interim totalement déboussolés.

« Allez au travail ! »

Son sourire effraie tout le monde. Il n'est pas à même à nous rassurer. Il est mauvais dans tout ce qu'il entreprend visiblement. Mais au moins son sourire semble sincère bien qu'il cherche à cacher son incompétence. Il n'a aucune idée de quoi faire ou quoi nous dire alors il sourit.

Je secoue la tête et je suis le premier à bouger. Je vais dans la salle du café puisque nous devons faire «comme d'habitude».

« Eh Asher ! » me lance Octave.

Le regard noir que je lui offre le dissuade de m'adresser la parole. Nous ne sommes pas encore ouvert alors je m'assois à une table, seul. Ni Emma ni Léandre ne travaillent aujourd'hui. Je me rends compte que je vais souvent me retrouver seul quand Emma sera partie... J'ai beaucoup de mal à entretenir des relations et à en entamer de nouvelles depuis toujours, donc cette solitude, j'en ai l'habitude. C'est un peu devenue ma colocataire.

J'ai le regard dans le vide mais je finis par me rendre compte qu'ils sont posés sur Rana. Elle affaissée sur le comptoir, la tête posée sur ses bras. A son habitude elle porte sous l'uniforme un t-shirt aussi noir que ses cheveux, manches longues jusqu'au ras des poignets, col haut.

Je m'approche alors doucement d'elle.

« Tu vas bien ? » je lui demande.

Elle se redresse d'un coup, surprise.

« Hein ? »

Je la vois se tourner à droite puis à gauche, un peu perdue. Puis elle pose ses yeux sur moi et me sourit.

« Tu disais quoi ?

— Je t'ai juste demandé si tu allais bien.

— Oh ! Oui, ça va ! et toi ?

— ça peu aller.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— La situation... C'est bizarre non ? Et on en parle d'Octave ?

— Ouais c'est sûr. Tu verrais l'ambiance chez moi... Enfin je... Octave attendait ce moment depuis qu'il a signé ce contrat avec Hélios !

— Et pourtant j'ai l'impression qu'il n'en profite pas...

— Attends, la journée n'est pas finie ! » plaisante Rana.

Je ris de bon coeur avec elle. Et j'apprécie le fait qu'elle se moque d'Octave.

Mais cette joie pétillante qui a momentanément habité son être disparaît rapidement. A chaque nouveau coup d'oeil que je lui lance, Rana s'enfonce petit à petit plus dans une torpeur. Je rage de ne pas pouvoir tout arrêter et aller la voir, mais le travail m'en empêche. Je n'arrive pas à comprendre ce qui la met dans un état pareil. Quelques heures auparavant elle riait, maintenant ses mouvements se font lent et douloureux. Ses yeux sont vides et son visage neutre.

Lorsque le dernier client sort, je soupire de soulagement et me tourne vers Rana, prêt à aller la soutenir. J'aperçois Octave en train de parler à mon amie. D'où je suis, je n'entends pas ce qu'il lui dit. Mais plus les mots fusent de sa bouche, plus je vois Rana se recroqueviller sur elle-même et souffrir.

Qu'est-ce que ce connard peut bien lui raconter ? Je m'apprête à fondre sur lui, mais il se tourne et part dans les vestiaires. Alors que je prévois de le suivre, j'entends les pleurs de Rana. Elle s'est effondrée contre le mur et ses larmes coulent à gros sanglots. Je me précipite alors vers elle.

« Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Tu veux que j'aille le broyer ? J'y vais sur le champ ! »

Je me lève mais elle attrape mon bras pour me retenir. Entre deux sanglots elle réussit à articuler :

« Non, reste avec moi s'il te plaît...»

Alors je m'assois à ses côtés, je la prends dans mes bras et la serre fort. Je ne dis rien, le temps que ses pleurs s'extériorisent complètement, le temps qu'elle arrive à se calmer un peu. Je pose ma tête sur la sienne, je ferme les yeux et je caresse doucement son épaule.

Sa respiration finit par s'adoucir et se réguler. Alors je me décolle d'elle, je la regarde de haut en bas, inquiet.

« ça va ? »

Elle secoue la tête. Oui, logique, ce n'est pas cinq minutes de mes câlins qui risquent de guérir son coeur cassé.

« Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Pour te soulager, rien qu'un peu ? »

Je m'attends à ce qu'elle me repousse comme d'habitude. Je m'attends à la voir se lever et rentrer chez elle le coeur lourd pendant que moi je resterai assis ici comme un con, totalement impuissant. Mais contre toute attente je l'entends murmurer :

« Ne me laisse pas seule s'il te plaît. »

Ce soupire semble me supplier. Alors en attrapant sa main je lui réponds :

« Promis. Tu veux que je te raccompagne chez toi ? »

Instantanément elle secoue vivement la tête, presque paniquée, avant de se justifier :

« Non, Hélios ne sera pas à la maison.

— Ok, ça te dit alors de venir un moment chez moi ? Comme ça on est ensemble, mais au calme de la ville et du froid. »

Je la sens hésiter. Mais elle finit par accepter. Alors je l'aide à se relever. Je vais chercher mes affaires, elle les siennes et nous partons ensemble jusqu'à chez moi.

Ses pas se font lourds et durs. A chaque fois qu'elle doit lever et avancer ses pieds, elle fait un effort incommensurable. Alors je passe mon bras dans son dos pour la soutenir et lui montrer que je suis là et que je ne bougerai pas. Qu'est-ce qu'Octave a bien pu lui dire pour réussir à la traumatiser comme ça ? Quel pouvoir exercice-t-il sur elle ? Pile le jour où Hélios n'est pas là et que lui a le pouvoir il heurte profondément Rana. C'est peut-être une coïncidence, ce n'est peut-être pas la première fois mais pourtant je trouve les circonstances suspectent. D'un coup je me demande si tout le malheur qui émane de mon amie depuis le départ ne provient pas de ce pauvre type. Mais j'espère pour sa vie que ce n'est pas le cas...

Nous arrivons alors chez moi.

« Mets-toi à l'aise. Fais comme chez toi. »

Elle s'assoit timidement sur mon canapé. Je lui propose un verre d'eau qu'elle refuse poliment. Mais je lui sers quand même, au cas où. Je m'assois à ses côtés. Pendant quelques secondes je la regarde mal à l'aise. J'ai une question qui me brûle les lèvres mais je sais qu'elle n'y répondra pas. Pourtant j'étais persuadé qu'elle n'accepterait pas mon aide. Alors je me risque à la poser :

« Qu'est-ce que t'a dit Octave ?

— Rien d'important. »

Elle tourne la tête à l'opposé de ma direction. Sa gestuelle n'aurait pas pu donner une réponse plus contradictoire que celle-ci. Je soupire mais je n'insiste pas. Je n'aurai probablement jamais ma réponse, il va falloir que je vive avec...

« Mais parlons de toi ! » s'exclame-t-elle soudain, sourire aux lèvres, en se jetant sur moi.

Je sursaute et ouvre de grands yeux, surpris par ce revirement de situation. Par réflexe je me lève instantanément, mais elle n'a pas l'air de s'en formaliser.

« Je, euh... je bafouille.

— Alleeez, s'il te plaît ! J'aime apprendre à te connaître. »

Sa voix est presque mielleuse et ses yeux brillent de malice. Mais tout au fond de son regard j'aperçois un appel au secours. Et bien que raconter ma vie ne me ravisse pas particulièrement, je cède fasse à cette détresse qu'elle cherche à cacher.

« Est-ce que tu veux savoir quelque chose de particulier ?

— En fait... j'avais bien une question. Une question assez précise. »

Je prends une grande respiration, appréhendant un peu ce qui va suivre.

« Dis-moi tout.

— Eh bien... »

Elle se lève et se rapproche de moi. Elle glisse délicatement ses doigts sous mon t-shirt et je me crispe. Mais ils s'arrêtent sur ma hanche droite. Ils glissent sur un tatouage et je sais parfaitement sur lequel. Je me crispe d'autant plus. Je sais donc ce qu'elle va me demander.

« Je crois que ce tatouage est celui qui m'a le plus intrigué quand je l'ai vu.

— Mais tu n'as rien dit sur le coup.

— Non. Je ne sais pas trop pourquoi. Mais j'ai réfléchi, j'y ai pensé longtemps. Qu'est-ce que ça pouvait être ? Qu'est-ce que ça pouvait bien dire ? Il m'a presque obsédé.

— Pourquoi ce tatouage t'intéresse-t-il autant ? Pourquoi moi je t'intéresse autant ? »

Elle hausse les épaules pour éluder la question.

« J'ai donc réfléchi comme je te disais et je suis arrivée à une conclusion. Mais cette conclusion n'a absolument pas dissipé toutes les interrogations que j'avais, bien au contraire, de nouvelles m'ont assaillie.

— Je t'écoute, dis-moi ce que tu crois.

— Alors... Deux tatouages à la structure similaire. Un S suivit de ce qu'il me semble bien être une date de naissance. Juste au-dessous, un A suivit également d'une date de naissance... mais aussi d'une croix. Je n'ai pas eu à chercher bien longtemps, il m'a paru évident que le S faisait référence à ta fille, Samaé. Mais qui pouvait bien être ce «A» ? Plusieurs théories me sont venus. Mais une seule semblait plausible. Même structure, jours et mois de naissance différents, mais même année. »

Elle marque une pause. Son discours ne cherche pas à être blessant, elle expose juste les faits de sa réflexion innocemment, mais sans prendre de pincettes.

« Je me suis dis que ce «A» était également ton enfant. »

Je lâche un gros soupire. La sentence est tombée. Mais je reste figé. Elle veut une explication évidemment. Mais suis-je prêt à lui en donner une ?

Rana a retiré sa main de ma peau. Alors je me laisse tomber sur mon canapé. Je me sens tout à coup vider de toute mon énergie. J'ai le coeur brisé mais étrangement, je n'ai aucune envie de tout casser, ni même de pleurer ou de hurler. Je me sens juste vide. Je n'ai pas le souffle coupé, ni même les entrailles torturées. Je suis affalé sur mon canapé las, mais je me rends compte qu'à part mon coeur que j'ai l'impression qu'on broie, ça... va ? ça va...

Je me sens prêt. Je ferme les yeux. J'inspire profondément et d'une voix chancelante je me lance :

« Elle s'appelait Astéria. Elle avait 7 mois quand elle est morte. »

Assise à côté de moi je l'entends lancer un petit «oh» incontrôlable. Elle vient de comprendre que mon histoire ne va pas être joyeuse. Elle vient de comprendre que je ne vais pas lui parler d'une enfant cachée et simplement habitant loin, qui peut réapparaître à tout moment. Astéria ne réapparaîtra jamais, et Rana vient de s'en rendre compte.

« La croix... murmure-t-elle. Oh mon Dieu... Je suis désolée. Je... je n'ai pas réfléchi à ça. Je me suis tellement concentrée sur l'identité de «A» que... Quelle idiote je fais... Je suis terriblement désolée. »

Je secoue la tête.

« Non. C'est pas grave. ça a fait quatre ans en octobre dernier. C'est pas grave. »

Je n'ose pas la regarder. J'ai la tête baissée. Mais je sens son regard sur moi. Son regard curieux malgré tout...

« J'ai le droit de...

— Oui, je la coupe. Toutes les questions que tu veux. Je suis prêt.

— Tu es sûr. Tu parais...

— Oui, je la coupe de nouveau. Oui. »

Elle hésite quand même. Mais son besoin de penser à autre chose qu'à elle-même prend le dessus.

« Si Samaé est née presque au même moment, Alia ne peut pas être sa mère. Alors... qui est sa mère ?

— C'est Emma. Avant que tu me demandes, non nous n'avons jamais été ensemble et non je n'ai pas trompé Alia. Je n'aurai jamais fait ça. Nous avons couché une seule fois ensemble, tous les deux complètement bourrés. Mais moi certainement plus parce que je ne me souviens absolument pas de cette soirée. Je venais de me faire larguée par Alia, j'avais le coeur brisé alors durant une soirée, j'ai bu encore et encore et encore. A cette même soirée, Emma était abattue, blessée parce qu'un énième connard lui avait certainement fait une réflexion sur son asexualité. Elle est venue me voir, me supplier de faire l'amour avec elle, pour qu'elle puisse expérimenter et comprendre ce que les autres y trouvaient. Je ne me souviens pas, je ne sais pas pourquoi j'ai accepté mais je l'ai fait. Elle m'a demandé à moi parce qu'elle me faisait confiance. Mais complètement bourrés tous les deux, on ne s'est pas protégés... »

Rana ramène ses genoux contre sa poitrine. Je sais qu'il lui reste une question en tête. Alors je la devance.

« J'étais chez Emma, seul. Elle, ses parents et sa soeur faisaient une petite sortie en famille, j'étais donc venu m'occuper de ma fille. Je ne la prenais jamais chez moi à cause de mon père. Mais les parents d'Emma était presque comme les miens, ils n'ont jamais posé de question sur la grossesse de leur fille et sur ma paternité, ils nous ont acceptés, tout simplement. Ils me faisaient confiance. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Elle allait bien, elle s'est endormie dans mes bras, je l'ai déposée dans son berceau et je me suis endormi à mon tour. Elle allait bien mais quand la famille Draubier est rentrée... »

Ma voix se casse. Je ferme fort mes paupières et mes yeux se remplissent de larmes. Je serre les poings de douleur et les muscles de mon visage se crispe. Rana passe doucement sa main dans mon dos pour m'apporter du réconfort.

« D'après les médecins, Astéria est morte de la mort subite du nourrisson. Imprévisible, et inexplicable. Ils n'ont jamais su pourquoi...

— Mais tu as eu l'impression que c'était ta faute, parce que tu étais seule avec elle ce jour là. »

Je hoche timidement la tête pendant que les larmes coulent silencieusement le long de mes joues. Rana se rapproche de moi pour m'enlacer.

Toute cette histoire je ne l'avais jamais racontée à haute voix. Je n'avais jamais pu jusque là. Et même si je pleure, tout est différent.

« Tu as beaucoup perdu. Tu as beaucoup trop souffert. C'est injuste ! rage-t-elle. Tu as un coeur en or ! Tu es l'une des plus belles personnes que je connaisse. C'est beaucoup trop injuste ! »

Elle se détourne vivement pour cacher les larmes qui perlent au creux de ses yeux.

« Le monde n'est pas juste. »

Rana se retourne vers moi. Il brûle une flamme dans ses yeux que je ne lui connais pas.

« Alors à nous d'équilibrer les forces et de ramener un peu de justice ! »

Je lui souris. Cet idéal de penser me fait chaud au coeur. Moi aussi j'ai envie d'y croire. J'ai envie de croire que nous, les humains pouvons être justes. Alors elle me sourit aussi.

« Merci de m'avoir confié un nouveau bout de ta vie.

— Est-ce que j'avais le choix ? je me moque.

— Evidemment ! s'offusque Rana.

— Je sais, je plaisante. »

Pendant quelques secondes, nous nous regardons dans le blanc des yeux et soudain elle s'exclame :

« J'ai fait des études de philosophie. Juste une licence. J'ai rencontré Hélios pendant une soirée d'amis communs...

— Qu'est-ce que tu fais ? je lui demande surpris.

— Tu m'as raconté ta vie. Je te livre un peu de la mienne. Je sais que j'ai tendance à me renfermer. Je n'ai pas eu grand monde à qui faire confiance ces dernières années, alors je n'ai plus l'habitude. Tu ne veux pas l'entendre ?

— Si ! Si bien sûr ! Dis-moi tout !

— Au collège j'étais une bonne élève, mais au lycée j'ai plus profité de ma jeunesse et mes amis. J'ai emménagé à Saint-Biers avec Hélios, il y a deux ans une fois ma licence terminée et depuis je travaille au café. J'ai une soeur. Ma couleur préféré est le violet. »

Et elle me déballe de cette manière toutes les informations qui lui passent par la tête. C'est la première fois qu'elle me parle d'elle. C'est surprenant, mais agréable. J'ai l'impression qu'elle me fait confiance. Je ne dis rien et je l'écoute. Je ne la connaissais pas si bavarde. C'est amusant. La tête posée sur ma main, je ne me rends pas compte mais je la dévore du regard, un sourire aux lèvres.

« Voilà ! conclut-elle. Je n'ai plus rien qui me vienne en tête. Et puis vu l'heure je vais devoir y aller.

— Ok. Je te raccompagne.

— Non ! s'écrie Rana.

— Mais si ça ne me dérange pas. Je ne vais pas te laisser rentrer seule, je lui réponds sincèrement.

— Je t'ai dit non, s'oppose-t-elle sèchement. Je peux rentrer seule. Merci.

— Euh, ok. »

Je reste stupéfait, les yeux grands ouverts. Je l'observe prendre ses affaires promptement puis partir. Avant de claquer la porte, elle hésite sur le pas de la porte puis finalement, elle se tourne vers moi :

« Au revoir Asher.

— Au-au revoir. » je bafouille.

La violence de son refus m'a estomaqué. Il contraste totalement avec l'ambiance douce qui régnait quelques secondes avant. Je secoue la tête, dépité, puis je lance un long soupir. Comme d'habitude, d'une façon complètement incompréhensible, j'ai encore eu le droit à un comportement chaud puis froid.

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