Retour en force de VendettaPrimus ! So, Hopla geiss comme on dirait par chez moi en Alsacien :p

J'ai vraiment trop rit en écrivant cette partie de l'histoire, c'est wtf et drôle omg XD Merci encore et encore à tous ceux qui lisent, favorisent, votent, participent et commentent ma fanfiction, c'est toujours un véritable plaisir !

Question du jour -> A l'école ou au travail ?

Voilà, je vous souhaite une bonne lecture et j'attends vos futurs défis avec impatience !

Ça ♦ 17

Le lendemain matin, Emily se réveilla avec une douleur lancinante au bas ventre. Elle gémit puis se redressa contre son lit, les yeux plissés et une grimace affligée aux lèvres. Elle avait fait un rêve vraiment trop bizarre !

Elle avait rêvé qu'elle était à l'époque des chevaliers, qu'il y avaient des dragons, un nain pervers et qu'elle devait sauver la vie d'une petite gamine insolente qui cherchait à devenir une Sans-Visage ... Sans compter qu'à la fin de cette étrange épopée en travers un monde tiraillé entre les guerres pour un unique Trône, elle épousa un mercenaire super vulgaire marqué par le feu.

Qui en plus était irrésistible. Mhm, la sensation de déjà vue lui revint.

Emily gémit pour la sixième fois consécutive en se massant doucement le front puis se recoucha lourdement sur ses oreillers moelleux, un bras protecteur autour de son ventre devenu sensible ce matin. Elle avait vraiment super mal au ventre mais elle connaissait les raisons du problème. Pourquoi la nature était si mal fichue pour les femmes ?! Encore une journée pourrie en perspective !

Elle rouvrit difficilement les yeux, la mâchoire serrée de douleur. Son regard se leva pensivement à son plafond de latte et elle souffla une mèche de ses cheveux platines hors de son visage. Elle repensa à hier soir ainsi qu'au comportement vraiment très spécial du flic Bowers ... Il n'avait pas été dans son état normal, sinon il ne l'aurait jamais laissé faire ça à sa voiture chérie. Un ricanement mesquin s'échappa de ses lèvres ce qui l'obligea à se cambrer en avant lorsque la douleur explosa dans son ventre.

Zut, il fallait se lever pour chercher des médicaments contre la douleur mais elle n'avait pas la force de le faire ni l'envie pour être honnête. La flemme, quoi. Elle se demanda vaguement ce que dirait Pennywise si elle lui demandait de lui masser les ovaires ...

Emily rougit furieusement à cette dernière pensée puis rit plus fort en serrant son bras autour de son estomac lorsque la douleur devint insupportable. Son rire se transforma alors en un cri étranglé et les larmes tombèrent brusquement de ses yeux rougis.

Bordel, si elle continuait à crier comme ça, le voisinage allait finir par appeler les flics et là ce sera véritablement la catastrophe, mais surtout la honte ultime !

Donc, pour faire taire ses bruits de détresse, elle enfouit son visage dans l'oreiller moelleux en prenant de profondes inspirations par la bouche pour tenter de calmer la douleur lancinante et constante. Cette dernière venait par vagues, sans fin. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus retenir ses gémissements de supplice. Finalement, pour arrêter de se tordre dans tous les sens possibles, elle chercha une position plus confortable pour atténuer le mal.

Dans sa tête, elle insultait tous les bonhommes qui n'avaient jamais rien.

Malheureusement, ses cris ne tombèrent pas dans l'oreille d'un sourd. Etant donné que le clown ne s'éloignait jamais vraiment de l'endroit où elle résidait et qu'il avait une ouïe extra développée, il entendit immédiatement ses lamentations. Même au plus profond des égouts.

Tel un lapin s'apercevant d'un danger, Pennywise bondit rapidement hors de l'égout puis prit aussitôt la forme de Robert pour passer le plus inaperçu possible au sein de la civilisation humaine. Pourquoi s'en souciait-il finalement ? Par peur de quoi ? Que quelqu'un n'hurle à la mort et lui donne faim ? Oui, ça devait être quelque chose comme ça en effet. Sauf que ce serait une aubaine pour lui s'il pouvait avoir un ou deux enfants aussi facilement, là tout de suite, avant qu'il ne devienne plus qu'un sac d'os ambulant.

Mais son obsession prenait l'avantage sur sa faim, comme à chaque fois depuis son réveil.

Il courut furtivement en direction de la jolie maison d'Emily, ses yeux or observant minutieusement les environs pour tout intrus sur le gazon bien entretenu. Une fois à la porte, il perdit ses os pour se glisser en dessous comme une ombre ou plutôt, une feuille de papier dans ce cas-là. Il reprit ensuite sa forme solide de l'autre côté puis se précipita dans l'escalier en bois menant à l'étage.

Au moment où Ça ouvrit la porte de la chambre d'Emily, il resta figé sur place, les yeux écarquillés de stupeur. La femme qui émettait ces drôles de bruits se tortillait actuellement dans ses draps blancs et pleurait toutes les larmes de son corps.

Pourtant, il n'y avait personne qui lui faisait du mal ... Alors pour quelle raison ? L'entité démoniaque regarda bêtement autour de lui pour toutes éventuelles menaces mais ne vit absolument rien susceptible de lui causer du tort, pas même l'autre crétin.

Emily laissa sortir un petit miaulement misérable, les yeux à mi-clos durant cette nouvelle vague de douleur. Cette torture ne cessera-t-elle donc jamais ? Chaque femelle humaine passait par cette étape ou c'était juste elle parce qu'elle n'était pas normale ? Tout à coup, elle se figea, ayant senti la présence de Pennywise même en travers son calvaire du mois.

Difficilement, elle leva les yeux pour voir que Robert se tenait au pas de sa porte, raide et les mains en poings à ses côtés. Il était vêtu comme le soir du bal dans son costume rouge à bandes noires. Et malgré son expression hébétée, il était toujours aussi beau à regarder ... Mais Emily referma immédiatement la bouche pour se redresser dans son lit en tenant les couvertures contre sa poitrine, perplexe.

«Euh ... Salut ? Je peux savoir qu'est-ce que tu fais là ?» Demanda-t-elle en fronçant les sourcils, à la fois amusée et embarrassée par son intrusion. Au son de sa voix, Robert se détendit légèrement.

«Cris ... De douleur. Qui est là !» S'énerva ce dernier en prenant plusieurs pas méfiants vers elle.

«N-non ! Il n'y a personne à part moi. J'ai juste ... Un petit problème. Mais je vais bien hein ! Tu peux t'en aller maintenant !» Répliqua précipitamment Emily en désignant la porte derrière lui, un sourire forcé aux lèvres.

Les yeux jaunes de Robert se plissèrent et tout à coup, il leva le menton pour humer l'air comme un chien. Quelques secondes s'écoulèrent dans ce malaise. Il loucha ensuite sur Emily dans son lit puis grogna d'avertissement, ses yeux passant de jaune à un rouge cramoisi.

Sa femelle saignait ! Il allait dévorer sans une once de pitié celui ou celle qui lui avait fait du mal ! L'égorger, l'éviscérer, le saigner, le torturer, tout ce qui était possible de faire !

Il bondit sur le bord du matelas de la jeune femme étrangement calme, gagnant un petit cri de surprise de cette dernière à son geste inattendu. Puis, il lui saisit fortement les bras pour la forcer à le regarder droit dans les yeux. Sous sa jalousante colère, la forme de Pennywise se mélangeait à celle de Robert et à vrai dire l'image n'était pas du tout rassurante.

«Dit-moi le nom, et il sera mort dans d'atroces souffrances !» Rugit-il d'une voix bestiale, de la bave volante hors de sa bouche à chaque syllabe.

«Non mais ça ne vas pas ! J'ai mes règles, personne ne m'a attaquée !» Cria désespérément Emily en sortant vite hors de sa poigne de fer. Immédiatement après avoir dit cela, ses joues prirent feu, humiliée.

Pennywise reprit lentement sa forme de Robert tandis qu'il clignait confusément des yeux, ses sourcils roux noués. Il ne savait pas du tout de quoi elle parlait mais il était au moins rassuré que personne n'avait touché à sa compagne en son absence. Il s'assit sur les jambes de la jeune femme sans mettre tout son poids au risque de les briser.

«Les règles ? C'est quoi ça ?» Croassa-t-il en penchant la tête sur le côté, les yeux ronds d'incertitude.

Sérieusement, était-elle obligée de lui expliquer en quoi consistait le cycle naturel des femmes ?! Bon, peut-être pas seulement des humains c'était évident mais quand même ! Une entité sardonique comme lui vieille de plusieurs millénaires qui ne savait rien du tout à ce sujet, c'était tout de même très surprenant voir aberrant !

«Bien, les femmes ont une période dans le mois qui les font saigner ... Les ovules non fécondés sont éjectés durant le cycle menstruel. C'est super douloureux pour nous mais ça nous permet d'avoir des enfants, tu comprends ?» Emily leva les sourcils.

Mon Dieu, elle expliquait les règles à un clown bouffeur d'enfants ! C'était du grand n'importe quoi.

Robert continua de la regarder fixement sans rien dire, la bouche béate et un air con sur son jeune visage. Actuellement, il tentait de mettre de l'ordre dans son esprit quelque peu embrouillé par ces explications douteuses. Il ne semblait rien comprendre, mais finalement, il prit une expression un peu plus sérieuse puis se pencha vers elle avec un petit sourire prédateur ornant ses lèvres pulpeuses, les bras de chaque côté de ses hanches pendant qu'il approchait son visage du sien.

«Tu seras bientôt féconde alors ...» Chuchota-t-il, les yeux plongés dans les siens.

Emily déglutit à cette soudaine proximité et à l'embardée frénétique qu'avait pris son cœur. Cependant, elle hocha timidement la tête dans l'affirmation, appréciant le petit jeu qu'ils jouaient. Pour quelqu'un d'autre, un comportement comme celui-ci l'aurait fait fuir, mais certainement pas elle.

Robert continua de s'approcher jusqu'à ce qu'il se tienne au-dessus d'elle et ne la recouvre de son corps, le sourire malicieux se transformant en désir brute. Son odeur remplissait tous ses sens. Son corps restait immobile sous lui, toutefois, il pouvait voir qu'elle hésitait à le toucher, sa lèvre inférieure coincée entre ses dents blanches. Elle était là sans défense, à portée de main. Pour l'instant il ne lui fera rien par respect mais à partir du moment où son espèce de cycle débile prendra fin, il la réclamera comme sienne.

Emily leva les yeux dans ceux rouges brillants de l'homme munis d'un petit sourire coquin, les doigts s'entremêlant avec son col noir. Calmement, sans pression, elle leva son autre main pour caresser la peau flexible de sa joue où se dessinait une trace foncée semblable aux marques rouges dans sa forme de clown. Elle admirait les traits de son visage, sa bouche, la courbe de son nez, ses sourcils, les yeux, tout.

Néanmoins, elle favorisait son apparence de clown bien plus dangereuse et attrayante.

A son toucher, Ça ferma les yeux puis offrit un gémissement doux, faisant résonner ses doigts contre son torse. Il se pencha paisiblement contre ses doigts pour chercher d'avantage de contact, un peu comme un chat désirant des caresses. La jeune femme renifla à cela puis laissa apparaître une petite grimace sur son visage au moment où une nouvelle vague de douleur se déferla sur elle. Ce qui ne passa pas inaperçu au clown.

Robert émit un grognement désapprobateur avant de s'éloigner d'Emily et de retirer brusquement les couvertures qui recouvraient l'intégralité de son corps. Elle était dans sa petite nuisette blanche, mais lorsqu'il vit du sang sur le lit, il bondit vite hors du matelas dans un petit cri aigu efféminé.

«Oh non, merde !» S'écria la jeune femme en regardant vers le bas. Pourquoi n'avait-elle pas prévu le coup ? Elle gémit puis se couvrit honteusement les yeux en s'écroulant en arrière contre ses oreillers.

«Tu te vide de ton sang, femme ! La mort est proche !» S'égosilla Robert qui plaqua ses mains contre sa bouche dans l'horreur absolu, les yeux larges d'effroi.

Emily se redressa pour toiser sévèrement l'homme démon au pied de son lit. Lui, de toutes les entités qu'elle connaissait disait une idiotie pareille ?! Il avait l'air d'un petit enfant devant son premier bobo ! Pourtant, il faisait d'horribles choses et avait pris d'innombrables vies mais de la voir saigner le faisait réagir de cette manière ? Non-sens.

D'un soupir excédé, elle leva les yeux au ciel tandis qu'elle se leva avec difficulté de son lit. Au passage, elle attrapa les draps souillés pour les jeter sans ménagement dans un coin de la pièce en repositionnant ses couvertures propres le temps qu'elle cherche des médicaments dans sa salle de bain. Hors, elle avait encore un petit problème se présentant comme Pennywise.

«Tu devrais t'en aller. Je ne suis plus d'humeur désormais.» S'agaça Emily en sortant de sa chambre direction sa salle d'eau sans regarder en arrière.

Ciel, elle était morte de honte. Pourquoi était-il venu à ce moment précis, aussi ! De plus, ce petit accident n'avait plus eu lieu depuis très longtemps mais il fallait bien-sûr qu'il y assiste ... Comme par hasard.

Soupirant bruyamment d'exaspération, Emily ouvrit la porte de son miroir et fouilla grossièrement pour trouver des antidouleurs et aussi des antidépresseurs car elle sentait qu'elle allait en avoir besoin les prochains temps. Elle ouvrit le robinet pour prendre un verre d'eau avec ses médicaments difficiles à avaler à cause de leur taille.

Mais un grand vacarme retentit ensuite dans sa chambre à coucher. Emily redressa subitement la tête pour se regarder dans le miroir, les joues dégoulinantes d'eau fraîche. Qu'était-il arrivé encore ? Elle avala rapidement sa gorgée puis déboula hors de la salle de bain pour voir ce qui se tramait dans la pièce d'à côté, le sentiment de ne pas apprécier ce qu'elle y trouvera. Bingo. Ce qu'elle y vit faillit la faire glisser au sol d'incrédulité.

Barry se tenait là, couché dans son lit et complètement nu ! Enfin mise à part ses parties viriles cachées par un grand tournesol, mais quand même !

«B-Barry ?! Mais qu'est-ce que tu fous là ?! Comment es-tu entré !» S'Hébéta Emily lorsqu'elle sortit enfin de son choc initial.

Elle passa un rapide coup d'œil nerveux autour de la pièce pour toutes traces éventuelles de Robert mais il n'était d'ores et déjà plus là. Heureusement. A cette réponse, Barry arrêta lentement son petit sourire crétin puis se décala mal à l'aise dans les couvertures en regardant entre la femme incrédule et la fenêtre ouverte.

«J'ai escaladé la fenêtre ... Je voulais te faire une petite surprise, Em !» S'expliqua prestement ce dernier après avoir repris son sourire séducteur. Il se repositionna en style Rose à poil dans le Titanic puis poursuivit d'une voix ronronnante ; «je peux t'assurer que je vais te faire crier mon nom à tel point que tu ne pourras prononcer plus que ça.»

«Non mais t'es complètement débile ! Barry franchement, qu'est-ce qui te passe par la tête ! Rhabille-toi tout de suite avant que quelqu'un ne te voit !» Hurla frénétiquement Emily en récupérant les vêtements de Barry sur le sol pour les lui jeter dessus afin qu'il se dépêche.

«Bah, pourquoi ? Nous sommes seuls !» Répliqua-t-il d'un ricanement, ne la prenant pas du tout au sérieux. Mais la propriétaire des lieux, son coup de cœur, le dévisagea avant de se tourner vers le couloir pour s'assurer que personne n'y était.

«Emily. Arrête de faire semblant je sais que tu m'aimes, je le vois dans tes yeux.» Barry soupira de lassitude car son jeu de séduction prenait cruellement fin avant même d'avoir commencé.

«Ce n'est pas drôle du tout ! Dépêche-toi de remettre tes vêtements. Aujourd'hui, je n'ai vraiment pas la tête à ça. Je veux juste me mettre dans mon lit et dormir toute la journée.» Plaida-t-elle en imitant le soupir de Barry, une main contre son front.

«Ben vient il y a de la place, là !» Répondit-il en tapotant la place à côté de lui, un petit sourire espiègle aux lèvres.

«Laisse-la tranquille.» Gronda soudainement une voix sombre et menaçante derrière Emily.

La femme aux cheveux platines se figea littéralement sur place et sentit son rythme cardiaque faire une embardée quand elle vit le visage de Barry blêmir, ses yeux bruns fixés sur la personne ou le monstre debout derrière elle. Une créature effrayante plutôt, d'après sa tête dépitée et ses yeux globuleux. Elle savait bien que Robert alias Pennywise n'était pas parti de la chambre. C'était certain, des années de vécus pour savoir que les mâles ne l'abandonnaient pas aussi facilement.

«Et ça, c'est mon tournesol !» S'énerva soudainement la voix derrière Emily.

Barry ouvrit puis referma la bouche comme un poisson hors de l'eau. Il pointa ensuite timidement le tournesol entre ses jambes poilues puis leva les sourcils en bégayant, les yeux écarquillés de torpeur.

«A-ah ! L-le tournesol ? Désolé, je l'avais pris au passage en venant chez Em ...» Barry avala nerveusement avant de se lever du lit en prenant soin de tenir le tournesol pour ne pas qu'il tombe. D'un coup de bras à l'aveuglette, il empoigna la couverture d'Emily pour couvrir sa pudeur et ainsi jeter la fleur sacrée vers la forme intimidante de Robert.

«J'ai l'impression que le garçon veut s'accoupler avec la femelle.» Rouspéta l'homme immense dans le coin de la pièce qui était tout simplement hors de lui.

Comme tout à l'heure, sa forme de clown se mélangeait à sa forme humaine. C'était pour cette raison en particulier que Barry avait autant les pétoches lorsqu'il le vit car non seulement il était affreux à regarder mais en plus sa tête touchait le plafond à cause de sa taille conséquente. Deux mètres de hauteur, c'était effectivement hors norme.

Emily déglutit mais ne se retourna pas par peur de ce que pourrait faire Pennywise avec cette colère ravageuse qui le rongeait. Une colère mutuelle s'il n'y avait pas aussi le côté dangereux dans cette histoire qui risquait fort de mal tourner d'une seconde à l'autre. Sauf qu'elle ne voulait pas qu'il tue Barry parce qu'il restait son ami même s'il agissait comme un idiot fini par moment.

Mais, il n'était qu'un humain après tout ! Un peu de bon sens et d'indulgence.

«Mec, écoute. Je ne veux pas d'embrouilles, OK ?! Mais merde, t'as une tête horrible ! On dirait que t'as mal dormi ou qu'un camion t'as roulé dessus ! Et mais attends voir, tu es le clown mais aussi Robert ?!» Barry réalisa enfin que les deux identités étaient en fait la même personne.

«Barry, arrête immédiatement et sort d'ici si tu ne veux pas mourir !» Alerta Emily en mettant ses mains à plat, à deux doigts de pleurer.

Barry enfila vite son pantalon sans quitter des yeux la créature mal formée derrière la jeune femme en détresse. Il était vrai qu'il avait un petit peu peur mais il était surtout consterné et aussi furax d'apprendre la double identité de Robert. Ce playboy de pacotille s'était joué de lui ?! Et en plus ce putain de clown tueur voulait se faire sa femme !

Pennywise entendit cette dernière pensée et d'un cri de rage inhumain, il fondit sur Barry, tous crocs sortis. Il l'empoigna violemment par le cou. Sa mâchoire se déforma puis ses dents acérées claquèrent à quelques centimètres à peine du visage de l'homme tétanisé dorénavant contre le mur de la chambre qui hurlait de surprise. Il n'avait pas assez peur mais cette fois-ci c'était son heure de gloire.

Oh oui, il le tuera sans aucune hésitation !

«STOP ! Arrêtez immédiatement !» Fulmina Emily d'un timbre de voix gutturale en frappant son pied sur le sol, entraînant les murs à vibrer et les lumières à vaciller.

Pennywise tourna sa grosse tête bulbeuse vers elle, les yeux révulsés et la main fermement serrée autour de la gorge de Barry. Lentement, il pencha la tête vers la droite avant de lui sourire méchamment, libérant ainsi de la salive en abondance hors de ses dents pointues jusque sur la moquette. Pour une fois, il voulait lui dire d'aller se faire voir mais l'expression sur le visage de sa belle le calma instantanément.

Un peu comme une douche froide.

«J'en ai plus qu'assez de vous deux ! Sortez de chez moi sur le champ avant que je ne commette un meurtre ! Je veux que l'on me fiche la paix et qu'on me laisse souffrir tranquille, bordel de merde ! DEHORS !» Emily attrapa sa lampe de chevet puis la balança à quelques centimètres du clown et de Barry, la porcelaine volant en éclat contre le mur.

Le clown flippant gémit. Rapidement, il retourna ses yeux dans le bon sens en relâchant la pression autour du cou de Barry jusqu'à ce qu'il puisse se glisser loin de sa prise, un peu comme s'il venait de toucher quelque chose de dégoutant. Il laissa un rire fou s'échapper de lui à l'instant même où il se désintégra dans les airs suite au souhait de son compagnon.

«Casse-toi !» S'impatienta Emily en pointant la porte de sa chambre avec son index à Barry toujours au sol. Elle en avait plus qu'assez ! S'il restait une seconde de plus dans sa chambre à coucher, elle lui arrachera les membres un par un.

Sans dire un mot, Barry hocha furieusement la tête puis trébucha vers la sortie, encore sous le choc de ce qui venait de se produire dans la maison. Le clown était aussi Robert ! Quel idiot ! Il n'avait jamais fait le rapprochement entre les deux et pourtant c'était évident !

Il enfila hâtivement sa chemise sur lui tandis qu'il passa la porte et le jardin d'Emily, manquant de peu de trébucher à cause de son pantalon mal refermé. Il n'avait pas vraiment eu peur du clown et cela semblait être un point fort pour le combattre. Les morceaux du puzzle commençaient tout doucement à se mettre en place et les mystères de cette ville se dévoilaient peu à peu. Les disparitions, les meurtres ... Oui, mais bien-sûr.

Barry jeta un dernier coup d'œil à la maison derrière lui, une expression malveillante et un petit sourire en coin.

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La colère n'était même plus le mot pour décrire ce qu'il ressentait actuellement. Pennywise voulait massacrer cet humain odieux mais aussi Emily pour avoir osé lui donner un ordre.

Personne, pas même une créature comme elle avait le droit de lui dire quoi faire et pourtant, il avait sagement obéit. Que n'allait-il pas chez lui ?!

L'entité grommela bruyamment dans son égout en enfouissant ses doigts dans ses cheveux hirsutes rêches pour s'exciter les nerfs dessus. Pour la première fois depuis qu'il avait fait la connaissance d'Emily, il voulait lui faire une peur bleue et la tuer pour ensuite venir compléter sa collection de corps en suspensions autour de son splendide chapiteau de la mort qui tue.

Ce qui l'énervait grandement dans cette histoire ? C'était qu'il savait pertinemment qu'il n'en serait même plus capable à ce stade-là. Ses âmes lui faisaient trop souffrir le martyr rien qu'en imaginant sa petite femelle se tordre de douleur, le sang se déversant hors de ses belles lèvres alors qu'il enfonçait ses crocs dans sa chair moelleuse et délicieusement douce.

Il était agacé par elle, certes, mais le besoin de se reproduire avec elle était bien trop fort pour lui faire n'importe quelle agression de ce style. Il ne pouvait plus jouer au difficile maintenant car l'hibernation approchait à grand pas et sa réserve de nourritures n'était pas assez remplie pour survivre.

Pourquoi ? Parce qu'il était bien trop occupé à séduire cette créature de malheur, pardi ! C'était clairement la galère, il ne lui restait que peu de temps. Il commençait à devenir désespéré. Sa descendance, ou sa propre vie ?

Un atroce cri bestial sortit de Pennywise puis il jeta sa tête en arrière, les dents luisantes au peu de lumière de l'égout, les muscles de son corps se contractant tous sans exception. Il allait finir par perdre la tête mais pire encore, mourir de faim à cause de cette maudite femme ! Toujours courir après le temps. Conclure coûte que coûte avant que ce pitoyable humain Barry ne fasse quelque chose d'irréparable avec elle. Car si jamais il avait le malheur de sentir son odeur sur elle ...

Pennywise n'était pas sûr de ce qu'il serait capable de faire mais en tout cas la ville n'existerait plus. C'était une certitude, aujourd'hui.

Ça secoua rapidement la tête, les clochettes de son costume retentissantes au mouvement brusque. Il fallait qu'il se défoule sur des enfants. Oui, de pauvres âmes innocentes et apeurées par le moindre petit bruit suspect.

Quoi de mieux que les stupides gosses du clan des ratés pour satisfaire ses envies drastiques ? Il en avait un en particulier dans le viseur, celui qui s'approchait de son compagnon sans craindre des répercussions. Il s'agissait bien évidemment du gamin qui avait la phobie des clowns. En plus, il n'avait même pas besoin de faire un effort avec sa transformation !

Pennywise se téléporta sans plus tarder dans le jardin des parents de Richie Tozier. Il espérait juste que le garçon en question se trouvait chez lui car il n'avait pas vraiment vérifié avant. Il se cacha dans les buissons à l'entrée puis attendit patiemment que la mère du garçon parte de chez elle.

A l'intérieur, Richie jouait aux jeux vidéo avec son meilleur pote, Eddie.

Les deux garçons avaient leurs langues collées au coin de la bouche, les yeux fixés sur le petit écran bombé de la télévision, une manette dans les mains. Un jeu qui était sorti au début des vacances et que tous les jeunes garçons cherchaient absolument à posséder pour pouvoir se la frimer le jour de la rentrée ; Street Fighter, premier du nom.

«HA ! Je t'ai niqué !» S'écria joyeusement Richie en balançant sa manette entre ses jambes, un sourire victorieux et les bras derrière la tête.

«Quoi ? C'est pas juste ! Tu as encore triché !» Accusa Eddie en lui jetant un regard noir, les mains dirigées vers l'écran Game Over.

A ce moment-là, la mère de Richie passa derrière le canapé puis donna une petite tape de réprimande sur la tête de son fils lorsque ce dernier jura une seconde fois.

«Arrête de parler comme ça Richie. Je ne supporte pas quand tu es vulgaire ! Si tu continues, je vais jeter ton jeu de combat dans les égouts.» Menaça-t-elle tranquillement, un sourcil levé aux expressions horrifiées des deux garçons. Elle poursuivit.

«Bon, je reviens, je vais faire des courses ! Essayez de sortir un peu et de jouer dehors, il fait beau !» Dit-elle après avoir ouvert le rideau pour laisser entrer la lumière du soleil à l'intérieur de la pièce sombre. Elle soupira quand son fils se mit à geindre puis sortit de la maison sans même un regard en arrière, claquant la porte derrière elle.

«Ta mère me fait peur ...» Marmonna Eddie en jouant nerveusement avec sa manette.

«Elle fait aussi peur à mon père ! T'inquiète pas, elle n'a juste pas encore prit sa pilule contraceptive, c'est pour ça qu'elle est mal lunée ! Bon, on joue maintenant ou t'as trop peur de te prendre une raclée monumentale ?» Ricana Richie en redressant ses lunettes sur son nez.

«J'ai pas peur, d'accord ?! Mais on devrait peut-être aller voir Bill et les autres ?» Répondit Eddie d'un haussement d'épaules paresseux, les yeux au sol. Richie laissa rebondir sa tête sur le canapé.

«Pour faire quoi ? Bill ne veux plus s'amuser depuis la disparition de son frère et Stan est occupé à réciter les mots pour quand il se fera couper la bite.» Souffla-t-il exagérément. En réponse, il gagna un petit cri outré de son ami à côté de lui.

«C'est un rite pour passer à l'âge adulte ! Et ils ne vont pas lui couper la bite !» Défendit vaillamment Eddie qui suivit du regard son pote qui venait de refermer le rideau. Par moment, il manquait tant de respect envers leurs amis qu'il pourrait le frapper.

«Ouais, enfin c'est pareil. Bon, on joue ?» Richie frappa sa manette contre sa cuisse en levant les sourcils de frustration.

Soudain, le visage d'Eddie devint blanc comme un linge et ses lèvres se mirent à trembler violemment. Ses yeux, ils étaient si grands de terreur qu'il commença à se demander s'il n'avait pas fait un arrêt sur image. Il avait les yeux levés au plafond juste au-dessus de Richie, un petit gémissement étranglé en sortit de sa bouche après quelques instants dans cette même position apeurée.

Le garçon aux lunettes fronça les sourcils puis ouvrit la bouche pour lui demander s'il allait bien mais quelque chose d'humide et gluant tomba sur son épaule. Attendez, quoi ? Il baissa les yeux et du bout des doigts il toucha la substance collante sur son T-shirt de Geek. De la ... Bave ? En tout cas, ça y ressemblait fortement.

Lentement mais sûrement, il leva la tête pour ensuite être confronté à la pire vision d'horreur de toute sa vie. Sa gorge se serra, ses viscères se tordirent douloureusement. Le clown affreux des égouts était suspendu au plafond, la tête retournée dans un angle anormal.

Ses yeux d'un blanc opaque le fixaient lui et uniquement lui mais le pire du pire fut son sourire. Un sourire diabolique et des plus effrayants était scotché sur son visage cireux sur lequel des traces de sangs remontaient jusqu'au plafond à partir de sa bouche.

«AHHHHHHHHHHHH !» Hurlèrent à l'unisson Richie et Eddie qui sautèrent d'un bond du canapé et ainsi dans les bras de l'un et l'autre. Ils continuèrent à hurler d'effroi quand le clown descendit calmement de son perchoir pour se tenir fièrement devant eux en secouant son costume à clochettes.

Ses os craquaient alors que Pennywise les remettaient tous en place dans son corps. Son sourire maladif s'étira d'avantage au moment où il sentit la délicieuse peur s'écouler des deux adolescents en ébullition, ce qui donna une torsion douloureuse à son estomac affamé. Il grogna à ce constat puis tendit une main impatiente pour les saisir tous les deux, mais soudainement, la porte d'entrée s'ouvrit.

«J'ai oublié mes clefs !» Chantonna la mère de Richie en courant rapidement vers la cuisine.

Mais elle s'arrêta net dans son élan lorsqu'elle vit, du coin de l'œil, les deux garçons collés fermement l'un contre l'autre au milieu de la pièce. Ils se tenaient par les bras et la jambe d'Eddie était encerclée autour de la taille de Richie, leurs visages aussi blancs que les murs du salon. Leurs respirations étaient sifflantes, de la sueur sur le haut de leurs T-shirts. Etaient-ils malades ? Impossible en si peu de temps ou alors c'était fulgurant.

«Vous allez bien les garçons ? On dirait que vous avez vu un fantôme !» S'alarma la mère de Richie en posant ses mains sur ses hanches, amusée. Les deux garçons décalèrent leurs yeux terrifiés vers le visage confus de la femme mais ne dirent rien.

Elle n'avait pas vu le clown ... Il avait mystérieusement disparu.

«Bon, ça suffit Richie ! Je te confisque ton jeu de combat !» S'énerva ensuite l'adulte en levant son index vers son fils, les yeux plissés et la voix intransigeante.

Sauf qu'il n'essaya même pas de discuter avec elle pour tenter de sauver son jeu fétiche. Curieux. Cependant, ils finirent par se séparer l'un de l'autre mais leur respiration restait erratique tout comme leurs yeux aussi larges que des soucoupes. Ce qui entraina de nombreuses questions auxquelles il n'y avait pas de réponses, malheureusement. Du moins, pas pour une adulte insensible aux histoires de clown tueur.

La femme soupira en marmonnant dans sa barbe comme quoi les adolescents avaient de drôles de pulsions puis alla récupérer ses clefs de voiture dans la cuisine, là où elle les avait laissées avant de partir. Elle récupéra le trousseau dans sa main avant de marcher à nouveau en direction de la porte de sortie où attendait patiemment sa voiture en arrêt.

«Attends maman ! O-on vient avec toi !» Balbutia Richie qui courut aussitôt derrière sa mère avec Eddie sur ses traces. Cette dernière les regarda bizarrement, interloquée par ce comportement enfantin.

Que faisaient-ils avant qu'elle ne revienne ? Elle ne préférait pas le savoir.

«Très bien. Mais tu es toujours punis, Richie !» S'exclama-t-elle sévèrement en plissant les yeux à son fils trempé de sueur, le doigt à son visage blafard.

Inquiète, elle positionna sa main sur le front de son enfant mais il n'était pas chaud au contraire, il gelait. Richie se contenta de rester immobile tandis qu'elle l'examinait sous toutes les coutures sauf qu'il n'y avait rien d'alarmant avec sa santé. Puis, sans attendre de réponse, elle passa la porte suivit de près par deux garçons complètement silencieux.

De là où il était Pennywise pouvait apercevoir les deux stupides gamins monter dans le véhicule avec la femelle adulte. Il se lécha les lèvres puis redescendit doucement dans le fin fond de l'égout, une terrible crampe à l'estomac.

Encore raté.

A suivre ...

Tellement de fun à écrire cette partie XD

J'espère que vous aussi ça vous a plu et que vous me donnerez votre avis sur les défis et le contenu du chapitre.

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Défis Ça 17 :

Stou -> Barry tente le tout pour le tout pour draguer Emily et pose nu dans son lit mais Pennywise le surprend.

JokieKruegerVoorhees -> Emily à ses règles et Penny s'inquiète à cause du sang.

EmmaFallourd -> Richie et Eddie dans une position compromettante.

RukoYoru -> placement de la phrase ; «je peux t'assurer que je vais te faire crier mon nom à tel point que tu ne pourras prononcer plus que ça» + Confrontation entre Pennywise et Barry.

ODemonKillO -> placement de la phrase ; «j'ai l'impression que le garçon veut s'accoupler avec la femelle !»

Merciiii mille fois et à bientôt pour la suite !

VP