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Ça🎈~18

Voici le chapitre tant attendu. Celui qui j'espère fera des heureux après deux ans d'absence ... Je n'ai pas d'excuse, mais je suis vraiment désolée pour l'attente. Disons que c'est le problème quand on est multifandom Q-Q

Ne vous inquiétez pas, je vais maintenant clôturer cette histoire !

Sachez que ça me fait énormément plaisir de vous retrouver et j'espère que vous serez à nouveau avec moi pour cette histoire parodique avec de nouveaux défis à la clef. Il y a d'ailleurs pas mal de vos anciens défis dans celui-là et surtout beaucoup d'Easter Eggs ;) à vous de les trouver et de me les citer !

Ce chapitre 18 est très long mais remplis de rebondissements et de WTF, comme d'habitude XD Donc profitez bien de votre lecture.

Ça 18

Beverly Marsh n'en croyait pas ses oreilles.

Malgré tous leurs efforts, Bill voulait aller défier le clown. La dernière fois ne lui avait pas suffit, apparemment. Comme quoi, faire face à la mort n'avait pas eu assez d'impact sur l'adolescent en quête de vengeance personnelle.

Les autres membres du clan des ratés cherchaient des arguments convaincants afin de faire changer d'avis leur chef de groupe un peu trop ambitieux à leurs goûts. Certes, il avait souffert, mais comme beaucoup d'autres avant lui il fallait faire son deuil une bonne fois pour toute pour pouvoir continuer d'avancer. Deuil qu'il n'était malheureusement pas capable de faire tant que ce maudit clown terrorisant n'avait pas été défait.

«C'est du suicide mec. Tu te rappelles de la dernière fois ? J'ai faillis perdre mon bras ! Et Ben était à deux doigts de mourir les tripes à l'air ! C'est hors de question que je remette les pieds dans cette baraque maudite.» Eddie déglutit, secouant vigoureusement la tête de gauche à droite tandis qu'il resserrait sa prise sur la banane à sa taille.

«Il a raison. Maintenant que Ça est occupé avec quelqu'un d'autre nous n'avons plus à y faire face. Ce n'est plus notre problème, Bill.» Raisonna Beverly en se penchant vers le garçon en question assis sur une caisse à côté d'elle pour l'épauler. Sous sa main, son muscle se tendit.

«Bien-sûr que si, c'est notre p-problème. Que se passera-t-il quand Ça aura à nouveau f-faim ? Il n'hésitera pas à nous attaquer. Comme il a attaqué G-Georgie, ou Betty, ou Patrick. A part nous, il n'y a personne. Il faut qu'on l-l'arrête, ensemble.» S'exclama-t-il après s'être levé de sa cagette pour faire face à l'intégralité de ses membres. Les poings serrés de détermination, les larmes aux yeux.

Le clan des ratés était actuellement dans l'une des ruelles de Derry, non loin du centre-ville et de la pharmacie. A l'abri des regards des passants, ils discutaient activement sur leur prochain plan d'action pour cet été.

Sauf qu'il ne convenait pas à tous les membres du groupe qui se retrouvaient mitigés sur la question du clown bouffeur d'enfants. D'un côté, ceux qui souhaitaient combattre l'entité, et de l'autre ceux qui voulaient profiter de leurs vacances.

«Pour une fois, je suis d'accord avec ce naze. Il faut le buter ce salopard.» Affirma Richie en se frottant les yeux derrière ses lunettes.

«Quoi ? T'as perdu la tête ! Depuis quand tu as des couilles toi ! J'croyais que t'avais la phobie des clowns, Monsieur l'artiste ?» Se moqua avec véhémence Stanley, un ricanement constant aux lèvres. Toutefois dans sa voix il y avait également une touche d'exaspération.

«J'en ai juste marre de me faire agresser quotidiennement par cet enfoiré qui veut forniquer avec la belle ! Tu piges ?! J'en ai ras le bol !» Répondit rudement Richie en faisant face à Stanley, fou de rage d'être accusé de lâche.

«Ça suffit les garçons.» Beverly soupira mais personne ne l'écouta.

«Tu n'avais qu'à pas fricoter avec sa chérie, crétin ! On en serait pas là aujourd'hui.» Rétorqua sèchement Stanley, les dents serrées tandis que Richie se préparait à lui mettre un coup de poing en plein visage.

«Qu'est-ce qu'il y a ? T'es jaloux c'est ça ?» Provoqua ce dernier en haussant un sourcil malicieux sauf que Stanley voulut se précipiter sur lui pour lui faire regretter ses mots, hors Mike s'interposa rapidement entre les deux.

«Wow on se calme ! Vous n'êtes pas croyable vous deux. Soyez un peu adulte. Nous devons discuter sérieusement et avec diplomatie afin de trouver des solutions à nos problèmes. Sinon, on donne exactement ce que Ça veut.» Réprimanda l'adolescent à la peau noire en tenant à l'écart les deux garçons révoltés.

«Un plan cul ?» Demanda Richie. Ce qui fit rire Stanley, Ben et Eddie.

«Non idiot. Ça veut qu'on ne soit plus unis. Pour qu'il puisse nous prendre les uns après les autres.» Corrigea la jeune fille du groupe, agacée. Elle plissa furieusement les yeux lorsque Richie rit à nouveau. Sans doute parce qu'il avait une autre réponse stupide à donner, sauf que Bill le fit taire d'un simple regard.

«Richie.» Avertit-il à l'instant même où son ami soupira de défaite. Ce n'était absolument pas le moment de dire des bêtises de ce genre.

«Je suis du côté de Bill. Il faut que nous descendions tous ensemble cette fois-ci. Tant que ce clown est en vie, il continuera de nous nuire. C'est la seule solution.» Mike se redressa puis croisa ses bras sur sa poitrine, la veine à son front palpitante pendant qu'il observait les réactions des autres.

«Je ne crois pas que c'est une bonne idée. On ne sait pas ce qui se trouve là-dessous. Imaginez un peu toutes ces bactéries qui pullulent dans les égouts !» S'inquiéta Eddie en passant son regard nerveux de Bill à Beverly, Ben, Stanley, Richie puis à Mike toujours debout au milieu de la ruelle.

Malgré cette phrase qui sonnait un tantinet ridicule, les autres se posèrent une nouvelle vague de questions, silencieux tandis qu'ils débattaient. Mike et Bill s'échangèrent un regard incertain. Cette décision était extrêmement difficile à prendre car cette escapade dans les égouts pourrait être leur toute dernière.

«C'est au moment où tu vois un moustique se poser sur tes testicules que tu te rends compte qu'il y a moyen de régler certains problèmes autrement que par la violence.» Récita Richie en regardant pensivement le sol sale sous ses pieds, les bras croisés sur ses genoux et un air réfléchi.

«Superbe citation.» Félicita Stanley, en admiration totale.

Beverly leva ses yeux bleus vers Bill puis sourit d'amusement. C'était souvent dans des moments comme ceux-là où elle se rendait compte à quel point elle avait de la chance de se retrouver avec des garçons comme eux. Pas chiants, amicaux, souriants, blagueurs et attachants. Notamment Bill le chef mais aussi Ben pour qui elle avait secrètement un petit faible. D'ailleurs, le garçon en question restait assis sur l'une des caisses en retrait, demeurant silencieux comme toujours.

«Et Emily ? On ne peut pas lui demander de l'aide ?» Proposa ensuite Stanley après ce court silence amusant qui se transforma rapidement en malaise général.

«Elle refusera de lui faire du mal.» Beverly haussa les épaules, découragée. Elle n'était pas certaine de son affirmation mais de ce qu'elle avait compris de son entrevue avec le clown démoniaque, elle avait un béguin pour lui.

«Et merde ...» Soupira Stanley après avoir fait demi-tour vers la rue animée.

A ce moment-là, Beverly se raidit.

Son expression se figea de terreur, ses yeux suivants une personne en particulier sur le trottoir en face de sa position. Cependant, elle garda la tête haute pour ne pas montrer sa faiblesse passagère aux autres. Elle remercia le bon Dieu que la ruelle dans laquelle ils se trouvaient pour faire leur réunion était assez sombre, suffisamment sombre pour que les gens ne puissent pas les voir à cette distance.

Peut-être auraient-ils dût aller aux Friches plutôt qu'ici, mais l'heure n'était plus aux regrets à présent. C'était surtout à cause de la canicule de ce jour qu'ils avaient choisi cet endroit en priorité afin de ne pas trop en souffrir.

La gorge de Beverly se serra atrocement, à deux doigts de pleurer devant tout le monde. Là, à quelques mètres d'eux se trouvait son père, un pack de bière à la main et un sac de course dans l'autre. Habituellement il ne faisait les courses que le samedi soir pour éviter de croiser trop de monde en sortant car il ne supportait pas de discuter avec les gens qu'il considérait comme une menace pour sa tendre fille.

La vue était juste horrible.

«Beverly ? Ça va ?» Questionna gentiment Ben en se levant pour venir se mettre à côté de la fille tournée face à l'allée principale, une main contre ses lèvres et les yeux rougis.

Mais l'adolescente ne répondit rien. Elle était trop occupée à regarder chaque fait et geste de son paternel extrêmement dangereux.

Les autres garçons derrière elle discutaient encore sur le problème du clown mais dès qu'ils entendirent la question de Ben, ils se tournèrent tous vers eux pour voir ce qui n'allait pas. Personne ne connaissait l'identité du père de Beverly mais rien que par l'attitude dérangeante de l'homme sur le trottoir, ils en déduisirent que c'était lui.

«Nous devrions y-y aller.» Ordonna Bill une fois sur le côté gauche de Beverly, son regard sur l'adulte sinistre qui marchait en amont de la chaussée.

Richie ouvrit la bouche pour commenter mais son souffle se prit dans sa gorge lorsque ses yeux se posèrent sur une silhouette familière qui arrivait par la droite. Stanley ainsi que Mike virent exactement la même chose, ce qui entraina la formation d'un petit sourire ravi sur leurs visages. Comme par hasard, une chanson provenante d'une décapotable garée passa à ce moment précis. Tears For Fears.

There's a room where the light won't find you
Holding hands while the walls come tumbling down
When they do, I'll be right behind you

Vêtue d'un T-shirt ample bleu et d'un short noir cette fois-ci, la jeune femme aux étranges caractéristiques qui avait capturé toute l'attention du clown des égouts marchait d'un pas assuré sur le trottoir. Elle avait ses lunettes de soleil, souriante comme la plupart du temps. Au passage elle récupéra un journal.

Everybody wants to rule the world

«Regardez ça les gars !» Eddie se précipita aux côtés de Bill, Beverly ainsi que Ben pour venir se mettre à genoux sur les caisses à sa droite, une main sur le mur de pierres pour le soutien.

Toutefois, à l'instant même où ses mots sortirent de sa bouche, Emily fit quelque chose de vraiment très surprenant, ce qui libéra un soupir collectif de la part du clan des ratés. L'homme du nom d'Alvin Marsh croisa malencontreusement le chemin de la femme aux cheveux platines. Cette femme débordante de joie de vivre qui adorait la musique et qui avait un secret plus tellement secret que ça.

Sans offrir le moindre sourire ni même un bonjour poli, le père de Beverly passa à côté d'elle sauf que son pied entra en contact avec quelque chose qui le déséquilibra. N'ayant pas le temps de crier durant sa chute, il se rétama grossièrement de tout son long sur le trottoir en éclatant ses bouteilles de bières dans le processus.

«OHHHHHHHHHHH !» S'exclamèrent à l'unisson Bill, Ben, Eddie, Stanley, Mike et Richie témoins de la scène hilarante.

Emily venait juste de coincer sa cheville dans les pieds d'Alvin pour qu'il tombe comme une merde devant tout le monde.

Et Beverly ne put s'en empêcher. La peur étant partie pour être remplacée par de l'amusement, elle éclata de rire mais colla immédiatement sa main de retour contre ses lèvres par peur que son père ne l'entende. Même à cette distance, il y avait un risque. Mais c'était un spectacle très plaisant à voir. La jeune femme à l'origine de la chute de son père esquissa un sourire espiègle avant de faire quelque chose de très improbable.

Elle se tourna vers la ruelle dans laquelle le clan des ratés était caché, à l'abri de la chaleur, à l'abri des regards. Impossible pour elle de les voir avec cette obscurité mais pourtant son sourire s'agrandit, comme si elle avait vu quelqu'un qu'elle connaissait. Un frisson parcourut l'échine de Beverly, sa main retombante mollement à ses côtés.

Emily venait de lui faire un clin d'œil juste avant qu'elle ne se retourne et ne parte dans la direction opposée, son journal se balançant joyeusement dans sa main. Cette dernière laissa son père étalé sur le sol, gémissant alors que les passants l'enjambaient sans même s'inquiéter pour lui.

Sur le coup, Beverly se demanda s'il ne fallait pas qu'elle l'aide mais se résigna lorsqu'elle entendit les rires des garçons puis qu'elle remarqua le regard soucieux de Bill. Esquissant un sourire soulagé pour apaiser les tensions, elle se détourna de l'allée.

«Cette fille est trop bizarre ... Elle me donne la chair de poule.» Murmura Stanley, suivant Emily du regard. Après s'être raclé la gorge il poursuivit dans ce même ton nerveux ; «j'ai l'impression que quand elle me regarde, elle peut lire en travers moi.»

«Ce n'est peut-être pas le Diable mais elle a quelque chose de spécial. Je ne crois pas qu'elle est humaine. Certains détails ne sont pas trompeurs.» Répondit Mike, les yeux plissés à l'homme dans la rue qui venait enfin de se relever pour récupérer son sac de course.

«Quand je suis allé chez elle-» Commença Richie sauf que Stan et Eddie l'interrompirent brutalement.

«Quoi ?! T'étais déjà chez elle ?» Les deux garçons avaient l'air choqués par cette annonce, leurs bouches ouvertes et les yeux larges.

«Ouais et alors ? C'est quoi votre problème, merde ! J'ai aussi une vie j'vous signale. Je passe pas tout mon temps avec une bande d'ignorant comme vous. J'ai une vie d'adulte à préparer, moi.» Renifla dédaigneusement Richie en croisant ses bras sous sa poitrine, un sourire niais et le front sillonné.

«Richie, qu'est-ce que t-tu as vu ?» Coupa rapidement Bill avant que l'un des autres ne commente cette réponse. A sa gauche, Beverly se tourna pour faire face à l'adolescent aux lunettes, le même regard impatient sur son visage rempli de taches de rousseur.

«J'en sais vraiment rien. Je dis juste qu'à chaque fois c'est bizarre. J'ai cette sensation que quelque chose m'observe ou m'écoute quand je suis avec Emily. Je pense que c'est ce putain de clown.» Rit amèrement Richie en massant avec lassitude ses yeux.

«Je vous l'avais dit.» Stanley haussa les sourcils. Sauf que Richie reprit.

«Mais il y avait aussi quelque chose d'autre. J'ai entendu cette voix. Une voix d'homme qui chantait doucement dans l'une des pièces de sa maison. Je me sentais mal jusqu'à ce qu'Emily ne réapparaisse et que cette fichue voix ne s'arrête. C'était trop zarbi !» S'exténua-t-il, les mains levées à ses côtés de perplexité.

«Une voix ?» Répéta Bill, anxieux.

«J'en sais rien mec, je ne sais plus ce que j'ai vu ni entendu. En tout cas, Mike a raison, elle ne doit pas être humaine.» Poursuivit hâtivement Richie d'un soupir abattu, les épaules affaissées tandis qu'il regardait le sol à ses pieds.

«C'est pour cette raison que Ça est attiré par elle. Elle est différente de nous.» Beverly hocha pensivement la tête pendant que Bill déglutit à côté d'elle à la réalisation déconcertante.

Beaucoup de choses commençaient à faire sens avec ces révélations. Le piano, le clown, les prénoms, le sixième sens, la maison, le pouvoir d'attraction ... Mais ce n'était toujours pas suffisant pour arrêter les envies meurtrières de l'entité machiavélique qui avait pris son frère de sang-froid. Bill avala difficilement à cette dernière pensée ravageuse pour son moral déjà bien fragilisé par ce drame.

«Wow. Vous pensez que c'est pour ça qu'il veut bivouaquer dans la crevasse ? Parce qu'elle n'est pas comme nous ?» S'étonna Richie en remontant ses lunettes sur le pont de son nez.

«T'es vraiment qu'un gros dégueulasse.» Soupira l'adolescente, la mine renfrognée au langage grossier du garçon qui n'avait pas sa langue dans sa poche.

«Ben quoi ? Je peux le dire autrement si ça te dérange. Débroussailler la tranchée, faire crapahuter le flemmard, mettre la quenelle dans le shaker, planter le javelot dans la moquette, tremper son biscuit, récurer la marmite-» Il fût coupé par l'intervention de Beverly et Mike, tous deux écœurés.

«C'est bon, on a compris l'idée.» Ils grimacèrent aux nombreuses appellations pour désigner cette action intime.

«Je crois que je vais vomir ...» Eddie plaqua sa main contre sa bouche, à deux doigts de gerber. Pourquoi avait-il une image en tête du clown et d'Emily maintenant ?

En arrière-plan, il entendit vaguement Stanley traiter Richie de gros pervers et Bill soupirer à son comportement enfantin d'adolescent en chaleur. S'ensuit un silence tendu où seuls les bruits des moteurs de voiture ainsi que les voix des passants pouvaient être entendues. Jusqu'à ce qu'Eddie ne sorte le fond de sa pensée, Ben à l'écoute, assis à sa droite.

«Ça était tellement obsédé qu'à la fin il sautait même des repas.» Fit-il remarquer d'un haussement d'épaules, ce qui lui valut une petite claque sur le bras de la part de Richie.

«Tu oublies que B-Boris a disparu la semaine dernière !» Rétorqua sèchement Bill en serrant les dents de colère.

«C'était qui lui déjà ?» Stanley cligna des yeux, hébété, avant de regarder Mike et Ben pour une réponse. Mais les deux haussèrent les épaules car ils ne le savaient pas eux-mêmes.

«Un garçon de la première année. Il était dans notre école.» Poursuivit Beverly d'un sourire forcé quand leurs visages s'illuminèrent enfin au souvenir. Elle passa sa main dans ses cheveux bouclés courts tandis qu'un soupir désespéré s'échappa d'elle.

«Le clown pourrait pas bouffer Henry, au lieu de nous ? D'ailleurs, ça fait longtemps qu'on ne l'a pas vu ce trou du cul. Il est mort d'une crise cardiaque à cause des poules ou quoi ?» Ricana ensuite Richie en levant sa main pour faire un check à Mike lui aussi riant de bonheur à ce souvenir qu'il avait partagé avec le reste de la bande.

Henry Bowers qui avait la phobie des poules ... Emily savait exactement comment se protéger des mauvaises âmes. Il ne manquait plus que le collier d'ails.

Bill leva les yeux vers Beverly alors que les autres se marraient à cause de leur bourreau Henry mystérieusement disparu lui aussi. Ils n'avaient pas besoin de s'exprimer pour communiquer, le regard suffisait généralement. Ben les observa mais ne dit rien, une touche de jalousie au creux de son estomac à cause de leur proximité et complicité.

Il fallait arrêter ce clown coûte que coûte et peu importe les avis. Tant qu'il était là, il continuera de massacrer des enfants avec ou sans Emily.

Le chef du clan des ratés se retourna vers le reste des membres qui se turent subitement à son regard intransigeant, les yeux luisants de haine mélangés à une toute nouvelle détermination. Il passa son regard de garçon en garçon puis prit courageusement la parole pour que le sérieux ne revienne.

«Il faut qu'on trouve une solution.»

oOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo

Non, non, non, non, non, non et NON !

Pennywise gémit d'exaspération. Trois heures qu'il feuilletait ces maudits magazines pour trouver des réponses à ses questions, mais il n'y avait strictement rien sur le sujet ! Pas même un foutu petit indice qui lui permettrait d'en apprendre d'avantage sur les périodes menstruelles des femmes.

Le clown assis contre le puits du sommeil dans la pièce principale de sa gigantesque maison, avait toute une panoplie de magazines étalés devant lui entre ses jambes écartées. D'une petite moue irritée, il leva les yeux sur ses pompons rouges accrochées au bout de ses chaussures, l'air pensif. Il avait discrètement volé ces revues sous le lit du garçon Richie lors de son passage hier après-midi dans sa maison.

Cependant, elles ne lui étaient d'aucune utilité, à son plus grand malheur. Sa petite femelle continuera de souffrir atrocement, il ne pourra pas lui venir en aide d'une quelconque façon. Bon, il lui restait encore un magazine à éplucher minutieusement. Peut-être trouvera-t-il son bonheur en son contenu ?

Pennywise se mordit la lèvre inférieure puis attrapa ledit magazine qui restait de côté, certaines pages trempées par l'eau dégoutante qui stagnait sur le sol. Il leva un instant les yeux vers la grille au-dessus du chapiteau où flottaient les corps de ses victimes avant de feuilleter rapidement les pages les unes après les autres, son nez peint collé dans sa lecture. Etant une entité d'une grande intelligence, il lisait avec une facilité déconcertante.

«AH ! Oh ?» S'exclama-t-il lorsqu'il trouva quelque chose d'intéressant. Ses lèvres formèrent un O d'étonnement tandis qu'il plaça son doigt ganté sur les lignes qui avaient titillé son intérêt.

Votre compagne est de mauvaise humeur ? Elle râle pour un oui ou pour un non ? Nous avons la solution à tous vos problèmes !

Il s'empressa de lire le grand texte qui accompagnait ce titre écrit en de larges lettres blanches au-dessus d'une femme qui grimaçait et se tenait le ventre. Au fur et à mesure qu'il s'instruisait, ses traits de visage se creusèrent d'incrédulité.

Il resta concentré jusqu'à ce qu'une petite tache de sang tomba sur l'une des pages qu'il s'empressa de retirer avec son pouce. L'entité se mit soudainement à râler car quelques mots étaient dorénavant illisibles à cause de cette goutte qui venait de tomber de l'un des cadavres en suspension dans les airs.

Zut alors ! La partie la plus intéressante en plus.

Mais ses sourcils invisibles se nouèrent lentement tandis qu'une petite grimace écœurée parcourut ses lèvres au moment où il arriva à la fin de sa lecture. Ses mains relâchèrent le magazine féminin sur le sol entre ses cuisses, une expression proche de la stupéfaction. Il avait l'air d'un gros nœudnœud avec cette tête-là.

Il venait d'en apprendre énormément sur le comportement féminin ! C'était incroyable à quel point les femelles de toutes races pouvaient être compliquées, surtout en période de menstruation. Impressionnant de constater qu'Emily avait un très grand contrôle de soi car elle aurait très bien pu leur faire la peau la fois dernière à cause des sautes d'humeurs qui accompagnaient cette période très délicate.

Surtout une créature comme elle débordante de force et de pouvoir.

Pennywise secoua rudement la tête. Il se sentait un peu prit de court avec toutes ces nouvelles informations toutes plus paradoxales les unes que les autres. A l'avenir, il réfléchira à deux fois avant de s'en prendre à une femelle humaine ... Ou peut-être pas.

Son état de perplexité changea brusquement au moment où il ressentit un changement dans l'atmosphère. Ça cligna rapidement des yeux puis bondit sur ses pieds en abandonnant les magazines sales dans l'eau croupie. Au mouvement précipité, ses clochettes résonnèrent dans l'égout sinistre jusqu'à ce qu'il rejoigne une bouche d'égout donnant sur l'une des rues de Derry.

Non, cela ne venait pas de là.

Alors il continua de pointer son nez de bouche d'égout à bouche d'égout jusqu'à se retrouver chez celle donnant sur la maison d'Emily. Pas étonnant en fin de compte. Ses yeux virèrent immédiatement au jaune intense, la jalousie pesante dans son bas ventre. Il se retint de justesse de grogner d'avertissement au risque d'attirer l'attention sur sa cachette, dans les ombres.

L'entité se retenait de toutes ses forces pour ne pas intervenir par manque cruelle de moyen. Donc, il resta tapi dans son égout tandis qu'il écoutait la conversation se dérouler juste sous ses yeux malveillants, devant la jolie clôture blanche de son compagnon.

oOoOoOoOoOoOoOoOoOo

«C'est pas vrai, Butch ! Pourquoi nous sommes là ? Tu m'avais dit qu'on allait arrêter le meurtrier !» S'exténua Barry, les mains dans ses cheveux bruns.

Il n'en revenait tout simplement pas. Son supérieur, Oscar Bowers, l'avait conduit jusque devant la maison d'Emily alors qu'il lui avait dit plus tôt au poste qu'ils allaient sur les pistes du criminel qui sévissait dans Derry depuis plusieurs mois.

Hors, la jeune femme était ici que depuis deux mois. De plus, il avait dorénavant la certitude qu'elle n'avait rien à voir dans cette histoire de meurtres d'enfants grâce à ses récentes découvertes.

«C'est exactement ce qu'on fait. Mais si tu as une objection, vas-y, je t'écoute.» Grogna Bowers en croisant ses bras sur sa large poitrine, le menton levé et une lueur dangereuse dans ses yeux bleus froids.

«Tu m'as dupé.» Chuchota Barry dans l'horreur. Il avala nerveusement lorsqu'Oscar se pencha vers lui pour lui siffler méchamment à l'oreille la chose suivante.

«Si vraiment ça te pose problème, on peut régler ça. Entre hommes.» Le mauvais flic haussa les sourcils puis attendit une confirmation de Barry qui ne vint jamais, sans surprise. Il émit un ricanement sec ; «c'est bien ce que je pensais. Toi et moi cherchons le coupable. Nous travaillons ensemble depuis longtemps, alors ne me met surtout pas de bâtons dans les roues, Barry.»

Barry déglutit à la menace silencieuse qui se cachait derrière ses mots pourtant inoffensifs à l'écoute. Il jeta un petit coup d'œil nerveux à son collègue silencieux derrière lui qui les accompagnait pour cette perquisition. Ce dernier grimaça mais ne dit rien tandis qu'Oscar traversa le jardin jusqu'à la porte d'entrée pour frapper sur le bois trois coups distincts. Les deux hommes soumis suivirent l'officier de police constamment aux aguets pour attendre avec lui sur le paillasson.

Oscar refrappa une seconde fois.

Barry priait mentalement pour qu'Emily n'ouvre pas cette fichue porte au risque d'y voir une immense déception sur son visage lorsqu'elle comprendra pourquoi ils étaient là. Bon sang, il n'était pas prêt, du tout même. Rien que l'image lui tordait douloureusement les boyaux. Il avait été pris au piège mais ce qui l'effrayait le plus dans cette histoire était la réaction de la femme lunatique.

Il avait d'ores et déjà fait face à l'une de ses colères et il n'avait pas forcément envie d'en revoir une de sitôt.

Mais tous ses espoirs s'effondrèrent à ses pieds quand la porte blanche s'ouvrit et qu'une Emily confuse passa la tête. D'abord, il se sentit épris par sa beauté. Elle portait une chemise blanche avec un gilet gris long ainsi qu'un leggings noir. Ses cheveux légèrement ondulés coulaient en cascade sur ses épaules et atteignaient sa poitrine. Elle n'avait pas de maquillage, elle n'en avait nullement besoin.

Puis, Barry sentit son cœur sauter dans sa gorge lorsqu'il croisa enfin son regard. Sa bouche s'ouvrit mais aucun son n'en sortit, il était comme prit au piège dans ses yeux noirs accusateurs. Jusqu'à ce qu'il entende cette petite voix au fin fond de son esprit. Un écho, un rappel ...

C'était ta seule et unique chance, Barry.

«Que voulez-vous ?» Somma sèchement Emily quand elle regarda Bowers, une main à sa porte, l'autre contre le mur.

«Emily Brown ? Vous êtes soupçonnée de meurtre. Nous avons obligation de fouiller votre maison à la recherche de preuves pour nos investigations sur les disparitions de Derry.» Répondit Oscar d'un vil petit sourire, intérieurement satisfait de voir le visage tombant de la femme en face de lui après avoir dit son nom de famille.

Ouais, il avait fait des recherches sur elle.

«Vous n'avez pas le droit ! C'est une propriété privée ici et vous n'avez pas de mandat.» Objecta Emily qui voulut claquer la porte aux nez des policiers, mais le pied de Bowers l'en empêcha.

«Mon visage est mon mandat.» Vociféra ce dernier, les dents serrées et son visage à un pouce de la jeune femme apeurée.

Il repoussa la porte de toutes ses forces pour pouvoir entrer dans la maison propre et silencieuse, mise à part le tic-tac répétitif de l'horloge murale qui résonnait depuis le salon sur sa droite. Barry et l'agent Johnson suivirent de près, tous deux échangeant un regard d'excuse à Emily pour cette brutalité.

Mais cette dernière se contenta de garder les yeux baissés sur sa moquette, une main tenant son bras tandis que les trois hommes intrus pénétraient dans sa maison sans même avoir d'autorisation. Une fois la porte refermée, elle s'autorisa à regarder Barry dos à elle qui lui se tordait nerveusement les mains. Automatiquement, ses yeux noirs se plissèrent méchamment, sa veine à la tempe palpitante de colère.

Le petit scélérat ! Il avait osé lui faire un sale coup en se pointant avec cet imbécile de flic qu'elle ne supportait pas ! Comment pouvait-il lui faire ça ? Elle pensait qu'il était son ami !

Lentement, elle se glissa derrière Barry qui venait tout juste de pénétrer dans son salon derrière Johnson et Bowers, tous à la recherche de soi-disantes preuves pour l'inculper de meurtre. Elle leva son bras droit au-dessus de sa tête, sa main noircissant et ses doigts s'allongeant jusqu'à former de longues griffes couleur ivoire. Ses yeux devinrent noirs d'encre, les lèvres retroussées pour laisser apparaitre des dents argents pointues.

«C'est une bien jolie maison que vous avez-là. Mais dites-voir, comment faites-vous pour la financer sans travail ?» Demanda l'agent Johnson en se retournant vers la propriétaire des lieux.

«Ah, euh ... J'ai fait beaucoup d'économie pour pouvoir me l'acheter. Je l'utilise plus comme une maison de vacances.» Répondit Emily à la va vite après avoir croisé ses mains derrière son dos, les lèvres pincées et un petit sourire évasif aux lèvres.

Il était moins une.

Barry se tourna vers elle pour lui esquisser un sourire triste, ce qu'elle ne rendit pas sans réelle surprise. Il se sentait très mal pour elle mais pour le moment il devait rester professionnel. Alors il s'aventura un peu plus loin dans le salon qu'il connaissait déjà bien après avoir passé quelques après-midis en sa compagnie.

Des bibelots de toutes sortes reposaient sur les meubles et les étagères, notamment des bougies et des statuettes en cuivres. L'une d'elles attira son attention. Il ne l'avait encore jamais vue auparavant, à croire qu'elle venait de la mettre en place les deux derniers jours passés. Il s'agissait d'une statuette d'un bien étrange robot humanoïde qui tenait une épée entre ses mains. Un chevalier plus précisément d'après certains détails.

Oscar ne s'exprima pas alors qu'il faisait minutieusement le tour du salon, ses yeux bleus s'arrêtant sur chaque meuble qui l'en constituait. L'agent Johnson qui faisait de même que son supérieur, s'arrêta lorsqu'il vit une étrange petite boite rouge sur le rebord de la cheminée en pierre. Ses yeux bleus s'arrondirent d'émerveillement tandis qu'il la récupéra dans ses mains, un petit soupir s'échappant de ses lèvres.

Emily se raidit. La boite contenait en fait des doigts sectionnés, l'un des tous premiers cadeaux que Ça lui avait fait. Un souvenir qu'elle comptait garder le plus longtemps possible. Membres qui n'avaient jamais commencés à se décomposer d'ailleurs grâce à un sort de conservation.

Donc, d'un claquement de doigt discret juste avant que l'homme aux cheveux blonds courts ne l'ouvre, elle colla un sourire fourbe sur ses lèvres.

«Ohhhhh génial ! Des cigares ! Ils sont magnifiques. Puis-je ?» Demanda hâtivement l'homme après s'être retourné vers Emily, l'un des cigares à son nez pour humer son parfum délicat.

«Bien-sûr.» Acquiesça-t-elle d'un simple hochement de tête, se retenant de rire diaboliquement à son piège.

«Attends, ça ne se fait pas !» Gronda Barry, mais son collègue avait d'ores et déjà glissé le fameux cigare dans la poche arrière de son pantalon. Il se contenta de lever les yeux au plafond.

«Tais-toi Monsieur je me foule le bras en tombant.» Ricana Johnson en rejoignant aussitôt Bowers de l'autre côté de la pièce qui venait d'ouvrir un tiroir.

«Il était cassé d'abord ! Bon, peut-être pas, mais la douleur était pareille !» Se défendit Barry, une grimace au souvenir de son altercation avec le clown.

Derrière lui, il entendit un petit rire qui appartenait à Emily mais quand il se tourna vers elle son expression n'était pas du tout amusée, au contraire. Elle paraissait agacée, voir même outrée par son explication. Serait-ce possible qu'elle soit au courant ? Dans tous les cas il poursuivit son exploration des lieux en s'approchant cette fois-ci de la télévision. Pas une once de poussière, c'était étonnant.

«YAY !» Hurla soudainement Barry qui bondit sur ses pieds, les mains aux fesses ; «enlevez-moi ça !»

Oscar et Johnson se tournèrent vers le troisième homme pour voir que ce dernier avait ... Une petite tortue accrochée à ses fesses. Rectification. Une tortue lui mordait actuellement la fesse droite, ce qui entraina un fou rire chez Emily incapable de lui venir en aide.

Ce fût Johnson qui lui vint au secours, riant également à son collègue qui sautillait sur place. Cette tortue avait été là depuis le début ?! Pourtant personne ne l'avait remarquée ! Il avait dû l'attraper en passant à côté de la table basse car c'était le seul endroit suffisamment bas pour pouvoir lui agripper les fesses.

«Laissez mon Donatello tranquille ! Ma pauvre petite tortue ...» Emily récupéra sa tortue bien aimée dans ses mains pour lui déposer un doux baiser sur la carapace.

«Vous avez d'autres animaux de ce genre ?» S'inquiéta Johnson, Barry gémissant à côté de lui pendant qu'il se frottait activement le fessier.

«A part vous, je n'ai personne d'autre dans ma maison.» Grommela la jeune femme après avoir jeté un regard noir aux intrus.

Elle ne mentionna pas ses petites poules à l'extérieur car de toute manière, ils ne s'intéressaient pas à son jardin aujourd'hui. Donc, elle positionna Donatello contre ses seins puis l'emmena quelque part à l'étage tandis qu'Oscar émit un gloussement répugné. Il venait de trouver des photographies dans l'un des tiroirs de sa commode où sa suspect numéro un posait avec une drôle de créature portant un masque en métal, une peau écailleuse et des dreadlocks noires ...

Sans doute un costume d'halloween.

La prochaine pièce à visiter était la cuisine. Impeccable comme le reste de la maison, elle dégageait en plus une odeur de fleur qui provenait d'un bouquet de roses blanches sur la table de la cuisine.

Décontenancé par la vue Barry cligna rapidement des yeux. Une minute, ce n'était pas de son bouquet qu'il s'agissait ! Puis ses yeux chocolats tombèrent ensuite sur un objet suspect qui n'avait absolument rien à faire dans une cuisine. Une petite culotte rouge sur le dossier de l'une des chaises. Encore une ?!

«Oups ! Pardonnez-moi pour le souk dans cette maison ! Je n'ai pas encore eu le temps de ranger.» Rit nerveusement Emily une fois de retour dans la cuisine.

«C'est écœurant.» Bowers grimaça lorsqu'elle récupéra vite sa culotte pour la cacher derrière elle.

«Moi, j'aime bien la décoration.» Renchérit Johnson d'un petit ricanement.

Barry grogna intérieurement à cette remarqua puérile, puis se détourna vite de son collègue avant que la jalousie ne l'importe. Pourquoi était-il là, lui aussi ! Il leva la tête au plafond d'exaspération. Ses yeux s'attardèrent ensuite sur une étrange tâche qui avait pénétré dans les lattes en bois depuis l'étage supérieur. Une tâche foncée.

Emily grinça des dents puis imita le rire bête de l'agent Johnson tandis qu'elle marchait à reculons jusqu'à l'un de ses placards contre le mur. Rapidement, elle fit face à l'un d'eux pour les ouvrir et ainsi fourrer sa culotte rouge dans l'un d'eux le temps que les policiers ne finissent leurs investigations.

«Cuicui, ma petite colombe !»

Son sourire mourut instantanément. Pennywise était actuellement dans son placard. Plié en quatre pour pouvoir se faufiler correctement à l'intérieur du meuble exigu sans toucher la vaisselle, il venait de pincer deux doigts à son visage après avoir dit cette petite phrase insolite mais terriblement drôle. Elle aurait sans doute rit dans d'autres circonstances, surtout avec ce petit sourire adorable qu'elle aimait tant.

Mais à la place, elle balança aussitôt la culotte dans sa figure puis claqua les portes fermées. Malheureusement les autres dans la pièce avaient également entendus cet éclat de voix railleuse, donc ils se retournèrent vers elle, attendant tous une explication.

«Hum, cuicui, il y a des colombes dehors !» Se dépêcha de dire Emily en pointant la fenêtre au-dessus de l'évier.

Cela semblait suffire car ils reprirent leurs recherches sans poser la moindre question. Emily se détendit légèrement contre le meuble derrière elle, ses doigts agrippant fermement le comptoir alors qu'elle calmait son cœur devenu frénétique. Nom de Zeus ! Mais que faisait-il ici ?! Sans le vouloir, un petit sourire narquois se dessina sur ses lèvres.

Au moins, elle n'était pas toute seule durant son supplice.

«Votre petit jeu ne m'impressionne pas, Mademoiselle.» Siffla rudement Bowers à quelques centimètres du visage de la jeune femme avant de sortir de la cuisine pour monter à l'étage.

«Ne fais pas attention à lui, c'est un imbécile. Ce sera bientôt fini.» Tenta de rassurer Barry, une main sur l'épaule d'Emily.

«Je te le fais pas dire.» Marmonna cette dernière en retirant la main sur son épaule pour suivre l'autre crétin à l'étage.

Au moment où elle atteignit le haut de l'escalier, Oscar venait juste de rentrer dans sa salle de bain. Dans sa salle de bain ! Non mais quel toupet ! Il n'avait décidément aucune limite dans son empiètement de la vie privée.

Pendant qu'il fouillait avec Johnson dans ses placards et sa baignoire, Emily s'approcha furtivement de sa chambre à coucher pour être interpelée par la voix du policier blond un peu con sur les bords.

«Odeur popcorn ? Cacahuète grillée ? Et ... Raclette ? Vous avez de drôles de goûts.» Rit-il en reniflant les shampoings en question.

«Popcorn. Voyez-vous ça.» Répéta Barry d'une touche d'humour, les sourcils levés à Emily alors qu'il attendait contre le garde du corps dans le couloir.

«Et ça, qu'est-ce que c'est ! Vous avez eu un petit soucis à ce que je vois.» Oscar, toujours dans la salle de bain désigna la partie du garde du corps cassé, son regard impitoyable habituel.

«Un petit accident domestique. Ne vous inquiétez surtout pas, je vais bien.» Répondit sarcastiquement Emily en levant les yeux au plafond lorsque Bowers l'ignora délibérément pour fouiner dans son placard au-dessus du lavabo.

Barry sourit tristement puis suivit du regard la jeune femme exaspérée qui se dirigeait vers sa chambre à coucher fermée. Il préférait ne pas faire de commentaire. Déjà comme ça il était en colère contre Butch pour lui avoir fait ce coup bas et il n'avait pas forcément envie de rendre Emily encore plus folle de rage contre lui. D'un long soupir découragé, il croisa les bras sur sa poitrine puis attendit patiemment la fin des investigations.

«Connard.» Marmonna Emily sous son souffle une fois à la porte.

Elle jeta un petit coup d'œil derrière son épaule avant de tourner le bouton et d'ouvrir la chambre pour se retrouver nez à nez avec une scène des plus improbables mais surtout des plus comiques. Sa mâchoire s'ouvrit béatement, mais rien ne sortit de ses lèvres.

Pennywise, dans une tenue sexy. Non, vous ne rêvez pas.

Le clown macabre le plus crains de Derry était actuellement allongé sur son lit dans une combinaison noire moulante, une pomme verte dans la bouche et une musique de rock métal en arrière-plan. Il la regardait et malgré le gros fruit dans sa bouche il lui souriait d'une manière séductrice, ses yeux or plus lumineux que la normale.

«I'm sexy and I know it.» CLAC !

Emily claqua brusquement la porte, les yeux écarquillés, abasourdie par ce qu'elle venait de voir là sur son lit. Il lui fallut quelques secondes de plus pour s'en remettre avant qu'un large sourire ridicule n'étire ses lèvres et qu'un rire nerveux ne s'échappe d'elle.

Comment ? Son corps se raidit au moment où elle sentit une présence dans son dos, manquant de peu d'expirer bruyamment sous l'emprise de la surprise.

«Quelque chose ne va pas ?» Murmura Barry, inquiet.

La jeune femme ouvrit la bouche pour lui rétorquer quelque chose, mais Bowers et Johnson se présentèrent à leur tour aux côtés de Barry. Sans attendre, Oscar la poussa sans douceur hors du chemin pour pouvoir atteindre la chambre à coucher qu'elle semblait vouloir éviter pour une raison quelconque. Raison de plus pour fouiller là-dedans !

«Oh mon Dieu !» Johnson ne put finir sa phrase. Il ouvrit puis referma la bouche à plusieurs reprises tandis qu'il entrait dans cette pièce où s'étendait sur le lit ...

Une pomme verte.

«Cool.» L'homme s'approcha du fruit, puis après l'avoir récupéré dans une main, il haussa les épaules et croqua dedans.

Emily déglutit mais n'osa rien dire quand elle remarqua la bave sur la jolie pomme brillante. Tant pis, il aura un peu salive de Pennywise dans son système. Bave qui contenait d'innombrables gênes d'enfants innocents ... Elle sourit malgré elle mais se pinça les lèvres pour masquer son amusement grandissant quand Bowers lui fit face.

Il la toisa sévèrement, mais ne trouvant rien de suspect dans la chambre impeccable, il la bouscula pour sortir de la pièce et ainsi retourner au rez-de-chaussée, plus frustré que jamais auparavant. Rien. Pas un seul petit indice pour pouvoir l'inculper de meurtre ! Absolument rien qui le conduirait sur l'une des pistes.

Johnson et Barry restaient sur ses traces tandis qu'il jeta un dernier petit coup d'œil circulaire avant de se diriger vers la porte de sortie pour rejoindre l'extérieur, horriblement déçu de ne rien avoir trouvé. Il s'arrêta subitement dans ses pas quand il passa devant une porte qui n'avait pas été là auparavant. Quelques notes de musique résonnèrent à l'intérieur, des notes d'une boite à musique, semblerait-il.

Intrigué, Oscar se tourna vers cette porte pour l'inspecter du regard.

Un verrou en acier avait été installé sur la devanture. Une porte sous l'escalier suffisamment grande pour qu'un homme adulte puisse s'y glisser à l'intérieur. Prenant une profonde inspiration pour calmer son enthousiasme exorbitant, le policier au gros bide se retourna vers Emily qui les avait suivis jusqu'ici, un sourcil arqué à la jeune femme qui paraissait soudainement très nerveuse par ce constat.

«Qu'est-ce que c'est ?» Questionna-t-il dans un timbre de voix intimidant. Au manque de réaction, il reprit plus férocement sans laisser place à aucun argument ; «Ouvrez, immédiatement.»

Emily hésita, se tordant les mains d'anxiété tout en se demandant si cela était véritablement une bonne idée. Puis, elle vit le regard suppliant de Barry ainsi que celui de Johnson, tous deux effrayés à l'idée que leur supérieur ne se mette vraiment en colère par son refus.

Dans tous les cas, elle n'avait pas le choix. Donc elle se redressa fièrement puis s'approcha de ladite porte pour la déverrouiller et ainsi dévoiler son contenu à son pire ennemi mais non sans le fusiller du regard.

Bowers émit un petit ricanement méprisable tandis qu'il entrait dans la pièce relativement sombre à cause de la fenêtre barricadée en face de lui. La boite à musique avait mystérieusement cessé de jouer. Mais la pièce fût bientôt baignée dans une lumière jaunâtre au moment où Barry toucha l'interrupteur à sa droite.

Un sentiment d'effroi se glissa alors en lui. Cette pièce était remplie de poupées et d'autres objets tous plus étranges les uns que les autres. Des statuettes de créatures, des photographies en noirs et blancs suspendues de d'autres époques, des bibelots, des vases à motifs et urnes, une chaise à bascule dans le coin gauche, des livres occultes sur les étagères contre le mur et bien-sûr, cette collection de poupées.

L'une d'elle était particulièrement effrayante. Il s'agissait plutôt d'un pantin qu'une poupée d'après la forme de son corps noir squelettique.

Son visage était blanc, deux trous noires béants à la place des yeux desquels s'écoulait deux traces violettes jusqu'à sa bouche anormalement grande tirée dans un large sourire glauque. Deux ronds rouges en guise de joues, trois boutons argent sur sa poitrine, des traits blancs sur ses bras et jambes.

Barry avait l'impression qu'elle le regardait et se moquait constamment de lui. Une intuition. Un frisson lui parcourut l'échine quand il remarqua qu'une poupée de clown semblable à Pennywise était assise à côté de cette dernière, le fixant également de ses yeux jaunes et du même sourire horrifique.

Bravo pour ce tour de passe-passe, Emily, se dit-il mentalement après avoir soupirer d'agacement.

Mais ce qu'il ignorait c'était que les yeux de la poupée Pennywise ainsi que toutes les autres sur cette étagère le suivirent du regard quand il se tourna pour rejoindre Bowers et Johnson.

Les deux hommes en question étaient penchés vers ce qui semblerait être une autre poupée de la collection. Une tête plus grosse que le corps, elle ressemblait à un petit enfant. Sauf que cette poupée avait une particularité. Ses yeux étaient lumineux. Ils vacillaient rapidement entre le rouge et le bleu pour finalement s'éteindre au moment où Emily entra dans la pièce.

«Vous avez fini ? Je n'aime pas quand des étrangers fouinent dans mes affaires personnelles. C'est privé.» Blâma-t-elle froidement en resserrant ses bras autour de sa poitrine, les sourcils noirs froncés.

«C'est quoi ce truc ?» Barry poussa Johnson pour regarder dans les yeux dorénavant sombres de la poupée rousse qui lui souriait gentiment.

Sur sa salopette bleue marine, il pouvait y lire Buddi.

«Tu ne préfèrerais pas le savoir, fais-moi confiance. Et puis de toute manière, il est cassé ! C'est une pièce de collection inestimable qui a besoin de réparation.» Expliqua hâtivement Emily, de plus en plus nerveuse au fil des secondes passées dans cette pièce très spéciale. Ses yeux restaient fixés sur la poupée Pennywise qui venait de lui esquisser un sourire morbide.

«Il est très laid ce truc. Et j'ai vraiment l'impression qu'il m'écoute en plus !» Ricana Barry, mais quand il regarda par-dessus son épaule pour voir si son amie riait avec lui il fût surpris de voir qu'elle se contenta de lui offrir un simple petit sourire qui se rapprochait plus d'un rictus.

«Ça suffit. Nous n'avons plus rien à faire ici.» S'exclama Oscar en remontant sa ceinture puis en quittant la pièce sans plus tarder.

L'atmosphère ne lui plaisait pas du tout. Quelque chose ici le rendait extrêmement mal à l'aise, donc il préféra abandonner son orgueil légendaire et laisser tomber ses recherches qui ne donnaient strictement rien, de toute manière. Il renifla dédaigneusement à Emily lorsqu'il passa à côté d'elle puis attendit que ses deux collègues ne sortent de la pièce pour leur ordonner de rejoindre la voiture de police à l'extérieur.

«A plus, Em ! Et merci pour la visite, c'était cool.» Remercia bêtement Barry en faisant signe à la femme dans le couloir.

«Mon ami, mon frère, la bougie de ton intelligence n'éclairera efficacement ta vie que le jour où tu arrêteras de souffler toi-même dessus.» Nargua Johnson. Il poussa Barry dehors quand ce dernier se tourna pour lui faire une réflexion cinglante après sa remarque cynique.

Bowers attendit que les deux zigotos soient hors de vue pour empoigner Emily. Il la plaqua violemment en utilisant le poids de son corps pour la bloquer contre la porte qu'elle venait de refermer à double tour, ses dents serrées et son visage à quelques centimètres du sien dorénavant incrédule par ce revirement de situation.

«Ne pensez pas une seule seconde que je vais vous laisser vous en tirer. Je sais qui vous êtes et de quoi vous êtes capable, Miss. Je sais aussi que c'est vous qui avez tué ces hommes l'autre soir. Il manque juste une preuve, et vous serez à moi.» Grogna-t-il en resserrant sa prise sur la chemise de la jeune femme collée à lui.

«Peut-être bien. Mais en attendant, je vous avais défendu de me toucher à nouveau.» Protesta Emily, imperturbable, sans une once de peur sur son visage pâle.

L'expression enragée de Bowers faiblit légèrement à cette réponse, mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit d'autre de rude, la femme calme dans sa poigne leva sa main gauche et attrapa son poignet. A ce simple contact, sa peau commença à bruler, atrocement.

Un hurlement d'agonie et de surprise s'échappa de lui alors qu'il la relâcha rapidement pour inspecter son poignet devenu violacé en une fraction de seconde. Il avait l'impression que sa peau fondait tellement cette douleur était insupportable.

«Espèce de petite !» Oscar ne finit pas son insulte, mais en revanche il la fixa avec rage, une main autour de son poignet endolori.

«Dehors. Tout de suite.» Menaça tranquillement Emily toujours contre la porte, son index tendu vers la sortie.

Curieusement, il obéit. L'homme qui avait tabassé sa femme et son fils durant de nombreuses années et qui était considéré comme inflexible se précipita presque hors de sa maison, une expression ébranlée sur son visage mal rasé. L'expression et le regard d'Emily étaient terrorisants.

Ses deux collègues qui se taquinaient étaient d'ores et déjà dans la voiture de police mais n'avaient rien remarqué de sa soudaine détresse.

Cependant, quand il regarda derrière lui à la femme énigmatique sur la paillasse, il remarqua une silhouette immense derrière elle, masquée par la soudaine pénombre dans le couloir. Cette silhouette lui faisait un signe lent d'au revoir avec sa main gauche.

Deux yeux jaunes lumineux le fixant intensément.

Il pensait même avoir entendu un rire de clown.

A suivre ...

Voilà la fin de ce chapitre mouvementé ^^ c'était plaisant à écrire, comme tous les autres avant lui. En tout cas, j'espère que vous avez apprécié votre (long ?) moment de lecture et surtout s'il vous plaît, n'hésitez pas à me faire part de vos impressions en commentaires.

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Défis Ça 18 :

Omegastar -> phrase de Penny à Em ; « cuicui ma petite colombe !»

Stou -> Barry va aider Oscar car il pense que ce dernier veut coincer le monstre qui tue et il va penser arrêter Pennywise alors qu'Oscar veut en fait tendre un piège à Emily. Barry se retrouve donc complice par défaut. La jeune femme lui en veut.

Dj83 -> insérer la phrase ; «c'est au moment où tu vois un moustique se poser sur tes testicules que tu te rends compte qu'il y a moyen de régler certains problèmes autrement que par la violence.» Ensuite cette phrase ; «il était tellement obsédé qu'à la fin il sautait même des repas.»
Et faire intervenir le père de Beverly dans l'histoire.

Goegly -> placement de la phrase ; «mon ami, mon frère, la bougie de ton intelligence n'éclairera efficacement ta vie que le jour où tu arrêteras de souffler toi-même dessus.»

Oli-wise -> suite aux règles d'Emily, Pennywise lit un magazine pour femme pour tenter de l'aider d'une façon ou d'une autre. Suite à cette lecture un peu douteuse, il sera perplexe.

Justnesss -> Penny en train de danser sur du rock/métal en tenue sexy :p

Et n'oubliez pas les défis pour l'avant dernier ou le dernier chapitre de cette histoire ! C'est très important. Merci !

VP

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