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27. La confrontation

— Tu es prête ? me demande-t-il inquiet.

J'opine du chef, puis me moule contre son corps.

Dean a très vite retrouvé la trace de ma mère grâce à son statut, si j'ai bien compris. Il a pu récupérer le pacte et de cette façon, son nom. Si bien que deux heures plus tard, il était de retour avec ses coordonnées. Elle a quitté Seattle pour la Californie. Elijah a pensé qu'il serait plus simple de nous y téléporter et je n'ai pu qu'approuver. Un trajet en avion aurait eu raison de mon courage.

Ses bras se resserrent dans mon dos, puis le sol à mes pieds disparaît. Je pensais que ce serait instantané, mais non. La sensation est étrange, comme si je me retrouvais dans un nuage de coton. Les pieds dans le vide, je m'agrippe plus fortement à la chemise d'Elijah. L'oreille contre sa poitrine, je peux entendre les battements de son cœur. Donc ils en ont un ? note ma cheerleader en tenue policière.

Enfin, nous retrouvons terre. Mes paupières se desserrent et se soulèvent. La luminosité m'éblouit, ce qui m'oblige à plisser les yeux. Lorsqu'enfin ils s'habituent à l'éclat du soleil, je me détache d'Elijah.

— Où sommes-nous ?

— Dans une ruelle, à côté de chez ta mère.

C'est vrai, on est là pour ça.

— On y va ? demandé-je déterminée.

— Charleen, tu es sûre ? On n'est pas obligés.

— Non, Dean n'a pas failli me voir toute nue pour rien, plaisanté-je pour masquer ma nervosité.

Je regarde l'adresse griffonnée dans le creux de ma main. Le quartier est pavillonnaire, des demeures se succèdent aussi belles et grandes les unes que les autres. Quand enfin, je trouve la bonne, je ne la regarde même pas. Je ne veux pas me souvenir de la maison qui l'abrite elle et sans doute sa nouvelle famille, si j'en juge par les skateboards et vélos qui sont échoués sur la pelouse.

Elijah reste à distance. Il m'accompagne, mais comprend mon besoin de le faire seule.

Ma main s'abat sur la porte et j'attends, le cœur à l'arrêt. Quand enfin la porte s'ouvre, je perds mes mots, mon courage.

La grande blonde face à moi m'adresse un sourire rayonnant.

— Bonjour, je peux vous aider ?

Mon souffle s'accélère et je voudrais lui demander de m'aimer tant je suis désespérée.

— Je..., bafouillé-je.

Mes doigts tremblants se portent sur mon pendentif. Geste malheureux que j'ai répété des milliers de fois depuis ma plus tendre enfance. Seul ce pendentif avait le pouvoir de me calmer.

La femme qui me fait face se raidit en laissant glisser son regard sur mes doigts.

— Elena ?

J'acquiesce, les larmes aux yeux. Et relève mon regard dans le sien. Et là, c'est le choc. J'ai l'impression qu'une gifle me percute quand je croise le sien, devenu nerveux. J'aurais préféré qu'elle me frappe réellement.

— Tu n'es pas...

Morte ?

— Non...

— Comment est-ce possible ? Je vais mourir alors ? s'inquiète-t-elle en apercevant Elijah au bout du chemin.

Je tente de rester calme face à son égoïsme. J'essaye d'ignorer la plaie béante qui s'est agrandie dans mon cœur.

— Est-ce que... est-ce que tu as regretté ?

Je regrette cette question dès qu'elle a quitté ma bouche, parce que j'en connais déjà la réponse.

— Non, souffle-t-elle en plongeant son regard dans le mien. Grâce à ça, j'ai eu une jolie vie et une magnifique famille.

Les skateboards, les vélos, la jolie maison. J'imagine que je ne méritais pas tout ça.

­— Et moi ?

— Tu étais un imprévu... je... écoute Elena...

— Charleen, la coupé-je. Je ne suis plus Elena.

— Comme tu veux, tu devrais rentrer chez toi.

La porte s'apprête à se refermer, mais je cale mon pied pour la bloquer, j'ignore la douleur physique et mentale qu'elle m'inflige.

— J'ai quelques questions, tu me dois bien ça, craché-je au bord des larmes en croisant son regard.

La porte s'ouvre et elle soupire agacée.

— À qui m'as-tu confiée ? Enfin sacrifiée, demandé-je aussitôt.

J'ai peur qu'elle ne me laisse là sans la moindre information. Je ne veux plus jamais la revoir, alors je dois obtenir tout ce que je peux.

— Un ange, fou de moi. Il a appris pour ma mort, j'étais son contrat ou je ne sais plus exactement. Il est venu me retrouver et je l'ai supplié de m'aider. C'est là qu'il m'a parlé d'un pacte. Voilà, affaire conclue. Il a d'abord refusé de t'emporter, puis j'ai réussi à le convaincre et j'ai quitté la ville. Je ne l'ai plus jamais revu.

— Tu étais avec cet ange ? m'étonné-je.

— Si on veut.

— Il est mon père ? espéré-je.

— Bon Dieu non, c'est d'ailleurs impossible, s'amuse-t-elle. Ton père était un toquard, il a claqué la porte dès que je lui ai annoncé être enceinte. Tu as fini ?

J'avais peur d'être blessée et oui, je le suis, mais lorsque je la vois, lorsque je me rends compte de la personne qu'elle est, je n'ai aucun regret. Je sais que Lynette et Jerry m'ont apporté bien plus qu'elle n'aurait jamais pu le faire.

La porte se referme devant moi et aussitôt fait, Elijah se retrouve à mes côtés.

— Comment tu vas ? me demande-t-il inquiet.

— Ça va, étonnamment plutôt bien même, dis-je en me fondant dans ses bras.

Ses yeux me scrutent, il cherche à deviner ce que je cache, mais non, ça va bien. Je ne ressens ni peine ni déception. J'ai juste l'impression que des faits ont été établis et que je peux maintenant clore le dossier. Il dépose un baiser sur mon front et j'inspire profondément dans son cou. Son parfum m'apaise après la journée que nous avons passée. À nouveau, le sol disparaît sous mes pieds et je m'accroche à lui en resserrant mes paupières.

— Ce n'était pas très judicieux, lâché-je lorsque nous nous trouvons à nouveau dans mon salon.

— Je sais, mais je ne voulais plus rester là-bas.

— Elijah...

— Dean est déjà sur le coup, il cherche l'ange.

Je ne sais pas comment il fait pour me deviner, pourtant il le fait toujours avec beaucoup de justesse.

— Le connaissant, reprend-il, nous devrions avoir de ses nouvelles au plus tard demain matin. Mais... Charleen, tu dois te faire à l'idée qu'il n'est peut-être plus de ce monde. Les punitions sont sévères. Les anges qui aident les humains alors qu'ils sont sur nos listes risquent la peine de mort.

Je le regarde et réalise à quel point il a risqué sa vie pour moi, il aurait pu mourir pour me sauver. Elijah attrape ma main et me traîne hors de l'appartement.

— On va aller manger un bout. On a tous les deux besoin de quitter cet appartement.

Nous nous dirigeons dans les escaliers et à l'entrée de l'immeuble, nous croisons Miss Rose.

— Eh bien mes jolis, on ne dit pas merci surtout ! se moque-t-elle.

— Merci ? nous exclamons-nous en cœur.

— Bien sûr ! Si je n'avais pas poussé Charleen à venir vous chercher ce soir-là, vous seriez certainement encore enfermé dans votre appartement.

Je ne peux masquer un rictus, si elle savait à quel point la soirée s'est mal terminée et toutes les autres d'ailleurs. Mon esprit divague et se perd dans les souvenirs. Ce soir-là était chaotique. Je l'avais agacé, j'en suis consciente. En y réfléchissant, ça a toujours été le cas. À chaque fois que je lui parlais, il s'énervait.

Nous quittons Miss Rose, qui me fait un clin d'œil, puis l'immeuble. La pluie a commencé à tomber et nous longeons les murs pour ne pas nous tremper. J'observe sa carrure droite me diriger, me protéger. Et s'il ne m'aimait pas ? Si c'était juste le syndrome du sauveur. Les révélations d'aujourd'hui m'ont plus atteinte que je ne le pensais. Je trouve ça inconcevable qu'on puisse m'aimer si même ma propre mère en a été incapable. Je tire le bras d'Elijah pour qu'il cesse ses mouvements. Interloqué, il se retourne, ne comprenant certainement pas pourquoi je me suis arrêtée.

— Pourquoi moi ? demandé-je la boule au ventre.

Bien entendu, il comprend ce que je sous-entends et ses yeux s'ancrent aux miens.

— Je n'en sais rien, je n'ai pas décidé.

Mon regard se détourne, ce n'est pas la réponse que j'attendais.

— Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiète-t-il.

Mon souffle s'accélère et je le sais, je vais craquer. Ici, au milieu de la rue. Je vais m'effondrer.

— Pourquoi moi ? Pourquoi est-ce que tu...

— Charleen, je me sens vivant. Depuis le début. Voilà pourquoi. Je sais ce que tu te dis. Tu penses que je fais juste ça par bonté, mais non. Plutôt par égoïsme. Tu m'apportes plus que ce que je peux te donner. Crois-moi !

L'intensité de son regard me percute et mon cœur implose. J'ai l'impression que cet aveu signifie bien plus que les trois mots que les gens attendent.

Ma bouche se pose violemment sur la sienne. Je suis amoureuse de lui, pas parce qu'il m'aime, non. Je l'aime parce qu'il me rend vivante lui aussi. Si c'est ça l'amour, je comprends que les gens veuillent à tout prix le trouver. Avec lui, j'ai l'impression que tout est décuplé. J'apprécie chaque chose que je vois, que je fais.

J'ai cru que ça n'arriverait jamais, se mouche ma cheerleader.

— Tu sais quoi ? J'ai une surprise pour toi. Ferme les yeux, chuchote-t-il ensuite à mon oreille.

Je m'exécute et le sol disparaît. C'est si bref que j'aurais pu ne pas m'en rendre compte si je n'avais pas été attentive.

— Tu peux les ouvrir.

Je le fais avec crainte puis hurle de terreur en me serrant contre lui. Je lève la tête pour être certaine de ce que je vois.

— On est sur la Space Needle ? m'exclamé-je.

D'un mouvement de tête, il me le confirme. La nuit est presque noire et je suis ébahie par le panorama qui s'offre à mes yeux. C'est magnifique. Elijah me fait pivoter pour que je puisse profiter de la vue puis se plaque contre mon dos. Mes yeux se nourrissent de cette vision.

— J'ai remarqué que tu aimais voir la vie d'en haut.

Je m'accroche à ses bras qui sont venus s'enrouler autour de moi. Pas par peur, mais par reconnaissance. Mes jambes ont du mal à me soutenir tant je suis impressionnée. Seattle est si belle vue d'ici.

— Tu veux voir d'encore plus haut ? me demande-t-il après quelques minutes à observer les éclairages de la ville dans un silence religieux.

Ma tête se tourne vers lui parce que j'ai peur de comprendre ce qu'il insinue. Un grand sourire s'affiche sur son visage lorsque ses ailes se déploient.

Il est encore plus beau ainsi. Je les détaille et elles sont magnifiques. D'un noir aussi sombre que la nuit. Leur reflet bleuté les rend encore plus belles.

— Accroche-toi, me commande-t-il, confirmant ainsi mes soupçons.
Je me tourne et me pends à son cou. Sa prise autour de mon corps se raffermit, puis mes pieds quittent la surface de la tour. Je ferme les yeux tout en poussant de petits cris à chaque battement d'ailes.

L'oreille contre son torse, je sens sa poitrine vibrer à chaque éclat de rire.

— Ouvre les yeux, m'indique-t-il au bout de quelques secondes d'ascension.

Mes paupières se soulèvent avec crainte et ma tête pivote. Je perds le souffle. C'est lumineux et silencieux. On dirait que la vie est mise sur pause car aucun son ne nous parvient.

Je lui fais à nouveau face et l'embrasse de toutemon âme.

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