La première fois qu'il le rencontre, c'est un jour où il fait incroyablement beau dans la capitale du Royaume-Uni. Chose extrêmement rare. Et c'est à cause des quelques rayons de lumière qui traversent ses volets, que Thomas s'extirpe de son sommeil. Un grognement s'échappe de sa bouche lorsqu'il ouvre les yeux, les refermant juste après, pas du tout habitué à une telle luminosité. Il change donc de position pour se mettre de l'autre côté, attrape sa couverture pour la ramener au-dessus de lui afin de se rendormir. Avant de subitement rouvrir les yeux lorsqu'il réalise un truc. Il y a du soleil. Et en toute logique, son réveil sonne lorsqu'il fait encore nuit. D'un coup paniqué, le blond se redresse en un sursaut, cherchant à la volée son téléphone portable sur sa table de nuit. Après avoir presque fait tomber sa lampe et une fois l'appareil en main, il le déverrouille, et là..

« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! » s'écrie le jeune homme, déjà debout, attrapant le premier fringue qu'il trouve. Avant de se souvenir d'un autre truc. « Fais chier ! » il a en effet, un rendez-vous très important pour l'exportation de la marque. Il ne doit pas le louper, sous aucun prétexte. Il abandonne donc l'idée de s'habiller normalement, prenant à la place un jean -qui lui fait des jambes de mannequin- et une chemise blanche. Il prend également une cravate et un blazer de couleur noire, et c'est sans prendre la peine de manger ou même passer par la case salle de bain, que Thomas sort de chez lui pour atteindre son véhicule.

Bien qu'il soit arrivé en retard, le blond est un très bon comédien. Ses années de théâtre où il apprenait Shakespeare, à reproduire ses écrits au milieu de la rue, parmi une petite foule.. Dire qu'il gagnait à cette époque, près de 100£ par jour. Thomas suppose donc qu'il est très doué. Sa mère dit que c'est aussi car les filles craquent sur sa bouille enfantine.

Chose à la fois vraie et fausse. Parce que Thomas attire fille comme garçon. Sauf que bizarrement, les filles ont tendance à se lasser de lui, et les garçons ont tendance à en devenir étouffant. Parce qu'il est, physiquement, d'une certaine façon, pas du tout viril. Son visage de gamin de douze ans attire les demoiselles en mode "Aaagh, il est tellement mignon.." et son corps, attire les hommes en mode "Il est encore plus fin qu'une femme..". Et quand les deux genres découvrent son caractère, le sexe féminin lui dit que finalement, elle le voit comme un ami, contrairement au sexe masculin qui devient accro à lui. Parce que 95% des hommes avec qui il est sorti étaient hétérosexuels, et qu'ils ont fini gay parce que c'est soi-disant meilleur de le faire avec un homme. "C'est juste parce qu'ils ont tous les deux une bite et que le seul trou qu'ont les hommes, est étroit", pense Thomas.

Donc, c'est telle une fleur que Thomas débarque à son lieu de travail. Par on ne sait quel miracle, il a réussi à mettre son blazer, à parfaitement nouer sa cravate, à légèrement coiffer ses cheveux. Il s'est même trouvé un tic-tac pour avoir une haleine fraîche. Se répétant mentalement qu'il est un génie, le blond finit par se bouger le cul jusqu'à son étage en voyant l'heure. Il a exactement vingt minutes de retard..

« THOMAS ! J'ai cru que tu t'étais fait écraser ! » avoue Kaya en arrivant à sa hauteur, une moue inquiète au visage. Cependant, son expression change d'un seul coup et elle tire sur sa cravate, et se met à le promener derrière elle, tel un chien. Il grogne une première fois, mais la brune tire très fort sur sa cravate alors qu'elle marche, « Ta gueule. T'es en retard. » lâche la jeune femme. Si on doit mettre Kaya dans une catégorie, c'est bien dominante. Elle a un côté très sado-masochiste, mais uniquement dans le rôle de celui qui domine. Genre la femme qui fesse le mari, qui le punit.. Et à ce moment-là, Thomas subit la domination de la brune, comme un mari qui a fait une bêtise.

Finalement, elle le lâche une fois dans le bureau du blond, remettant correctement sa cravate. Mais son regard reste très dominateur, donc si le jeune homme ouvre sa gueule, elle le grille complètement sur place. « Une robe. De chez Channel. Pour m'avoir fait attendre. » Thomas ne peut que hocher la tête. Cette femme peut paraître flippante, mais elle est en réalité la meilleure amie de Thomas, et c'est parce qu'ils ont un rendez-vous très important, qu'elle est si stricte. Et elle en profite pour avoir la robe de ses rêves. Elle est donc très intelligente.

« Souris, sois beau et classe. » dit Kaya, alors que les deux acolytes vont jusqu'à la salle où va se dérouler la signature du contrat. À peine la porte passée, que Thomas est surpris en voyant un caucasien parmi les deux futurs employés de la Corée du Sud. Il s'est attendu à deux chintoks, moches, avec des lunettes et des dents de travers. À la place, il y a un asiatique pas dégueu -à en croire le sourire charmeur de Kaya- et un non bridé complètement..

« Je m'appelle Dylan O'Brien. » entend le blond, prenant la main de cet inconnu pour la serrer. Cet homme est.. « Et voici Lee KiHong, il est mon coéquipier depuis des années. », tellement.. « Enchanté. Je suis Thomas Brodie-Sangster, et voici Kaya Scodelario. » bref. Le gars qui se trouve juste devant lui, est putain de bon. Avec son sourire dévoilant une parfaite dentition, ses yeux foncés, sa barbe de quelques jours et ses cheveux qui partent un peu en couille.. S'il n'y avait pas les deux autres, Thomas pense qu'il aurait pu le prendre contre le bureau.

Tellement bon, qu'une fois ressorti de la salle avec le contrat signé, Thomas réalise qu'il a passé toute l'heure à mater ce gars. Il est tellement viril dans son ensemble, avec sa voix rauque et son corps musclé sous son costard.. Et puis putain, ce cul qu'il a.

« Je le veux dans mon lit. » les voix des deux acolytes firent écho au même instant. « Dylan. » précise Thomas. « KiHong. » précise à son tour Kaya, pour qu'il n'y ai pas de risque de guerre. C'est donc avec un clin d'oeil, que les deux amis vont chacun dans leur bureau, pour travailler, mais surtout, réfléchir à comment attaquer leur proie.

« Monsieur o'Brien ! Nous n'avons même pas eu le temps de fêter cet évènement ! » s'exclame Thomas, d'un air amical pour que le brun accepte. « Ah ! Je vais enfin pouvoir goûter au champagne anglais ! », c'est tellement facile d'aborder ce mec. « Quoi ! Vous n'en avez jamais bu ? » il affiche une mine surprise. « Oui, c'est la première fois que je viens en Angleterre.. », « Sérieux ? Vous n'avez même pas vu Big Ben ? », « Non, monsieur.. » oh gosh. De toute son existence, Thomas n'a jamais trouvé un homme aussi sexy en l'appelant monsieur. « Je peux vous filer quelques bonnes adresses, si vous voulez faire du tourisme.. » contre toute attente, Dylan fait une petite grimace. « Quoi ? », demande automatiquement le blondinet. « En fait, je pensais que vous allez être mon guide. », un faible "Oh" s'échappe des lèvres de Thomas. Il ne s'est pas attendu à ce que le jeune homme lui tend une telle perche. En réalité il s'est plutôt attendu à ce qu'il part en courant. « Avec plaisir. » répond alors le plus fin des deux, même si dans sa tête c'est plutôt "Ca serait un plaisir de coucher avec vous contre le Big Ben, ou même sur la Tamise. Même si je pense que c'est illégal" alors, pour calmer ses ardeurs, Thomas lance un dernier « A ce soir ! Et je prendrais le meilleur champagne ! » avant de s'éloigner.

Sauf qu'il s'est senti terriblement con lorsque Dylan, le rattrape pour lui rappeler qu'il n'a pas son numéro de téléphone. « Haha, ah oui, c'est la fatigue.. » rit le blond pendant qu'ils s'échangent leur numéro. Même si "Haha, ah oui, votre attraction me fait perdre mon attention" est la vraie raison.

Bizarrement, Thomas comprend le soir même qu'il plaît à Dylan. Comment ? Tout simplement en posant la question du « Vous avez quelqu'un ? » autour d'une coupe de champagne. Question à laquelle le brun répond « J'aime bien les blonds. », un sourire aux lèvres. Et il lui a dit ça en le regardant dans les yeux ! C'est pas à négliger ! Cependant Kaya, de son côté, a compris que KiHong est une tomate sur pattes. Elle lui sourit, il est gêné. Elle lui parle, il est timide. Elle lui dit qu'il est charmant, il rougit. Elle le touche -son épaule hein, pas ce qu'il y a dans son pantalon-, et il recule. Alors automatiquement, son cerveau lui dit que soit elle lui plaît à mort, soit il aime les frites et a horreur des moules.

Et donc, contrairement à Kaya, Thomas quitte le bâtiment avec le bras du plus jeune autour de sa taille. Enfin, ce n'est plus vraiment le cas lorsqu'ils atteignent la voiture de l'aîné. Ce dernier se fait plaquer contre le véhicule, le corps du brun se collant au sien et c'est dans un geste fougueux, que les lèvres des deux garçons se rencontrent. Les mains du blond parcourent le dos du cadet, glissant ensuite sur sa nuque et empoignant ses cheveux. Quelques soupirs se font entendre, et Dylan n'hésite pas à presser leur bassin. La réaction de la part de Thomas est immédiate ; il lui mord la lèvre inférieure, à laquelle le brun répond par un coup de langue sur sa supérieure, et leur échange devient langoureux. Leurs dents s'entrechoquent, leurs lippes se mouvent l'une contre l'autre, et leur corps réagit à leurs caresses.

Une fois séparés, les deux hommes s'installent dans la voiture, le plus vieux au volant. Alors qu'il met sa ceinture et le moteur en marche, Dylan attrape sa cravate pour l'attirer à nouveau contre lui. Leurs nez se frôlent et un autre baiser s'échange entre eux. La chaleur est étouffante, et encore plus quand le brun s'amuse à poser sa main sur la cuisse de Thomas, et à caresser toujours un peu plus haut. « C'est quoi ton hôtel ? » demande difficilement le blond à cause des plaintes qui s'échappent de sa bouche, suite à Dylan qui est littéralement en train de bouffer son cou.

Enfin arrivés à l'hôtel du plus jeune, les deux employés se pressent pour atteindre la chambre. À peine la porte refermée, que le cadet prend à nouveau les commandes. En l'espace de quelques minutes, Thomas s'est fait plaquer contre tous les meubles que contient la pièce, avant d'enfin se retrouver allongé sur le grand lit. Il est également à moitié nu contrairement au brun, alors quand ce dernier embrasse chaque parcelle de la peau de son torse, Thomas tire sur le bas de son t-shirt pour lui enlever. Leurs lèvres se touchent à nouveau, leurs corps se frottent, des gémissements se font entendre.

Contrairement à ce que l'on peut penser, Thomas aime tout autant être le dominant que le dominé. En fait, il réagit différemment en fonction d'avec qui il le fait, et avec Dylan, il est complètement soumis. Car ce mec a une façon de le maîtriser qui est juste orgasmique ; ses grandes mains qui retiennent les bras du plus vieux au-dessus de sa tête, les marques qu'il lui inflige sur presque toutes les zones de son corps.. Et bordel, quand le brun a baissé son boxer pour le sucer, son membre s'est durci à lui en faire un mal de chien. Ses mains tirant sur les mèches brunes du plus jeune, Thomas se perd entre ses propres grognements, la bouche de Dylan et sa langue baladeuse, alors que la chaleur buccale de son amant réchauffe toujours plus son corps. Mais avant qu'il éjacule, Dylan délaisse son sexe pour lui murmurer un « Tu es magnifique. » et sans laisser le temps à Thomas de répondre, son muscle humide continue de le narguer. Juste un peu en dessous de sa virilité, surprenant le blond qui, même s'il a eu bon nombre d'aventures, n'est pas vraiment habitué à ce genre de gâterie.

Malgré ça, chaque geste de la part du brun le rend fou. Il est si doué, et à la fois doux et dominant. Et il est putain de sexy. N'en pouvant plus, le plus âgé lâche un « Bordel Dylan, prends-moi. », qui ressemble plus à un ordre qu'autre chose. Avec un sourire pervers, le prénommé Dylan se débarrasse de ses derniers vêtements, et s'enfonce dans le corps du blondinet, brutalement, à en faire pousser un long grognement de la part de Thomas.

Au final, le sous-chef a complètement réussi son pari. Le matin même il rencontre Dylan. Le midi il le drague. Le soir il couche avec lui, et ce à plusieurs reprises, laissant au plus âgé un léger mal en bas de son dos. La seule différence notable, c'est qu'une fois que le brun s'est endormi aux côtés de Thomas, ce dernier s'est redressé, a rassemblé ses affaires, et a quitté la chambre d'hôtel. Pas de réveil auprès de Dylan, pas de visite de Londres avec lui, tout simplement car pour lui, le brun est juste un coup d'un soir.