Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE 1

Des bruits, elle entendait des bruits. Des voix, elle entendait des voix. Des pleurs, elle entendait des pleurs. Du tissu, elle touchait du tissu. Du sang, elle avait du sang dans la bouche. Le bras lourd, elle avait le bras lourd. Comme elle. Comme elle. Comme elle.
Elle voyait. Du blanc, du noir , du craquelé, des moisissures, du papier peint décollé, des mèches de ses cheveux, un tableau, une perfusion. Elle entendait un bip, deux bip, trois bip. Elle entendait la voix d'un vieux monsieur. Elle entendait les rires d'une petite fille. Elle entendait des cris de joie, de retrouvailles. Elle entendait un bip, deux bip, trois bip. Elle entendait une voix artificielle, avec un ton sympathique. Elle entendait, elle savait, elle était dans un hôpital. Un hôpital. Comme elle.
Elle entendit une porte grincer, elle sentit une ombre sur son corps, elle entendit respirer. Une voix, douce et calme:
"Je vois que vous vous êtes réveillée, vous avez sans doute faim."
Le lit sur lequel elle était allongée se releva. Elle vit un placard, une table, un plateau, une chaise et une infirmière. Blonde. L'infirmière. Comme elle. Jeune. Comme elle. Souriante. Comme elle.
"Vous vous en êtes bien sortis. Le cycliste, lui, est déjà sur pied. Il viendra sans doute vous voir."
Non. Non, faites qu'il ne vienne pas. Ses yeux se brouillait déjà de larmes à sa simple évocation.
"En tout cas, nos équipes sont arrivées à temps sur le terrain pour vous sortir de là. C'est une chance que vous en ayez réchappé. Vous ne pensez pas?"
Bavarde. Comme elle. Curieuse. Comme elle.
"Quoi ?"
Une voix. Sa voie. Brisée, cassée, rauque, transformée, triste. Pleine d'incompréhension.
"Vous ne vous souvenez de rien?"
Une voix. Douce, curieuse, triste et mélancolique. Chargée d'espoir. Pleine de compréhension... Elle s'attendrit...
Mais qu'est-ce-que ça peut lui faire? Elle en a vu, des patients. Elle en a vu, des cadavres. Elle en a vu, des tombes; des morts, des vivants; des vieux, des enfants; des dossiers, des feuilles... Elle en a vu. Et elle ne regrette même pas.
"Quoi ?"
Une voix. Sa voix. Triste, énervée, plus claire, moins sombre. Pleine d'innocence...
"Bon... Ouvrez la bouche, vous allez voir, ce n'est pas pour rien si on dit qu'on est l'hôpital qui nourrit le mieux ses patients !"
Une voix. Triste, puis insouciante.
Elle ouvre la bouche. Elle referme la bouche. Elle mâche. Elle avale. Elle ouvre la bouche. Elle referme la bouche. Elle mâche. Elle avale... Elle ne sent rien, sa langue est comme anesthésiée.
Soudain, elle sent du tissu sur son visage, juste en-dessous des yeux.
"Vous pleurez ? Pourquoi ? La nourriture ne vous convient pas ? Vous vous sentez mal ?"
Une voix. Un brin déçue. Douce, empressée. Pleine de doute.
Elle entend une chaise qui tombe, un verre qui se brise, une porte qui s'ouvre, un cri. L'infirmière.
"Vite ! Vite ! Venez m'aider ! Vite ! Sa plaie s'est rouverte ! Vite "
La panique. Un liquide chaud sur son visage, du sang dans sa bouche, des cris, des pleurs... elle sent qu'on la déplace, son lit roule. Le calme.
"Ne vous inquiétez pas. Nous allons vous endormir. Dans votre chute, vous vous êtes blessée la tête sur un caillou. Manifestement, la plaie était mal cicatrisée. Nous allons vous endormir pour refermer et désinfecter dans de meilleures conditions."
Une voix. Douce, grave, bienveillante.Professionnelle. Pleine de compréhension.
Non ! Non ! Elle se débat. Pas s'endormir ! Pas d'anesthésie générale ! Partir ! Partir loin !Bruit de seringues qui se brisent. Cri de douleur. Elle tente de s'échapper à l'aveuglette, du sang plein les yeux. Elle veut partir. Partir ! C'est pourtant pas bien compliqué à comprendre !
Elle se cogne, se débat, hurle. On la saisit par les épaules et on la plaque sur le sol.
" Ne bougez plus. Vous évacuez trop de sang. On va devoir vous faire une transfusion......... Même si vous voulez partir."
Une voix. La même que tout à l'heure. Braquée, énervée, mais toujours douce. Toujours compréhensive. Plus du tout professionnelle.
On la pique. Elle sent qu'on la pique. Elle hurle, elle ne peut pas bouger. Elle sent sa respiration ralentir, et elle ne peut rien faire. Elle a l'envie irrépressible de s'abandonner aux rêves...
Maintenant, elle sait qu'elle ne pourra plus rien faire. Qu'elle est entièrement contrôlée par un esprit autre que le sien. Et qu'elle ne se réveillera que lorsque celui-ci l'aura décidé...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro