PHASE 5
Pop.
Une bouteille fut ouverte.
C'était au tour de Tarel de choisir son bien.
Parmi les boissons qui lui étaient proposé sur la table basse. La jeune femme avait l'embarra du choix avec tout ce qui lui était proposé.
Le cidre n'était pas son genre. Le sake manquait décidemment de gout. La vodka ? Elle ne voulait même pas y penser.
Tarel n'était pourtant pas une femme compliquée. Elle allait tout simplement choisir ce qui était le plus à ce gout, soit : le vin rouge.
Elle saisit le jolie ouvre l'ouvre bouteille et l'enfonça dans le bouchon pour retirer ce dernier dans un second petit « Pop » sonore. La brune sourit à ce son, et s'apprêta à se servir un bon verre, mais fut soudainement interrompu par des pieds qui se posèrent bruyamment sur la table, l'un après l'autre. Ce geste, elle le connaissait bien, et savait très bien à qui appartenait ces chaussures. Tarel détestait ce genre de comportement hautain et autoritaire. C'était écœurant.
« Tarel, sers-moi un verre. ordonna le propriétaire de ses pieds.
- Non, si tu veux te servir, débrouille toi. » répliqua la jeune femme, qui avait bien envie de se désaltérer tranquillement.
Mais peut-être aussi pour le plaisir de se rebeller. Sauf que son interlocuteur n'était pas du genre à apprécier qu'on lui tienne tête.
« Ne joue pas à ça, tu sais très bien ce qui arrive quand on s'oppose à moi. » répondit l'autre en chargeant son arme en guise de menace.
Un geste simple, et bref. Rappelant bien la supériorité de l'homme.
Cependant, en voyant que la jeune femme n'était toujours pas décidée à lui céder un verre, il leva, puis pointa sa kalachnikov sur elle, prêt à appuyer sur la détente. Contre ça, Tarel ne pouvait rien faire. Elle soupira bruyamment et se résigna à prendre un verre à pied pour l'homme, mais tenait à ce que ses gestes soient particulièrement lent, histoire de l'énerver un peu.
Elle n'aimait pas obéir tranquillement, mais tenait un minimum à garder un front bien lisse.
Par contre, étant loin d'être radine, elle versa une bonne partie du contenu de la bouteille dans le verre. Du bon vin rouge en moins pour elle, mais de quoi satisfaire son camarade. Au moins, il la laisse tranquille après ça.
C'est donc sans aucun regret qu'elle fit glisser la boisson sur la table jusqu'à Rodrigo, dans un mouvement de maitrise totale du liquide.
« Bien, j'aime mieux ça. ricana l'homme. Car vois-tu, il serait dommage de perdre un des prestigieux membres d'Urzenter pour une raison aussi pitoyable, n'est-ce pas ? »
Tarel approuva lentement d'un signe de tête, tout en me mordant férocement la lèvre inférieure pour contenir ma colère. Rodrigo faisait beaucoup trop le malin à son goût. Beaucoup trop. Sa manière de parler lui était insupportable et la mettait hors d'elle.
Pourtant, il ne lui suffirait d'un simple mouvement. Oui. De sa simple volonté, pour pourvoir le broyer entièrement. L'anéantir. Le détruire. Mais elle était réduite à devoir suivre ses ordres.
Non pas que ça lui plaise, mais qu'elle n'en avait pas le choix. Il était leur leader. Son attaque ne lui apporterait que des problèmes, quoi que ça la soulagerait bien, vu que les autres membres étaient plus facil à supporter que lui, surtout depuis qu'ils s'étaient débarrassés de Numéro M.
Celui-là était vraiment fragile, mais restait un humain potable, pas comme cet homme qui empestait l'alcool et qui les maintenait en permanence sous ses menaces. A croire que Satan voulait leur perte dès le départ. Ils ne pouvaient rien faire d'autre que se plier aux exigences de cet homme entêté et vulgaire.
Cependant, Urzenter était un gang puissant. Chacun des membres avaient de bonnes capacités de combats, et ils n'avaient pas manqué de s'entrainer depuis leur débarquement. L'arrivée des armes et la déclaration de leurs Taïks n'avaient que comblé leur désir et leur fantasme de force.
Mais parler de ce gang en ne m'étant en avant que l'aspect combatif pourrait laisser croire que là, était leur seul avantage, mais non.
Tarel était fière de faire partie d'un gang puissant, efficace, et stratégique. Il aurait juste fallu un Leader moins... Rentre dedans. Et remplacer l'esclave par quelqu'un de plus compétant. Autrement, ça aurait été absolument parfait.
Mais bon, elle devait être satisfaite de ce qu'elle avait, surtout après avoir appris de quoi disposait leur ennemi.
Le gang Deimter ? Mais quelle rigolade ceux-là ! Une brochette d'imbécile ! Des amateurs ! Des gars comme ça avaient certainement tué par une folie sentimentale, voilà tout. Des fragiles de lavie !
Pour Tarel, ce genre d'adversaire n'avait absolument pas sa place dans ce jeu. Le Diable aurait dû laisser s'affronter les professionnels uniquement.
Oui, cette femme était certaine d'avoir un passé de tueuse à gage, ou quelque chose qui s'en rapprochait.
Elle n'était pas arrivée à cette conclusion par hasard, au contraire ! En analysant les prédispositions physique et mentale qu'elle avait à son arrivée, elle était persuadée qu'il ne pouvait pas en être autrement, voilà tout. La jeune femme savait faire preuve de patience et de self-control. Elle était du genre très sportif et n'avait aucun mal à se battre, disposant d'excellent réflexe. Tarel pouvait se montrer meneuse de groupe, et établir rapidement une bonne stratégie.
Mais assez de réflexion. La jeune femme se leva du bar et alla s'asseoir plus loin-loin de Rodrigo- dans un des trois fauteuils qu'ils possédaient. Ils avaient aménagé une sorte de réserve abandonnée au bout d'une ruelle, à Lille, en France. Ils avaient pris un train express après avoir dialogué une dernière fois avec Numéro M. Pourquoi étaient-ils reparti si vite ? Parce que trainer autour d'une tour de contrôle, ça n'apportait rien de bon. Surtout quand on est responsable d'une explosion à Marseille, explosion dont ils n'étaient pas très fiers, vu qu'ils auraient très bien pu se faire attraper, mais qui avait pour mérite d'être une très bonne expérience : ils avaient pu confirmer de cette manière les capacités de dégradation de Syral, ainsi que d'illusion de Ninra.
D'ailleurs, Syral était assis dans l'autre fauteuil, celui en face d'elle. Ce gredin ricanait silencieusement en la regardant, éprouvant un profond plaisir à voir rager sa camarade visiblement.
Malsain.
Ce type n'avait que la peau sur les os. Il était excessivement maigre, malgré de son important appétit-de quoi faire rager les personnes se soumettant aux régimes, ignorant que le sport est et restera la meilleure solution à tous leurs maux.
Niveau vestimentaire, il portait en permanence des vêtements trois fois trop grands pour lui, de couleur sombre, souvent un peu déchiré pour se donner un certain style. Ses cheveux bruns, presque noirs, étaient ramenés en avant pour lui couvrir son œil gauche. Ce n'était pour se cacher, mais plutôt par habitude de faire ça.
Il était un peu insomniaque aussi, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Syral avait juste à gober des somnifères pour palier au problème, mais sa manière de se tenir donnait l'impression qu'il était fatigué en permanence.
Son plus grand atout était son esprit vif et rapide. Il avait déjà fait ses preuves, et avait montré qu'il était à la fois un adversaire redoutable et un allié indispensable. Il était donc primordial de le garder en vie, même si son œil droit-en permanence grand ouvert et souligné par de profondes cernes-était plus dérangeant qu'autre chose. On pouvait le croire fou.
Un léger cliquètement retentit près de l'entrée, attirant l'attention de la jeune femme. La porte s'ouvrit et Caxliz rentra, accompagnée d'Erek. Ils étaient sortis tous les deux de bonne heure ce matin. Cela rappela d'ailleurs à Tarel qu'elle avait pris du vin rouge au petit-déjeuner, ce qui n'était pas le meilleur régime alimentaire.
Tant pis, elle avait dû veiller, alors c'était normal qu'elle soit complètement décalée.
Tarel regarda la jeune fille s'avancer silencieusement vers Rodrigo et lui tendre simplement le journal du jour. Caxliz avait l'air d'une demoiselle timide et avait une apparence de gentille enfant sage avec sa queue de cheval tressée sur le côté, sa petite jupette pourpre ondulé, avec pour haut sa veste noir soigneusement repassée. Style secrétaire, absolument irréprochable.
Cependant, une fois, juste une fois, elle avait agi à l'encontre de la volonté d'Erek. Ce dernier n'était pas le plus violent de eux tous, mais il s'est bien amusé à torture l'esprit de la jeune fille pendant une bonne semaine en apparaissant à ses côtés sans prévenir, ou en faisant mouvoir le monde qui l'entourait. Lorsque Caxliz avait finalement décidé de ne plus subir cette farce de trop longue durée à son goût, et c'était plainte. Le garçon, contrarié, l'avait brutalement immobiliser pour lui couper une mèche de cheveux en prenant soin de lui laisser une marque du ciseau sur son front. Une coupure qui n'avait jusqu'à ce jour pas fini de cicatrisé.
"Ouais, très sympa le mec." ironisait à chaque fois Tarel en se remémorant ce souvenir.
Autrement, physiquement, il était un gars de tout ce qui avait de plus banal. Chemise blanche et pantalon marron. Ses cheveux châtains clairs, court et ondulés, souvent ramené en arrière lui donnaient de la fraicheur, ce qui allait bien avec le sourire charmeur qu'il aimait partager. Non, il n'était pas un dragueur, mais tenait à prendre soin de son apparence, contrairement à un certain Syral.
Pour revenir à la situation actuelle, Erek continuait à suivre Caxliz. Mais maintenant, il adoptait un comportement plus classique, à croire que sa compagnie lui plaisait.
Le jeune homme regarda Rodrigo prendre le journal qu'on lui tendait, et surveilla bien que sa nouvelle protégée lâche le papier à l'instant même où le Leader le prenait, puis contrôla qu'elle s'en aille immédiatement.
Non, Erek ne surveillait pas les agissements de Caxliz, mais aimait appréhender les mouvements des personnes qui l'entouraient. Et là, il avait eu tout juste, en partant simplement du principe qu'il savait que la jeune fille ressentait probablement la même chose que Tarel à l'égard de Rodrigo : du dégoût.
Erek, satisfait que son raisonnement lui donne tout raison, alla directement s'allonger dans son hamac improvisé maison, entre le mur et un poteau-l'ancien poteau de Numéro M en fait. Depuis que le môme était parti, il passait son temps dedans quand il était au repère. C'est à peine s'il se levait pour aller manger. Erek est le genre de gars simple. On ne pouvait pas deviner ce qu'il se passait dans sa tête.
CLIIING~
Le verre se brisa entre les mains de notre leader, et le fond de vin rouge coula sur ses mains. Le liquide se mélangea légèrement avec le sang de Rodrigo avant de gouter au sol.
Un tel gâchis ne pouvait que signifier une grande colère venant de cet homme. Ses yeux exorbités fixant avec indignement et fureur l'article en couverture du. On voyait distinctement les veines de son bras prendre du volume, et Caxliz, se mit à trottiner jusqu'à un coin de la pièce, craignant de rester trop près de son Leader quand ce dernier éclatera de colère.
Oui, Rodrigo avait beau être un homme fort, dans le sens propre du terme, et intelligeant. Il n'empêche que c'était un piètre Leader qui laissait éclater sa colère comme il en avait envie. Niveau sagesse et patience, zéro.
C'est donc sans aucune hésitation qu'il tira une slave de balle sur le pauvre journal de manière très théâtrale que Tarel trouvait indigne d'un homme de vingt-deux ans.
De tout façon, il pouvait se défouler autant qu'il voulait, ils avaient choisi un lieu reculé, et si par malheur quelqu'un les aurait repérer, le curieux se serait fait abattre sur le champ.
Après avoir réduit le journal en confetti, l'homme qui se prétendait Leader ordonna :
« Appelez Ninra . Direction Pays-Bas, on y retourne. L'esclave s'est fait chopper par les flics.
- Tu veux quand même pas le sauver ! s'écria Syral, indigné.
- Non, on va le réduire au silence. murmura Tarel.
- Exactement... siffla Rodrigo. Exactement... »
Il avait l'air d'une bête féroce dans ce genre de moment. C'était ennuyeux à voir, pour tous les membres du gang. Mais ils ne pouvaient rien y faire, et accepter le comportement bestiale de cet homme.
Tarel se leva de son fauteuil, puis s'étira. Elle n'avait pas très envie de repartir en vadrouille, et de se retrouver face aux forces gouvernementales-les défenseurs de la justice- mais elle n'avait pas le choix. Un ordre restait un ordre, du moment qu'il venait de son supérieur.
Cependant, elle n'était pas du genre à obéir sans connaissance de cause. Elle alla donc à la rencontre de Caxliz pour lui demander des détails sur le contenu du journal. La jeune fille expliqua en prenant soin de parler à voix basse :
« Un jeune garçon de quatorze ans à chuter d'un immeuble hier soir. Il est maintenu en vie, et doit passer un examen judiciaire dans les jours à venir.
- M*rde, comment il a fait pour survivre... Et comment Rodrigo peut-il être sûr qu'il s'agit de Numéro M ? demanda la femme.
- Le quartier où l'accident s'est produit correspond et... Des informations sur le garçon ont été diffusées sur le web et se sont retrouvés publier, à l'encontre de ce qu'aurait souhaité les enquêteurs, évidemment. finit assez mystérieusement la plus jeune.
- Ne joue pas la commère du dimanche et dis-moi ses informations. soupira Tarel.
- Il s'agit de son handicap et... De l'étrangeté de ses yeux. » ajouta-t-elle alors.
Evidemment, avec ces deux indices les chances qu'ils s'agissent bien de leur ex-membre étaient immenses, et donc, non négligeables.
Cependant, une question trottait dans la tête de la jeune femme. Elle y réfléchit un instant, puis s'adressa à l'ensemble des personnes présentes, ne craignant même plus les émotions incontrôlables du Leader :
« Je pense que 'sclave n'est pas capable de suicide. Il est bien trop peureux et innocent pour penser à ce genre de solution. De mon point de vue, ça ne peut-être qu'un acte volontaire de la part du gang Deimter. Comment devrait-on interpréter cette action ? Comme une provocation ? »
Il eut un léger silence puis :
« On interprète cette action comme une déclaration de guerre. » dit tranquillement Erek, en se redressant.
Alors ça y ait ? Les combats tant attendu allaient enfin pourvoir éclater ? Tout le monde se tourna instinctivement vers le Leader pour voir ça réaction.
Les lèvres de Rodrigo s'incurvèrent lentement vers le haut, formant un splendide sourire machiavélique.
"Ya pas à dire, faudrait qu'il tourne dans un film d'horreur celui-là." pensa Tarel en se retenant bien de pousser un soupir de lassitude.
La guerre. Une des principales causes des bains de sang.
Rouge.
→←
Voilà voilà, merci d'avoir lu ce chapitre !
Je mettrai les dessin en entête de chapitre demain, je n'ai pas eu accès au scanner aujourd'hui désolée.
Vous avez vu, j'ai pas encore tué de personnage. Je suis gentille, un peu.
Euh... Que dire de plus... Merci, et keur ?
A peluche !
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