« Les relevés indiquent que cette hausse de galarions a eu lieu dans toute la région, visiblement en même temps que la pluie d'étoiles filantes. Le pic de galarions s'est manifesté au moment où le plus d'étoiles filantes passaient dans le ciel, expliqua la professeure Magnolia.

– C'est donc ce qu'il s'est passé... » Comprit Béatrix.

Dès que la jeune fille avait pu, elle avait appelé sa mentor.

« Mais en quoi une pluie d'étoiles filantes peut créer une hausse de galarions ? C'est pas comme si c'était des Étoiles Vœu... Fit remarquer la châtaine.

– Nous l'ignorons également.

– "Nous" ?

– Ceux qui sont au courant. C'est à dire moi, ma petite-fille, ainsi que l'équipe de Macro Cosmos qui étudie le Dynamax et les Galarions, et le président Shehroz. Et maintenant, toi et Nabil... Pourrez-vous n'en parlez à personne ? Comme il n'y a eu aucune conséquence à cette hausse de galarions, le président préfère éviter que cela s'ébruite pour éviter un élan de panique.

– Je comprends... Mais professeure, vous n'avez vraiment aucune idée de ce qui a pu se passer ? Ça m'inquiète quand même...

– Non, je ne sais pas. Si tu veux des réponses, tu auras probablement plus de chances auprès de ta tante... C'est son équipe qui travaille là-dessus, après tout.

– Hein ? Anne ? Qu'est-ce qu'elle vient faire là-dedans ?

– Tu ne sais pas ? Elle est la cheffe de l'équipe de Macro Cosmos qui étudie le Dynamax et les galarions.

– Quoi, vraiment ?? Je savais qu'elle est cheffe d'équipe à Macro Cosmos, mais je savais pas que c'était dans ce secteur-là... Bah, je l'appellerais si je suis vraiment très inquiète. » Marmonna la châtaine.

Personne n'eut le moindre doute quand au fait que, même si Béatrix mourait d'inquiétude, elle préférerait largement contacter la professeure, même si elle n'était pas très avancée, plutôt que d'appeler sa tante.

La femme et sa protégée discutèrent encore un peu avant de raccrocher. La jeune fille rapporta sa discussion sur les évènements de la veille à Nabil. Celui-ci fronça les sourcils, portant sa main à son menton d'un air perplexe.

« C'est quand même bizarre... soupira-t-il. C'était une pluie d'étoiles filantes normales, pas une pluie d'étoiles vœu comme on a déjà vu, donc je vois pas en quoi ça pourrait risquer de dynamaxer des Pokémon...

– Oui, ce sont les Étoiles Vœu qui regorgent de galarions. Enfin, cela dit, heureusement que ce n'était pas une pluie d'Etoiles Vœu, sinon ça voudrait sûrement dire qu'on se retrouveraient avec des Pokémon Dynamax partout... Et ce serait l'apocalypse.

– Yep. »

Alors que les deux enfants semblaient perdus en pleine réflexion, Nabil eut un brusque sursaut de sourcils. Il lança un regard perdu à son amie.

« Mais Trixie...

– Oui ?

– On est d'accord qu'on vient de parler de notre rêve commun comme si c'était un évènement qui avait vraiment eu lieu ? »

Cette réalisation surprit la châtaine. Elle baissa les yeux et porta sa main à sa bouche, perplexe, puis regarda de nouveau le garçon.

« Tu as raison... Je ne sais pas pourquoi, mais je suis certaine que ce que nous avons vu étaient des souvenirs. Alors que ça n'a aucun sens ! Ce n'était qu'un rêve. Un rêve partagé, certes, mais un rêve quand même !

– Je me demande... On l'a quand même eu juste après avoir touché l'épée et le bouclier rouillés. Et je ne sais pas si tu te souviens, mais la fresque à Old Chister... C'étaient une épée et un bouclier perdus parmi des fleurs géantes. Et si ces fleurs géantes étaient en fait des arbres, et donc que cela représentait une forêt ?

– Tu penses vraiment... Que les armes qu'on a vu sont l'épée et le bouclier de la légende ?

– J'en sais rien. Elles étaient quand même sur une sorte d'autel, après tout... Et je n'arrive pas à me débarrasser de cette sensation que c'est peut-être le cas. Enfin, de toute façon, j'ai aucune réelle preuve à ce que je raconte ! » Finit Nabil en riant.

Cette dernière exclamation fit pouffer Béatrix.

« Bon, assez avec cette discussion trop, trop sérieuse ! Continuons notre chemin vers Corrifey ! » Dit Nabil avec un grand sourire.

Lorsque les deux enfants arrivèrent à Corrifey, ils furent impressionnés par les lumières. La ville, composée de bâtiments à colombage parfois recouverts de mousse, était éclairée par des champignons luminescents rose, verts et bleus, accompagnés de quelques lampadaires au besoin. Sans cela, avec l'épaisse forêt qui entourait l'endroit l'aurait plongé dans la pénombre. Mais tout comme les bois, la ville semblait sortie d'un conte de fée.

Béatrix et Nabil se rendirent tout de suite au stade de l'arène pour s'inscrire pour leur prochain combat. Le réceptionniste s'occupa des formalités.

« Donc, pour vous Nabil, vous passerez demain. Vous serez le quatrième challenger de la journée. L'heure de votre passage est estimée à 11h, mais votre heure exacte ne sera connue que lorsque les trois premier challengers seront passés. Vous recevrez une notification sur votre Motismart.

– O.K, merci !

– Et vous, Béatrix, vous serez la cinquième. Votre passage est estimé à 11h30, mais les consignes sont les mêmes que pour votre ami.

– Bien reçu !

– Tiens donc... Voilà deux nouveaux challengers pour demain... » Constata une personne dans le dos des deux enfants.

Ils se retournèrent vivement, surpris, n'ayant entendu personne arriver derrière eux. Ils virent alors Sally, la championne de l'arène. Elle semblait les jauger du regard.

« Bonjour, madame Sally... parvint à dire la châtaine.

– Oh, il semblerait que tu te sois renseigner depuis la dernière fois. Bien... J'ai une petite devinette pour vous deux.

– Une... devinette ? » Répéta Nabil.

Nabil déglutit difficilement. Ni lui ni son amie ne savaient à quoi s'attendre.

« Quel âge me donnez-vous ? Demanda la championne. Seize ans, ou quatre-vingt-huit ans ? »

Les deux enfants furent pris de court. Sans le moindre doute, la femme avait quatre-vingt-huit ans. Mais ça sentait le piège à plein nez.

« Je dirais seize ans... répondit donc Nabil, incertain.

– Seize ans... c'est donc ta réponse. Et toi, jeune fille ? »

Béatrix n'était pas certaine de quoi répondre. C'était beaucoup trop facile, la réponse juste était tellement évidente. Mais quelle était la réponse qu'attendait Sally ? Et puis, cette histoire d'âge disait quelque chose à la jeune fille...

Oh. Elle se souvint.

Béatrix avait huit ans. Elle avait appris que la mère d'Ayumi avait une quarantaine d'année, et cela lui avait fait réalisé qu'elle n'avait pas la moindre idée de l'âge de sa propre mère. Donc, quand elle était rentrée chez elle, elle était allée la voir. Elle était assise sur le grand sofa, son téléphone dans les mains. Le père de la petite n'était pas à la maison.

« Maman, maman ! »

En voyant sa fille, la femme aux longs cheveux châtains raides afficha une grimace agacée, rendant hideux son visage finement sculpté. Elle lança un regard plein de dédain à la plus jeune jeune.

« Béatrix. Quand t'ai-je autorisée à m'appeler autrement que "mère" ? Et une fille bien élevée ne court pas, ni ne crie à l'intérieur !

– D-Désolée, mère... »

La petite fille avait juste voulu essayer d'utiliser cette appellation bien plus familière, dans l'espoir de se rapprocher de sa mère. Mais sans le moindre doute, cela avait été un échec... Son air contrit ne fit qu'énerver encore plus la femme.

« Bon, qu'est-ce que tu voulais dire ? J'ai d'autres choses à faire que de m'occuper de toi !! Cria-t-elle en reportant son attention sur son téléphone.

– Oui ! Mère, est-ce que tu as quarante ans ? »

Les doigts d'Elisa se crispèrent sur son portable.Béatrix sut immédiatement qu'elle avait fait quelque chose de mal, même si elle ne savait pas quoi. La femme se leva d'un bond, furieuse. Sans la moindre hésitation, elle frappa sa fille à l'épaule, si fort qu'elle tomba par terre.

« Est-ce que tu es en train d'insinuer que j'ai l'air vieille ?! »

« Trixie ? »

La jeune fille sursauta, revenant à la réalité. Elle tourna la tête vers Nabil, qui avait doucement posé une main sur le bras de son amie. Il la regardait avec inquiétude. Béatrix sentait son cœur battre à toute allure, et elle avait le souffle coupé. Sans réfléchir, elle sourit et s'adressa à la championne comme si de rien n'était.

« Vous avez seize ans.

– Bien, bien... »

Sans un autre mot, Sally se retourna et s'en alla. Béatrix continua à afficher un sourire, comme si de rien n'était, mais le garçon savait que c'était faux. Et ça l'inquiétait tellement...

« Nabil, ça te dit qu'on aille dans un endroit calme ?

– Oui, bien sûr ! »

Sans attendre, les deux enfants sortirent du stade.

Nabil et Béatrix sortirent de la ville, et s'arrêtèrent dans la forêt, éloignés du chemin principal. La châtaine s'assit sur une racine proéminente d'un grand arbre, tremblotante. Elle avait arrêté de sourire à partir du moment où plus personne à part son ne se trouvait dans son champ de vision.

« Trixie...

– Désolée, Nabil... Je sais que tu n'aimes pas quand je souris pour de faux, mais un mauvais souvenir m'est revenu. Alors... c'est le seul moyen que je connais pour cacher que je ne vais pas bien. Je n'ai pas envie que n'importe qui voit que je vais mal...

– T'en fais pas... »

Le garçon n'était pas sûr de savoir quoi faire pour son amie, alors il s'assit à côté d'elle et resta là. Il essaya de la réconforter en posa sa main sur l'épaule de la jeune fille et en la massant. Cela aida la châtaine à se détendre.

« Merci, Nabil... Je me sens mieux.

– De rien...

– Au fait, pourquoi tu as répondu "seize ans" à la devinette de Sally ? »

Nabil fut un peu pris de court par le changement de sujet. Il se frotta la nuque, un peu embarrassé.

« J'ai juste pensé qu'il devait y avoir un piège, mais je ne sais pas trop... Et toi ? T'as eu l'air d'y réfléchir.

– Oh, je... »

Après une grande inspiration, Béatrix lui raconta son souvenir.

« Donc j'ai répondu seize ans... » conclut-elle avec un petit rire nerveux.

Nabil avait les yeux écarquillés. Son cœur s'était retourné en entendant ce que son amie avait vécu. Il ouvrit la bouche, puis la referma, ignorant quoi dire. Béatrix remarqua son trouble.

« Merci de m'avoir écoutée, Nabil.

– Mais, je... je sais pas quoi faire pour t'aider... ni quoi dire...

– Tu n'as pas à t'en faire pour ça ! Tu es à mes côtés, et c'est tout ce dont j'ai besoin.

– ... Vraiment ?

– Oui. Grâce à toi, j'ai pu facilement me calmer alors que je me souvenais de la peur que m'inspire ma mère.

– Trixie... »

Nabil n'avait pas l'intention de continuer sur le sujet. Il sentait que son amie voulait juste laisser ça de côté. Mais il se demandait encore combien de souvenirs tous aussi horribles la jeune fille cachait encore. A quel point ses blessures étaient-elles profondes ?

Il voulait l'aider. Et si tout ce qu'il pouvait faire, c'était rester à ses côtés, alors il le ferait. Il se souvenait avoir promis à Skifford qu'il n'abandonnerait jamais Béatrix. Il avait déjà briser cet engagement une fois, et il était hors de question qu'il refasse une telle erreur. Plus il apprenait à connaître son amie, plus il voulait être à ses côtés. Il la protégerait, il s'en fit la promesse.

« Eh, Nabil ! Maintenant que je me sens mieux, je voudrais pomponner mes Pokémon avant le match de demain ! T'en dis quoi ?

– Je te suis, évidemment ! » Répondit-il avec énergie.

Il se leva, suivi de son amie, et fut heureux de constater qu'elle semblait en bien meilleure forme. Son sourire était bien plus joli quand il était sincère.

Béatrix prit une grande inspiration et s'avança sur le terrain du stade. Elle était anxieuse à l'idée de se retrouver sous les feux des projecteurs, mais beaucoup moins que lors de son combat à Old Chister. Sally se trouvait déjà au centre du terrain, et la châtaine avança jusqu'à se trouver en face d'elle.

« Bon, c'est un peu tard pour les présentations, mais enchantée, je suis Sally, la Championne. Tu as l'air particulièrement inquiète... Est-ce à cause du match à venir, ou d'autre chose ? Voyons comment tes partenaires et toi résistez à la pression. »

La championne fit apparaître sur le terrain son premier Pokémon, une Mysdibule. En réponse, la challenger envoya Ilya, sa Tutafeh de Galar.

« Tu as répondu seize ans à ma question hier, n'est-ce pas ? Demanda Sally.

– Oui... Et j'ai cru comprendre que c'était la bonne réponse. »

Effectivement, elle l'avait su en regardant le match de Nabil juste avant.

« C'est exact, cette réponse me convient ! »

La championne fit donc augmenter la statistique d'attaque du Tutafeh en récompense.

« Le combat peut à présent commencer. Mysdibule, utilise donc Mur de Fer.

– Ilya, utilise Séisme ! »

Alors que la peau du Pokémon acier se durcissait comme du fer, le sol se mit à trembler. Cette faiblesse ne manqua pas de salement amocher la Mysdibule. Mais celui riposta bien vite avec Mâchouille. Cette attaque fit tellement de dégâts que Trixie put ressentir que sa partenaire était déjà au bord du K.O. Cela la fit grincer des dents.

« Ilya, encore Séisme ! »

Avoir utilisé une deuxième fois cette attaque sol très puissante fut suffisant pour venir à bout de la Mysdibule. La championne rappela son Pokémon.

« Voilà une manche que tu as rondement menée... Mais comment t'en sortiras-tu pour la suite ? »

Sally fit ensuite sortir un Smogogo de Galar. Béatrix sentait, vu l'épuisement de sa Tutafeh, qu'une seule attaque serait suffisante pour venir à bout de sa partenaire. Alors ce qui ferait le plus de dégâts...

« Ilya, Malédiction ! »

Mais avant même que la Tutafeh put maudire son adversaire, le Smogogo en finit avec elle avec un Vent Féérique. La challenger rappela le spectre dans sa Ball, et la remercia.

« Et maintenant, à toi de jouer, Rui ! »

La Clic fit son apparition sur le terrain. Sally plissa des yeux.

« Tiens donc... Smogogo, utilise Détritus. »

Béatrix fut surprise, sachant pertinemment que les attaques Poison n'avaient aucun effet sur les types Acier. Mais elle comprit vite l'objectif de la championne en voyant que les rouage de la Clic se retrouvaient bloquer par différentes saletés.

« Smogogo, continue avec Brouillard. »

Bientôt, le pokémon Poison fut dissimulé à travers un épais nuage noir. Béatrix ne put retenir un sourire. Elle avait réfléchi à ce qu'elle pourrait faire pour empêcher les rouages de Rui de se bloquer. Et à force de chercher des informations sur les Clic, elle avait découvert qu'ils attaquaient différemment que les Tic.

« Rui, utilise Lancécrou ! »

Plutôt que de créer d'éphémères morceaux de métal pour cette offensive comme le faisait sa sous-évolution, les Clic séparaient les rouages qui le composaient. Et ils lançaient les deux plus petites roues sur son adversaire. La rotation de chaque morceau débarrassa Rui des détritus, et permit de faire un peu partir le brouillard. L'attaque n'avait pas touché sa cible, mais maintenant, celle-ci était visible.

« Puisque c'est ainsi... Smogogo, utilise Vent Féérique.

– Rui, encore un Lancécrou ! »

Alors que les deux Pokémon s'attaquaient, Sally s'adressa à la challenger, ce qui surprit cette dernière.

« Je suis curieuse... Pourquoi as-tu répondu seize ans ? Sans le moindre doute, le challenger avant toi avait hasardeusement choisi sa réponse. Mais toi, tu y as réfléchi, et tu as tout de même choisi seize ans.

– Pourquoi ? Je... J'ai vu deux possibilités. Soit c'était une question d'âge de l'esprit... Soit c'était une question de convenance. Et dans les deux cas, j'ai pensé que seize ans devait être la bonne réponse. Même si vous avez manifestement quatre-vingt-huit ans...

– Oh... Je t'ai peut-être mal jugée. Tu as l'air d'en savoir un peu... Effectivement. Avoir le bon chiffre ne signifie pas qu'il s'agisse d'une réponse convenable. »

Rui tomba K.O. Cela prit de court Béatrix, mais elle se doutait que le brouillard, plus la claire puissance du Smogogo, malgré son désavantage de type, avaient du jouer. Et l'adversaire était tout de même à bout.

« A toi de jouer, Raiju ! »

Cela faisait longtemps que la jeune fille n'avait pas combattu avec son Lucanon, et elle se sentait plus en confiance avec lui à ses côtés.

« Autre petite devinette, avant la suite du combat... intervint la championne. Quel est ma couleur préférée, le rose ou le mauve ? »

Béatrix observa rapidement Sally avant de répondre.

« Le rose... ?

– Le rose ?! Mais non ! L'habit ne fait pas le Dresseur, enfin !

– Ugh ! »

La défense spéciale du Lucanon baissa, sous le regard inquiet de sa dresseuse. L'habit ne fait pas le dresseur ? Elle n'était pas censée faire attention aux apparences ? Sa mère lui avait toujours dit qu'il fallait être très prudent avec les apparences... Béatrix secoua la tête, les sourcils froncés. Qu'est-ce qui lui prenait à penser aux paroles biaisées de cette femme ? Peut-être que c'était à cause du souvenir qui lui était revenu la veille... Elle avait eu du mal à ne pas y repenser. Qu'est-ce qui lui avait prit de répondre "rose" alors qu'elle-même avait longtemps eu une apparence qui ne reflétait en rien ses préférences ?

Sally plissa les paupières en remarqua la jeune fille perdue dans ses pensées, regrettant clairement sa réponse.

« Smogogo, utilise Détritus. »

Cela réveilla Béatrix. Elle n'eut pas le temps de demander à son partenaire d'esquiver qu'il fut toucher par l'attaque. En plus de ça, il fut empoisonner. Elle serra les poings, anxieuse.

« Raiju, Mâchouille ! »

Cette attaque fut suffisante pour en finir avec le Smogogo. Mais l'empoisonnement était en train d'affaiblir le Lucanon.

La championne fit sortir un Togekiss. Raiju put placer une attaque Tonnerre, mais le Togekiss utilisa Lame d'Air à deux reprises. Avec les effets du poison en plus, le Lucanon fut vite hors combat. Béatrix se sentait de plus en plus incertaine. Il ne lui restait plus qu'un seul Pokémon, dont la jeune fille attrapa la Rapide Ball.

« Tu as du talent. C'est sûrement pour ça que tu es arrivée aussi loin. »

La châtaine releva la tête vers Sally, surprise de l'entendre parler.

« Mais mon rôle en tant que championne d'arène est de te barrer la route de toutes mes forces. A ma première question, tu as répondu seize ans, réponse manifestement fausse, mais tu as eu une récompense. A la deuxième, tu n'avais aucun moyen de savoir si je retranscrivais mes préférences dans mes habits. Tu n'avais aucun moyen de connaître la réponse, tu ne pouvais compter que sur la chance.

– De la chance... Mais c'est...

– Injuste ? Illogique ? Voilà comment est le monde qui nous entoure. Il nous faut composer avec. Je ne juge pas uniquement tes aptitudes au combat, mais aussi la résistance de ton esprit.

– Mon esprit...

– J'ai vu ton match à Old Chister. Tu as été déstabilisée par la foule du stade. Mais tu as quand même pu résister aux pouvoirs de l'Ectoplasma Gigamax... Aujourd'hui, tu as su répondre juste à ma première devinette, mais tu as immédiatement été déstabilisée par ton échec à la deuxième question.

– Est-ce que c'est pour ça que vous aviez dit que vous n'étiez pas sûre que j'ai les capacités requises pour vous battre ?

– Exact. Ton esprit manque de résistance... Alors que tous les projecteurs sont braqués sur le vainqueur du Défi des Arènes. Toi qui semble effrayée par les autres, comment t'en sortiras-tu ? Le vainqueur sera couvert de louanges et de félicitations tout autant que de calomnie et de jalousie. Ainsi est la nature humaine... Parfois, il faut assumer les critiques, parfois il faut se protéger et les ignorer... Si tu ne sais pas comment gérer ta célébrité, tu n'atteindras jamais les sommets.

– Ma célébrité... »

Béatrix regarda la Ball de son dernier partenaire. Sa célébrité... Elle n'y avait jamais pensé. Sa mère était célèbre. Son père l'avait été aussi. C'était quelque chose qui lui paraissait presque normal, sur lequel elle n'avait jamais envisagé de réfléchir. Mais ce n'était pas le moment. Elle devait se concentrer sur son combat.

Elle n'était plus si certaine de pourvoir gagné ce match. Pourtant, il avait bien commencé. Mais maintenant, Sally donnait l'impression à Béatrix d'être face à un mur.

Eh eh, j'ai pu finir le chapitre à temps ! Je me suis beaucoup amusée à adapter les dialogues de Sally du manga, car je trouvais qu'ils correspondaient vraiment à Trixie. J'ai tout de suite pensé à elle lorsque je les ai lus. Bon, par contre, je crois que c'est pas le meilleur combat que j'ai jamais écrit...

J'espère que ça vous a plu quand même, et je vous dis à la semaine prochaine ! :3