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23. Dean vs Malcolm

À la minute où Elijah quitte mon appartement, Dean et moi partons dans un fou rire.

— Donc il t'a embrassée ? me demande-t-il tout à coup songeur.

J'opine du chef.

— C'était étrange, ajouté-je.

— Comment ça ?

— Pas comme les autres fois... Cette fois, ça semblait être sincère, hésité-je. Je ne sais pas comment t'expliquer, c'est juste un sentiment. C'est sans doute idiot, m'amusé-je.

Je porte ma tasse de café à mes lèvres et en bois une gorgée.

— Je vois, il essayait de voir, je suppose.

— Voir ? demandé-je, les sourcils froncés.

— Oui, nos baisers nous permettent de voir la mort.

Je me redresse sur mon tabouret, attentive. Dean comprend que je veux en savoir plus et boit une gorgée de son propre café avant de commencer ses explications.

— Au début, aux prémices de notre existence, c'était un avertissement pour que nous ne nous détournions pas de notre tâche. On ne pouvait embrasser un humain sans voir sa mort. Ainsi, aucun risque d'attachement. Comment vouloir aimer de cette façon ? On ne pouvait pas. Pas de relations, pas d'amour. C'était aussi simple que ça.

Je hoche la tête pour l'inciter à poursuivre tandis que je nous sers un autre café. Je suis curieuse d'en savoir plus et je sais qu'Elijah est peu bavard et qu'il ne voudra jamais me renseigner sur leur monde.

— Les anges ont commencé à se rebeller. N'avoir aucun lien est difficile, mais si en plus on nous empêche d'assouvir nos besoins... de chair, hésite-t-il, je te laisse imaginer le tableau. Ils ont commencé à devenir ingérables. De là sont nées les légendes sur la Faucheuse. À cette époque, la rébellion a failli détruite notre monde, ils se sont mis à tuer n'importe qui, sans prendre en compte les listes... Ils n'attendaient pas de recueillir les derniers souffles, ils tuaient vraiment.

— Mais je croyais que..., le coupé-je.

— Ce n'est plus le cas, mais oui, autrefois on pouvait le faire. Ce pouvoir-là nous a été retiré ainsi que celui de clairvoyance. À présent, nous ne pouvons voir la mort que si elle est proche, vraiment proche. Je suppose que c'est pour ça qu'il l'a fait, les autres fois.

— Pouvez-vous tomber amoureux ? osé-je.

— Oui, mais on ne le fait pas. La punition est bien trop grande.

Je vois... On vit une histoire interdite, se pâme ma cheerleader. Une histoire ? Ce n'était qu'un baiser, faut pas s'emballer non plus...

— Tu devrais te préparer, me coupe-t-il alors que je m'apprête à lui poser une nouvelle question.

Un coup d'œil sur ma montre m'indique qu'il a raison et que si je ne me dépêche pas, je vais être en retard. Je me prépare à la hâte, puis nous prenons la direction du Rainbow's World. Alors que nous marchons, ma curiosité maladive m'empêche de me taire, je ne tiens que cinq petites minutes avant de poser la question qui me brûle les lèvres.

— Tu es mort comment ?

Le tact, Charleen... Le tact ! s'exaspère ma cheerleader alors qu'elle se lime les ongles. Je ne m'en débarrasserai donc jamais de celle-là ?

Dean se tourne vers moi, surpris.

— Pourquoi cette question ?

Je ne sais pas quoi lui répondre, je suis tellement habituée aux réactions d'Elijah que j'ai peur d'énerver Dean.

— Ça a à voir avec ton ami ? Celui qui m'en a collé une hier ?

— On peut dire ça...

— Je me souviens seulement d'une maison en flamme. Deux enfants étaient coincés à l'intérieur. Je les ai fait sortir par la fenêtre, mais la maison s'est effondrée avant que je n'aie pu les suivre. Rien de plus. Tu vas me dire pourquoi ? me demande-t-il en tournant sa tête vers moi.

Alors Malcolm avait raison...

— Pour rien.

Je ne sais pas si je peux lui dire où me mènent mes suppositions ou si c'est contraire à la Constitution des Êtres Dévoreurs d'Âmes... Oui, j'ai réfléchi à ce nom toute la nuit, faut dire qu'après « l'épisode Elijah », j'ai eu du mal à trouver le sommeil.

­Je ralentis alors que nous arrivons devant la boutique. Dean le remarque et se tourne vers moi, un sourcil arqué.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— En fait, il se pourrait...

Ma phrase est coupée par l'irruption de Malcolm qui arrive derrière Dean, le visage grimaçant. Il le pousse rageusement et Dean fait volte-face.

— Casse-toi, enfoiré ! Je t'avais dit de te barrer.

Dean le plaque contre le mur, un bras en travers de sa cage thoracique.

— Tu me parles sur un autre ton, gamin.

— Tu...

Ses mots s'étranglent dans sa gorge, puis il tourne son regard vers moi, les yeux emplis de détresse.

— Char'..., me supplie-t-il.

Mais je ne peux rien lui dire, Elijah m'a dit que ça lui ferait plus de mal que de bien, alors la seule chose dont je sois capable c'est de détourner le regard. Dans un cri de douleur, Malcolm repousse Dean, puis il retourne à l'intérieur, en faisant claquer la porte.

— Il a quoi ton pote ? s'exclame Dean, choqué.

— C'est ton fils..., avoué-je à mi-voix.

— N'importe quoi, se met-il à rire.

Je redresse la tête, choquée que cette situation puisse l'amuser. Je ne peux rien faire pour mon ami, mais je refuse qu'on se moque de ce qu'il peut ressentir.

— Tu ne te souviens peut-être pas de lui, mais il se rappelle d'absolument tout. Tu étais son héros, alors respecte au moins sa douleur, même s'il ne représente rien pour toi, asséné-je froidement.

Sur ces mots, j'entre dans le café et me dirige vers le bureau, je sais que ce que je m'apprête à faire est cruel, mais il n'y a pas d'autre solution. Qui qu'ait été Dean dans une autre vie, désormais il ne l'est plus.

La porte se referme derrière moi, Malcolm est plongé dans sa paperasse, il griffonne nerveusement et je suis sûre que rien de ce qu'il peut écrire n'a de sens.

— Malcolm, l'appelé-je une première fois.

Mon meilleur ami m'ignore et s'acharne de plus en plus sur ses documents.

— Malcolm ! le grondé-je.

— Quoi ? s'énerve-t-il en jetant son stylo à travers la pièce.

— Arrête ça ! Tout de suite ! Cet homme n'est pas ton père.

Je sais que je suis odieuse en lui cachant la vérité, mais qu'est-ce qu'elle pourrait lui apporter ?

— Il...

— Non, tu me laisses terminer ! D'accord, il porte le même prénom et il lui ressemble certainement, mais sois réaliste. Ton père serait plus vieux s'il était toujours en vie. Tu cours après un fantôme, tu es tellement désespéré à l'idée de le voir débarquer que tu le cherches partout.

— Char'...

— C'est comme quand on était gamin, mais ce n'est pas lui. Ça n'a jamais été lui, alors accepte-le. Ton père est mort !

Ma phrase claque dans l'air et, à son expression, j'ai l'impression qu'une gifle lui aurait fait moins mal. Mon cœur se serre et je voudrais pouvoir lui dire qu'il a raison.

— Malcolm..., tenté-je lorsque je vois une larme rouler sur sa joue.

— J'étais persuadé que c'était lui, sanglote-t-il.

Je contourne le bureau et me précipite vers mon ami. Je m'assois sur ses genoux et le prends dans mes bras. Il m'étreint avec force et pleure dans mon cou, son corps secoué par les sanglots.

Je déteste Elijah et Dean de m'avoir mise dans cette situation, de m'avoir fait voir leur monde sans avoir le droit d'en parler. Je voudrais pouvoir dire à Malcom qu'il a raison, que cet homme est bien son père. Que toutes ces fois où il a cru le voir lorsque nous étions enfants étaient peut-être vraies, mais je crains de faire plus de mal que de bien. Je crains de le mettre en danger. Quand il est calmé, son corps est secoué par les restes de sanglots. Il n'a pas relâché son étreinte et comme lorsque nous étions plus jeunes, j'attends qu'il soit prêt pour le laisser tranquille. C'est au bout d'une dizaine de minutes qu'il se redresse, signe que je dois partir.

— Ça va aller ?

Il acquiesce silencieusement et, après l'avoir embrassé sur le front, je me relève et quitte son bureau.

Je dépose mes affaires dans le vestiaire, enfile mon tablier et lorsque je rejoins le comptoir, je me permets un coup d'œil vers la rue. Dean est au même endroit où Elijah m'attendait, il y a quelques jours. Cette pensée m'amuse. Ce jour-là, je m'étais fait tout un scénario, sans imaginer une seule seconde que la vérité serait si surréaliste. Il m'avait dit être de la police, et même si je savais qu'il me mentait, j'étais convaincue que son besoin de me protéger était réel.  Je le suis d'ailleurs toujours.

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