Ça🎈~7
Ouep, enfin la suite x) Pardon pour l'attente mais malheureusement les chapitres suivants seront un peu plus longs à sortir.
Une fois de plus sorry pour ceux qui ne trouvent pas leurs défis dans ce chapitre mais ils ne sont pas perdus, rassurez-vous ! Je les gardes tous très précieusement pour les futures suites ;)
-> Question du jour : votre couleur de cheveux ? Je suis curieuse.
Bonne lecture !
Ça ♦ 7
Emily ...
Emily ouvrit subitement les yeux lorsqu'elle crut entendre quelqu'un murmurer son prénom. Elle ne voyait quasiment rien dans sa chambre à coucher plongée dans la pénombre, seul rayon de lumière provenant de sa fenêtre entre ouverte donnant sur la rue et le lampadaire. Il devait être tard dans la nuit ou alors très tôt dans la matinée.
Emily ...
La jeune femme se redressa raide comme un piquet dans son lit au moment où elle entendit pour la seconde fois le murmure, presque inaudible mais pourtant bien réel. Il provenait d'en bas des escaliers. Prenant une profonde inspiration par le nez pour se donner du courage, elle posa ses pieds sur la douce moquette puis déambula tranquillement vers la porte ouverte qui, au passage, n'était pas censée être ouverte se rappela-t-elle.
Elle passa à côté de l'interrupteur pour la lumière mais ne l'alluma même pas ... A croire qu'elle aimait bien se balader dans le noir comme dans les films d'horreur qui passaient de temps en temps à la télévision le samedi ou le dimanche soir tard.
Elle posa une main pâle et incertaine sur la rambarde de son escalier tandis qu'elle plissait les yeux pour tenter de voir en travers la noirceur oppressante de sa maison.
Il n'y avait personne.
Pourtant, Emily avait clairement entendue son prénom pendant qu'elle dormait à point fermé dans sa chambre à coucher à l'étage supérieur. Donc quelqu'un devait forcément être là, tapi dans l'ombre à la regarder dans le silence et peut-être même se moquer d'elle et de son incompréhension. Décidée à élucider toute cette histoire elle prit un pas de plus puis descendit lentement les escaliers, les planches grinçantes sous son poids.
Il n'y avait aucun bruit autour d'elle, pas même la vieille horloge qui était contre le mur dans sa cuisine. Le temps semblait s'être mystérieusement figé. Emily contourna son canapé et ce fut à ce moment-là qu'elle vit la silhouette d'une personne devant sa porte fenêtre menant à son jardin.
Immédiatement, son souffle se prit dans sa gorge alors que ses yeux s'écarquillant peu à peu restaient fixés sur cette forme immobile face à elle. Elle avait l'impression que ses pieds étaient devenus si lourds qu'elle ne pouvait plus bouger du tout, que sa stupéfaction la bloquait dans cette position plantée dans son salon sombre. Sans jamais rompre le contact visuel avec cet inconnu, elle leva son bras gauche puis rechercha à l'aveuglette l'interrupteur. Une fois ses doigts posés sur le petit bouton rond, elle plongea aussitôt la pièce dans la lumière accueillante pour connaître l'identité de son visiteur nocturne.
Mais elle ne s'attendait certainement pas à voir ce spectacle. Emily cligna rapidement des yeux en voyant plusieurs ballons rouges en vol stationnaire tout autour d'elle. Il y en avait absolument partout ! Même dans les escaliers ... Alors comment se faisait-il qu'elle ne les avait pas vus avant ? Ni même touchés par accident durant son exploration nocturne ?
En revanche la forme qui était en face d'elle avant que la lumière ne baigne le salon de son éclat n'était plus là. A la place il y avait un autre ballon rouge avec une ficelle blanche sauf que celui-ci était légèrement plus gros que les dizaines d'autres dans les parages. Le ballon tourna lentement sur lui-même pour dévoiler sur sa face arrière de grandes lettres écrites soigneusement avec un feutre blanc.
J'aime Emily.
Quelques secondes après sa lecture, tous les ballons éclatèrent tous en même temps et une pluie de pétales de roses rouges retomba dans l'intégralité de son salon.
Sur le coup, Emily sursauta au bruit fort que cela produisait puis plaqua ses mains sur sa bouche pour faire taire le son de surprise qui avait failli glisser de ses lèvres. Elle n'en revenait tout simplement pas de toutes ces magnifiques pétales qui recouvraient maintenant le sol de son salon dans une épaisse couche rouge soyeuse représentant l'amour sincère.
Elle se laissa finalement sourire. Au moins cette fois-ci, il ne lui offrait pas des membres découpés !
Son sourire toujours aussi grand, Emily regarda une nouvelle fois autour d'elle puis éteignit la lumière et remonta se coucher jusqu'au lever du jour.
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Au petit matin, Emily se leva de bon pied et décida de faire elle aussi un petit geste affectif pour son admirateur plus tellement secret dorénavant.
Lorsqu'elle descendit en trombe dans son salon elle fut légèrement déçue de constater qu'il n'y avait plus le tapis de pétales de roses sur son sol comme elle l'espérait mais au moins elle n'avait pas à nettoyer tout ce désordre !
Cela aurait été sa seule préoccupation à vrai dire, faire le ménage dès les premières lueurs matinales.
Elle mangea un rapide petit déjeuner puis s'assit à sa table dans la cuisine, un bout de papier et un crayon en main. Elle se mit à réfléchir profondément sur quoi rédiger à Pennywise en réponse à son petit poème bien étrange mais tellement adorable qui lui avait offert un délectable pincement au cœur.
Elle frappa pensivement le bout de son crayon contre sa lèvre inférieure, les yeux rivés vers son plafond en bois lorsqu'elle eut enfin une idée. Elle se pencha sur son papier à plat sur la surface de la table puis griffonna ce qu'elle avait à l'esprit pour lui.
Une fois sa besogne du matin terminée elle sortit rapidement à l'extérieur vêtue d'un jeans bleu foncé et d'un t-shirt chandail simple de couleur gris. Aujourd'hui contrairement au reste du mois de Juillet il ne faisait pas aussi beau que les derniers jours. Il y avait quelques nuages pluvieux dans le ciel.
Jetant quelques coups d'œil discrets aux alentours pour s'assurer qu'elle était belle et bien seule, Emily s'avança rapidement vers l'égout en face de sa maison puis s'accroupit devant le trou sombre. Elle plissa son nez de dégout lorsque l'odeur répugnante des eaux grises remonta jusqu'à son visage. Elle se demandait encore et encore comme cette entité faisait pour survivre aussi longtemps dans un endroit pareil où toutes les déjections des humains atterrissaient ... Cela ne devait pas être facile tous les jours en effet.
«J'ai quelque chose pour toi.» Murmura-t-elle à l'ouverture en souriant sciemment. Elle voulut déposer le papier joliment plié devant l'entrée cependant une main la stoppa net dans son élan.
«Je peux savoir ce que vous faites exactement, Mlle Emily ?»
Intérieurement, Emily grogna puis leva les yeux au ciel d'agacement à cette voix qu'elle classifierait d'insupportable. Il s'agissait d'Oscar, le flic collant et chiant. Malgré tout elle remit une expression polie sur son visage puis loucha au policier qui la surplombait, le papier encore tenu fermement dans sa main droite.
«Je regarde l'égout, vous ne voyez pas ? Je pense avoir perdu quelque chose dedans, quelque chose d'important.» Répondit-elle comme si elle parlait à un enfant en bas âge. Cela ne sembla pas plaire à l'agent en service car il croisa ses bras sur sa large poitrine et la toisa sévèrement.
«Très bien. Je trouve que vous agissez vraiment étrangement depuis quelques temps. Vous êtes un curieux personnage. Peut-être voudriez-vous faire un petit tour à mon commissariat ? Je suis sûr que nous avons beaucoup de choses à nous dire.» Grogna-t-il en attrapant l'avant-bras d'Emily et en la soulevant brusquement à ses pieds.
«Non ! Je n'ai absolument rien à vous dire. Par contre j'aimerais savoir pourquoi vous me suivez partout. Est-ce que vous m'espionnez maintenant ?» Maugréât Emily en fronçant ses sourcils noirs, les dents serrées à la douleur dans son bras là où Bowers l'avait sévèrement agrippée.
Oscar prit un profond souffle par le nez en gonflant son torse dans le processus, son regard glacial dans celui défiant de la jeune femme plus courte que lui. Puis d'un coup de bras, il attrapa la main d'Emily qui détenait le précieux papier et la leva aux niveaux de leurs deux visages, intérieurement satisfait d'y voir un semblant de crainte dans les yeux de son suspect féminin qui lui faisait de l'effet. C'était une certitude malgré qu'il s'obstine à l'ignorer. Déjà pour son travail mais aussi pour son fils qui méritait d'avoir une figure parentale d'acier.
«Vous êtes toujours mon suspect numéro un. Et ça ...» Oscar s'arrêta pour désigner avec son menton le morceau de papier dans la main d'Emily. Il haussa les sourcils puis reprit d'un ton mortellement bas ; «ce bout de papier ... Je le rajoute à la liste.»
Pour faire valoir son point, le mauvais flic serra une dernière fois sa poigne autour du poignet de la jeune femme jusqu'à ce qu'elle relâche le papier dans la douleur qu'il s'empressa de récupérer avant qu'il ne touche même le sol. Il émit un petit ricanement détestable quand elle siffla entre ses dents puis qu'elle plaqua son poignet palpitant contre sa poitrine, son regard émoussé dans le sien inexorable.
«Intéressant ...» Chuchota-t-il en tournoyant le papier entre ses doigts.
Emily plissa ses yeux à l'homme ignoble qui jouait avec ses nerfs, au bord de la fureur. Elle se retenait vraiment de ne pas partager son opinion à voix haute au risque de véritablement finir derrière les barreaux pour sa langue bien pendue et peut-être aussi ses gestes significatifs.
Mais elle ne fit rien, du moins pas encore. Toutefois ce qui était sûr et certain c'était qu'elle aura un hématome le lendemain avec la pression qu'il avait exercée sur son pauvre poignet qui lui, n'avait rien demandé à personne.
«Vous êtes un malade !» Protesta-t-elle en le regardant de haut en bas avec écœurement, frottant encore son poignet endoloris.
«C'est vous la grande malade ici. Rappelez-vous, vous étiez en train de parler à un égout.» Renifla cruellement Oscar, l'ombre d'un petit sourire vicieux.
Cela dit, après l'avoir dédaigneusement balayé du regard comme le ferait un gros pervers, il se retourna sans rien dire pour repartir en direction de sa voiture stationnée sur le côté de la route, de l'autre côté de la rue.
Emily se redressa et continua de toiser le policier antipathique maintenant dos à elle. Qu'est-ce qu'elle donnerait pour le voir cuir au soleil celui-là ... Une mort lente et douloureuse. Elle pourrait peut-être faire appel à l'un de ses amis particulièrement discret mais pas propre du tout dans ses exploitations de meurtres. Non, ce n'était décidément pas le moment ni la bonne solution aujourd'hui.
Elle prit plusieurs inspirations profondes pour calmer sa colère croissante et son envie de meurtre spontanée. Cet homme était juste un imbécile finit, il ne méritait pas toute son attention. En revanche la seule chose qu'elle ne supportera plus ce sont ses mains sur son corps pour n'importe quelle raison valable ou non.
Plus jamais il ne la touchera de la sorte. Jamais.
Maintenant il fallait qu'elle se change les idées avant de faire quelque chose qu'elle risquait fort de regretter plus tard. Dorénavant installée dans cette magnifique ville Emily n'avait pas envie du tout de refaire ses bagages pour repartir à la recherche d'un nouveau lieu d'habitation qui lui conviendrait autant que Derry. Donc elle se dirigea vers sa voiture puis prit le volant pour la bibliothèque de la ville, la radio allumée à fond la caisse.
Elle se gara sur le parking partiellement vide puis après avoir coupé sa musique d'un simple regard, elle entra silencieusement dans la vieille bibliothèque au centre de Derry. Elle fût surprise de constater qu'il n'y avait pas grand monde à cette heure-ci malgré les vacances d'été et le mauvais temps dehors. Les gens ne lisaient plus comme dans le temps, c'était une bien triste observation.
Emily soupira de lassitude puis se dirigea vers une étagère de livres dans un endroit un peu reculé loin des quelques personnes assises absorbées par leur bouquin. Elle passa amoureusement ses doigts sur les brochures des livres jusqu'à ce qu'elle ne s'arrête sur un grand livre de couleur bleu avec une écriture en or qui suscita son intérêt.
Un lent sourire se dessina sur ses lèvres rouges. Elle l'arracha aussitôt de son étagère sur laquelle il reposait puis partit s'installer au milieu de la bibliothèque, toujours à l'écart des quelques personnes qui traînaient par-ci par-là. Le livre en soi n'était pas très intéressant mais elle avait vraiment besoin de penser à autre chose en ce moment.
Le temps passa lentement et le silence aida Emily à se concentrer d'avantage sur sa lecture. Il s'agissait d'un livre sur les plantes et les arbres. Cela tombait plutôt bien étant donné qu'elle aimait la végétation.
La porte de la bibliothèque s'ouvrit dans un grincement et un jeune garçon à forte corpulence passa timidement la tête à l'intérieur pour voir s'il y avait du monde ou non. Il regarda confusément autour de lui, ses yeux craintifs s'arrêtant quelques secondes sur un jeune couple assis à une table du fond avant qu'il ne s'avance ensuite vers le guichet. Vers la vieille dame à lunettes loupes hargneuse qui n'arrêtait point de s'agacer pour chaque petit bruit.
L'adolescent joufflu lui demanda quelque chose à voix basse, sûrement pour ne pas perturber les autres lecteurs aux alentours. La vieille femme acquiesça sèchement mais le regardait bizarrement du fait qu'il était tout seul et pas avec ses nouveaux amis.
En réponse, le garçon serra les poings puis s'éloigna sans un autre mot vers les étagères de livres. A la fois embarrassé et irrité de devoir s'expliquer pour tout. Son regard croisa celui d'Emily et son souffle se prit dans sa gorge quand il établit sans le vouloir le contact visuel avec cette dernière, la couleur de son visage virant au rouge cramoisi.
Il était très timide, le pauvre enfant. En tout cas c'était l'impression qu'il donnait.
Ce dernier rabaissa immédiatement son regard au sol et récupéra hâtivement le livre qu'il cherchait sous son bras avant de s'assoir à deux tables plus loin d'Emily. Il s'agissait d'un livre sur les relations amoureuses pour les nuls ... Comme par hasard voyons.
Emily ricana doucement dans son coin puis replongea son regard dans son propre livre, se mordant l'intérieur de la joue d'amusement à cette dernière constatation. Le jeune homme devait avoir une fille en vue mais ne savait sans doute pas comment s'y prendre pour tenter une bonne approche.
Elle releva discrètement ses yeux hors de ses lignes pour observer le garçon toujours aussi nerveux sur sa chaise que tout à l'heure. Il n'arrêtait pas de regarder derrière lui, les poings serrés sur la table aux côtés de son livre. Elle pouvait également voir qu'il transpirait beaucoup car son t-shirt était humide au niveau de son cou.
Son froncement de sourcils intrigué s'approfondit quand l'adolescent laissa un souffle tremblant sortir de sa bouche. Que pouvait-il bien lui arriver pour paraître aussi effrayé tout à coup ? Il n'y avait pourtant rien derrière lui. Rien ni personne susceptible de causer cet inconfort suspect.
Au bout de quelques minutes, l'enfant se calma puis se concentra à nouveau sur sa lecture. Emily en fit de même et attendit que le garçon ne sorte pour voir ce qu'il y avait de mal avec lui. Eventuellement engager une conversation avec lui pour pouvoir lui offrir un soutien quelconque. Il ne fallut pas attendre longtemps car après les quinze premières minutes, il se leva de sa chaise, déposa son livre là où il l'avait cherché et ressortit aussitôt.
Emily ne perdit pas une seule seconde pour agir. Elle se leva également mais étant donné que l'enfant était d'ores et déjà sortit, elle laissa son livre à sa place pour courir à la porte. A l'extérieur il n'y avait déjà plus personne sur les grandes marches, alors où avait-il bien pu aller ?
«N-non ! Arrêtez ! Stop !» Plaida une voix derrière un buisson à gauche de la sortie. Il y avait des bruits de coups et des ricanements. Le garçon avait des ennuis.
Emily fondit derrière le buisson pour être malheureusement accueillis par le clan à Bowers qui tabassait le pauvre garçon incapable de se défendre face à de telles brutes. Ils le rouaient de coups, sans une once de pitié, et se moquaient délibérément de lui à cause de sa corpulence non avantageuse. Le pire était Henry Bowers. Ce garçon aux cheveux blonds cendrés et yeux bleus glacials sans empathie tenait un petit couteau en argent dans sa main droite.
«Hey ! Toi, là !» Hurla Emily pour attirer l'attention des jeunes. Les trois garçons redressèrent leurs têtes et la regardèrent salement.
«Qu'est-ce que tu as, la pute ? T'en veux aussi ?» Ricana vulgairement Henry en tournoyant son couteau dans ses mains. Les autres derrière lui étaient encore un peu méfiants et sur leur garde contrairement à leur chef intrépide. Notamment le garçon aux cheveux platines et yeux noirs du nom de Victor Criss.
Wow, ce garçon avait beaucoup de similitudes physiques avec elle ... C'était surprenant.
«Peut-être bien. Mais en attendant, je ne suis pas sûre que papounet serait ravi d'apprendre que tu fais des conneries avec le beau couteau qu'il t'a payé, non ?» Emily croisa ses bras puis lui lança un petit sourire sarcastique.
L'expression du visage d'Henry passa de confiante à horrifiée en une fraction de seconde à peine. Bingo, elle avait touché un point sensible ! Tel père tel fils après tout. Les deux autres garçons derrière lui reculèrent petit à petit, n'étant plus aussi sûr d'eux qu'auparavant grâce à son intervention. Henry resserra sa prise sur le couteau dans sa main droite tandis que les quelques rides de son visage se creusèrent dans la rage, ses yeux bleus agressifs dans ceux imperturbables d'Emily.
Mais il hésitait longuement à engager le combat. Cela se voyait dans sa posture incertaine et sa façon de se déplacer sur le côté pour essayer de trouver une ouverture. Alors, allait-il faire le premier pas ou non ? Emily décroisa ses bras de sa poitrine puis resserra les poings en changeant l'expression de son visage pour correspondre à celui d'Henry. Une expression meurtrière qui suffit à faire pâlir les deux autres membres du groupe.
Le choc se refléta dans les yeux d'Henry qui ne tarda pas à prendre ses jambes à son cou suivit des deux idiots qui l'accompagnaient partout dans ses méfaits. Une bande impitoyable et sans aucun scrupule, laissant derrière eux l'autre garçon plus jeune au sol et blessé. Ils n'étaient surtout qu'une bande de poules mouillées quand il s'agissait de se battre avec des adultes ou des personnes de force égale à la leur.
«Merci.» Marmonna l'adolescent en surpoids qui peinait à se relever. Emily baissa les yeux sur lui puis lui tendit une main pour l'aider à se remettre sur pieds.
«Je t'en prie. Il faudra faire un peu plus attention la prochaine fois Benjamin.» Demanda-t-elle en lui souriant gentiment. S'ensuit un petit clin d'œil quand le garçon la regarda sous l'emprise de la surprise après avoir entendu son prénom.
«Oh hum, mes amis m'appellent Ben. Juste Ben.» Ben haussa timidement les épaules, jouant avec ses doigts pendant qu'il lui esquissa également un sourire sympathique. Il se demanda vaguement comment elle avait fait pour connaître son prénom mais n'osa pas l'interroger sur la question parce qu'il était intimidé par elle.
«D'accord juste Ben. Moi, c'est Emily. Enchantée !» Répondit-elle joyeusement en posant une main rassurante sur l'épaule du garçon plus court. Elle voulait s'assurer qu'il allait bien et qu'il n'allait pas tomber dans les pommes si elle le laissait rentrer tout seul chez lui.
Ben se mit à rire à sa tentative d'humour puis baissa les yeux sur l'herbe verdoyante, une rougeur dévorante ses joues petit à petit devant cette femme charismatique. Il l'avait d'ailleurs aperçut à plusieurs reprises dans la ville de Derry. Son charme naturel et son glamour envoutaient la plupart des gens qu'elle croisait mais il s'avérait qu'elle était aussi très gentille.
En tout cas Ben l'appréciait grandement et peut-être que ses nouveaux amis se trompaient sur son sujet. Peut-être n'était-elle pas si mauvaise en fin de compte comme ils le prétendaient.
Sauf pour Richie bien-sûr.
«Pourquoi étais-tu tout seul Ben ? Où sont tes amis ?» Exigea soudainement Emily qui troqua son sourire contre un froncement de sourcils soucieux en se mettant au même niveau que lui à genoux dans l'herbe. Une fois encore le garçon se contenta d'hausser les épaules avant de redresser son visage vers le sien pour lui répondre.
«Aujourd'hui je n'avais pas tellement envie d'être avec eux, c'est tout. J'aime bien avoir de temps en temps ma tranquillité.» Mentit-il d'un léger rire nerveux, la lèvre inférieure retroussée. Il n'allait très certainement pas lui dire que c'était surtout pour trouver un livre sur les différentes techniques de drague !
«Je vois. Eh bien je t'aurais bien proposé de te ramener chez toi mais si quelqu'un te vois monter dans ma belle Buick on risque encore de me soupçonner d'enlèvement !» Plaisanta Emily en désignant sa voiture au-dessus de son épaule à l'aide de son pouce.
Ben rigola une fois de plus puis hocha vaguement la tête, amusé. Avec toutes les disparitions dans la ville c'était presque logique qu'elle se méfie des autorités et surtout des regards des autres. Il repensa tristement à ses nouveaux amis qui la jugeaient injustement alors qu'ils ne la connaissaient même pas. Il fallait qu'elle reste sur ses gardes coûte que coûte mais plus important encore ne pas se faire avoir par de fausses spéculations.
«Laisse-moi te donner un petit conseil Ben. Si quelqu'un t'embête pour une quelconque raison, c'est toi qui dois jeter la première pierre, tu comprends ?» Expliqua-t-elle ensuite en lui haussant les sourcils, une petite pression sur son épaule pour qu'il comprenne l'importance de ses mots.
«Oui, oui je comprends. Merci beaucoup euh ... Emily.» Rétorqua-t-il en trébuchant maladroitement sur son prénom. Ce n'était pas souvent qu'il avait l'attention d'une fille sur lui et encore moins d'un adulte qui se souciait véritablement de sa personne.
Il devait admettre que c'était agréable de se sentir apprécié.
«Très bien. Dans ce cas je te dis à bientôt, juste Ben ?» Emily se redressa puis lui lança un autre de ses sourires sympathiques au moment où la rougeur sur les joues de Ben revint.
Emily se détourna du garçon qui venait d'acquiescer d'un sourire timide et retourna à sa voiture tout en jouant avec ses clés qu'elle venait de sortir de la poche arrière de son short, sifflotant un air familier. Ben laissa sortir un souffle tremblant hors de sa bouche tandis que son rythme cardiaque redescendit enfin à la normale. Si elle n'avait pas été là, Dieu seul sait ce qui se serait passé pour lui.
Mais alors qu'il voulut inspecter ses quelques égratignures, Ben fronça progressivement les sourcils lorsqu'il vit qu'Emily caressait amoureusement le capot de sa voiture et que ses lèvres bougeaient, comme si qu'elle lui parlait à voix basse. C'était une scène assez déconcertante à voir et un peu malsaine à vrai dire. Serait-elle une espèce de folle dingue ou tout simplement quelqu'un qui adorait avec passion la mécanique ?
Cette dernière ne tarda pas à rentrer dans sa voiture et après avoir réalisé une marche arrière, elle partit, laissant Ben seul.
oOoOoOoOoOoOoOoOoOo
C'était sa chance, enfin ! Il allait pouvoir tuer Barry !
Il faisait nuit noire. L'homme en question marchait tout seul dans la rue, inconscient que quelqu'un l'observait dans la noirceur des égouts.
Il chantonnait même une chanson d'amour et marchait d'un pas assuré en direction de sa maison pourrite. Il passa sous les lampadaires puis adopta ensuite une démarche plus décontracte, suivant le rythme de sa musique imaginaire. Derrière lui et en approche rapide, une ombre de plus de deux mètres se préparait pour son crime parfait.
Pennywise n'avait d'yeux que pour lui, l'image de son futur compagnon en tête pour se donner une plus grande détermination. Il courut prestement en direction de Barry, les dents pointues d'ores et déjà sorties prêtes à déchiqueter sa nouvelle proie. Il leva les bras vers l'homme qui lui tournait le dos pour l'attraper mais malheureusement pour lui il n'avait pas pris en compte le lampadaire dans sa course folle ...
PING !
Sa grosse tête entra violemment en contact avec le métal dur et pendant un instant il se sentit étourdit. Il prit quelques pas chancelants en arrière, sa main contre son crâne bulbeux mais disparu rapidement dans l'ombre quand l'humain se retourna curieusement vers lui.
Barry avait entendu un gros bruit derrière lui. Pourtant après s'être retourné pour vérifier l'origine du bruit sourd il ne vit personne, pas même un animal susceptible d'avoir causé ce raffut. Il n'y avait absolument rien à l'horizon pas même un petit mouvement ou bruissement, seulement le lampadaire qui grésillait un peu. Il plissa suspicieusement les yeux au noir épais autour de lui mais ne ressentit rien d'anormal mise à part une drôle d'odeur et les moucherons qui virevoltaient.
Mais quand il se tourna à nouveau vers son chemin, Barry se retrouva confronté nez à nez avec un autre homme bien plus grand que lui et de plus, habillé en petite fillette ... Non, pardon. Il était en costume de clown ! Il n'avait pas bien vu tout de suite.
«Salut Barry ! Je suis Pennywise, le clown dansant !» S'écria Ça en prenant un pas brusque en avant, son sourire macabre mangeant la plus grande partie de son visage anormalement allongé.
«Euh ... Salut ? Je peux t'aider ?» Demanda Barry, incertain, en se courbant en arrière car le clown débordait dans son espace personnel.
«Oui, tu peux en effet. En mourant !» Hurla sournoisement Pennywise qui ouvrit sa gueule et jeta ses mains griffues au visage de l'homme plus petit.
Par reflexe, Barry sauta en arrière mais au lieu de ressentir de la peur comme toute personne normale le ferait il était tout simplement en proie à la confusion. Le clown referma aussitôt la bouche, la tête penchée sur le côté de perplexité.
«Tu n'as pas peur de moi Barry ? Je ne suis peut-être pas assez effrayant pour toi ?» Pennywise fit semblant de pleurer en posant une main au-dessus de son cœur, la lèvre inférieure pendante. Il se moquait délibérément de l'humain mais espérait secrètement un retour négatif de sa part.
«Non. Désolé mon gars, tu es juste trop bizarre. Tu es une espèce de mongole qui sort tout droit de l'asile ? C'est ça ? Je peux t'aider à retrouver ton chemin si tu veux p'tit père.» Assura Barry d'une voix relativement calme en levant un sourcil songeur, pas le moins du monde effrayé par l'apparence du clown.
Pennywise arrêta subitement de sourire pour regarder l'humain comme s'il venait de lui avouer le plus grand secret de tous les temps, les bras tombant mollement à ses côtés. Il se sentait hébété par son manque de réaction. Il tentait en vain de déchiffrer son esprit mais disons tout simplement que c'était le vide intersidéral chez cet humain un peu particulier. N'avait-il peur de rien ou quoi ? Il fallait vraiment qu'il tombe sur un abruti pareil pour concurrence.
Voilà l'une des principales raisons pour laquelle Ça ne s'attaquait presque jamais aux humains adultes. Parce que leurs peurs étaient si difficiles à trouver puis à exploiter à cause de leur esprit rationnalisé. Une fois grands, ils devenaient lucides et combattaient facilement leurs phobies d'enfance.
«La peur ...» Grogna d'une voix mortellement basse Pennywise, son œil gauche allant dans un strabisme glauque. Un filet de bave s'écoula abondamment sur sa collerette grisâtre, un long gémissement s'échappant de sa gorge.
«Eh Pignouf ! Je suis là !» Barry claqua deux doigts face au visage du clown pour ravoir son attention sur lui.
L'entité sous forme humaine secoua rapidement la tête avant de se redresser de toute sa hauteur, ses yeux jaunes à nouveau posés sur Barry qui lui paraissait inquiet ou peut-être juste agacé, il ne pouvait pas le dire avec certitude. Mais pas besoin de s'inquiéter. Il avait juste eu l'un de ses moments d'absence lorsqu'il tentait de pénétrer dans l'esprit de quelqu'un.
Et là un esprit vide en l'occurrence.
«Je pense que tu devrais aller te faire soigner mec. Tu as l'air d'être complètement à côté de la plaque.» Renchérit Barry en secouant la tête de gauche à droite, ayant pitié du type en face de lui.
«Non ... C'est toi qui devra y aller après que je me serait occupé de ton cas ! Mwahahaha !» Clama Pennywise en sombrant une fois de plus dans le noir de la nuit, son rire de clown résonnant plusieurs longues secondes après sa disparition.
La tension autour de Barry redescendit subitement et les lampadaires qui grésillaient revinrent à leur état d'origine stable. Il se sentait très confus de ce qu'il venait de vivre mais surtout de voir. Oui, il était décidément un cas sous traitement, il ne voyait pas d'autres alternatives pour cet homme déguisé en clown. Puis les paroles d'Emily résonnèrent une fois de plus dans sa tête.
Et s'il s'agissait de son fameux clown ? Celui qui s'introduisait dans sa chambre la nuit ? Il correspondait plutôt bien à sa description sauf pour son air de teubé. Oh mon Dieu ...
«Pervers !» Hurla soudainement Barry à la nuit, les poings serrés à ses côtés.
Il venait tout juste de réaliser que peut-être il s'agissait vraiment de ce malade mental qui s'introduisait dans les maisons. La fureur le balaya de plein fouet et il se frappa mentalement de ne pas avoir réagi plus tôt. De plus, c'était sans doute cette espèce de fou qui suivait Emily partout où elle allait ... Il voulait la guerre ? Alors il l'aura !
Barry calma sa respiration puis après avoir jeté un dernier regard noir autour de lui il marcha rapidement vers sa maison.
A suivre ...
Merci pour la lecture mes chers amis lecteurs.
=>/SECTION DEFIS\<=
Mettez vos défis dans cette section svp, comme ça je les retrouverai plus facilement TwT
Défis Ça 7 :
Mariva -> Pennywise installe une cinquantaine de ballons dans le salon d'Emily et quand elle allume la lumière, ils explosent pour délivrer une masse de pétales de roses rouges.
Jenn09 -> Lampadaire qui grésille dans la rue sombre.
Iyaminati -> Pennywise se prend un poteau en courant après Barry.
ODemonKillO -> Barry qui croise Penny et qui le traite de mongole quand il se présente + Emily qui écrit un poème pour Pennywise et le dépose devant une bouche d'égout, mais malheureusement le flic l'espionnait et la trouve suspect.
Merci et à bientôt pour la suite des évènements XD
VP
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