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Chapitre 9 ~ Poissons-chats

Je fus violament projetée au sol avec des ricanements de la part de mes kidnappeurs. Je roulai sur le côté en tenant contre ma poitrine ma jambe endolorie alors qu'une porte se refermait. Le sol était dur et froid, et je n'avais aucune idée de l'endroit où les hommes d'Holstein m'avaient emmenée. La chute n'avait pas été douce et avait ravivé mes anciennes blessures, qui se remirent à brûler.

— Alors Minette, on a bien dormi ? lança une voix masculine étrangement familière qui semblait venir du plafond.

J'ouvris les yeux en grognant tant la pièce était lumineuse. Je regardai autour de moi, sans voir autre chose que des ampoules qui brillaient intensément dans une salle spacieuse. Il y en avait plusieurs pareilles à celle-ci, placées une à côté de l'autre le long d'un couloir, séparées par des murs de verre. J'entendais des enfants gémir, des adultes se plaindre et d'autres pleurer. Qui avait parlé ? Des pas se faisaient entendre au-dessus de ma tête. Je me relevai en titubant, cherchant mon mystérieux interlocuteur du regard.

— Q-qui est là ? dis-je, la voix tremblante.

— Mais voyons, très chère, tu ne te rappelles pas de moi ? ironisa la voix, suivie du choc d'un homme retombant sur ses pieds.

Je me retournai pour faire face à un grand blond habillé d'une combinaison noire qui me fixait de ses magnifiques yeux verts en fente. La chevelure d'or qui encadrait son visage tel la crinière d'un lion et son teint pâle me disaient vaguement quelque chose. Je l'avais déjà vu quelque part, mais je ne pouvais mettre le doigt sur un nom. Un sourire éclatant s'installa sur ses lèvres lorsqu'il se rendit compte que je le fixais et l'examinait comme s'il était le spécimen d'une expérience scientifique. Je me sentis rougir, et le jeune homme commença à rire doucement.

— Toujours aussi timide, à ce que je vois, murmura-t-il, souriant toujours. Depuis le temps, je pensais que tu aurais changé...

Depuis le temps ? C'était sûr, je le connaissais. Restait à savoir qui était-il. Voyant que je n'arrivais toujours pas à me rappeler de lui, je cherchai aux confins de mon esprit, sans succès.

— Will Buckner, soupira-t-il. Enfin, William, mais je préfère que l'on ne m'appelle pas par mon nom complet.

Son regard s'illumina. Je me souvins où je l'avais connu. En fait, cet endroit m'étais familier, lui aussi : c'était l'une des cellules du laboratoire. MA cellule, pour être plus précise. Lors des quelques semaines suivant mon injection, j'avais été enfermée ici, Will lui aussi séquestré dans cette même pièce.

— Catalina, c'est ça? lança mon compagnon, me tirant de mes rêveries. J'espérais te revoir un jour, ma Minette.

Will se dirigea vers une table de verre, embarqua dessus avant de sauter habilement pour atterrir sur une poutre au plafond. Je laissai échapper un cri. Il se balançait sur son perchoir tel une chauve-souris, les jambe entortillées sur la planche de bois.

— Pas que je m'ennuyais de toi... C'est que je te trouve sympa, voilà tout, miaula-t-il comme si de rien n'était.

— Mais... Qu'est-ce que tu fais là-haut ?!

— Je m'occupe, très chère. J'ai mes propres passe-temps... J'ai appris à perdre mon temps, à grimper un peu partout, puisque la vie ici n'est pas bien palpitante... Tu as l'air d'avoir tout un caractère finalement, à en voir tes blessures... Je me croirais devant un vrai guerrier ! ricana-t-il en parlant de mon visage couvert d'ecchymoses grâce au seul et unique Liam Foster.

Will se donna un élan et, s'élançant dans les airs, il atterrit les deux pieds sur la poutre de bois. Il se mit à marcher dessus d'une démarche hautaine, aucunement nerveux et étonnamment à l'aise. Il s'approcha d'une caméra posée dans un coin de la pièce et s'arrêta pour lui tirer la langue. Mais que faisait-il de ses journées ? Alors qu'il retombait agilement à mes côtés, une alarme retentit, si puissante que je dus poser mes mains sur mes oreilles. Un grognement s'échappa de ma gorge et je sentis mes muscles se tendre.

— Qu'est-ce que c'est ? lançai-je par dessus le son insupportable de l'alarme.

— L'heure du spectacle, soupira Will à mon oreille.

Et il avait raison. Sous mes yeux ébahis, les murs commencèrent à trembler, puis à remonter vers le haut. Ce qu'il y avait de l'autre côté était plus troublant encore : de l'eau. De l'eau sombre à perte de vue, des poissons aux couleurs ternes et des algues agglutinées sur l'épaisse couche de verre qui nous séparait de l'océan. Alors, le repère d'Holstein se trouvait au milieu de l'océan Atlantique, à l'insu des habitants de la Terre, humains ou CS. L'alarme cessa de résonner. Je retirai mes mains de mes oreilles, qui cillaient doucement, comme si des abeilles me dansaient dans le crâne.

— P-Pourquoi font-ils cela ? balbutiai-je en me tournant vers Will, qui c'était approché de l'énorme fenêtre.

— Pour nous rappeler où nous sommes et donc, que nous n'avons aucun moyen de nous enfuir, marmonna-t-il, le regard dans le vague. Je n'ai pas vu un lever de soleil depuis trois ou quatre mois, et je dois dire que ça me manque terriblement.

Pour la première fois, il n'y avait aucune trace de moquerie dans sa voix. Il semblait sincèrement triste. Alors que Will contemplait les eaux sombres de l'autre côté de la vitre, un gros poisson-chat se plaça devant lui, le fixant de ses yeux globuleux, sa gueule béante figée comme s'il était effrayé. Pourtant, il ne bougeait pas, continuant d'observer Will avec intérêt, ses nageoires s'agitant frénétiquement.

— Il te ressemble ! ricana ce dernier, toute trace de tristesse ou même de sérieux envolée. Vous êtes tous deux « à moitié chat » après tout.

Je roulai des yeux. Depuis mon tout premier séjours ici, il avait déjà fait des blagues ou comparaisons douteuses. Je pense même que s'il devait faire un concours du plus idiot avec Liam, il le battrait haut la main. On dirait bien que j'étais entourée de sans cervelle.

— Alors c'est fou comme vous avez un air de famille ! ironisai-je en me rappelant que la partie animale de Will était elle aussi le chat. Vous avez le même nez.

Mon compagnon de cellule étouffa un cri faussement indigné alors que le poisson-chat s'éloignait au loin. Son regard fut attiré par des silhouettes qui se déplaçaient lentement dans l'eau.

— Voilà que les chanceux qui peuvent partir nous narguent de l'autre côté ! hurla Will, les sourcils froncés.

— Qui est-ce ?

—Les Demis en qui Holstein a le plus confiance, grogna le grand blond. Il les envoie en mission et leur permet de sortir... Mais il garde contact avec eux et ils doivent obéir à ses ordres. Holstein ne peut pas totalement se fier à moi, car il dit que je suis « trop imprévisible ». C'est ça, si on me tire les oreilles, je me transforme en rat rose volant qui fait du ballet classique !

Décidément, Will était le pire blagueur de tout l'univers, y compris celui des Créatures Surnaturelles.

— Il pense que je ne lui suis pas loyal, ce qui est la stricte vérité, continua ce dernier en se dirigeant vers une ouverture qui s'était créée près de la porte de notre cellule. Tu viens ? Le repas est servi.

Une assiette attendait dans le trou qui acheminait la nourriture aux Demis prisonniers. Je m'en approchai et levai les yeux au plafond.

— Très drôle, la blague du poisson, dis-je, me tournant vers la caméra pour lui lancer un regard méprisant avant de fixer la créature couverte d'écailles qui gisait dans l'assiette de porcelaine. Les chats mangent du poisson, les chiens des os, c'est ça ? Magnifique, bravo.

— Et il n'y a qu'une portion, intervint Will. Merci beaucoup, Holstein !

Au moins, il avait pensé à mettre le double d'ustensiles. Je mangeai la moitié du poisson qui, malgré tout, était plutôt goûteux et laissai le reste à mon compagnon, qui l'engloutit en quelques minutes. Une fois notre repas terminé, je décidai qu'il était temps que j'aille les réponses qu'Olbaid n'avait pas pu me donner sur le monde surnaturel.

— J'ai une question pour toi, Will.

— Oui..? fit-il en se retournant vers moi.

— Qui sont les Gardiens ?

Il avala difficilement sa salive avant de m'expliquer :

— Je ne sais pas grand chose sur eux, mais d'après ce que j'ai entendu, ils sont mi-anges mi-humain et ils ont comme mission de protéger les Créatures Surnaturelles. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit.

— Les protéger de quoi ? demandai-je à nouveau.

— Des humains, des déjà démons, des groupes tel que les Capes Rouges ou même d'autres CS. Leur sang Angélique leur donne des dons, aussi appelés capacité. Ça leur procure un pouvoir comme la télékinésie, l'invisibilité ou se genre de trucs, continua Will. Ce n'est que récemment que j'ai appris que j'étais moi-même un Gardien. Ça se transmet de génération en génération, mais mes parents voulaient m'élever comme un enfant normal, sans que je ne sois mêlé aux Créatures Surnaturelles malgré le fait qu'ils travaillaient pour l'A.P.C.S. à mon insu.

Il prit une pose. Au début, je crus qu'il avait fini, mais il reprit son discours en chuchotant à mon oreille :

— Je pense que Holstein ne recrute que des Gardiens pour créer des Demis, puisqu'ils ont des capacités... Et donc, ils ne sont pas que des « garous ».

— C'est une bonne théorie, murmurai-je à mon tour. Les garous, ce sont les loups garous et ce genre de truc ?

— Exactement. Ils sont mi-animaux comme nous, mais les Demis ont aussi leurs don, ce qu'il leur procure tous une capacité de plus... Enfin, selon ma théorie.

Si l'on suivait le raisonnement de Will, s'il ne recrutait que des Gardiens, cela signifiait que j'en étais moi-même une. Derrière le mur de verre qui nous séparait du couloir où se trouvaient des rangées et des rangées de cellule comme la nôtre, les lumières s'éteignirent, nous plongeant dans le noir. Plus rien n'était visible du côté de l'océan, plus sombre que jamais. Seul le son de machines lointaines brisait le silence de mort qui régnait dans notre prison.

Will bailla à s'en décrocher la mâchoire et se dirigea vers un lit unique placé dos à l'immense fenêtre qui nous donnait la vu sur les eaux tumultueuses de l'Atlantique. D'un bon agile, il sauta sur le matelas et, un éclair de fourrure sombre plus tard, je me retrouvai face à un magnifique chat noir me fixant de ses yeux verts. Il avait l'air de mieux contrôler sa partie animale que moi.

Tu viens, Minette ? miaula-t-il après s'être roulé en boule. Je peux dormir au sol, si tu préfères.

Comment est-ce que je comprenais ce qu'il disait ? Sûrement le chat en moi décodait les paroles félines. Je repensai à la technique de Liam qui consistait à penser à notre transformation et me retrouvai les quatre pattes sur le sol froid avant d'aller m'installer au bout du lit en marmonnant des paroles incompréhensibles. Will me coula un regard avant de poser sa tête sur ses pattes et fermer les yeux. Quelques minutes plus tard, sa respiration régulière et un léger ronflement m'apprirent qu'il dormait déjà. Je me surpris à sourire avant d'aller le rejoindre dans le merveilleux monde des rêve.

Des bruits de pas me sortirent de mon sommeil. Je me retournai vers Will, qui dormait à pattes fermées. Puis, ce fut le silence complet. Les machines ne faisaient plus un son, rien ne venait troubler le calme qui pesait, comme lourd malgré lui. C'était anormal. Un cri résonna et je me dirigeai vers la porte en reprenant ma forme humaine. Elle était déverrouillée et une fillette aux boucles d'or se tenait devant, me fixant de ses yeux jaunes. Après avoir vérifié que personne ne nous observait, je sortis rejoindre la gamine dans le couloir et demandai à voix basse :

— Coucou, comment t'appelles-tu ?

Comme elle ne répondait toujours pas, toujours immobile, je lui posai une autre question :

— Que fais-tu ici, toute seule ?

Pour toute réponse, la petite fille poussa un croassement déchirant avant de disparaître dans un tourbillon de plumes grises et d'en ressortir pour s'envoler sous la forme d'un faucon.

— Brook ne parle pas beaucoup, intervint Will en me rejoignant. Il y a quelque chose qui cloche, jamais les machines ne s'arrêtent. Peut-être que c'est un signe, peut-être qu'on devrait essayer de s'enfuir.

— Je ne sais pas trop...

Les pas recommencèrent, résonnant au bout du couloir. Sans m'en rendre compte, je me rapprochai de Will, qui posa une main sur mon épaule. Son expression exprimait plus d'inquiétude que de moquerie.

Une silhouette apparue au loin, bientôt suivie d'une deuxième. Je dû détourner le regard puisqu'une lumière aveuglante émanait des deux personnes, qui avançaient assez rapidement vers nous.

— Nous devrions retourner dans la cellule, Catalina...

Alors que nous allions refermer la porte, une voix s'écria :

— Caitlyn ?

Je me retournai et m'élançai à la suite des deux homme lumineux sans même me soucier des cris de Will qui tentait de me retenir ni même de ma jambe blessée et de mes pieds couverts d'ampoules. Mais il ne savait pas ce que je savais. Il n'y avait qu'une personne pouvant m'appeler ainsi. Et cette personne, c'était Liam.

=º•º=

Bonjour mes petits poissons-chats ! ^^ Vous avez aimé ce chapitre ? En tout cas, moi je me trouvais assez drôle en écrivant le titre xD

Un nouveau personnage ( que j'aime bien <3 ) entre en scène : Will. Et il a un humour plus nul encore que Liam.

Et dooonc, bah notre petit tigre va sauver Catalina qui est trop bête pour s'enfuir par ses propres moyens. Bravo la grande ! Plutôt la petite.

ANYWAY.

Le prochain chapitre sera... Spécial ? Ouais, spécial.

Plume qui rit encore du "poisson-chat"

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