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Ça🎈~6

Quand je dis new vous dites ? Nouveau chapitre ! XD

Voici la suite des évènements et je croise les doigts pour que ce chapitre soit à la hauteur de vos attentes.

Un petit peu de suspense en plus ici et n'oublions pas l'humour avec qui, sans votre aide, ne serait pas au rendez-vous !

Merci à tous et je vous souhaite une agréable lecture ;)

Ça 6

Le lendemain, toutes les autorités de la ville patrouillaient et recherchaient activement la nouvelle petite fille disparue. Après le jeune Patrick, ils avaient retrouvé un morceau de main dans les Friches qui n'avait pas pu encore être identifiée, à l'horreur des habitants.

Pourtant il ne fallait pas moins de quelques jours ainsi que de deux trois bonnes paroles de la part des autorités pour que le calme soit restauré dans Derry. La ville entière était proie à un psychopathe mais pourtant aucun des adultes ne semblaient réellement sans soucier. Les gens avaient l'habitude de vivre ce genre de traumatisme depuis tant d'années déjà qu'ils ne faisaient plus vraiment attention.

Comme depuis le début de l'été, il faisait très chaud ce jour-là. Et comme depuis le début des vacances Emily profitait de ce soleil éclatant haut dans le ciel clair, vêtue de son short bleu et de son T-shirt trop court. Elle se tenait tranquillement sur le capot de sa vieille Buick invicta année 1961 près du pont des amoureux.

Avec le casque de son walkman sur les oreilles et ses lunettes de soleil sur le nez elle bougeait ses pieds dans le rythme de la musique, l'esprit vagabondant dans des sentiers secrets. Elle repensait à toutes les affiches qu'elle avait vues sur les murs et les poteaux de la ville. A tous ces visages d'enfants souriants.

Etait-ce une coïncidence ou bien autre chose ? Ce qui la rendait franchement perplexe dans cette histoire fût le gros manque de réaction des gens de Derry. Ils ne s'en inquiétaient guère. Ou du moins ils n'en avaient pas l'air alors qu'il s'agissait tout de même d'enfants mystérieusement volatilisés. De plus, des restes avaient déjà été retrouvés, alors qu'attendaient-ils pour mettre en place des battues ?

Emily fronça lentement ses sourcils noirs dans la réflexion intense puis fixa l'herbe haute en face de la route, la musique entraînante jouant dans son casque d'écoute. Il n'y avait vraiment personne aux alentours, juste elle et sa voiture sur le côté de la route. Ce qui était amplement suffisant pour aujourd'hui car elle n'avait pas trop le moral pour se sociabiliser.

Elle se mit soudainement à repenser au baiser qu'elle avait échangé avec le clown. Inutile de dire qu'elle se doutait déjà qu'il s'agissait du monstre qui tuait les enfants de Derry. Curieusement il ne s'en prenait jamais aux adultes ou alors seulement dans des cas exceptionnels. La question qu'elle se posait maintenant était la suivante. Pourquoi faisait-il cela majoritairement aux enfants et surtout, pourquoi à cette période exclusivement ?

De plus, cette entité vieille de plusieurs millénaires s'intéressait particulièrement à sa personne mais pas comme elle s'intéressait aux enfants. Non, ce n'était pas pour l'aspect vorace. La créature ne cherchait pas à lui faire peur pour la dévorer ou alors elle s'y prenait très mal dans sa conquête de la terreur. Le clown voulait délibérément autre chose d'elle et Emily n'était pas vraiment sûre de pouvoir la lui donner.

Inconsciemment elle resserra ses bras croisés autour de son ventre puis laissa sortir un grand soupire de ses poumons, le vent chaud soufflant sur sa peau pâle et ses cheveux blonds platine. La musique dans son casque changea en quelque chose d'un peu plus triste. Elle ferma les yeux pour se concentrer sur les paroles, ses chaussures de montagne gigotant de gauche à droite. Right Here Waiting de Richard Marx.

Le baiser ... Avait été si spécial.

Il goûtait au sang d'innombrables innocents mais aussi au malheur et à des années de douleur atroce. Avait-il déjà ressentit quelque chose d'autre que de la haine ? Emily n'en était pas vraiment certaine et quelque part elle se sentait triste pour cette créature qui n'avait peut-être jamais connue le véritable bonheur. Nul doute qu'elle n'agissait pas avec cruauté pour rien. Ou alors l'entité avait vu le jour pour ne faire que le mal autour d'elle, peut-être était-ce sa destinée depuis la nuit des temps.

Poussant un nouveau soupire éreinté après cette dernière pensée, Emily pencha la tête sur le côté et tourna plusieurs fois sa langue dans sa bouche, les yeux fixés sur les roseaux proche du pont. Ils bougeaient d'une façon bien étrange, comme si quelque chose était tapis là-dedans.

Emily redressa sa tête droite puis continua de regarder nerveusement l'amas de roseaux de l'autre côté de la route. Il y avait bel et bien quelque chose ... A l'intérieur. Elle pouvait même ressentir un pesant regard sur elle. Tout en avalant la boule qui s'était formée dans sa gorge, elle se raidit contre le capos de sa voiture tandis que son cœur commença à marteler dans sa poitrine. Etait-ce le fameux clown qui l'observait en silence ?

Un frisson lui parcourut l'échine. Pourtant, rien ni personne n'apparût.

Des gyrophares bleus attirèrent rapidement son attention loin des roseaux et sur la route poussiéreuse où une voiture de police s'approchait à toutes vitesses sur l'asphalte en ébullition par la chaleur du soleil. Emily fronça une nouvelle fois les sourcils lorsque la voiture s'arrêta de l'autre côté de la route et qu'un homme en sortit.

L'inconnu remonta son pantalon puis retira ses lunettes de soleil en gardant une main posée sur son arme à feu accrochée à sa ceinture noire. En signe de prévention. Après avoir jeté deux petits coups d'œil de chaque côté de la route déserte avant de la franchir, il se dirigea vers la femme toujours assise sur le capot de sa voiture. L'homme esquissa un sourire aigre, tendit sa main pour prendre poliment celle d'Emily puis posa ensuite ses mains à ses hanches.

«Oscar Bowers. Pardon de vous déranger en ce dimanche matin mais j'aurais quelques questions à vous poser.» Se présenta-t-il froidement, ses yeux bleus glacials plongés dans ceux intrigués de la civile. Il était assez intimidant comme homme et avait une barbe mal rasée.

«Bonjour Mr Bowers. Je vous écoute, allez-y.» Répondit Emily sur le même ton acerbe, pas le moins du monde impressionnée par ce flic de pacotille.

Elle reprit sa posture décontracte sur le capot de sa voiture puis attendit que l'homme machiste ne poursuivre ses explications. Il la regardait d'une touche de mépris dans son regard, ses lèvres pincées en une ligne mince. Ses yeux passèrent significativement sur la totalité de son corps avant qu'il ne reprenne une position plus assurée et qu'il ne croise les bras sur son torse.

«Comme vous le savez sans doute déjà, il y a eu plusieurs disparitions d'enfants dans la ville depuis quelques temps. Vous êtes nouvelle ici. La plupart des habitants vous considèrent comme quelqu'un d'assez renfermée et solitaire. Dois-je m'en inquiétez ?» S'exclama-t-il sans sourciller, une lueur malsaine dans son regard hostile.

Le creux entre les sourcils d'Emily s'approfondie d'avantage à cette déclaration. D'un geste lent mais élégant elle retira ses lunettes de soleil puis les posèrent sur sa tête, la musique jouant hors de son casque d'écoute sur ses épaules. Elle n'aimait pas du tout ce policier arrogant et encore moins son fils malfrat qui s'amusait à torturer les autres enfants de la ville avec sa bande.

«Ecoutez, je ne sais pas exactement où vous voulez en venir mais je peux vous garantir d'une chose. Je n'ai rien à voir avec toutes ces étranges disparitions, d'accord ? Je trouve que c'est trop facile d'accuser la dernière venue sans la moindre preuve alors que ce petit jeu dure depuis bien plus longtemps. N'est-ce pas, Mr Bowers ?» Rétorqua sèchement Emily en jetant un regard noir à l'homme rigide.

Oscar fit un bref hochement de tête, en colère d'avoir reçu ce genre de réponse inattendue. Habituellement les gens de la ville le craignaient pour sa force de caractère mais aussi pour son intransigeance. Il resserra violemment la mâchoire mais finit par rabaisser son regard méchant au sol, capitulant pour cette fois.

Certes, cette femme marquait un point mais il n'allait certainement pas la lâcher aussi facilement. Pas tant qu'il y avait des disparitions dans la ville de Derry car elle était bien trop suspecte pour le moment.

«Très bien. Mais à la moindre preuve, je vous mets derrière les barreaux pour le restant de vos jours. Est-ce bien clair ? Mlle ...» Grogna sévèrement Oscar en pointant son index au visage de son suspect numéro un, ses yeux bleus plus furieux encore qu'auparavant.

«Emily. Juste Emily pour vous, Mr Bowers.» Répliqua Emily en levant un sourcil insolent. Elle passa sa langue sur ses lèvres pour les humidifier puis sourit quand l'homme semblait encore plus en colère par sa réponse.

L'agent aigri posa sa main sur son pistolet et pendant un court instant, Emily pensait qu'il allait l'utiliser et lui tirer une balle entre les deux yeux mais il se ravisa au dernier moment. Après lui avoir jeté un autre regard noir il se retourna sans un mot en direction de sa voiture de police garée sur le bas-côté de la route. Il avait vraiment l'air d'être une personne dure et violente sans une touche infime de compassion.

Même pour son propre fils, pensa-t-elle tristement.

«Je trouve cela un peu gros de venir me voir maintenant après toutes ces disparitions, non ?» Continua Emily quand Oscar ouvrit la portière. Elle sourit vilement lorsque le policier la dévisagea longuement puis qu'il rentra sans plus tarder sur le siège conducteur.

Elle avait touché un point sensible !

La voiture redémarra, une fine pellicule de fumée noire s'échappa du pot d'échappement. La tension qu'il y avait eu entre eux était presque palpable, Emily était donc contente de l'issue de cette conversation. Le policier repartit sans encombre avec ses gyrophares allumés et quand elle regarda une fois de plus les roseaux de l'autre côté de la route, ils ne bougeaient plus. La présence démoniaque n'était plus là.

Comme la plupart du temps Emily n'était pas seule. Si ce n'était pas Pennywise qui la regardait c'était l'un des jeunes adolescents vivant à Derry. Et cette fois-ci il s'agissait de Mike qui l'observait sur la colline, un peu en retrait, une peur incroyable le tétanisant sur place.

Il resserra résolument sa prise sur le guidon de son vélo puis se lécha nerveusement les lèvres, ses yeux fixés sur la femme en contre bas sur le capot de sa voiture bleue. En fait il était censé livrer d'autres abats mais lorsqu'il avait failli foncer dans la bande à Bowers, Mike avait décidé de faire un grand détour en passant près du pont des amoureux. C'était surtout le calme et la solitude qu'il recherchait en venant ici, loin de la civilisation et loin des gens hypocrites.

Mais il le regrettait presque. Il aurait encore préféré se confronter à la redoutable bande à Bowers plutôt qu'à cette femme diabolique. La plupart des gens la voyait comme quelqu'un de sympathique et d'une grande beauté, mais Mike la voyait surtout comme la femme du diable.

Son grand-père lui contait souvent que la ville de Derry était une ville maudite par une entité venue d'un autre monde et que la mort frappait plus souvent cet endroit que dans le reste du pays. Serait-ce de cette entité sous forme humaine que son grand-père lui parlait à l'époque ? Celle qui aurait pris ses parents dans ce violent incendie des années auparavant ?

Dès que cette pensée lugubre traversa son esprit la femme tourna lentement la tête dans sa direction. Une vague de terreur le frappa quand elle lui sourit tendrement. Mike ouvrit puis referma la bouche comme un poisson hors de l'eau, incapable de rompre le contact visuel avec cette femme pourtant bien loin de lui mais qui le fixait droit dans les yeux.

Tout son corps se mit à trembler incontrôlablement et de la sueur glissa le long de sa nuque tandis que sa respiration devint plus erratique au fil des secondes.

Il faisait très chaud aujourd'hui mais Mike se sentait incroyablement froid sous le regard fervent de la mystérieuse adulte. Comment faisait-elle pour le voir de si loin ? Il était pourtant bien caché dans la végétation, entre les buissons et les grandes herbes. Et ce maudit sourire ... Lui foutait la chair de poule.

Ne voulant plus rester dans les parages plus longtemps que nécessaire, Mike reprit rapidement ses esprits pour poursuivre son chemin. Il avait encore du travail à finir, de retour à la civilisation.

Et pour une fois il ne s'en plaignait pas.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Un peu plus tard, Barry trouva Emily en train d'entretenir son jardin sous le soleil de midi.

Il s'aventura sur la pelouse impeccable puis s'approcha doucement d'elle, les mains dans les poches de son pantalon brun, une expression plutôt sombre que l'habituelle plus gaillarde. Une musique jouait tranquillement dans la radio argent à l'abri du soleil dans le garage ouvert. Cette dernière passait le titre suivant qu'il n'avait plus entendu depuis quelques mois déjà, Tarzan Boy.

Emily, ayant sentit une présence derrière elle, se retourna vers Barry puis loucha face au soleil de plomb. Un sourire jovial éclata sur son visage. Sa chemise était trempée de sueur et parsemée de petites taches de saletés mais elle ne s'en préoccupa guère.

Elle faisait du jardinage après tout donc c'était tout à fait normal qu'elle soit sale et pas vraiment présentable pour son invité surprise. Alors pourquoi l'homme lui jetait un drôle de regard ? Avant de parler, elle passa son bras crasseux sur son front bouillant et humide.

«Salut Barry ! Dis-moi. Qu'est-ce qui te ramène par ici en ce beau dimanche ensoleillé ?» Demanda-t-elle en laissant un souffle fatigué sortir de sa bouche, riant à la légère pendant qu'elle balançait doucement ses hanches au rythme de la musique.

«Salut Emily. J'ai entendu dire que Butch t'avait interpelé ? Est-ce vrai que tu es soupçonnée ?» Requit-il sérieusement, les yeux plissés. Il ne voulait surtout pas qu'elle ressente sa colère ni son implication personnelle dans cette affaire épineuse mais il voulait comprendre.

Le sourire d'Emily mourut instantanément et à la place un froncement de sourcils apparut sur ses traits. Elle le regardait comme s'il était devenu un zombie, se questionnant s'il plaisantait ou s'il était sérieux. L'homme se tenait maladroitement sur ses jambes, l'air incertain. Néanmoins elle pouvait y lire une accusation silencieuse dans ses yeux bruns. Il était clair qu'il prenait cette affaire à cœur et qu'il souhaitait la résoudre avec ou sans aide externe.

«Quoi, toi aussi tu vas me mettre ça sur le dos ? Tu es de la police ? Regarde-moi Barry. Regarde-moi droit dans les yeux et dis-moi la vérité. Est-ce que tu penses réellement que c'est moi qui suis derrière toute cette histoire ?» Emily haussa les sourcils puis croisa ses bras sur sa poitrine, attendant sa réponse avec impatience.

Mais Barry répondit d'une secousse négative de sa tête, presque avec précipitation. Son menton tomba honteusement puis son regard traina au sol alors qu'il laissa s'écouler un long soupir préoccupé. Du coin de l'œil, il vit le visage d'Emily former un rictus. Il finit par poser son index et son pouce sur le pont de son nez avant de répondre avec une petite touche d'exaspération dans sa voix de velours.

«Bien-sûr que non. Je ne te soupçonne pas. C'est juste ... Que toute cette histoire me rend dingue. C'est vrai ! Et au final je ne te connais pas si bien que ça. J'aimerais apprendre à te connaître pour ne plus avoir de doute car je suis sûr que tu es une personne merveilleuse. Mais pardonne-moi, OK ? Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête.» Capitula-t-il en levant les bras à ses côtés, un peu plus détendu maintenant.

Emily le regarda fixement sans rien dire, un visage implacable tandis qu'elle décidait si oui ou non elle pouvait lui faire confiance. Se faire inculper de la sorte ne lui faisait absolument pas plaisir et déjà qu'elle n'avait aucun amis en ville, de savoir que Barry se méfiait aussi d'elle lui faisait énormément de mal. Cela voudrait-il dire qu'elle le considérait donc comme son ami ? A cela, un sourire prit ses lèvres et son cœur se serra.

«OK, je te pardonne pour cette fois. Mais ne fait pas de cette hypothèse une réalité, d'accord ?» Dit-elle d'un clin d'œil espiègle après avoir frappé son poing contre l'épaule de Barry, le taquinant.

«Aie ! Oui oui promis, je ne le ferais plus ! Excuse-moi.» Plaida Barry en posant sa main sur son bras douloureux, surpris par la force du coup pourtant minime. Puis une idée lui vint à l'esprit en entendant la chanson en arrière-plan. Il sourit malicieusement à Emily ; «Alors Madame, une petite danse ?»

«Q-quoi ?» Balbutia la jeune femme prise de court mais accepta volontiers son invitation en riant joyeusement.

De l'autre côté de la route et dans la bouche d'égout Pennywise laissa sortir un grognement de rage hors de sa large poitrine alors qu'il regardait avec animosité sa compagne et l'autre andouille danser sur une musique humaine stupide.

Pourquoi à chaque fois qu'il faisait un pas vers son destin l'humain mâle en faisait aussi un ? Hier encore Emily l'avait embrassé et jouait avec lui à son jeu de séduction puis aujourd'hui elle était à nouveau avec cette créature tout droit sorti de l'enfer ! C'était atrocement injuste. Il n'avait pas le droit de lui faire ça, pas à lui. Pas après avoir attendu si longtemps dans une solitude quasi-totale en compagnie des rats d'égouts et déchets humains sans valeurs.

Pennywise respira bruyamment par le nez tandis que la colère et la jalousie se déferlaient en lui tel un ouragan. Bientôt, il ne pourra plus tenir. Bientôt, toute la ville connaîtra sa fureur incontrôlable. Les humains adultes, pas peur de lui ? Tss, cela risquait fort de changer.

Son œil gauche parti dans une autre direction puis un petit son étranglé s'échappa de sa bouche lorsque Barry passa malencontreusement sa main sur l'arrière train d'Emily ... Cependant il avait du mal à croire que c'était un faux pas. Par chance, son compagnon répliqua aussitôt d'une claque bien mérité sur sa joue droite, mettant ainsi un terme à la danse idiote.

L'entité démoniaque sourit victorieusement à ce geste. Il jouissait de ce spectacle exquis bien plus qu'un massacre d'enfant. C'était nettement plus soulageant en tout cas ! De voir son concurrent se faire ridiculiser publiquement alors qu'il pensait avoir le dessus ... Quel bel abruti il faisait à croire une chose pareille ! Il n'avait clairement aucune chance de le battre à ce jeu-là. Au moins la jalousie venait de s'atténuer un peu pour ne laisser place qu'à une sorte de béatitude.

Il était moins une ...

Barry s'excusa encore auprès d'Emily et après avoir échangé quelques mots de plus avec elle il partit de son côté, laissant la jeune femme toute seule dans son jardin pour reprendre son activité.

Le cœur fictif du clown se mit à battre plus vite alors que d'une main tremblante, il sortit son bras de l'égout puis le rallongea jusque derrière Emily. Il ouvrit sa main et laissa tomber à ses côtés un petit morceau de papier jauni.

Prestement, il ramena son bras anormalement long à l'abri des regards de retour dans la bouche d'égout ouverte sur la rue inanimée à cette heure-ci. Il attendait impatiemment que sa compagne ne trouve la lettre et ne la lise, une certaine appréhension dans son cœur pulsant farouchement contre les pompons rouges de son costume.

Ciel, qu'il haïssait se sentir aussi vulnérable et nerveux pour si peu, c'était absurde. Certaines fois il lui arrivait de détester cette forme car elle se rapprochait un peu trop des humains ... Surtout émotionnellement.

De son côté, Emily poursuivait ses plantations de fleurs, inconsciente qu'elle créait un inconfort général chez l'entité de Derry. Chantonnant à elle-même, elle se retourna pour récupérer l'une de ses pâquerettes mais fût surprise d'y voir un petit bout de papier jaune replié et recouvert de petites taches de sang à sa droite.

Elle lâcha la petite pelle puis fronça profondément les sourcils, se demandant qui avait bien pu mettre ça ici à son insu en plus. Etait-elle si inattentive à son environnement ? Délicatement, elle utilisa deux doigts gantés pour prendre le papier, le retourner et voir un prénom à moitié effacé sur l'une des surfaces jaunies. Ou plutôt des initiales.

SS Georgie, curieux. Se dit-elle en ouvrant le papier usé avec des traces suspectes.

Il s'agissait en fait d'un poème écrit avec un stylo rouge ou alors avec du sang ... Ouais, plutôt du sang tout compte fait. Elle savait pertinemment qui était à l'origine de ce morceau de papier. Et donc prise d'un élan de surexcitation, Emily s'empressa de lire ce qu'il y avait écrit à l'intérieur dans une magnifique écriture soignée et élégante.

Lorsque je pose les yeux sur toi, mes trois âmes bourdonnent,

Comme lorsque je m'apprête à dévorer un enfant,

Le sang sur mes mains me questionne,

Suis-je vraiment un innocent ?

Emily rit un peu aux vers originaux puis pinça les lèvres entre elles, ne pouvant s'arrêter de lire le petit poème bien étrangement écrit. Elle restait accroupit devant son parterre de fleurs en cours de construction, le petit bout de papier précieusement tenu dans ses mains.

Je voudrais pouvoir te le dire,

Mais comme à chaque fois, un abruti vient me contredire.

Cette fois-ci, elle ne se retint pas de rire aux éclats. Elle savait à qui il faisait référence dans sa lettre et sur le coup, elle était entièrement d'accord avec lui.

Ton compagnon pour cette décennie, P.

Il n'y avait plus rien d'autre sur le papier. Juste cet élégant P écrit à la fin, comme sur la boîte de doigts rouge si gentiment offerte plusieurs jours en arrière. Emily relu trois fois le petit poème puis le serra doucement contre sa poitrine, mâchant sur sa lèvre inférieure pendant qu'elle rejouait les quelques phrases dans sa tête. C'était tellement mignon et attachant qu'elle ne put se retenir de sourire bêtement.

Pennywise, de l'autre côté de la route se laissa lentement sourire. Pas un sourire macabre ou sadique. Non, un véritable sourire franc. C'était la première fois qu'il souriait pour une autre raison que le meurtre ou la souffrance infligée. Il souriait car il avait entendu le rire d'Emily.

Bien qu'il déteste avec passion ce son exprimant la joie chez l'humain celui de cette femme était un doux éclat à ses oreilles sensibles. Il avait écrit ce poème après avoir lu dans son petit livre pour les nuls que les femmes aimaient les poésies ... Et il était fier de savoir qu'elle l'adorait autant car très franchement, ce n'était pas une mince affaire la rédaction de cette dernière ! D'ailleurs à quel moment avait-il appris à écrire ? Non-sens.

De plus la destinée néfaste de certaines personnes pouvait se montrer utile quelques fois. Heureusement que le petit Georgie était tombé entre ses griffes ou il n'aurait jamais eu de papier assez propre pour écrire ! Mise à part le papier toilette en décomposition dans l'égout il ne disposait de rien d'autre, hum.

Emily rangea soigneusement le papier jaune dans son soutient gorge puis continua de faire ses plantations, l'esprit vagabondant et un immense sourire ravi à ses lèvres.

Pennywise continua de l'observer depuis l'égout en face de sa maison, son menton dans la paume de sa main droite et ses yeux bleus suivants chacun des mouvements qu'elle réalisait pour sa tâche. Il se rappelait encore et encore du baiser qu'ils avaient échangé hier et à quel point c'était délicieux.

Le goût sucré de son sang restait dans sa bouche, comme un souvenir intarissable. Il passa deux doigts le long de ses lèvres rouges rubis puis se remémora la scène.

Il avait hâte de poursuivre sa conquête.

Mais avant tout, il allait devoir manger les restes de la petite fille qu'il avait embarquée dans sa maison au fin fond de l'égout et aller chercher le garçon Richie.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Après son bon repas du soir Pennywise trouva sans trop de difficulté la maison du garçon aux lunettes bigleux qui, de plus, avait une peur bleue des clowns. N'était-ce pas un signe du destin ?

Ça sourit mesquinement puis se téléporta à l'intérieur même de la maison plongée dans le noir presque total. Il y avait des voix qui provenaient du salon. C'étaient celles qui venaient du vieux poste de télévision dans le coin de la pièce où les deux parents du garçon se trouvaient emmitouflés dans une couverture beige sur le canapé à ressorts. Toutefois les deux adultes ne pouvaient l'apercevoir car ils se tenaient actuellement dos à lui, les yeux rivés à l'écran rebondi.

Le clown s'approcha furtivement derrière le canapé, petit pas par petit pas. Il plissa ses yeux jaunes à la mère de Richie puis décala ensuite son regard avisé sur le père qui était légèrement penché sur le côté, quelques petits ronflements irréguliers émanant de ce dernier endormi venant perturber le feuilleton du soir.

Mhm, je pourrais tout aussi bien leur faire un lavage de cerveau ! Se dit mentalement Pennywise en plaçant un doigt sous son menton d'un air pensif. Il pourrait même utiliser son émission favorite sur les égouts pour embrouiller l'esprit de la mère et lui faire commettre un meurtre.

L'entité malveillante se rapprocha encore d'un peu plus près jusqu'à surplomber le canapé et la femme concentrée sur l'écran face à elle, une pile de mouchoir posée sur l'accoudoir. Une petite minute. Elle pleurait ... Mais pour quelle raison obscure ? Pourtant il n'avait encore rien fait de mal ni débuté son plan machiavélique ou une quelconque transformation hideuse.

Pennywise cligna rapidement des yeux puis rabaissa aussitôt ses bras le long du corps, dubitatif. Qu'avait-elle donc à pleurnicher comme ça ? Il redressa alors ses yeux couleur ambre vers l'écran pour voir la cause de cet état émotionnel instable chez cette vieille femelle. Il s'agissait en fait d'un téléfilm où des couples d'humains se séparaient puis se remettaient ensemble où notamment des femmes trompaient leurs maris à répétitions ... Et inversement.

Bref, quelque chose d'incroyablement ennuyeux et dérisoire.

Pourquoi les humains faisaient-ils cela ? A vouloir garder un seul et unique compagnon de vie alors qu'ils n'étaient même pas faits pour respecter cette valeur morale ridicule. C'était quoi l'intérêt exactement ? A vrai dire Ça ne comprenait aucune des coutumes humaines cependant il se retrouva très rapidement scotché à l'écran où les feux de l'amour passaient. Il avait une bonne excuse. Peut-être pourrait-il en apprendre un peu plus sur les caprices de sa future compagne en regardant cela ?

Les secondes se transformèrent en minutes puis en épisode complet qui se termina un peu trop vite à son goût, hélas. Sérieusement ?! Mais qu'allait-il advenir de la pauvre Carole ?! Et Elise ? Que dira son mari lorsqu'il rentrera chez lui et qu'il verra un autre homme dans son lit ?

Pennywise avait sa tête posée sur le haut du canapé, les bras croisés sous son menton et à genoux sur le carrelage froid. Mince, il n'avait pas vu le temps passer. Ces humains et leurs divertissements qui prenaient toute la concentration en moins de quelques minutes.

Quel genre de maléfice était-ce encore ? Il se rappela soudainement qu'il avait une mission à accomplir. A priori il devait attraper Richie et le faire flotter avec les autres pour son audace d'avoir osé flirter avec sa Emily.

Bondissant telle une ombre silencieuse hors de l'arrière du canapé le clown sourit puis serpenta tranquillement jusqu'à la chambre entre ouverte de Richie à l'étage où une petite lumière s'infiltrait sous le seuil de la porte. Parfait, il ne dormait toujours pas.

Richie était assis dans son lit avec une bande dessinée Marvel dans ses mains. Il avait horreur des dimanches soirs car sa mère adorait regarder les feux de l'amour. Et son père ... N'en parlons même pas ! Il s'endormait à chaque fois devant la télévision. Il jeta un bref petit coup d'œil à sa commode où son poisson rouge Murphy tournait en rond dans son bocal. Il lui sourit secrètement puis reprit sa lecture sur les aventures de Spiderman.

Les poils sur ses bras se dressèrent lorsque la porte de sa chambre grinça légèrement ouverte et que deux yeux lumineux se mirent à briller dans le noir absolu du couloir, les voix ridicules des acteurs du feuilleton résonnant en sourdine en bas de l'escalier. Son visage blêmi. Richie ouvrit lentement la bouche et imita le poisson rouge dans son aquarium qui ouvrait et la refermait stupidement, à répétition.

«Putain de merde ...» Réussit-il à murmurer dans l'effroi de voir des yeux derrière sa porte. Il déglutit et d'une main tremblante il redressa ses lunettes sur son nez.

Brusquement, les yeux jaunes disparurent dans le noir d'un léger appel d'air et l'oppression de la pièce redescendit à la normale. Le garçon sur son lit laissa sortir un soupir vacillant, le cœur battant dans sa poitrine, la BD abandonnée sur les draps bleus. Il pensait avoir rêvé et secoua même la tête pour retirer les lésions de sa paralysie momentanée mais hurla lorsqu'une main venant de sous son lit lui attrapa fermement le pied droit.

AHHHHHHHHHHHHHH !!!

S'égosilla de vive voix Richie en frappant la main pâle et osseuse loin de lui à l'aide de ses deux pieds. Il sauta ensuite sur son matelas mou puis utilisa sa BD comme d'un bouclier, son regard frénétique sur chacun des objets suspects de sa chambre.

«C'est quoi ce bordel ?! Je suis pas puceau, OK ?! Donc je ne suis pas censé voir des trucs bizarres comme les autres de la bande !» S'exténua-t-il sous le coup de la panique dans une voix anormalement aiguë et débordante de mensonges.

Soudainement, après ces quelques mots insensés, la main ressurgie de sous son lit et agrippa la couverture bleue au pied du matelas. D'un geste brusque, Ça arracha le drap qu'il détenait hors du lit, faisant ainsi trébucher Richie de retour sur le matelas d'un violent rebond. Pendant sa chute, le garçon frappa sa tête contre la tête du lit puis grimaça amèrement à la douleur qui éclata à l'arrière de son crâne, les deux mains posées sur la zone palpitante.

«Merde !» Gémit-il en frottant sa tête endolorie, quelque peu sonné.

Il rouvrit les yeux mais libéra un grognement exaspéré lorsqu'il ne vit que du flou autour de lui. Génial. Ses lunettes devaient être quelque part par là ou alors sur le sol ... Hors de question qu'il descende de son perchoir ! Il passa donc l'une de ses mains à l'aveuglette sur le matelas duveteux puis se raidit quand il sentit quelque chose de soyeux sous ses doigts qui n'avait rien à voir avec sa couverture fétiche.

Etait-ce ... Un tissu ? En tout cas cela sentait vraiment mauvais, un peu comme les eaux grises des égouts.

Une vague de chaleur passa dans l'ensemble de son corps à cette dernière constatation. Reprenant son souffle après l'avoir involontairement bloqué dans sa gorge à la terreur intense qu'il éprouvait dorénavant, Richie sauta hors de son lit mais craqua malencontreusement ses lunettes sous son pied dans le processus.

Il s'abaissa rapidement et après les avoir saisi dans sa main il les déposa frénétiquement sur son nez. Un autre cri d'effroi sortit de sa bouche lorsqu'il vit qu'un clown vraiment hideux était perché au pied de son lit, en train de le regarder d'une manière vraiment malsaine. De la bave s'écoulait hors de ses lèvres souriantes et sur son coussin Batman. Un gros pervers deguelasse quoi.

«L-le-le le clown !» Bégaya Richie en pointant un doigt tremblant vers la créature qui venait de bondir sur le matelas pour s'y coucher et imiter parodiquement la pose de la fille dans le Titanic.

«Beep beep Richie !» Se moqua le clown en retour en pinçant deux doigts dans les airs vers le garçon tétanisé par la peur, un sourire moche sur son visage blanc.

D'un bond disgracieux, il se redressa puis se jeta sur l'adolescent au sol qui semblait être sur le point de faire un malaise. Tout en riant comme un fou furieux il lui empoigna férocement l'avant de la chemise et l'épingla contre le mur à côté de sa commode, non loin d'une affiche de jeune femme à moitié déshabillée.

Pennywise colla ensuite brusquement son nez rouge dans son cou pour y renifler la délicieuse odeur de peur qui suintait hors de son corps frissonnant, ses yeux se révulsant à l'intérieur de sa tête.

«N-non ! Arrêtez, ne me faites pas de mal ! Je suis trop jeune pour mourir !» Pria Richie en redressant nerveusement ses lunettes de travers sur son visage, n'osant même pas regarder sa plus grande phobie.

Les clowns.

«Ouin ouin ! Je ne veux pas mourir ! Bouhouhou ...» Imita bêtement Pennywise en mettant son sourire à l'envers, les yeux luisant de malice. Il resserra de plus en plus sa prise sur l'avant de la chemise de Richie puis approcha son visage plus près du sien pour le menacer d'une voix railleuse.

«Tu n'imagines pas à quel point j'ai envie de mettre un terme à ta misérable petite vie insignifiante ! Tu as voulu prendre mon compagnon loin de moi c'est ça ? Hein, dis le moi !» Rugit Pennywise en arrêtant de sourire pour devenir très sérieux.

Richie pensait réellement que son cœur allait exploser. Ce taré de clown voulait le tuer pour une raison indéfinie et en plus il lui faisait la morale ? Mais à cause de quoi, de qui puis de quel droit surtout ?! C'était le monde à l'envers !

«Je ne comprends pas ce que vous essayez de me dire ! Vous êtes complètement barge, pauvre dégénéré de clown de merde !» S'étrangla Richie en fermant hermétiquement les yeux, ses mains essayant de défaire la poigne de l'entité sur sa chemise qui commençait à se déchirer.

«Ne joue pas les innocents avec moi Richie ! Je parle de celle que tu as osé appeler ta femme. Elle est à moi, tu as compris ?! A moi ! Et je tuerais quiconque se mettra en travers mon chemin ! Mwahahaha !» Ricana diaboliquement Pennywise, son œil droit se fixant sur le mur à sa droite au lieu du garçon.

Il ressentait une rage si intense ... Quelle l'euphorisait.

L'expression de Richie passa de confuse à ahurie dès que les mots du monstre délirant pénétrèrent dans ses oreilles jusqu'à son cerveau embrumé. Il savait à qui il se référait mais ce stupide clown pensait véritablement qu'il allait se la faire ? A son âge ? Il lui manquait quelques cases à celui-là ... Il ouvrit la bouche pour poursuivre l'argument mais la mâchoire du clown se modifia et des rangées meurtrières de dents s'avancèrent hors de ses lèvres rouges non loin de sa joue. Putain, il allait le bouffer !

«Richie ? Qu'est-ce qu'il se passe ici ?» Demanda la voix inquiète de sa mère à la porte entre-ouverte. Tout à coup la lumière s'alluma dans la pièce et la femme entra en regardant son fils essoufflé sur le sol trempé de sueur tout tremblotant comme un agneau.

«C'est lui ! Il est là ! C'est le clown ! Il a voulu me manger comme un-» Richie s'arrêta dans sa diatribe lorsqu'il remarqua qu'il était complètement seul dans sa chambre, assis sur le sol contre le mur.

«Richie ... Oui je sais que c'est les vacances, mais évite de regarder des films sur ta plus grande peur et surtout à des heures aussi tardives !» S'énerva sa mère qui marcha dans sa direction pour lui attraper le bout de l'oreille entre ses doigts et le forcer à se relever.

«Aie aie, mais ... Il était là ! Je te le jure maman ! Je suis pas fou dans la tête !» Se défendit allègrement Richie en grimaçant à la prise sur son oreille. Il remonta dans son lit puis ajusta ses lunettes légèrement tordues sur son nez.

D'ailleurs, ne les avait-il pas cassé celles-là ?!

«Bonne nuit !» Rétorqua sévèrement sa mère en mettant un terme à la discussion. Elle éteignit les lumières puis referma la porte dans son sillage, laissant son fils seul avec ses visions tordues dues à ses films d'horreur et BD du même genre.

Richie poussa alors un lourd soupir découragé. Oui, les adultes n'écoutaient jamais car ils n'avaient plus la même perception des choses que les enfants et les adolescents. Pourtant eux aussi avaient été jeunes autrefois alors pourquoi ne faisaient-ils pas d'efforts pour essayer d'y croire ?

D'un grognement irrité, il passa sa langue sur ses lèvres puis secoua la tête de gauche à droite avant de s'enfoncer sous sa couverture, la lumière à son chevet allumée pour le restant de la nuit.

Il avait hâte de raconter ça à ses amis le lendemain ! Ils ne le croiront jamais !

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

«On ne te crois pas Richie.» Stanley croisa ses bras sur sa poitrine.

Bill, Beverly ainsi qu'Eddie examinaient attentivement Richie qui était bien surexcité depuis ce matin et pour cause, ses étranges hallucinations de la nuit dernière. Il n'avait pas arrêté de leur dire qu'il avait vu un clown tueur dans sa chambre la nuit dernière et qu'il était venu pour lui parce qu'il avait dragué Emily comme un imbécile alors que de toute manière il n'avait aucune chance avec elle.

«Mais merde, je vous le jure les gars ! Je l'ai vu comme je vous vois en ce moment même !» Hurla désespérément Richie en jetant ses mains devant lui. Les quatre adolescents étaient rassemblés dans la rue en face de sa maison après son appel téléphonique affolé.

«Tu es juste dans ta paranoïa mec.» Eddie haussa dédaigneusement les épaules, toujours pas convaincu par son histoire. Bien sûr, tout le monde ici à part Beverly avaient vu le clown, mais ce que racontait Richie n'avait absolument aucun sens.

«La ferme, OK ? La ferme ! Si je te dis que c'est vrai ! Il est venu hier soir pour me faire la peau juste parce qu'il m'a fait une crise de jalousie ! Il est complètement malade. Et son visage, il avait pleins de dents de piranha !» Répéta le garçon à lunettes dans une pure frénésie pour ce qui semblerait être la centième fois ce jour-là.

«Calme-toi R-Richie. I-il ne faut pas que tu p-paniques.» Tenta d'apaiser Bill en mettant une main réconfortante sur l'épaule de son ami déboussolé. Il savait ce que ça faisait de voir une telle chose effrayante sortir de nulle part et la peur qu'elle pouvait aussi facilement infliger.

En utilisant leur plus grande terreur à son avantage.

«Je n'ai pas envie de me calmer ! J'hallucine. La nouvelle est tellement canon que même ce putain de clown est amoureux d'elle !» Railla Richie qui balança ses bras à ses côtés de stupéfaction. Il serra la mâchoire puis se détourna du reste du groupe, encore sous l'emprise du choc initial et de l'énervement.

«Bill, cette chose doit être trouvée par les autorités.» Expliqua calmement Beverly en regardant Bill droit dans les yeux. Le garçon en question la contempla quelques secondes avant de déglutir silencieusement et d'hocher la tête en accord avec ce qu'elle lui disait.

«Tu ne sais pas la nouvelle ? Il disparait quand il y a des adultes dans les parages et nous fait passer pour des tapettes auprès de nos parents !» Continua Richie Tozier dans son hystérie après avoir entendu les quelques paroles sensées mais inutiles de Beverly.

«Non, ce n'est pas vrai.» Cette fois-ci ce fût Eddie qui prit la parole, assis sur le rebord du trottoir, l'expression de son visage grave.

Il leva nerveusement les yeux vers ses amis qui avaient dorénavant toute leur attention sur lui et uniquement lui. Mal à l'aise devant leur regard de plomb, il décroisa les bras de sur ses genoux repliés alors qu'ils attendaient tous avec impatience son explication.

«Emily. Emily l'a vue. Elle est venue m'aider lorsque ... Ce clown avait essayé de m'attaquer en lépreux.» Avoua-t-il finalement en se léchant les lèvres, ses doigts tapotant rythmiquement le macadam sous ses fesses.

«J'avais raison.» Soupira Richie avec un léger sourire admiratif. Ce que disait Eddie rejoignait ce qu'il avait fâcheusement vécu hier soir dans sa chambre.

Quant à Bill, il hocha pensivement la tête à cette nouvelle des plus enrichissantes. Il croisa à nouveau le regard soupçonneux de Beverly qui en disait long sur ce qu'elle pensait actuellement. Un nouveau plan était en train de voir le jour.

Mais qu'allaient-ils faire à présent ?

A suivre ...

Et voilà un assez long chapitre que j'adore ! *-* J'espère que vous l'avez aimé également.

Défis Ça 6 :

SergentL -> Pennywise qui regarde les feux de l'amour.

ODemonKillO -> Placement des mots poisson rouge, langue et paranoïa.

Loounna -> Une grosse colère à cause de la jalousie du clown sur Richie.

Chara1515 -> Une phrase à placer ; «La nouvelle est tellement canon que même ce putain de clown est amoureux d'elle !»

Mariva -> Un poème pour Emily de la part de Pennywise.

Encore merci à tous ceux qui participent soit en commentaire, soit en favoris ou encore avec les défis ! Ne changez rien ^=^

A bientôt, VP

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