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○ Deuxième nuit d'hiver ●

La jeune femme est de dos, ses longs cheveux noirs volent dans le vent, se confondant avec le ciel nocturne devant elle. Elle ne bouge pas, ses mains de tremblent pas, ses lèvres ne se pincent pas.
La jeune femme est de dos, les yeux fermés, perdue dans ses pensées. Des pensées lumineuses, solaires, joyeuses, parfaites, parce qu'il en est le personnage principal. Parce que c'est son visage qu'elle voit. Ce visage qui lui manque tellement. Le visage de son frère.

○●○●○

"La jeune femme est assise contre la vitre fermée de la fenêtre. Ses lèvres s'étirent en un grand sourire éblouissant qu'elle n'arrive pas à contrôler, et ses yeux, sombres comme la nuit dernière cette vitre, brillent pourtant tel deux étoiles, sans réussir à se détourner de la personne en face d'elle.
Cette personne c'est sa vie, son âme, son monde, son frère, son grand frère.
Il est assit en face d'elle, contorsionné pour rentrer dans le petit encadrement de la fenêtre, ses longues jambes repliées contre son large buste, ses coudes appuyés contre ses genoux et sa tête posée contre le mur. Son visage est légèrement levé vers le plafond et ses cheveux raides, eux aussi noir comme le charbon, retombent un peu au dessus de ses oreilles, cachant partiellement ses yeux sombres par la même occasion. Sa bouche, entrouverte, laisse voir des dents blanches, sûrement en bonne santé mais pas tout à fait alignées.
Cette même bouche qui essaye de ne pas bouger, mais qui se relève malgré elle dans un beau sourire, prévenant une surprise ou une bêtise à venir. Et elle ne tarde pas. Le jeune homme étant ses longues, trop longues jambes, vers sa petite sœur, la faisant tomber du petit encadrement de la fenêtre. Cette dernière se met à pestiférer, à l'insulter de tout les noms possibles dans toutes les langues qu'elle connaît, ce qui se résume donc au français et à ses maigres, très maigres connaissances en anglais.
Le jeune homme explose alors d'un rire clair, d'un rire beau. Un rire tellement beau que, même si la jeune femme l'entend chaque heures de chaque nuits, elle ne peut s'empêcher de se figer pour l'apprécier.
Mais il y a une raison à cela, une raison très simple.
Ce rire, aussi beau qu'il semble irréel, pourrais stopper une guerre, pourrais marier des gens, pourrais sauver un enfant. Et il n'y a qu'elle qui l'entend.
Parce que dans cette nuit noir, il y a une maison.
Dans cette maison, il y a une pièce.
Dans cette pièce, il y a deux êtres vivant.
Une jeune femme et son monde.
Une jeune femme et son frère. "

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"La jeune femme est assise, sur le bord de la baignoire, ses mains appuyée sur céramique froide, ses jambes nues collées à la crédence blanche. Elle regarde l'être devant elle, son frère. Il se tient debout, face au miroir, avec pour seul éclairage la lune derrière la vieille fenêtre. Dans sa main des ciseaux, aux lames émoussées par le temps, dans l'autre, une mèche de ses cheveux noirs. Ce qu'elle redoutait tant est arrivé, il allait partir pour le front, encore. Et elle serait seule dans cette maison, de nouveau.
Ses mains étaient crispées, son corps tendu, parce que cette fois, il ne reviendra peut-être pas.

○●○●○

"La jeune femme était assise sur le toit, ses longs cheveux cendre flottant dans la nuit profonde. Il y a avait son frère à côté d'elle, comme à chaque fois.
Il était son centre de gravité, son soleil dans sa nuit noir. Et pourtant il partait, cette nuit.
Les jambes dans le vide, les mains croisées sur ses cuisses, son képis sur le tête, malgré le corbeau dessiné au feutre par sa sœur quelques mois plus tôt, il regardait devant lui.
Il regardait le ciel étoilé, les champs devant lui, la ville au loin. Tant de choses qu'il ne verrait peut-être plus.
Les heures passèrent, les étoiles défilèrent, et, finalement, le jeune homme se retourna vers sa sœur.
Elle ne l'avait pas quitté du regard, aussi elle l'entendit clairement quand il murmura :
"Petite sœur je pars au front. Mais je reviendrai, la dernière nuit d'hiver quand un millions flocons seront tombés, je serait là, alors je t'en pris, attends moi.

○●○●○

Il y a une jeune femme de dos, assise sur un banc, elle regarde sa main, blanche comme la lune. A l'intérieur il y a un flocon, le cent-millième de la nuit.
Dans la gare, la cloche sonne.
La deuxième nuit d'hiver est terminée.

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