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Chapitre 17 : Voyager pour le travail

Lys tituba, déstabilisée par le contrecoup de la téléportation. Elle prit appui sur l'autel et inspira de grandes bouffées d'air alors que ses organes acceptaient enfin d'arrêter de vibrer. La lancière vit du coin de l'œil Trévor tomber à genoux et vider ses tripes sans la moindre grâce, son second voyage ne se déroulant pas mieux que son premier. Mais il s'en sortait mieux que les trois autres larrons qui semblaient agoniser au sol comme si leurs ventres essayer de remonter vers leurs bouches pour quitter le navire.

Le seul qui ne sembla pas affecté fut Hector, le gaillard se contentant de s'étirer comme s'il venait de passer quatre heures assis dans un carrosse et avait besoin de se dégourdir les pattes.

– Ah ces jeunes... ricana l'ancien. Toujours à fanfaronner, mais rien dans les guibolles ! Je vous avais pourtant prévenu de bien vous accrocher !

– C'est ça, faites le malin... grommela la guerrière. On vous a pourtant prévenu que je suis la seule avec Trèvor à avoir déjà utilisé l'autel et que ce n'est que notre deuxième voyage... Alors arrêter de vous payer nos têtes et aidez-moi à traîner ces boulets loin d'ici.

Joignant le geste à la parole, une de ses mains saisit un oreille de Trèvor et l'autre empoigna le bras de Bénice avant de les tirer vers un recoin de la salle, ignorant leurs protestations. Hector haussa les épaules et saisit Erandel et Dodro pour les forcer à se tenir debout, un exploit étant donné leurs jambes flageolantes.

– Allez, on y va avant que quelqu'un vienne râler... lâcha Hector.

Le groupe s'isola dans un recoin de la pièce où les plus fragiles prirent le temps de récupérer. Lys les observa avec un air sévère avant de se pencher vers leur guide.

– Vous savez, il n'est pas trop tard pour juste les abandonner ici et continuer notre chemin... Dans leur état, ils ne seront pas en état de nous rattraper.

– Et puis quoi encore ! s'écria Dodro en se forçant à se lever. Comme si on allait vous laisser nous abandonner comme...

Ayant mal évalué la force dans ses jambes, le guerrier bascula en avant, s'effondrant sur le sol pathétiquement. Lys s'était écarté d'un pas pour l'éviter et adressa un haussement de sourcil éloquent à Hector qui haussa les épaules.

– Désolé, mais ils vont me rapporter un petit bonus... Et puis, nous sommes déjà allé si loin avec eux, ce serait bête de les abandonner ici. Surtout que je ne pense pas qu'ils parlent la langue locale...

– Vous avez déjà entendu parler de la sélection naturelle ? demanda sournoisement la blonde en chassant d'un coup de pied la main qui tentait de saisir sa cheville. Elle fait des merveilles, croyez-moi.

– Bon, assez plaisanté, il est temps pour nous de nous remettre en marche... Il fait encore nuit là où nous sommes, alors nous ne devrions pas croiser trop de monde dans les rues. Heureusement, l'endroit où nous nous rendons ne dort jamais.

Perdant cinq minutes de plus à remettre sur pied les moins dégourdis de leur fine équipe, ils quittèrent enfin l'autel et furent frappés pas le vent glacial qui leur rappela pourquoi Hector avait insisté pour qu'ils s'habillent chaudement.

Plusieurs centaines de kilomètres au nord-ouest de Cressia, ils avaient déboulé en plein cœur d'Ypratis, la capitale de Slorasie, l'une des nations les plus froides du monde. On disait que la neige y était éternelle et le paysage blanc qui s'étendait autours d'eux semblait corroborer cette rumeur. Lys fit un pas et sentit son pied s'enfoncer dans les vingt centimètres de neige qui tapissait le bord de la route. Bien heureuse d'avoir suivi les conseils de Hector et s'être acheté des bottes de fourrure, la guerrière ne put s'empêcher de fixer avec amusement les autres qui grelottaient en regrettant amèrement d'avoir été radin en n'achetant que des manteaux. À chaque pas qu'ils faisaient dans leurs chausses adaptées à un climat plus tempéré, ils avaient l'impression de plonger leurs orteils dans un bac d'eau gelée.

Lys ignora leurs suppliques et suivit Hector qui s'éloignait déjà en chatonnant une chanson dans une langue qu'elle ne reconnaissait pas. Les yeux de la lancière englobèrent le monde enneigé qui la fascina, lui faisant oublier qu'elle avait l'impression d'inhaler des blocs e glace quand elle respirait. L'architecture des bâtiments n'avait rien de particulièrement original, mais la blancheur de a neige donnait un air de pureté à laquelle elle ne s'attendait pas dans une capitale. Des flocons commencèrent leur valse depuis les cieux, chutant lentement dans une élégance que Lys ne put qu'admirer. L'absence de monde à cette heure avancée de la nuit ne fit qu'accentuer la beauté de la scène, comme si elle s'aventurait dans un paysage tiré de comptes pour enfant.

Après un quart d'heures de marches, dont cinq passées à attendre le quatuor des râleurs pour qu'ils rattrapent le reste du groupe, ils arrivèrent devant l'entrée d'un large manoir de bois et de pierre don Hector frappa la porte sans retenue malgré l'heure. Moins de dix secondes plus tard, quelqu'un vint leur ouvrir, détaillant les invités avec agacement. Hector s'adressa à lui dans une langue inconnue du reste de l'équipe et commença un bref échange avec le portier qui finit par s'écarter pour les laissa passer.

Sans hésitation, Trèvor, Erandel, Dodro et Bènice se ruèrent vers la cheminée et se poussèrent pour se tenir le plus près possible des flammes, ignorant les regards amusés des personnes installés dans le salon qu'ils venaient d'envahir. Plus noble dans son attitude, Lys entra à son tour et balaya les environs du regard. L'entrée dans laquelle elle venait de pénétrer était assez étroite et peu décorée. À sa droite, la seule porte ouverte visible donnait sur la pièce qu'avaient investi ses compagnons de route irradiait de chaleur pour chasser le froid extérieur.

En retirant son manteau de fourrure devenu inutile, Lys entra à son tour dans le salon, saluant silencieusement les personnes présentent qui le lui rendirent poliment. Ils étaient tous installés dans dans canapés et des fauteuils confortables autours d'une table basse où étaient posées des tasses fumantes. Quelqu'un s'adressa à Lys mais elle ne put que répondre avec un sourire gêné en ne comprenant pas ce qu'elle venait d'entendre.

– On vous propose une tasse pour vous réchauffer, lui souffla Hector avant d'aller prendre place dans un fauteuil et d'accepter la tasse tendue.

Lys hocha la tête et prit dans ses mains une tasse qui baigna ses mains d'une chaleur réconfortante après ce qu'elle venait de vivre dehors. Elle s'assit volontiers en bout de canapé quand on lui fit une place et but une gorgée du breuvage sucré. La guerrière regarda sans rien dire Hector converser avec leurs hôtes. Plusieurs fois, leurs regards se reportèrent sur les énergumènes qui se collaient à la cheminée, leur arrachant des ricanements que la lancière ne put que comprendre. Il était dur de prendre au sérieux ces visiteurs qui étaient frigorifiés après une si brève excursion dehors pendant la saison la plus douce du pays.

– Prenez vos aises, nous allons rester ici en attendant que ces empotés soient remis de leurs émotions, finit par prévenir Hector à l'attention de Lys. Après, nous descendrons à la cave.

Le froncement de sourcils de la guerrière fut le seul message requis pour partager avec l'ancien toute son incompréhension.

– Oui, je sais, moi aussi, j'ai trouvé ça bizarre la première fois que je suis venu ici, mais faîtes moi confiance, c'est tout à fait normal. Vous comprendrez une fois que nous serons en bas.

Lys fronça les sourcils mais ne pressa pas l'homme pour plus de détails. S'il se refusait à en dire plus en se murant dans le mutisme, chercher à le forcer à lui parler pourrait le rendre méfiant et lui faire changer d'avis. Même si elle savait où elle devrait aller, elle ignorait quoi faire une fois en bas. Sans oublier que l'absence d'une personne pour la présenter à l'armée de Saga pourrait nuire à ses chances de les rejoindre.

– Mais sinon jeune femme, dissipez mes doutes... susurra enfin Hector en posant sur elle un regard appuyé. Il est assez rare que des personnes me cherchent parce qu'ils cherchent à servir mon maître. Je peux comprendre pour votre ami vu qu'il a croisé la route de d'autres de ses hommes, mais vous ? Saga a tout fait pour être discret jusqu'à présent, alors dans quel contexte avez-vous entendu parler de lui ?

La lancière sentit l'ambiance changer subitement. La posture des personnes présentes était différente. Ils n'étaient plus en train de profiter d'une simple soirée au coin du feu. Désormais, ils ressemblaient à des soldats sur le qui-vive, prêts à affronter l'ennemi. Devant la cheminé, Trèvor et ses comparses remarquèrent aussi l'évolution de la situation et n'osèrent pas bouger ou parler.

Réalisant qu'il existait un test supplémentaire afin de rejoindre les rangs de Saga et qu'elle s'était jetée dedans sans la moindre préparation, Lys s'humecta les lèvres. Elle estima être capable de se débarrasser sans mal des personnes qui se montraient moins accueillantes en cas de besoin, mais comme elle le craignait plus tôt, sans leur aval, elle ne pourrait pas atteindre son but.

– Vous l'avez dis, Saga a toujours essayé de rester discret... souffla Lys. Mais ça a changé depuis quelques temps, pas vrai ? La guerre civile de Taouy... L'attaque sur Hydralia pendant la cérémonie de l'Hydre de lumière... L'assaut sur le village des Sylvériens... Sans oublier l'anéantissement pur et simple de l'académie des mages de Syndras dont tous les danataliens parlent depuis quelques temps. Tout le monde aujourd'hui sait qu'il est derrière chacun de ces événements. Quoi qu'il est en tête, Saga a de grands projets. Le genre qui créera de grands conflits impliquant de puissants guerriers. Je suis justement en quête de puissance, alors si je me lie avec lui, je peux être certaine d'être envoyée pour affronter des adversaires redoutables et m'améliorer.

Hector continua de juger la guerrière, sous-pesant chacun de ses mots avant de rendre son jugement. Il finit par sourire et le reste de la salle se détendit. Dans leur coin, Trèvor et ses autre se remirent enfin à respirer.

– Oui, vous avez raison... Je travaille pour lui depuis un moment, alors je pense que je suis encore un peu coincé dans l'époque où mon maître se faisait encore discret, mais maintenant, je ne devrais pas être étonné que sa réputation le précède. Et tu es loin d'être la première que je recrute parce qu'elle veut devenir plus forte. Et crois moi, si tu es aussi redoutable que je le suppose, tu vas avoir plusieurs occasions d'affronter des ennemis dignes de ce nom.

L'ancien se leva et fit signe à son escorte de le suivre en se dirigeant vers la porte. Ceux qui campaient devant la cheminée râlèrent, mais il les ignora, se dirigeant résolument vers la porte du salon. Ne prenant pas le temps de voir ce que les autres faisaient, Lys le suivit, soulagée que sa réponse l'ait satisfait.

Hector poussa une porte et descendit l'escalier pour atteindre la cave. Une fois au sous-sol, Lys fronça les sourcils en voyant un mur brisé qui donnait sur un tunnel sombre. L'ancien prit une torche qu'il alluma avec une allumette avant de la tendre à la guerrière et d'embraser une seconde. Erandel atteignait à peine les dernières marches, talonné des autres, avant de voir Hector et Lys disparaître dans l'obscurité.

Ignorant les pas précipités des retardataires derrière elle, la lancière imagina mille possibilités sur ce qui les attendait plus loin. Qu'allaient-ils découvrir au bout du tunnel ? Une autre épreuve qu'elle n'avait pas prévue se profilerait-elle ? Face à tant de doutes, elle ne put se détendre.

Après une dizaine de minutes de marche durant lesquelles quatre énergumènes ne cessèrent de se plaindre, ils arrivèrent enfin devant une ouverture donnant sur une immense pièce. Les murs et le sol étaient faits de dalles de pierre sans décoration autre que la fresque qui trônait au centre de l'endroit. Loin à droite, une porte en fer condamnait l'autre issue.

– Mes jeunes amis, bienvenu dans les sous-sols du palais ! exposa Hector en se dirigeant vers la fresque. Bien évidement, personne au-dessus de nous sait que nous sommes ici, mais ce qu'ils ignorent ne les tue pas. Évitons juste de nous faire repérer.

Perplexe, Lys se retourna et vit avec étonnement que le passage qu'ils venaient d'emprunter échappait à sa vision. Soudainement, elle vit Bénice passer à travers le mur et les rejoindre.

– Je vois... Vous avez foré un tunnel jusqu'ici avant de camoufler le passage avec une illusion... Tout ça pour facilement aller et venir ici sans vous faire repérer.

– Nous avions envisagé de simplement nous téléporter ici, mais comme nous n'aurions aucun moyen de nous assurer qu'il n'y aurait pas de garde sur place à notre arrivée pour nous surprendre, nous avons préféré cette option afin de repérer le terrain avant de débouler comme des fleurs.

Hector s'arrêta juste devant la fresque et sortit un parchemin de sa poche qu'il se mit à lire. Le sens des mots échappèrent à ses cinq compagnons, mais ils purent sentir l'air vibrer autours d'eux. Sous leurs yeux ébahis, une fente déchira le vide au-dessus de la fresque, s'étirant pour former une ouverture qui s'élargit. À travers le portail circulaire qui venait d'apparaître, Lys déglutit en apercevant une véritable fourmilière humaine au travail dans une caverne titanesque.

Les parois de la grotte qui semblaient s'élever jusqu'au ciel étaient constellés de structures montées sur piloris, créant un labyrinthe échafaudages où des torches éclairaient les voies à emprunter. Au niveau du sol, des dizaines de soldats effectuaient soit un entraînement, soit des taches variées avec une efficacité bluffante.

La lancière faillit ne pas remarquer l'homme installé à un bureau juste de l'autre côté du portail qui se leva et s'approcha d'eux, traversant le portail.

– Alors cinq nouveaux... grommela-t-il en étudiant les concernés comme de la marchandise. Bon, nous allons les évaluer, vous serez payés pour eux plus tard. D'ailleurs, voilà votre paye pour les précédentes recrues...

Nonchalamment, il lança une bourse garnie à Hector qui la réceptionna et la rangea dans un recoin de sa cape sans prendre le temps de la compter. L'ancien se détourna alors de la scène et s'éloigna en agitant la main.

Lys vit Hector disparaître à travers le mur avant d'entendre un raclement de gorge derrière elle.

– Si vous voulez bien vous dépêcher, nous n'aimons pas garder le passage ouvert plus longtemps que de raison...

La guerrière adressa un regard à ses compagnons sidérés qui fixaient le portail comme s'il s'agissait de la gueule d'une immense créature prête à les dévorer. Lys leva les yeux au ciel et s'enfonça sans hésiter dans le portail, recevant les applaudissements sarcastiques du gardien du passage.

– Félicitations ! Vous venez de faire le premier pas dans un nouveau monde de mystères et de périls ! Littéralement...

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