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Chapitre 26 : Une personne pour écouter

A partir de là, Béatrix ne s'arrêta plus. Elle raconta tout à la professeure Magnolia. Tout ce qu'elle avait vécu et qui lui pesait. Des souvenirs heureux, aussi. Sa vie à Hoenn, avec son père aimant et sa mère abusive. Son Pokémon qui lui a été enlevé. De ce qu'il s'était passé à l'école, comment personne ne l'appréciait avant qu'elle ne décide de sourire. Sa peur incontrôlable du regard des autres. L'abandon de ses parents. Son arrivée chez sa tante, et ce qu'elle à vécu chez elle. Pourquoi elle avait voulu faire le défi des arènes. Ce qu'il s'était passé lors de son voyage : les rencontres avec Travis, les évènements de Skifford, les cauchemars incessants, sa dispute avec Nabil. Tout.

La jeune fille avait beaucoup pleuré. De tristesse, de douleur, mais un peu de joie quand elle réalisait que la femme l'écoutait. Elle prêtait attention à ce qu'elle disait, à ce qu'elle ressentait. Elle la consolait. La châtaine remarqua alors à quel point elle avait eu besoin de se confier.

Sancoki avait été là, aussi. Elle s'était souvent blottie contre sa dresseuse pour la réconforter, et le Pokémon ignorait à quel point cela avait compté pour Béatrix, qui l'avait parfois serré dans ses bras.

La jeune fille avait mis du temps avant de réussir à finir son récit, et à calmer ses sanglots après ça. La professeure était venue s'asseoir à côté d'elle et avait gentiment passé son bras derrière ses épaules. Et elle avait enfin réussi à arrêter de pleurer.

« Merci, professeure. Et merci, Sancoki...

– Coki ! » Répondit le Pokémon en frottant sa tête contre la main de sa dresseuse.

La châtaine sourit doucement face à cette adorable action.

« Ce n'est rien, Béatrix. » Répondit doucement la femme.

La jeune fille tourna la tête vers la professeure. Celle-ci la regardait d'un air tendre et concerné. Béatrix la remercia par un sourire sincère.

La châtaine aida son hôtesse à préparer le dîner et elles mangèrent ensemble. Elles dicutèrent de tout et de rien, de Pokémon, de Dynamax, des spécialités de Hoenn et Galar. Une nouvelle fois, elles finirent autour d'une tasse de thé et d'une assiette de biscuits. Alors qu'elles sirotaient leur boisson chaude en silence depuis quelques instants, la professeure reprit la parole.

« Béatrix. »

Le ton sérieux de la femme fit presque sursauter la dresseuse. Mais son regard traduisait son inquiétude.

« Oui ?

– A partir de maintenant... que veux-tu faire ? »

La jeune fille serra ses doigts autour de sa tasse et baissa la tête. Ses yeux s'humidifièrent de nouveau. Elle mordit sa lèvre inférieure.

« Béatrix... »

La châtaine prit une grande inspiration.

« Je... Je veux redevenir amie avec Nabil... Mais...

– Tu ne penses pas qu'il accepte après votre dispute ? »

La plus jeune hocha lentement la tête.

« Béatrix, je ne vais pas te mentir. C'est possible que ce soit le cas... »

La dresseuse sera les poings. Elle sentit son coeur faire une chute libre. Sauf que la professeure n'avait pas fini.

« Mais je ne pense pas que ce soit le cas.

– ...Vraiment ? »

La jeune fille n'y croyait pas tout à fait, mais son cœur essayait déjà de s'accrocher à cet espoir.

« Il a fait beaucoup d'efforts pour pouvoir être ton ami, et il attend sûrement que tu en fasses à ton tour. Mais, quoi qu'il en soit, tu ne pourras en être certaine que lorsque tu essaieras de te réconcilier avec lui... Et, le connaissant, il te laissera sûrement ta chance de prouver que toi aussi, tu peux faire des efforts. »

La châtaine serra sa mâchoire. Ses larmes se formèrent au coin de ses yeux. Alors il y avait encore dans l'espoir pour Nabil et elle..

« Béatrix... Tu veux redevenir amie avec Nabil. Comment comptes-tu faire ça ? »

Ça, la dresseuse connaissait la réponse.

« ... Je dois changer. Je dois... être moi-même. Mais... je ne me souviens plus ! Maintenant, je souris tout le temps, et je ne sais plus quoi faire d'autre ! Et... Et tout le monde me détestait, à l'école, avant...

– Béatrix. Je vois bien que tu te soucies des autres, que tu es une bonne personne. Alors je n'ai aucun doute que la toi que tu n'oses pas montrer est une bonne personne aussi. Quant à te retrouver... Écoute. Je ne suis pas psychologue, donc mes conseils sont peut-être erronés, et c'est sans aucun doute plus facile à dire qu'à faire. Mais tu pourrais essayer d'agir comme tu le sens face aux situations qui surviennent. Ne pas sourire comme ta mère te l'a dit de faire... Agir comme toi tu veux faire. Agir pour ne pas regretter plus tard ce que tu n'as pas fait... »

La jeune fille retint un rire amer. Oui, sans le moindre doute, c'était plus facile à dire qu'à faire. Elle en avait été incapable jusque là.

« Et puis... tu sais être toi-même, parfois. »

Béatrix releva la tête soudainement, intriguée et surprise.

« Même si ce n'était pas dans les meilleurs situations que tu l'as montré... Mais, de ce que tu m'as raconté, tu as su être honnête avec ta tante lors de ton départ, et avec Travis aujourd'hui, il me semble. »

La châtaine afficha un air peiné, et baissa les yeux de nouveau.

« C'est juste que... eux, je les déteste, je m'en fiche qu'ils ne m'aiment pas ! Mais avec ceux que j'apprécie...

– Oui, cela va être dur d'être toi-même avec ceux que tu aimes. Mais, au moins, cela veut dire que tu sais toujours un peu qui tu es, non ?

–... C'est vrai... »

Il y eut un petit silence, avant que la professeure ne reprenne la parole.

« Dis-moi, Béatrix... Si tu veux changer, c'est pour Nabil ? »

La châtaine ouvrit la bouche, prête à acquiescer. Mais sa voix mourut dans sa gorge. Était-ce vraiment pour Nabil qu'elle voulait être elle-même ?

Elle se souvint de son souhait. Elle voulait pouvoir être sincère avec ceux qu'elle aimait. Pas seulement Nabil. Il y avait Alice, aussi. Et Julia. Pouvait-elle compter Rosemary dans le lot, à présent ? Et tous ses Pokémon...

Mais ce n'était pas vraiment ça non plus. Elle le sentait. Cette réponse clochait. Où ça ? Elle le comprit. Elle n'avait tellement pas l'habitude de se prendre en compte qu'elle l'avait oublié. Elle s'était oubliée, elle-même, dans le lot.

« Non... Si je veux changer... C'est pour moi ! Je... J'en ai marre d'avoir peur de ce que les gens peuvent penser de moi, de leurs regards ! J'en ai marre d'être consciente de chaque sourire que je fais et de chaque parole, de maîtriser chacun de mes actes pour qu'on m'aime ! J'en ai marre de faire des cauchemars toutes les nuits ! J'en peux plus de me regarder dans le miroir, et d'avoir honte de ce que je suis, de voir ces cernes sous mes yeux... Sanglota Béatrix. Je veux pouvoir porter des vêtements que j'aime... Je veux pouvoir dire ce que je pense et... et je... je veux donner des surnoms à mes Pokémon sans... sans avoir honte... je... je veux... »

La châtaine n'arrivait plus à parler à cause de ses pleurs. Elle avait tant pleuré ce jour-là qu'elle en avait marre. Pourquoi devait-elle se sentir si mal, avoir si mal au cœur ? Avoir vécu tout ça... Elle n'avait rien fait de mal, pourtant !

La professeure laissa la jeune fille se calmer tout en restant à ses côtés. Sancoki, toujours présente, continuait à essayer de réconforter sa dresseuse.

« Béatrix... Tu m'as parlé du Pokémon que ta mère t'a enlevé, en prétendant que tu ne saurais pas t'en occuper à cause du surnom que tu lui avais donné. Tu l'avais appelé Lottie, c'est ça ? »

La châtaine hocha faiblement la tête, les joues rougies. Elle avait honte de ce nom dont sa génitrice s'était tant moquée.

« Ce surnom n'a rien d'affreux, ou de honteux. C'est même un surnom régulièrement utilisé pour le prénom Charlotte. Et il est plutôt adorable.

– Si... Si c'était le cas... Alors pourquoi ma mère m'aurait-elle dit ça ?! » S'emporta Béatrix.

La professeure Magnolia ne sut que répondre. Elle se faisait bien une idée de la raison. Mais comment pouvait-elle dire ça à une enfant ?

Cependant, elle croisa le regard doré de Béatrix. Et elle réalisa que, en réalité, la jeune fille connaissait la réponse. Face au silence de la femme, la châtaine lâcha un petit rire amer et secoua la tête, comme refusant d'accepter ce dont elle avait conscience depuis si longtemps.

« Oui... C'est vrai. C'est ça... Je l'ai toujours su, annonça tristement Béatrix. Je ne sais plus quel âge j'avais lorsque je l'ai compris, mais j'étais toute petite. Malgré ça, je me souviens de ce jour comme si c'était hier...

« J'avais remarqué que je ne jouais que très rarement avec ma mère. Peut-être même que jamais serait plus exact... Alors, toute impatiente à l'idée de pouvoir m'amuser avec elle, j'étais allée la voir avec mes jouets pour lui proposer qu'on passe du temps ensemble... Son expression faciale, à ce moment-là... Je m'en souviendrai toute ma vie. Dans son regard... C'était clair qu'elle me détestait... »

Béatrix serra les points. Elle secoua la tête.

« Non, ce n'est pas qu'elle me détestait... »

Elle marqua une pause. Elle tremblait légèrement.

« C'était de la haine. »

La voix de Béatrix s'était cassée sur cette dernière affirmation. Les larmes montaient de nouveau. Elle en avait marre de pleurer et se frotta les yeux avant même qu'elles n'aient le temps de commencer à couler sur ses joues. Puis elle croisa le regard inquiet de la professeur.

« Pourquoi... Pourquoi ma mère me haïssait-elle autant ? » Demanda, désespérée, la jeune fille.

Mais personne ici n'avait la réponse.

Il commençait à se faire tard. Béatrix n'allait pas tarder à aller se coucher. Elle avait fait un tour dans le pâturage où se trouvaient tous ses Pokémon, et y avait sorti les compagnons qu'elle avait actuellement avec elle : Lucanon, Lapyro, Ceriflor – celui qui avait combattu avec elle face à Donna – et Roublenard – il était l'un des tous premiers Pokémon qu'elle avait capturé, alors qu'il n'était encore qu'un Goupilou, sur la route deux. Ils seraient bien plus confortables là que dans leur poké ball.

Elle laissa également Sancoki là, bien que celle-ci aurait aimé rester avec sa dresseuse après tout ce qu'elle venait d'apprendre. Mais elle avait autre chose à faire, pour aider la jeune fille. La Sancoki se dirigea donc d'abord vers Lucanon et Lapyro.

« Bon... Je crois que je vais aller me coucher, dit Béatrix à la professeure.

– Oui, tu as grand besoin de dormir. Mais, avant ça, j'aimerais que tu me promettes quelque chose...

– Quoi donc ?

– Si jamais tu te réveilles en pleine nuit parce que tu as fait un cauchemar, viens me réveiller. Il ne faut pas que tu restes seule à te morfondre, d'accord ?

– ... D'accord...

– Et aussi, demain, que dirais-tu d'aller chez le coiffeur ?

– Le coiffeur ? Pourquoi ?

– Et bien, pour que tu aies une nouvelle coupe. J'ai remarqué que tes cheveux étaient très abîmées, et certains donnaient même l'impression d'avoir été brûlés...

– Oh... Ça doit dater de mon match à Greenbury...

– Oui, je me souviens. Tu avais fait quelque chose de tout particulièrement inconscient, là-bas, ajouta la professeure sur un ton de reproche.

– Oui... répondit Béatrix, honteuse.

– Donc je pensais qu'il était peut-être temps que tu aies une nouvelle coupe. »

Béatrix réfléchit un instant. Elle avait déjà lu des livres où, pour passer à autre chose, les filles se coupaient les cheveux. Alors c'était peut-être un bon début, pour un nouveau départ. La châtaine accepta donc.

Béatrix se trouvait dans les ténèbres. Tout était noir autour d'elle. Elle reconnut cet endroit. C'était là, dans ses cauchemars, où toutes ses peurs venaient l'assaillir. Elle commença à trembler.

Bientôt, elle se retrouva entourée de toutes sortes de personnes qu'elle connaissait.

Son père, sa mère. Ses anciens camarades d'écoles, qui avaient ici toujours six ans, presque sept. Son oncle, sa tante, ses cousines. Nabil, Tarak, leur mère, Sonya, Rosemary, Travis. La professeure Magnolia. Toutes sortes d'horribles paroles sortirent de leurs lèvres à tous. Les mots mélangés se transformèrent en une sorte de bourdonnement assourdissant.

« Mais fermez-là !! » Hurla la châtaine, ne pouvant supporter plus.

Ils obéirent. Mais ils ne se contentèrent pas de se taire. Ils disparurent. Réalisant cela, Béatrix sanglota plus fort.

« Non ! Non, ne m'abandonnez pas... ! Papa, Alice, Nabil... Julia ! Sonya, Rosemary ! Professeure ! Revenez... »

Mais ses plaintes furent vaines. La jeune fille se laissa tomber au sol, désespérée.

Elle vit alors, devant elle, son œuf. Il était si joli. Principalement d'une couleur rouge vive, le sommet s'éclaircissait un peu avant de finir totalement vert clair. Sa base, elle, était beige et finissait dans cette même teinte de vert qui fonçait un peu tout en dessous. Béatrix s'approcha un peu, pour pouvoir prendre l'oeuf dans ses bras.

Mais, alors que le bout de ses doigts le touchèrent, il craqua. Il tomba en morceaux. Et la créature qu'il contenait était morte.

Béatrix se réveilla en sursaut. Encore un cauchemar. Quoi de plus surprenant, avec son œuf qui ne veut pas éclore, sa dispute avec Nabil, et les souvenirs à vif après avoir tout raconter à la professeure. Elle aurait tant aimé avoir une longue nuit paisible... Le temps d'un sommeil, oublier. Elle éclata en sanglots.

Elle se souvint que la professeure lui avait dit d'aller la réveiller si elle faisait un cauchemar. La châtaine, ayant besoin de soutien, s'apprêta à sortir du lit. Mais une question lui vint en tête.

Qui aimait être réveillé en pleine nuit, comme ça, parce qu'une gamine ne pouvait juste pas arrêter de faire des mauvais rêves ?

Béatrix pensa alors que la professeure lui avait sûrement dit ça par pitié, mais sûrement pas parce qu'elle voulait être vraiment réveillée à une heure du matin. Donc la jeune fille décida de ne pas aller la voir.

Et elle continua à pleurer seule dans son lit.

Vous avez enfin eu droit à la description de l'œuf de Béatrix ! Depuis le temps...

Alors, que pensez-vous de ce chapitre ? J'espère que ça vous a plu, et je vous dis à bientôt ! ^w^


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