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Chapitre 12 ~ Les pattes tremblantes

Je ne savais pas ce qu'il m'avait pris. Ce n'était pas dans ma nature d'agir comme je l'avais fait, de jouer dans le cerveau des autres en utilisant la peur pour leur faire faire ce que je voulais. C'était tout simplement inhumain. Je m'étais sentie comme un pantin, contrôlé par le marionnettiste qui tirait les ficelles. Jamais je n'avais été aussi impuissante, comme si je regardais la scène avec les yeux d'une autre personne, comme si je n'étais que spectatrice. Je me sentais mal pour Liam, qui avait accepté malgré lui que nous partions tout les deux à la recherche de Holstein, qui était sûrement déjà rendu loin. Je savais qu'il me cachait des choses, mais il était la seule personne qui puisse réellement m'aider puisque mes deux autres alliés ne semblaient pas vouloir coopérer.

Même si j'étais exténuée, je mis du temps à m'endormir. Trop de choses s'entremêlaient dans ma tête. Lorsque je partis définitivement pour le monde des rêves, mon sommeil fut hanté par des cauchemars où je courais dans un endroit sombre, poursuivie par des formes floues qui ricanaient dans mon dos.

Les silhouettes me pourchassaient, m'effleurant de leurs longs doigts aux ongles poisseux de sang, leurs capes écarlates virevoltant dans le vent froid de cette terre des ténèbres alors que je priais pour qu'ils ne me rattrapent pas. L'air empestait la charogne et il n'y avait que des arbres sombres à perte de vue. Je ne pouvais crier et je me prenais le pieds dans une racine d'arbre qui m'envoyait rouler au sol. J'en avais le souffle coupé et je sentais les Capes Rouges se rapprocher dans mon dos alors que je me tordais de douleur. La dernière chose que je voyais était une fille aux cheveux de jais qui, déployant deux grandes ailes noires dans son dos, se jetait sur les Capes Rouges avant de me fixer de son regard de sang. Puis, tout devenait noir, leurs cris de souffrance résonnant dans mon crâne tels une chanson macabre qui nous torture et nous reste dans la tête sans que l'on puisse l'arrêter.

Olbaid m'avait retiré tout les souvenirs que Holstein avait glissé dans mon cerveau avec un sort de vérité. Tous ceux qui étaient faux s'étaient volatilisés, ne me laissant qu'avec le peu qu'il me restait. Ce ne pouvais donc pas être un souvenir. Depuis que j'en savais un peu plus sur eux, je craignais les Capes Rouges comme l'on craint la peste. Mais ce n'était pas mon premier cauchemar, loin de là.

Depuis mon arrivée au manoir, je l'avais fait chaque nuit.

Chaque fois que je fermais les yeux, je me retrouvais dans cette lugubre forêt à fuir les Capes Rouges qui voulaient ma peau.

Chaque fois que je me retrouvais au sol, la même fille à la chevelure de cendres s'attaquait à eux comme pour me protéger.

Si ce n'était pas pas un souvenir pouvant m'aider à mieux comprendre ce qui m'entourait, alors qu'est-ce que c'était ? Pourquoi est-ce que je refaisais ce cauchemar toutes ces nuits ? Il devait y avoir quelque chose d'important, mais je ne savais pas de quoi il s'agissait.

Comme toutes ces nuits où j'avais fait cet affreux cauchemar, je soupirai et me rendormis, roulée en boule et tremblant de tous mes membres.

Ce fut la pâle lueur du soleil froid qui me tira de mon sommeil. Je grelottais, toujours recroquevillée sur moi-même. L'air était froid, très froid. Trop froid. Je gémis et m'obligeai à sortir du lit avant de ramper jusqu'à la fenêtre. Voilà pourquoi j'avais l'impression de me trouver dans un congélateur ; elle était entrouverte. J'avais dû, par mégarde, oublier de la refermer la veille alors que la chambre était encore aussi chaude que dans un four.

La température avait chuté depuis et on sentait davantage l'hiver qui approchait à grands pas, pour mon plus grand malheur. Je fis mon lit – je n'étais pas chez moi après tout, me ne devais pas passer pour une fille sans manières – et ouvris les grandes portes qui donnaient sur une panoplie de vêtements tous plus élégants les uns que les autres. Après avoir chercher quelques minutes, je me résignai à porter le chemisier fleuri ainsi qu'un pantalon noir, l'une des seules couleurs que j'aimais réellement, quoique ce ne soit pas une couleur en tant que tel.

Malgré le froid mordant de l'extérieur, j'ouvris la fenêtre et passai tour à tour mes jambes sur son rebord. Mes pieds se balançant dans le vide, c'était comme si me trouver en hauteur me faisait sentir plus légère, comme si, à tout moment, je pouvais me jeter du haut du troisième étage du manoir d'Olbaid et m'envoler dans les cieux, quittant pour un instant la terre ferme et ses complexités.

L'air apportait avec lui les odeurs de la ville, tel que l'essence et l'humidité. Tout cela me réconfortait, comme si j'étais de retour chez-moi, comme si plus rien n'avait d'importance.

Je passai un long moment à divaguer, le regard rivé sur la grande ville de Manhattan. Comme ma vie d'avant me manquais ! Alors, mes plus gros soucis étaient de manquer le bus ou d'avoir de mauvaises notes aux examens. Maintenant, tout était si différent. Je devais trouver un moyen de retrouver un homme qui pouvait être n'importe où en plus de devoir ensuite aller à sa rencontre en m'enfuyant de ceux qui avaient jusqu'à aujourd'hui été les seuls à pouvoir m'aider. Et je devais les quitter, tout cela à cause de mes mystérieux parents qui m'avaient caché tellement de choses. La vie était injuste. J'étais bien trop perdue dans mes pensées pour entendre les pas qui se rapprochaient de ma chambre, malheureusement.

— Catalina, mais qu'est-ce que tu...

Je sursautai et mes mains, jusqu'alors bien agrippées sur le rebord de la fenêtre, décidèrent de me laisser tomber. Je lâchai prise et poussai un cri de désespoir en sachant que je me dirigeais tout droit vers une mort certaine. Heureusement, Liam arriva à mes côtés pour me retenir alors que je glissais lentement vers le vide. Il me prit la main et m'aida à quitter mon perchoir en me tenant fermement pour m'empêcher de trébucher.

Après m'avoir déposé sur mon lit et fermé la fenêtre, Liam vint s'installer à mes côtés et déposa sa main chaude et réconfortante sur mon épaule. Je m'étais remise à trembler, de peur cette fois-ci.

— Je suis là Catalina, tout va bien aller, murmura-t-il en repoussant une mèche de cheveux rebelle derrière mon oreille. Que faisais-tu là-haut ? Tu aurais pu être grièvement blessée.

— J-je sais, balbutiai-je, essuyant une larme qui se pointa malgré tous mes efforts pour la garder à l'intérieur. Je voulais seulement oublier pour un instant.

Me retournant vers Liam, je lui lançai un sourire gêné qu'il me renvoya, aussi étincelant que le soleil de midi. De gros cernes mauves encadraient ses yeux de tigre et ses lèvres étaient sèches. Je n'étais donc pas la seule à avoir mal dormi.

— Je comprends.

— Liam, je... Je suis désolée pour hier, marmonnai-je en jouant avec mes doigts. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, c'était comme...

— Je sais ça, Catalina. Tu n'as pas à t'expliquer, je l'ai vu dans tes yeux, l'iris autour de ta pupille commençait à rougir.

— Quoi ?

Comment était-ce possible ? Et si... Tout ça était en lien avec la fille aux yeux de sang de mon cauchemar ? Je fronçai les sourcils et mes muscles se tendirent. Voyant mon agacement, Liam me demanda :

— Tout va bien, Chat ? Tu n'as pas l'air en forme.

— Oui, c'est juste que... Je fais des rapprochements entre diverses situations et pourtant, ça ne me mène à rien, soupirai en accotant ma tête sur son épaule.

Sans poser d'autres questions, Liam soupira et commença distraitement à caresser mes cheveux, comme pour me réconforter. J'avais l'impression d'être gamine à nouveau, allant voir ma mère pour qu'elle me console après avoir fait un cauchemar. La seule différence était que bientôt j'atteindrais l'âge adulte et que ma tête était posée non sur l'épaule de ma mère, mais sur celle de Liam. Il était devenu la seule personne digne de confiance en si peu de temps. Certes, j'avais Will et Olbaid, mais j'avais l'impression d'être sur une autre planète et seul Liam semblait y être aussi, comme s'il était le seul à me comprendre.

— Comment allons-nous retrouver Holstein ? m'énervai-je en redressant la tête. Je ne suis pas certaine que nous ayons assez de deux jours pour...

— Ne t'inquiète surtout pas pour ça, me rassura Liam. Je connais quelqu'un qui pourra tracer notre créateur et je suis presque sûr qu'elle acceptera de nous héberger quelques temps.

— Merci. Je... Merci de m'aider tu sais, tout ça est nouveau pour moi, les Créatures Surnaturelles et ce qui s'y rattache... Je n'aurais jamais découvert tout ce que me cachaient mes parents sans toi.

Liam ouvra les bras et je courrai m'y réfugier. J'avais encore si froid et la chaleur corporelle du Demi me faisait l'effet d'un bon bain chaud et moussant. À cette pensée, je me promis d'aller faire un tour dans la salle de bain attenante à ma chambre avant de disparaître avec Liam. J'avais grandement besoin de ce bain.

Son coeur battait rapidement à mon oreille et je sentais son souffle chaud dans mes cheveux. Aucun de nous ne semblait vouloir arrêter cette étreinte, chacun en retirant quelque chose. Ça avait été comme un réflexe. Je lui avais sauté dans les bras, mon pauvre cœur perdu étant en manque de tendresse. J'avais toujours aimé me blottir contre ma mère ou mon père lorsque la tristesse s'emparait de moi.

— Olbaid a fait des gaufres.

Je m'éloignai vivement de Liam pour retrouver Will qui, dans l'embrasure de la porte, n'affichait aucune émotion. Il semblait être là depuis un moment déjà, sûrement avait-il assisté à la scène. Je me sentis rougir, avant de sortir de ma chambre au pas de course, en évitant de croiser le regard du grand blond lorsque je passai devant lui. Alors que je me retournais une dernière fois, je crus voir les deux garçons échanger un regard en haussant les épaules.

Le petit déjeuner se passa sans que l'un ne prenne la parole, seuls les bruits de mastication rompant le silence de plomb qui régnait.

J'en profitai pour examiner chacun de mes alliés dans les moindres détails en commençant par Olbaid, installé à l'opposé de ma propre place. Ses cheveux flamboyants, à l'habitude remontés sur sa tête avec une quantité inimaginable de gel, tombaient maintenant en cascade jusqu'à ses larges épaules, jurant sur sa chemise de nuit de flanelle sombre. Il portait un pantalon noir et ses pieds étaient chaussés d'élégants chaussons dorés. Lui aussi semblait avoir oublié ce que le mot « dormir » signifiait à en voir les flammèches de ses yeux qui semblaient s'être éteintes. Il mangeait machinalement sa gaufres imbibée de sirop d'érable, le regard dans le vide.

Rien à voir avec Will qui, à la gauche du sorcier, enchaînait chaque bouchée à une vitesse folle. La crinière blonde qui encadrait son visage était joliment ébouriffée, comme s'il n'avait pas besoin de se brosser les cheveux pour être mignon. Une mèche dorée pendait devant son œil gauche, un détail qui m'agaça plus qu'autre chose, me donnant l'envie folle de la replacer. Même s'il n'avait pas été un Demi, je l'aurais tout de suite comparé à un félin. Ses yeux verts en fentes étaient vifs et lumineux, comme si jamais Will ne s'épuisait.

Puis ce fut le tour de Liam d'être examiné. Ses cheveux châtains étaient en bataille, comme s'il venait de sortir du lit, ce qui devait être le cas. Jusqu'alors, je n'avais jamais remarqué la minuscule cicatrice au dessus de son œil droit, comme s'il avait été griffé et que la griffe y était restée. Ses yeux d'ambre semblaient ternes, comme s'ils avaient perdu leur éclat pendant la nuit. Liam n'avait pas l'air très en forme, comme si quelque chose le tracassait sans que je ne puisse mettre le doigt dessus. Depuis notre sauvetage à Will et moi, c'était comme s'il essayait de ne jamais plus rire ou faire de blague. Il semblait avoir fait une croix sur l'humour pour se concentrer sur quelque chose d'autre. Mais qu'avait-il de si important à faire ? Était-ce tant secret qu'il ne pouvait même pas me le dire à moi ?

Alors qu'un tas de questions se bousculaient dans ma tête, le Demi-Tigre se leva d'un bon rapide pour ensuite gravir les marches deux par deux. Sûrement allait-il dans sa chambre pour se reposer. Will s'empressa de le suivre lorsque Liam eu atteint le troisième étage. Il ne restait donc qu'Olbaid et moi, qui dûmes desservir la table seuls.

Après avoir lavé la dernière assiette, les deux garçons n'étaient toujours pas revenus.

Je repensai à ce que Liam m'avait dit la veille au soir. Il devait aller sur le drôle de bateau de Holstein, mais pour quelle raison ? Et si je pouvais découvrir pourquoi en le suivant discrètement ? Je décidai donc de m'aventurer à l'étage, dans l'espoir de trouver ce qui était si long et en croisant les doigts pour en savoir plus sur mes deux alliés félins. Liam avait pratiquement couru jusqu'au troisième et Will s'était empressé de le suivre. Peut-être travaillaient-ils ensemble.

Alors que je gravissais l'escalier, j'eus une idée. Revêtir ma forme féline pouvait m'être très utile dans ce genre de situation. J'aurais alors une meilleure ouïe et mes pas ne feraient presque aucun bruit. Je canalisai donc la chaleur en moi pour me retrouver sur quatre pattes quelques secondes plus tard.

J'entendais des voix. J'avançai encore un peu à pas feutrés, tendant l'oreille pour mieux comprendre ce que disaient les deux Demis.

— Tu ne devrais pas faire ça.

C'était Will. Mais que faisait Liam ? Je me rapprochai d'eux et me glissai sous une table se trouvant dans le couloir des garçons. Ils n'étaient toujours pas en vue.

— Elle ne te le pardonnera jamais si elle l'apprend, continua le blond d'une voix mielleuse.

Mais ils parlaient de moi ! J'avançai encore et encore pour pouvoir enfin les apercevoir. Je ne pus m'empêcher de grogner en voyant mes deux alliés – si ce terme était encore correct – discuter à un endroit où ils ne devaient pas être. Mais que faisaient-ils dans ma chambre ?

=º•º=

Coucou ! Vous avez aimé ce chapitre ? Dans le prochain, nous en apprendrons un peu plus sur nos deux amis... Je dis bien un peu. Merci Fille_extraterrestre pour ton super dessin de Catalina, ELLE EST TROP CHOU !!!

Je dois essayer d'écrire les chapitres jusqu'au seizième puisque je pars 10 jours en Espagne (pas maintenant, dans un peu plus de deux semaines mais je dois les écrire d'avance) et donc je n'aurai pas le temps d'écrire pendant ces (presque) deux semaines... (Sauf peut-être dans l'avion) Mais je publierai mes chapitres !

Plume qui écrit comme une folle pour ne pas avoir de retard

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