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PHASE 3


Shtak. Shtak. Shtak.


《 Deph, sérieux, arrête ! Cette pomme ne t'a rien fait ! s'écria Maëlys.

- Si ! Elle est verte ! s'exclama la petite en réponse.

- Mais c'est quoi le rapport !? intervient Jox d'un ton exaspéré.

- Elle est verte ! J'aime pas le vert ! Elle m'embête !

- Laissez-moi la tuer. S'il vous plaît, laissez-moi la tuer. Pitié. supplia alors le chapeauté.

- Non. On a encore besoin d'elle. Mais après, vous pourrez, et je vous aiderai. annonça gaiement Xiam.

- Besoin de... ça ? 》 se lamenta Rezzil.


"Mais qu'est-ce qu'ils sont maïchaaants eux... Je fais ce que je veux moi ! Et puis, c'est marrant de jouer poignarder une pomme dans tous les sens avec un couteau à beurre pendant l'heure du gouter... Je suis une incomprise ! Snif."


Après avoir fini de manger, ils retournèrent tous aux occupations qui leurs avaient été attribuées. Mais pour cette chère petite Deph, elle n'avait rien à faire. Ou plutôt... Ne savait pas quoi faire.

Ils étaient tous sorties en lui demandant simplement de garder la "maison". Toute seule. Sans personne avec qui jouer, ni embêter. Pas la moindre compagnie. Bref, un vrai calvaire pour une enfant.

"Comment est-ce que je pourrai m'occuper ? Jouer ? Farfouiller ? Ou m'ennuyer à mouriiiiiir ?" se demanda la petite fille, tout en faisant des bigoudis dans ses cheveux.

Elle sauta sur son lit, et l'utilisa comme un trampoline jusqu'à s'en lasser quelques minutes plus tard.

Deph se laissa tomber sur le matelas, admirant inutilement le plafond dénué de motif et de couleur, constatant amèrement qu'elle s'ennuyait réellement à mourir.

"Mourir, à vouiiii ! J'ai tué quelqu'un ! J'avais preeeeesque oublié !"

Cette seule pensée la fit rire.

"Deph a tué quelqu'un. Deph n'est pas aussi nulle que tout le monde pense. Deph veut montrer ce qu'elle sait faire ! Deph déééteste être punie ! Mais Deph aime beeeaucoup le gang Deimter, hihi."

Alors il fallait qu'elle fasse quelque chose d'utile, quelque chose qui vaille des félicitations.

"Oh ! Et si je faisai une liste de tout ce qu'on a de cool, ici ?"

Elle se releva d'un bon, prit une feuille et un stylo.

"En avant toute ! C'est parti pour de l'aventure ! Yeeah !"

Oui, Deph était une petite fille très enthousiaste, un peu trop même. Voire carrément soulante par moment.

Elle ouvrit la porte qui menait à la pièce suivante.

"Droite, gauche. Personne. On fonce !"

La gamine aimait jouer aux espionnes, et comme personne n'était là pour la juger ou la réprimander, elle allait en profiter sans retenu.

Dans chaque pièce, il y avait une autre porte qui menait encore à nouvelle salle. C'était le cas de la chambre. Ça l'amusai de voir la différence entre chacune d'elle. On passait du "cracra" au "propre", du "tout blanc" aux "carrelages", des "toiles d'araignées" au "clignotant". Comment ça, c'est incompréhensible ? Tout est clair ! Ça donne : le salon conduit à la chambre qui conduit sur la cuisine qui elle-même donne l'accès à la salle de bain pour ensuite aller à l'atelier qui nous permet de go faire pipi aux toilettes !

Elle décida d'aller jusqu'à l'atelier pour répertorier tout le matériel qu'ils avaient rassemblé.

La structure de leur appartement était très embêtante. Le fait qu'une pièce donne seulement sur une autre pièce et ainsi de suite les obligeait, dans la vie de tous jours, à organiser un emploi du temps pour prendre des douches. Mais surtout, en cas d'attaque, c'était inévitablement un gros point faible, avait fait remarquer Jox.



Cric~ Crac~


« Gnen ? » fit la petite en entendant ce bruit étrange. Elle aurait juré que cela venait de l'atelier. Mais pourtant... Tout le monde était parti !

"Si ça se trouve, il y a une vilaine bêbête ! Ou bien un fantôme..."

Surexcitée par ce "suspens", Deph s'avança à pas de loup au bout la pièce, posa sa main avec délicatesse sur la poignée, et entrouvrit lentement la porte.

Elle ne voyait rien, puisqu'évidemment, la lumière de cette autre pièce était éteinte. Le cœur battant à la chamade, elle retint sa respiration et se jeta dans la pièce en poussant un grand crie qui était censé être effrayant, de son point de vue.

Et puis... Elle se dit qu'allumer la lumière ne serait pas une mauvaise idée pour y voir plus clair, et s'exécuta.

"Personne ? Volatilisé ? Très étrange... Sergent Deph continue son enquête !"

Elle retourna alors sur la pointe des pieds dans la salle de bain afin de noter sur sa feuille ce qu'il venait de se produire, mais à sa grande surprise, à la place de ses papiers, elle trouva un inconnu.

Ils se regardèrent quelques instants, sans dire le moindre mot.

Deph dévisagea lentement de haut en bas le garçon qui lui faisait face. La première chose qu'elle constata, c'était qu'il était sale. Incroyablement sale, même. Les vêtements crasseux, le visage poussiéreux, caché par une large capuche. Il avait une jambe artificielle et portait une sorte de blouse complètement déchirée qui autrefois devait être blanche, ainsi qu'un short.

Mais en regardant bien, Deph remarqua que ses feuilles se trouvaient entre les mains de cet étrange garçon. Très énerver par ce constat, elle se retint d'abord de crier, et posa la question la plus censée qui lui traversa l'esprit :

《 Qui t'es, toi ?

- Bah... Que... Euh... HAAAAAAAAAAA !!! paniqua totalement l'inconnu, qui se mettait à courir dans tous les sens.

- Reviens ici !» lui cria la petite, bien décider de ne pas le laisser l'infiltrer filer dans les toilettes.

Mais il était trop tard. Le garçon avait verrouillé l'entrée, et n'était pas décider d'ouvrir l'entrée à une gamine qui ne cessait de crier des choses incompréhensibles, tellement ses mots étaient déformés par sa pseudo-colère.

« Qu'est-ce qui se passe encore ici ?! »

Deph fit volte-face, surprise de voir Jox débarqué, faisant éruption dans l'atelier.

« Oh ! T'es vite rentré, et au bon moment en plus ! s'écria la petite pour accueillir son ainé.

- Répond à ma question petite sote !

- Bah ya un garçon louche et cracra qui s'est enfermé dans nos toilettes ! » lui répondit-elle, tout en continuant de tirer de toutes ses forces sur la poignée de la porte, son visage ayant viré au rouge à cause de ses efforts.

Mais soudainement, la porte s'ouvrit sans prévenir, et la petite Deph fut propulsée violemment au sol, aux pieds de Jox.

« Hééé ! Ça fait mal ! AÏEUH !!!

- Euh... A vrai dire... Je... Je me suis trompé d'immeuble ! » paniqua de nouveau le garçon, cherchant désespéramment une bonne excuse pour s'échapper, sans succès.


Alors qu'il s'apprêtait à fuir, bousculant sans hésitation Jox, les jumeaux qui venaient tout juste de rentrer de leur exploration lui bloquèrent le passage. Ils ne comprenaient absolument pas la situation, mais n'avaient pas besoin d'explication pour considérer le bonhomme comme un intrus.

Ne perdant pas cette occasion, le chapeauté attrapa le garçon par la capuche, et lui immobilisa les mains dans le dos :

《 Comment t'appelles-tu, petit ? lui demanda Jox.

- Je... Euh... C'est... Ben... Euh... bégaya ce dernier.

- Je te demande simplement ton nom. Calme toi et répond moi. On t'appelle comment chez toi, alors ? redemanda le chapeauté.

- "Esclave". répondit le suspect, sans aucune hésitation cette fois.

- P-Pardon ? 》

Jox le relâcha, ce qui fit basculer sa capuche en arrière, dévoilant ses yeux noirs avec, en guise de pupilles, des losanges blanc. Il faisait donc parti d'un autre gang ? Dans ce cas, il devait mourir.

Une sorte de palpitations traversa le corps de la petite Deph, comme un tremblement d'excitation. Elle était ravie : qui dit membre d'un autre gang, dit ennemi à éliminer, et elle, elle voulait montrer à ses coéquipiers qu'elle n'avait pas peur de tuer.


La mort est une chose d'horrible ? Une chose qui nous arrache des êtres chers ? Qui nous effraie ?

Ce n'était pas le cas de Deph : la petite n'en savait rien, et ce n'était pas son entourage actuel qui allait lui faire comprendre, au contraire. Tuer ? Un acte abominable ? En quoi est-ce mal ? Elle voulait juste lui planter un couteau dans la gorge, rein de plus. Ce n'était pas si grave, si ?

Elle s'avança vers mon nouveau "jouet", résolue, mais le chapeauté la stoppa d'un simple geste :

《 Non petite. Pas tout de suite. Je vais t'apprendre un truc : oui, Satan nous a dit qu'on devait s'entre tuer, mais réfléchis bien. Il pourrait nous être utile, tu ne trouves pas ?

- Comment ça ? demanda innocemment Deph, en penchant sa tête sur le côté d'un air adorable.

- Et bien, comment dire ? Tu es d'accord que nous sommes réparti en gang de sept ?

- Yepu !

- Donc ce garçon ne doit pas être seul. Si on le tue tout de suite, on n'aura éliminé qu'une personne. Mais si on attend un peu, on pourra tuer sept personnes ! N'est-ce pas génial ?

- Siii ! T'es trop fort Jox !

- Donc avant de faire quoi que ce soit, tu dois bien peser le pour et le contre en comparant les avantages de chaque possibilité. D'accord ?

- D'accord ! » acqieça la petite, très enthousiaste.

Deph était contente. Jox avait été gentil avec elle et elle ne s'était pas fait gronder. Et en plus, Jox lui avait appris quelque chose !

"Jox ne déteste pas Deph !"

Elle sourit à cette idée, ne se doutant absolument pas que le chapeauté l'avait juste embobiné pour ses propres intérêt, car en effet, Jox avait conscience que le gang n'était pas prêt au combat, mais il ne voulait pas éliminer l'otage. Pas tout de suite. Il voulait en apprendre plus.


« Deph. Va plutôt chercher les autres. ordonna ce dernier.

- Pas la peine, ils arrivent. Il est bientôt dix-huit heures...

-... et on a prévu de se retrouver à et quart, ici même. firent remarquer les Keys. (Keyam & Keyan)

- De plus, je suis de retour. dit Xiam, qui venait d'arriver. Je vois qu'il y a un nouveau, explications ? Comment-est-il arriver là ? Deoh ne devait pas surveiller ?

- Si, j'ai surveillé ! se défendit la petite. Mais j'ai vraiment rien vu !

- En fait. Sinon, je... Je crois que je suis Numéro M. bredouilla l'intrus.

- Tu crois ? Tu n'es même pas sûr de qui tu es ? Mais tu sors d'où, bon sang ? s'étrangla Jox, se retenant bien de se frapper le front avec la paume de sa main.

- Bah... En fait... Je sais pas. finit par admettre le garçon.

- Roh, mais on fait quoi maintenant ? grommela Deph. Et puis d'abord... Rend mes feuilles ! dit-elle en lui arrachant son bien.

- La règle est simple...

- ... les membres des autres gangs doivent périrent...

- ... qu'est-ce qu'on attend ? enchainèrent les jumeaux.

- Qu'est-ce que j'ai dit ? intervint Jox d'un ton ferme. Si on garde un otage, ses coéquipiers vont rappliquer, ça deviendra beaucoup plus intéressant : un gang complet servit sur un plateau.

- Tu n'as pas tort. affirma Xiam.

- Mais ils m'ont volontairement envoyé ici... »

Numéro M plaqua ses mains sur sa bouche, réalisant que son inattention allait lui couter chère.

« Un éclaireur... marmonna le Leader.

- On le tue ou pas ? s'énervèrent les Keys.

- Pour le moment, on va le bâillonner et l'enfermer dans les toilettes. ordonna Xiam. Deph, tu vas chercher Rezzil, je l'ai laissé seul vers la tour de contrôle. Il n'est toujours pas revenu, ce n'est pas normal. Quant à Maëlys...

- Je suis de retour ! dit la concerner en ouvrant brusquement la porte, écrasant Keyan contre le mur. J'ai trouvé ce que tu m'as demandé. » ajouta-t-elle en tendant à Xiam une dizaines de feuillets sans prêter la moindre attention au jeune homme écrasé.

Keyan repoussa violemment la porte pour se dégager, légèrement vexé par le comportement de la brunette. Il regardant son frère, et ils n'eurent pas besoin de plus pour décider qu'ils allaient jouer un mauvais tour à Maëlys dans la journée.

Cette dernière ne remarquant rien, elle continua de parler avec le Leader :

« Voilà toutes les cartes de transport des environs. J'aurai préféré les avoir en format numérique mais il aurait fallu que je donne des informations personnelles au logiciel de statistique.

- Tu aurais quand même pu donner de fausses infos, mais passons. Le format papier suffira. répondit Xiam en feuilletant le paquet. Deph, qu'est-ce qu'on t'a dit de faire ?

- Aller chercher Rezzil. murmura timidement la petite, en se balançant sur ses talons.

- Alors pourquoi es-tu encore là ? 》

Ne pouvant pas négocié, elle s'en alla en vociférant discrètement.

"Pourquoi moi ? Ils savent très bien que j'aime pas Rezzil... Et c'est réciproque-euh !"

Elle sorti du repère en trainant des pieds et...

"Euh... Mais c'est où en fait ? Jox m'a bien parlé de la tour à éviter, mais moi... Je l'ai pas remarqué, hein. Je peux pas savoir où c'est leur truc..."

En pleine réflexion existancielle, Deph reçue une carte à l'arrière du crâne : c'était Maëlys qui la lui avait lancé.

《 AÏ-EUH ! se plaigna la petite.

- J'ai tracé en rouge le chemin sur la carte, débrouille-toi maintenant. 》

Elle referma brusquement la porte, sans lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit.

"Maieuh... J'ai jamais lu une carte, moi, enfin... Je pense pas en tout cas."

N'ayant pas le choix, elle l'ouvrit et l'étalai par terre.

"Alors... Déjà, dans le bon sens, ça serait bien... Je suis le gros point rouge, et je dois aller au petit... Ou l'inverse. Ou pas en fait. Euh... Je suis où déjà ? Oh et puis zut ! Dans les deux cas, faut prendre la gauche !"

Deph n'était pas du genre patient. Elle avait peut-être trop l'habitude qu'on lui apporte des réponses déjà toutes prêtes, ou peut-être qu'elle n'avait tout simplement pas le sens de l'orientation. Elle partait juste à l'aventure.

"... Et maintenant, trouver la rue bidule chouette... Mh. Par-là ! Nan... Ici ! Ou là ! Attend... C'était pas là, ça... Mais pourquoi le monde est si grand ? Me suis perdue !"

Ne pouvant demander son chemin puisqu'elle n'avait pas l'autorisation de parler à des inconnus, elle marcha le plus vite possible pour éviter de se faire interpeller. Elle continua donc à traverser les boulevards aléatoirement et à arpenter les rues en long et en large. Elle était pourtant pratiquement sûre que la tour était là, dans les environs. Quelque part, dans le coin... Mais où ?

"C'est pas juste... Je suis pas douée..."


Etant dotée cependant d'un optimiste d'acier, elle continua son chemin.

...Bon, en réalité, elle continua surtout parce qu'elle ne pouvait pas retourner en arrière : elle avait déjà oublié le chemin qu'elle venait de parcourir.


Au bout d'une allée, elle tourna à droite et... :

《 Oh ! Un bateau avec des boites multicolores ! s'écriait-elle, émerveillée.

- Ça s'appelle un porte-conteneur, idiote ! rétorqua une personne juste derrière elle.

- Rezzil ? C'est toi ? demanda-t-elle en constatant bien qu'il s'agissait du garçon en roller.

- Non, un fantôme. » répliqua le gamin, limite agacé.

Mais la gamine ne remarqua rien, et en ria même. Puis, en regardant le garçon plus attentivement, elle remarqua que son œil gauche était recouvert d'un bandeau blanc, à la mode pirate.

« Hé, dit ! Pourquoi t'as une espèce de tissu sur l'œil ?

- Pour cacher un peu mes yeux, évidement !

- T'aurais pas pu simplement mettre des mèches de cheveux devant ? Comme... Jox, Maëlys ou... Moi !

- Pour rien au monde je ferais la même chose que toi.

- Mais... P... P... Pourquoi ? C'est trop méchant dit comme ça ! » fit remarquer Deph, les larmes lui montant aux yeux.

S'entend les problèmes arriver, Rezzil s'empressa de rattraper le coup :

« Mais je te taquine ! » lui fit-il en lui donnant une vigoureuse tape dans le dos, additionner d'un de ses célèbres faux sourires, et Deph crut évidemment en son sourire.

Peut-être parce qu'elle était d'une naïveté maladive, ou peut-être qu'elle préférait croire en ce sourire pour ce voiler la face.

Mais peu importe. Elle se rappela soudainement de sa mission :

« Au fait, je devais venir te chercher à la tour, mais on y est pas du tout, là. Tu étais passé où ?

- J'étais rentré justement, mais on m'a informé qu'un clown était sorti et qu'il aurait dû me croisé. Alors je suis ressorti te chercher.

- Aaah, désoléééée ! s'excusa la petite, comprenant très bien que c'était sa faute.

- Aller vient, on s'en va.

- On va où ?

- A ton avis ?...

- Euh... Je sais pas.

- Mais c'est pas possible d'être aussi débile ! Si t'es ici, c'est parce qu'on t'a demandé de me ramener, non ?

- Je suis pas débile !

- Si. Je suis désolé, mais quelques fois, si.

- Maieuh... T'es vraiment maïchaaant...

- Tais-toi et suis moi.》

Elle suivit donc docilement le garçon en roller, qui faisait l'effort de rouler lentement pour pas que la petite s'essouffle trop rapidement.


Lorsqu'ils passèrent à une trentaine de mètres de la tour, et Deph constata qu'elle était partie dans une direction complètement opposée.


Quelques minutes plus tard, les deux enfants du groupe arrivèrent enfin à l'entrée du repère, et Deph ouvris la porte avec entrain :

《On est rentrééé ! » cria-t-elle, ravie d'être enfin de retour à la "maison".

Mais il n'y avait personne dans le salon.

Elle ouvrit alors la deuxième porte, toujours suivis d'un Rezzi,l fatigué à la vue d'une âme aussi énergique.

Assi sur un des sept lits, Jox et Xiam discutaient d'un sujet qui avait l'air sérieux.

"Quel drôle d'endroit pour travailler !" pensa la petite, ne comprenant pas pourquoi ils n'utilisaient pas la table du salon, ou celle de la cuisine.

Ils étaient entourés des cartes ramenées par Maëlys, et avaient déjà bien gribouillé sur certaines d'elles.

Ne comprenant pas qu'elle devait les laisser travailler tranquillement, Deph se jeta sur eux avant que Rezzil ne puisse l'arrêter.

《 JOOOOOOX ! criai-t-elle en courant dans sa direction.

- M'approche pas. dit ce dernier en posa son doigt sur mon front pour la repousser.

- Qu'est-ce que tu fichais Rezzil ? demanda Xiam d'un air soupçonneux.

- Moi ? Tu m'avais pas dit quand est-ce que je devais rentrer, alors j'ai un peu traîné.

- On avait dit 18h15, te fou pas de moi. Et si tu étais vraiment à la tour, tu aurai vu l'heure sur le panneau électrique. Impossible de le rater.

- Ow, yavait un panneau électrique ? Oùùù ?

- Ta gu*ule Deph. ordonna sèchement Jox, visiblement fatiguer que rien ne puisse casser le moral de la petite, pas même se faire rejeter par tous.

- Toutes mes excuses alors, j'avais complètement oublié l'heure. répondit simplement le rollers-boy en haussant les épaules.

- T'es bien insolent pour ton âge, toi. railla Jox. Je me demande bien comment t'as été élevé.

- Quoi qu'il en soit, dit Xiam en soupirant, vous allez tous les deux surveiller l'otage. Ça libérera les Keys pour qu'ils puissent donner à Maëlys un coup de main pour faire la cuisine. Je doute que vous en soyez capables, vous.

- Oui cheeef ! 》

Deph passa donc dans la cuisine où se trouvait Maëlys en tirant Rezzil, qui ne voulait pas relayer les Keys. La "cuisinière" les ignora royalement et ils continuèrent leur chemin jusqu'à l'atelier.


《 À bah enfin ! Vous foutiez quoi dehors tous les deux ? acclamèrent les jumeaux lorsque qu'elle ouvrit ouvris la porte.

- Rien qui te concerne. Vous devez aider Maëlys à la cuisine. répondit Rezzil.

- Ordre de Xiam et Jox ! ajouta Deph.

- T'inquiète, on aura rien à faire, on va s'arranger. dirent-ils en riant. L'otage est dans les toilettes. Ne le laisser pas sortir, et ne communiquer pas avec lui. Eviter de trop parler, histoire de ne pas divulguer d'informations sur nous par inadvertance.

- C'est ça, c'est ça. On a compris, cassez-vous. » répliqua Rezzil en claquant la porte derrière eux.

L'atelier, c'était pleins de meubles en bois poussiéreux et fissurés. Avec leur petite taille, ils pouvaient aisément entamer une partie de cache-cache. Et c'est ce que proposa Rezzil, à la grande surprise de la gamine. En effet, il ne lui avait jamais demandé de jouer ensemble, et Deph en était ravie.

« Cache-cache ? On va jouer à CA-CHE-EUH-CA-CHE-EUH ? Mais c'est trop cool ! s'écria la petite, qui avait l'impression de vivre le plus beau jour de sa vie.

- Oui, oui. Mais fait moins de bruit. Je fais le chat, et toi la souris, d'accord ?

- Oki doki ! »

Elle attendit que le roller-boy ferme les yeux et se mette à compter pour commencer à chercher la cachette parfaite.

"Nyuhufufu. " ria-t-elle en trouvant son bonheur.

Elle escalada une armoire en s'aidant des planches à l'horizontales destiner au rangement et se faufilai sans perdre une seconde dans l'un des placards à porte coulissante, juste au-dessus, bien en hauteur.

Des araignées avaient élues domicile dans certaines fentes, et les couettes de la petite Deph se prennèrent dans quelques toiles, mais bizarrement, ça lui était égal. Du moment que le lieu ne sentait pas le moisi, rien ne l'empêchait de rester en place.

Le garçon avec qui elle jouait finit de compter jusqu'à trente. Elle écouta attentivement ses pas se déplacer dans la pièce. D'abord éloigné, Rezzil se rapprochait dangereusement de sa cachette. La petite retenu sa respiration, le cœur battant à toute vitesse.

"Est-ce qu'il va me trouver ? "

Elle entendit des portes avoisinant sa cachette s'ouvrir puis se refermer. Quelques craquements lui indiquèrent que le garçon était en train d'escalader l'armoire.

"Hiiii, il est proche !"

Il était juste là. Devant son placard. Elle s'attendait à tout moment à voir le bois coulissé, et le visage moqueur de Rezzil.

Mais au lieu de ça, il eut une espèce de frottement, contre son placard, puis les pas s'éloignèrent.

"Héé, mais qu'est-ce qu'il fait ?"

Deph essaya de sortir, mais rien à faire. Elle était bloquée. La porte ne bougeait pas d'un millimètre de sa position initiale.

« Nyeuh, c'est quoi cette blague ? Rezzil ! Rezzil ! Sort moi de là ! dit-elle en tapant contre le bois.

- Pas tout de suite, attend un peu. »

"Attendre ? Comme si j'allais attendre !" pensa la petite, mécontente.

Elle ne perdit pas un instant pour s'allonger sur le côté, en face de la porte. Elle allait la tirer vers le bas, dans cette position. Deph glissa ses doigts dans la petite fente et commença à forcer : c'était douloureux. La porte ne voulait pas céder, mais elle non plus. Elle continua de tirer de toutes ses forces, mais de toute évidence, ça n'allait pas fonctionner.

Alors elle s'assit, le dos contre le fond du placard, les pieds contre la porte. Elle avait bien l'intention de la casser si elle ne pouvait pas l'ouvrir normalement.

Et ce n'était pas une mauvaise idée, car elle n'eut besoin de donner que quatre coups, les pieds joint, pour la faire craquer.

L'ouverture était petite, mais bien suffisante pour son faible gabarit.

"Qu'est-ce qu'il trafique, Rezzil ?"

Elle sortit la tête la première, cherchant le garçon des yeux, mais ce fut stupide. Elle perdit l'équilibre en se penchant trop en avant, et tomba en lâchant un long :

‹‹KYAAAH !››

Deph perdit conscience en s'écrasant au sol.




《 Aller. Debout p'tite naine.》

"Aaah cette méchante voix..." pensa la gamine, à peine réveiller, avant d'ouvrir péniblement les yeux.

"Quoi ? Je m'étais encore endormie ? Ou évanouie ?... Naaa... C'est pas vrai... "

Elle ne se souvenait de rien. Enfin si, d'être tombée du placard, évidemment ! Mais sinon rien.

"J'ai fait boom et dans les vapes..."

Quelqu'un lui tendis sa main pour l'aider à se relever.

« Rezzil ? » laissa-t-elle échapper acceptant cet aide.

Le garçon la regardait, comme si de rien n'était. Content qu'elle se soit cassée la figure, en fait.

Deph ne put s'empêcher de se plaindre, bien contrarié par sa chute. Mais malgré tout le sérieux qu'elle essayait de communiquer, son regard voltait de droite à gauche laissant comprendre qu'elle était toujours ailleurs. Le choc, sûrement.

《 C'est bon ? T'es réveillée ? demanda Rezzil, après une quinzaine de plaintes.

- Hein ? Euh, oui. Je crois. Répondit Deph, en vérifiant si elle était entière. Mais qu'est-ce que tu...

- Ça ne te regarde pas. le coupa le garçon. Viens m'aider plutôt. ajouta-t-il en indiquant le sol derrière eux.

- C'est quoi ç... ? allait demander la gamine en désignai du doigt des objets étalés par terre.

- Tu ES débile. s'exclama le roller-boy en pensant à la petite discussion qu'ils avaient eu plus tôt.

- Ha ! Ce sont... Les "armes" ?

- Oui.

- Mais... Comment elles sont arrivées ici ? C'est toi qui les a ramené ? T'as fait comment ? Ca à l'air hyper lourd !

- Et ça l'est. Mais non, ce n'est pas moi qui les ai ramenés. Elles sont apparus comme ça, par magie.

- Par magie ? répéta Deph, les yeux pétillant.

- On va dire ça comme ça. On parle des armes offertes par Satan après tout ! Pas étonnant qu'elles arrivent par téléportation.

- Ooooh, je vois, je vois !

- Bon. Tu vas rester ici pendant que je vais dire aux autres qu'"on" a trouvé les armes.

- Mais attend, attend... J'ai pas oublié, tu sais ! Tu m'as enfermé ! Qu'est-ce que tu faisais ? Je suis sûre que ya un rapport avec les armes ! T'es trop louche, moi j'dis.

- Tu ne vas pas me faire un caprice maintenant ? C'est pas le moment !

- Mais tu veux pas m'expliquer ce que tu trafiquais tout à l'heure, c'est pas juste. T'es très suspect alors je ne vois pas pourquoi je te ferais confiance ou encore pourquoi je t'écouterais ! essaya d'argumenter la petite.

- Tss...»

Il eut un sourire satisfait, contrairement à quoi elle s'attendait.

"Qu'est-ce qu'il avait à me faire une tête comme ça ? Rezzil contente, ça fait peur." se dit-elle, en oubliant de cacher son dégout, donnant au garçon l'impression d'avoir besoin de se justifier :

《 Pour une fois, ton raisonnement est pas mal. Tu vois, tu peux avoir une réflexion de grand quand tu veux ! Néanmoins, tu te trompes sur le point le plus important. Je ne faisais rien de mal, je faisais mon devoir.

- Pas tout compris...

- C'est sans importance, retiens juste ça : tu peux entièrement me faire confiance.

- Mouais...

- Bon, j'y vais alors.

- Reviens vite, hein ? »

Rezzil hocha la tête en réponse, et claqua la porte derrière lui.

"Et moi, je fais quoi maintenant ?"

Deph tourna son attention vers les armes, les regardant une par une : une espèce de petit bâtonnet en cuir, une lame en forme de Y, un couperet de boucher, un javelot, deux grandes tiges en bambou à quatre couronnes chacune, et surtout... Une grande lame aux reflets métallique faisant un peu près sa taille et qui était en forme de sourire avec une longue fente sur la longueur servant à la tenir.

"Wouhaaaaa, trop chouette ! Elle est comme je l'imaginais ! T'es trop fort Monsieur Satan !"

Elle se précipita pour la soulever, mais... Problème technique, elle n'arriva même pas à la faire décoller du sol de, ne serait-ce, qu'un millimètre.

"Ah oui. Embêtant."

Elle réessaya encore. Une fois. Deux. Puis trois. Une dizaine. Encore et encore. Mais rien à faire.

Elle enchainait les échecs. Ses maigres petits bras dépourvus du moindre muscle ne lui permettaient pas de soulever une telle masse.

Masse qui lui était indispensable, pourtant.

Deph se laissa tomber en arrière, désespérée par sa propre idiotie...

Quand elle avait imaginé cette arme, la question du poids ne lui avait absolument pas traversée l'esprit. Et maintenant, elle avait exactement ce qu'elle avait voulu : une arme inutilisable.

"Il aurait pas pu faire léger le Diable ? C'est pas juste..." bouda-t-elle, tout en sachant pertinemment que c'était sa faute, à elle seule.

Du gâchis, elle avait tout gâché. Mais ce n'est pas étonnant, après tout, à force de n'en faire qu'à sa tête, cette situation était inévitable ! A se comporter comme une gamine, elle l'avait bien cherché. Oui, elle est vraiment une gamine, elle n'avait que dix ans. Oui. Mais ça ne changeait rien au fait que sa vie était actuellement en jeu. Elle a été capable de commettre un meurtre, ne valait-elle pas plus que ça ? Satan avait-il tout simplement laissé le hasard prendre en charge son terrible sort ?

Deph se sentait abandonner. Normal. Elle était abandonnée. Stupide. Stupide gamine. Mais il devait y avoir une solution pour elle ! Il y a toujours une solution, quoi qu'il arrive, même quand tout semble perdu !

"C'est la petite étincelle dans l'ombre, qui attend qu'on la trouve. Il suffit de cogiter un peu..." se dit la petite, avec entrain, comme toujours.

Elle se mit à réfléchir intensément. Regardant son arme dans tous les sens. Entreprit même de chercher dans les placards de l'atelier ce qui pourrait lui être utile.

Deph n'abandonnera pas. Jamais. Ce n'était pas son genre.


"Ou pas."

Elle avait malheureusement horreur de se casser la tête trop longtemps. Surtout quand la situation était critique. Elle trouvait la pression insupportable, et cela l'amenait à faire des crises de nerfs. Elle le savait.

Mais elle ne pouvait pas se permettre de péter un câble. Pas ici, en pleins milieu du repère. Elle ne devait pas exposer ses faiblesses en plus de son arme inutile.

Alors elle se reprit en main, respira profondément, refoulant ses larmes, et se donnant même des petites claques bien sèches.

"Ok." Elle allait devoir me débrouiller sans. Elle pouvait le faire, et surtout, elle pouvait encore compter sur son Taïk.

Ou sinon, ne pouvait-elle pas échanger d'arme avec quelqu'un de plus fort ?

"Pas sûre qu'ils soient d'accord."

Il était en effet inutile d'espérer de ce côté. Elle s'était mise dans cette situation toute seule, alors elle ne pouvait pas compter sur le soutien de ses compagnons, et au fond d'elle, elle le savait.

Deph pouvait déjà se sentir heureuse d'avoir toujours la tête sur les épaules. Elle qui avait voulu jouer dès le début, ça avait définitivement été une mauvaise idée.

"Crotte..."

Toutes ces raisons de la tuer lui faisaient mal. Elle se recroquevilla sur elle-même. Elle savait qu'elle ne servait à rien. Elle savait qu'elle était incroyablement chiante. Elle savait qu'elle ne faisant qu'empirer son cas.

"Veux pas mourir... Veux pas. Veux pas..."

Oui, elle avait peur. Bien sûr qu'une gosse de dix ans aurait eu peur dans une telle situation. Mais plus encore, une gosse de dix ans devait être insouciante.

"Ok. Je suis dans le caca. Tant pis. Oubli tout Deph. Oubli tout ce qui est douloureux, ça sert à rien de garder ça dans la tête."

Elle se massa les tempes avec ses index, se répétant inlassablement d'oublier. Elle rejeta toutes ses pensées négatives.

Non, non, ce n'était absolument pas une espèce d'auto lavage du cerveau. Pas du tout.

"Être optimiste. Voilà. Maintenant, souris."

Et un magnifique sourire baigné de sentiment innocent se traça sur son visage.

Son esprit était de nouveau stable, elle avait réussi à vaincre ses sauts d'humeurs. C'était parfait, elle pouvait réfléchir de nouveau calmement.

À présent, il fallait qu'elle attende patiemment que mon Taïk se déclare, tout en essayant de cacher son incapacité de combat.

Ça avait l'air jouable.


Elle se leva d'un bond, et donna un coup de poing d'"invisible" vers le ciel, comme pour se donner de l'espoir, et au même moment, une masse fonça s'écrasa au plafond dans un horrible fracas, avant de retomber aussi vite au sol, en même temps que le bras de la petite retombait le long de son corps, stupéfaite.

La masse en question n'était autre que son arme.

Son arme. Elle était montée au plafond. Toute seule. Comme par magie.

Deph avait légèrement du mal à réaliser ce qui venait de se produire.

D'un pas tremblant, elle s'avança jusqu'à la longue lame et posa délicatement sa main à plat sur le métal, craignant une nouvelle montée aux chandelles.



《 Lévitation.》

Cette voix la fit sursauter, et elle eut tellement peur qu'elle crut que son cœur allait la lâcher.

Voyant que la petite restait immobile, le garçon à roller prit l'initiative de se rapprocher, et s'arrêta en face d'elle.

《Rezzil ? T'es déjà de retour ? marmonna Deph en relevant la tête pour regarder son camarade dans les yeux.

- Non, j'suis pas là, j'suis un fantôme.

- Haha. Très drôle... Encore cette blague.»

Depuis quand était-il revenu ? Elle espérait sincèrement qu'il ne l'ait pas vu dans tous ses états.

Cependant, lorsqu'elle allait lui poser la question, ce dernier la coupa :

« Recommence. ordonna-t-il à la grande surpris de la petite.

- Recommencer quoi ? » demanda-t-elle doublement troubler.

Elle ne comprenait pas, Rezzil le voyait très bien et trouvait ça insupportable. C'était pourtant clair, non ? La lame s'était mise à flotter en suivant son mouvement de bras de la gamine. C'était complètement synchro, alors ça ne pouvait qu'être elle la responsable de ce phénomène.

Tant pis. Il allait devoir lui expliquer clairement, à l'ancienne.

« Bon. Deph, t'es d'accord qu'une lame aussi lourde n'est pas censée voler, n'est-ce pas ? »

La petite hocha vigoureusement la tête, et le garçon reprit :

« Et tu es d'accord que cette lame s'est soulevée en même temps que tu bras ? »

Cette fois-ci, pas de réponse. Rezzil leva un sourcil, déranger par l'absence de réaction de sa camarade. La petite joignit les mains et eut un sourire gêné avant de chuchoter :

« J'ai pas fait attention ça... »


Une minute de silence pour Rezzil.


« O-Ok. Bah moi, je peux te dire que ça s'est passé comme ça, et que tu as pour sûr un Taïk de lévitation.

- Lévitation... répéta pensivement la petite. Genre soulevé des objets et tout ?

- Ouais, c'est ça.

- Mais c'est trop génial ! Ça tombe super bien puisque je n'arrivais pas à soulever mon arme !

- Pas sûr que ça soit une coïncidence. marmonna le roller-boy.

- Hm ? Tu as dit ?

- Rien. Assez perdu de temps, réessaye de la faire lévité maintenant.

- Voui ! 》

Deph tendit les bras en avant et se concentra sur une seule chose : son arme.

Elle savait qu'elle était lourde, alors elle devait donc être dure à lévitée, non ?

"Et ben non. "

La lame quitta le sol spontanément après qu'elle est levée légèrement ses bras vers le haut. Elle ne ressentait aucune difficulté à effectuer cet exercice, pas comme dans les histoires fantastiques classiques, quoi.

Même si ce n'était pas logique, Deph n'allais pas chercher à comprendre, si ? C'était comme ça et tant mieux, alors pourquoi s'en plaindre ?

La gamine ne put se retenir de rire un peu. Son Taïk s'était déclaré au moment où elle en avait besoin, et en plus il s'accorde parfaitement avec son arme. Drôle de coïncidence.

"Nyuhufufu. Mr. Satan, miciii ! Je vous keeeeur !"

Elle se tourna vers Rezzil tout en maintenant l'arme dans les airs :

《 Tu crois que ça va être comme ça pour pour tout le monde ?

- Comment ça ?

- Je veux dire... Que le Taïk complète l'arme !

- Pourquoi pas. Ça serait intéressant. répondit Rezzil en passant sa main au niveau de son menton, songeur.

- En tout cas, je suis trop contente ! Nemph voooooleuh !!!

- Pradon ?

- C'est son nom, Nemph !

- Tu donnes... Un nom, à ton arme ? Mais c'est démodé, non ?...

- Bah quoi ? C'est zoli, nan ?

- Je suis obligé de répondre ?

- Nan, pourquoi ? »

Rezzil ne chercha pas plus de problème. Il avait eu sa dose de gaminerie pour une semaine, là.

Deph se reconcentra alors sur sa chère Nemph, et essaya de la faire tourner sur elle-même, d'effectuer des mouvements plus précis, voir plus dangereux. Elle changea la direction de la lame le plus brusquement possible, histoire de rendre l'exercice existant.

Pendant ce temps, le roller-boy la regardait, pensif. Il avait prévenu les autres de l'arrivée des armes, mais aucun n'avait daigné de venir chercher la sienne, ce qui le rendait furieux.

Il aurait aimé plus de réaction de la part de ses compagnons, mais chacun s'était contenté d'acquisser et de continuer leurs petites affaires. C'était pitoyable.

Et la petite ne faisait qu'empirer sa colère :

« Regarde ! Regarde ! J'arrive à utiliser un peu mon Taïk ! Je peux montrer ce que je sais faire à Jox et aux autres ? Dis ?

- Ça sert à rien.

- Pourquoi ? Et pourquoi ils ne sont pas venus ? Ils ne veulent pas voir les armes ? Tu les as prévenus, nan ?

- Les autres s'en foutent un peu pour le moment tu vois...

- Hein ? Mais p...

- Putain... Putain. Putain. PUTAIN ! Qu'est-ce que je fou dans ce gang de merde ?! J'veux pas qu'on se foute de ma gueule si on se fait buter en premier ! Merde, quoi ! 》

Deph le regarda s'énerver sans broncher, choquée.

"Quel saut d'humeur."

Il avait l'air vraiment fâché et ses yeux se brouillaient, comme s'il allait pleurer. Il se laissa tomber par terre et frappait le sol en lançant des gros mots.

"Il doit faire du théâtre. C'était si tritriste que ça ? " se dit la petite.

Elle ne comprenait pas. Elle, elle aimait bien ce gang. Elle le trouvait très animé, très joyeux.

"On s'amuse bien pourtant !"


Alors la petite Deph, toujours un peu perdue, s'assis sur les talons et commença à lui frotter gentiment le dos.

《 Aller, aller ! Je sais pas depuis combien de temps on est là, mais pas longtemps ! Alors ça doit être normal, nan ? Et arrête de taper par terre ! L'otage va se moquer sinon ! 》lui dit-elle en souriant.

Il s'arrêta instantanément et ne bougea plus.

Deph, inconsciente, continua son geste rempli d'affection. Elle ne s'attendait absolument pas à se prendre une volé dans la figure, ni à être plaquée violemment au sol. Elle ne s'attendait pas non plus à sentir les mains de son "ami" se resserrer autour de sa gorge. Rien de tout ça.

Mais pourtant, c'est ce qu'il lui arriva. Et elle était tellement choquée qu'elle avait été incapable d'émettre le moindre son, ni le moindre mouvement. Elle se sentait paralyser. Son cœur cognait de plus en plus rapidement dans sa poitrine, et Rezzil sentait très bien les jets de sang se frayer un chemin contre ses doigts. C'est ce qu'il le calma dans son élan de colère.

Il lâcha prise, reprenant lentement son calme, tant dis que la petite Deph restait allonger contre le sol. Elle était impressionnée par la rapidité avec laquelle le garçon l'avait frappé et maitrisé. C'était incroyable.

« Apprend moi à faire ça, s'il-te-plait. » demanda-t-elle.

Rezzil tourna sa tête vers la petite, surpris. Avait-elle déjà pris l'habitude de se faire violenté par les autres ? N'avait-elle pas réalisé que son corps devait être couvert de bleus sous ses vêtements ? Il se le demandait.

La seule erreur qu'il avait commis en se défoulant un peu sur elle avait été de s'attaqué à son visage. Même avec sa force d'enfant de dix ans, il fallait s'attendre à ce qu'elle garde une petite trace du passage de son poing pendant quelques jours. Il ira lui chercher de la glace plus tard.


Pour prouver la sincérité de ses paroles, elle se releva et lui servit un de ses meilleurs sourires.

《 Une vrai gamine, hein ? 》murmura-t-il.

Totalement calmé, il se releva lentement, tout en s'étirant.

"Quels changements d'humeur spectaculaire. C'est trop perturbant..." pensa la petite.

《 Bien, excuse-moi. dit-il sans vraiment le penser. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris. T'étais juste là au mauvais moment.

- Po graaaave !

- Bon, surveillons l'otage plus sérieusement maintenant.

- Tu crois qu'il a entendu pour mon Taïk ? lui chuchotai-je à l'oreille.

- Qu'est-ce j'en sais ?

- Et toi, ton Taïk arrivera quand ?

- Qu'est-ce j'en sais ?

- Tu auras quoi comme Taïk à ton avis ?

- Qu'est-ce j'en sais ?

- ... Quelle est ton arme ? Tu sais, ça, nan ?

- Évidement. 》

Il se baissait pour ramasser le javelot qui brillait d'un éclat métallique et son corps dépourvu de motif. Rezzil le fit tourner au-dessus de sa tête, puis le passa de la gauche vers la droite, démontrant une parfaite maitrise de son instrument, avant de le piquer au sol. Dans cette posture, Deph réalisa que l'arme faisait presque le double de sa taille.

"Trop foooort !"

Rezzil se tourna vers elle, et prit un air très sérieux.

《 Voilà ce que je te propose : Je t'aide à améliorer la maîtrise de ton Taïk et tu éviteras de raconter notre "mésaventure" aux autres. Tu auras même un verre de lait en prime.

- Vouaaiiiis ! Je serai sage comme une image alors ! Et j'en dirai pas un mot ! Promis juré tacoco !

- Tacoco ?

- Je sais pas, ça fait joli, je trouve.

- ... Bon. Tu veux commencer par quoi alors ?

- Aucune idée ! dit-elle sans hésitation.

- Mais comment veux-tu que je t'aide alors ?

- Bah je sais pas, mais je sais que tu sais pleins de choses !

- Mais dans cette situation, ce n'est pas ça qui va m'aider, idiote !

- Euh... Je veux avoir un contrôle complet sur Nemph sans devoir être concentrée uniquement dessus.

- C'est vrai que durant un combat, ça serait nettement plus intéressant d'être également concentrée sur ton adversaire. 》dit-il en ricanant.

Deph approuva d'un signe de tête, malgré le fait qu'elle n'est pas tout saisi.


C'est comme ça que commencèrent les deux heures d'entrainement qui suivirent, sans même qu'ils ne s'en rendent compte. Ils étaient comme absorbés par cet exercice.

Rezzil simulait des attaque sur Deph en utilisant son arme et la gamine se servait de Nemph pour se défendre. Malheureusement, à cause du manque de maîtrise de sa partenaire, le rollers-boy manqua plusieurs fois de se faire trancher par la lame aiguisé que maniait la petite. Mais ils ne s'arrêteraient pas pour ces petits risques. Il aurait fallu quelque chose de plus grave.

Quelque chose... Comme un cri perçant émanant des toilettes.

C'était l'otage.

Immédiatement, ils se sentirent comme écraser au sol. La voix de Numéro M leur vrillait les tympans. C'était insupportable.

Deph plaqua ses mains contre les pavillons de ses oreilles, cherchant à minimiser au maximum l'ouverture de ses conduits auditifs. Bêtement, elle ferma ses yeux de toutes ses forces, comme si ça allait aider à atténuer la douleur qui s'abattait sur elle. Ce n'était pas un cri comme les autres, cette souffrance ne s'arrêtait. Il persistait, encore et encore.

C'était absolument abominable. Elle ne pouvait rien faire, impuissante. Enfin si. Elle pouvait prier pour que ce crie cesse, mais s'était peine perdu.


Et finalement, au bout d'interminables secondes, l'intensité du son diminua progressivement avant de s'éteindre complètement.


À peine ils eurent le temps de se remettre de cette "attaque" surprise que Jox débarqua dans l'atelier, et leur fit signe de sortir de la pièce. Les deux enfants s'exécutèrent sans perdre un instant, souffrant des contres coups.

Un sifflement strident s'était logé dans leurs crânes, et ne faisait que prolonger leur douloureuse expérience.


Deph traina de nouveau Rezzil avec, mais cette fois, dans le sens de sortie.


Dans la salle de bain, ils se laissèrent glisser contre un des quatre murs, finissant par s'assoir au sol. Tout d'abord silencieux, Deph finit par perdre patience et posa la question la plus logique qu'elle n'ait jamais eut :

《 À ton avis, pourquoi il a crié l'otage ? Tu crois qu'il a un problème de santé ? 》

Mais Rezzil resta muet à sa demande.

Elle se pencha en avant et tourna la tête afin de regarder le visage son camarde : il était affreusement pâle, les yeux assombris et... Il souriait, curieusement.

《 Pourquoi tu souri Rezzil ? T'as pas super mal aux oreilles ?»

Le garçon mit du temps à réagir à sa remarque, comme pour réfléchir à la meilleure réponse qu'il pouvait lui fournir. Finalement, il lâcha :

« Pour rien, pour rien. Allons dans le salon au lieu de rester dans la salle de bain. C'est ridicule de rester comme ça, ici.

- Ah, oui ! »

Deph se laissa complètement avoir par ce changement de sujet et oublia vite l'étrange comportement de Rezzil.

Elle alla donc ouvrir la porte avec l'intention de se rendre dans la cuisine mais s'arrêta net.

Quelque chose venait d'exploser juste derrière cette fameuse porte et une odeur de brûler qui s'en suivis était tout sauf rassurante. Deph jeta un regard alarmé à Rezzil, mais celui-ci semblait l'ignorer royalement.

"Narmol."

Il tourna puis tira la poignet à la place de la petite.

BOOOOOOOOOM !!!

Une deuxième explosion retentit, obligeant Deph à fermer immédiatement ses yeux.

Décidemment, la situation voulait faire souffrir ses sens. La fumée l'empêcha de récupérer sa vue, tandis que l'odeur de brûler lui attaquait les narines.

"Ça piiiique !"

Elle pensa alors à s'allonger au sol, espérant que le plafond soit assez haut pour que les cendres passent au-dessus d'elle, et elle avait gagné.Forçant une n-ième fois ses yeux à se rouvrirent, elle finit par réussir à regarder autour d'elle après quelques secondes.

La première chose qu'elle vit fut une cafetière éclatée passer devant elle en quelques bonds avant de finirent par rouler plus loin.

Sur les coudes, Deph prit son courage à deux mains et s'avança de nouveau pour rentrer dans la cuisine.


Elle ne le regretta pas.


Devant ses petits yeux ébaillis, Maëlys coursait les Keys autour d'un reste de la table en bois, à demi-enflammé.

La "vieille" du groupe s'était armée d'une manche à balais en plastique dont l'extrémité était en ébullition et les jumeaux, pour leur part, passaient leurs mains tour à tour au-dessus du feu de la plaque à gaz pour lui envoyaient des jets de flamme, en prenant bien soin d'éviter tout contact physique avec le brasillé.

《 NON MAIS VOUS ÊTES COMPLÈTEMENT MALADES ! UNE CAFETIÈRE, C'EST UTILE ! UN JOUR, J'EN AURAI BESOIN !!! criait Maëlys, hors d'elle.

- Pour le moment, tu aurais surtout besoin d'un psy ! 》 raillèrent les deux concernés.


Deph sentit une main se poser sur son épaule : ce n'était autre que Rezzil. Il se pencha vers son oreille toujours souffrante et lui cria sans retenu ses mots :

《 Le feu. Taïk des Keys. Tu as raison, il est encore trop tôt pour désespérer.

- Bah tu vois ! Fallait pas te fâcher ! répondit-elle en riant.

- Oui. Ça promet. 》


Le fait que les trois acteurs de cette scène n'avait pas encore réalisé la présence de deux gamins allongés au sol obligea ces dernier à rouler sur eux-mêmes pour éviter les « balles perdues », mais cela restait amusant du point de vue de Deph.

Elle ne sentit même pas Jox les rejoindre, ni même la présence d'un autre corps derrière elle et ignorait que Xiam était resté dans le salon malgré tout ce bruit, ne voulant sûrement pas perdre son temps avec leurs gamineries.

Alors elle resta ici, à admirer les lancer de feu qui s'éteignaient trop rapidement à son goût. Elle riait en regardant le visage noirci de Maëlys, et se douta bien que cela n'était pas uniquement due à la colère.

Oui, Deph aimait ce gang.

Elle souriait même de toutes ses dents face à ce spectacle...


Orange !



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Voilà cette troisième phase !


J'espère que la compéhension de ce chapitre n'a pas été trop difficile, il faut dire que les descriptions et émotions n'ont jamais mon fort...

Merci beaucoup en tout cas d'avoir lu ! J'espère que ce chapitre vous a plu ! (ça rime ! 8D)


A peluche ! :3



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