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Défi 6 - [ Partie unique ]

Salut tout le monde !

Voici les textes qui m'ont été envoyés à l'occasion du 6ème défi 〜⁠(⁠꒪⁠꒳⁠꒪⁠)⁠〜

Pour ce défi là, j'ai tiré au sort différents éléments d'histoire, et les participants devaient écrire un texte en suivant ces contraintes ! Voici les trois différentes listes que j'ai eu :


Liste 1

Sur une autre planète
Yunho
Au chomage
Dans un futur proche

Liste 2

Sur un bateau

SoobinDealer de drogueDe nos jours

Liste 3

Dans un quartier riche
Bangchan
Sculpteur
A l'époque médiévale


Pour les textes qui m'ont été envoyé pour le recueuil, il sont tous écris à partir de la liste trois ! Je vous souhaite une bonne lecture, et n'hésitez pas à commenter pour les auteurs ! (⁠ ⁠ꈍ⁠ᴗ⁠ꈍ⁠)♡♡



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Texte de misscacahuete11 : 


Au petit matin, alors que le soleil vient à peine de se lever, un jeune homme traverse la basse cour à toute à allure. Au milieu des poules et des lapins, il n'a qu'un seul objectif, rejoindre celui qui fait battre son cœur chaque jours.

Il ouvre une petite porte en bois et se faufile dans un petit couloir étroit, avant d'arriver devant un immense rideau blanc. Il le soulève légèrement, et passe de l'autre côté.

Ici, l'objet de tout ses désirs se dresse fièrement au milieu de la pièce. De sa peau blanche comme neige, à ses formes fines, tout est travaillé à la perfection. Le jeune homme le contourne, l'observe, encore et encore. Il passe ses journées à le faire, ses journées à modifier de tous petits détails, que des gens bien moins distingués et cultivés que lui ne pourraient voir. Et en effet, depuis plus d'un an, personne ne voit de changements. Tous le monde au château a l'impression que Bangchan, le jeune homme, passe ses journées à ne rien faire.

Mais ces journées lui sont très productives. En effet, un jour le menton lui paraît trop pointu, le lendemain trop arrondis. Pour Bangchan, il faut ce soit parfait, il faut qu'il soit parfait. Mais comment atteindre la perfection quand celle ci n'existe pas ? Comment décider d'une perfection quand on est un éternel insatisfait comme lui ?

Après plusieurs heures de travail à travailler sur les doigts de sa main droite, une jeune femme vient l'interrompre dans son travail.

« Monsieur, son altesse vous attend dans son salon principal. Elle veut absolument vous voir. » La jeune fille s'incline légèrement, et s'en va plus vite qu'elle n'est arrivé.

Bangchan se relève, difficilement. Son dos et ses os lui font mal, à force de se plier en quatre pour lui.

Il sort de sa petite pièce, et ferme les yeux, ébloui par le soleil qui est à présent bien haut et lumineux dans le ciel. Il traverse à nouveau la basse cour, et manque de bousculer quelques paysannes au passage.

Il traverse alors le château afin d'atteindre le salon principal, le préféré de sa mère.

« Bangchan.

Ce dernier se baisse afin de saluer sa mère, et celle-ci l'invite à s'asseoir sur un fauteuil.

Sa mère s'étire légèrement sur sa chaise, puis se gratte la gorge avant de prendre la parole.

- On m'a encore fait part de tes journées dans ton atelier.

Bangchan acquiesce.

- Je comprend que tu ai une passion, que tu souhaites la pratiquer, mais tu sais ce que les autres en pensent. Nous ne pouvons plus t'aider, ton père et moi. Nous pensons que tu devrais te marier, ou bien aller te proposer en chevalier pour le roi.

- Mais, vous étiez d'accord, mère, pour que je travaille sur ma sculpture.

- Avant. Cela fait plus d'un an qu'elle est terminée. Il est temps de la ranger ou de la vendre. Tu ne sais ce qu'il arriverait à ton père, si le roi apprend que notre fils est un artiste. Tu sais très bien la réputation qu'ont les artistes.

- Je le sais bien, mère. Mais je ne peux pas vendre ma sculpture, je ne l'ai pas terminée. J'ai sans cesse de nouvelles choses à améliorer, à changer.

- Bangchan, il faut que tu comprennes que tu es totalement obsédé par ta sculpture. Je ne sais pas pourquoi, mais ce n'est pas ce que nous attendons de toi. Conduis toi comme un vrai homme. Je te conseille de la faire déplacer dans la journée, de la vendre ou de l'exposer dans le château, si ça te chante. Range ton atelier, donne tes affaires.

- Mais je ne veux pas arrêter ! Bangchan se lève, pris d'une grande colère. J'aime sculpter, j'aime le sculpter !

Je l'aime.

- Je te conseille de le faire aujourd'hui, sinon, ton père en fera une affaire personnelle. Et tu sais bien qu'il ne vaut mieux pas. »

Bangchan ne dit plus rien et s'en va en courant. Il retourne dans son atelier, et s'assoit sur un petit tabouret, en face de lui.

Elle n'est toujours pas parfaite pour lui. Mais il l'aime comme ça.

Il se recroqueville sur lui même et se met à pleurer. Il a passé sa vie à travailler sur lui, il a passé sa vie à l'imaginer, à le sculpter et à lui faire prendre vie. Il n'est pas question qu'il s'en sépare. Si il s'en sépare, alors, il ne sait pas ce qu'il adviendra de lui.

Il ne peut pas vivre sans lui.

Cet homme, taillé dans la pierre. Cet homme, qui prend vie, devant lui. Cet homme qui l'inspire chaque jours, chaque nuits.

Il l'aime.

Du plus profond de son être.

Bangchan finit par pleurer toute la soirée, avant de rejoindre son lit, dans la nuit fraîche.

Cette nuit là fut la plus horrible de sa vie. Il fit des tonnes de cauchemars.

Au petit matin, il se lève, et il a comme un drôle de pressentiment, un mauvais pressentiment.

Il s'approche de sa fenêtre, et alors, non- il ne peut pas y croire. Cela ne peut pas être vrai ?

Bangchan sort en vitesse de sa chambre, il traverse le château en chemise de nuit, et descend dans la basse cour. Cependant, le désastre est bien réel.

Tout est brûlé.

En cendre.

Son atelier a brûlé cette nuit.

Il court jusqu'au débris de bois et d'objets qu'il a utilisé, autrefois, ou bien même hier, et sa sculpture, son être bien aimé, il n'est plus là.

Il est- mort ?

Bangchan s'effondre sur le sol, pleurant à chaudes larmes.

L'entièreté de la basse cour l'observe, avec des yeux curieux. Qu'est-ce qui rend le fils du seigneur si malheureux ?

Du haut de sa fenêtre, la femme du seigneur observe son fils.

Il fallait s'y attendre.

Le seigneur l'avait décidé ainsi.

Mais alors que Bangchan espérait encore sur le sol, en train d'écœurer, une douce main vient toucher son épaule. Bangchan tourne légèrement la tête, et découvre une sublime main, des doigts fins, une peau très claire, et un ongle légèrement cassé.

Un ongle cassé ?

Bangchan se relève soudainement, et se tourne vers la personne qui vient de le toucher.

C'est un jeune homme, d'environ son âge. Ses cheveux sont mi longs, son visage est fin et avenant, sa bouche est petite, ses cils fortement recourbés. Son visage est parfait, son corps est parfait.

C'est ce que Bangchan pense quand il le voit, à ce moment là.

Il est... tellement beau.

C'est lui.

Bien sûr que c'est lui.

Bangchan lui sourit, et le jeune homme lui sourit en retour. Puis, il se tourne, et s'en va en marchant, traverse la basse-cour, la Grande Arche en bois et s'en va, dans le village.

Bangchan reste là, plante, bouche bée.

Il est là.

Celui qu'il a toujours attendu.

Celui qu'il a passé sa vie à imaginer, a créer.

Il était là, devant ses yeux.

Depuis ce jour, Bangchan attend, du haut de sa tour, de ré apercevoir ce bel homme. Comme une princesse qui attendrait son prince.

Et chaque jour, le jeune homme apparaît, quelques minutes, au milieu de la basse cour. Le temps de livrer du foin, et de sourire à Bangchan.

Bangchan a arrêté la sculpture, il est allé voir le roi et celui-ci a fait de lui un chevalier.

Il fait ce qu'on lui demande de faire, il joue son rôle, parce qu'il sait, au fond de lui,

Qu'il est là.




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Texte de miss__tata7 :


Un artiste en deuil


Dans l'antre enfumée d'un vieux bistrot, un homme solitaire, l'âme engourdie par l'absinthe, entendit le doux murmure de la jeunesse, une mélodie de paroles qui lui glissaient comme des gouttes de pluie sur une vitre brisée. Deux étrangers, venus de contrées lointaines, discutaient à voix basse, leurs mots comme des ombres dansantes dans l'obscurité.

Ils parlaient de l'artiste maudit, du tragique "Bangchan", dont le nom résonnait tel un écho funèbre dans le monde des arts depuis deux longues années. Sa muse, son amant, s'était éteint, laissant l'artiste meurtri, les mains vides, le cœur déchiré. Leur amour avait été une étoile filante, brûlante et éblouissante, mais éphémère comme un souffle de vent dans la nuit.

Ils évoquaient sa dernière création, une œuvre dont ils parlaient comme d'une "bénédiction divine", un chef-d'œuvre qui avait jailli de son âme en deuil, une symphonie de douleur et de beauté qui avait conquis les esprits. Cependant, leurs paroles, emplies de reproches, flottaient comme des spectres dans l'air vicié du bar.

Ils jugeaient l'artiste, lui reprochaient de s'être retiré du monde, de s'être enfoui dans son chagrin, de gâcher un talent prodigieux pour une histoire d'amour qui n'aurait duré qu'un battement de cœur. L'homme solitaire qui écoutait la conversation depuis le début s'avérât être ce fameux Bangchan. Ce dernier se sentit comme une proie piégée dans les rets d'une conversation qui le harcelait.

La colère gronda en lui, l'indignation fit jaillir des flammes dans ses yeux. Il se leva brusquement, renversant sa chaise avec fracas, les verres tremblants sur le comptoir. Les deux inconnus le regardèrent, surpris, mais il ne pouvait supporter leurs jugements cruels sur l'amour qu'il avait perdu.

Dans un tourbillon d'émotions, il quitta le bar, la porte grinçante se refermant derrière lui. Il ne voulait pas entendre ces paroles de mépris, ces jugements sans compassion. Il ne voulait pas que des étrangers, des passants éphémères, détruisent la mémoire de cet amour qui avait été sa source d'inspiration, sa raison de vivre.

Ainsi, l'artiste maudit s'éclipsa dans la nuit, laissant derrière lui les murmures du bistrot, laissant ces deux âmes égarées à leur propre jugement, ignorant la tempête de douleur qui grondait en lui. Car pour Bangchan, cet amour, même s'il avait été éphémère, avait été le soleil qui avait éclairé son monde, et il ne pouvait supporter qu'on le diminue à l'aune d'une simple "amourette".

Avançant dans les fastes de la grande pomme, au sein de ce quartier riche, resplendissant de splendeurs, et au cœur de l'effervescence des années 80, l'artiste choisit de se retirer dans son antique édifice. Contrarié par les récents événements, Bangchan décida de se jeter sur le sol poussiéreux de sa salle d'art, afin de se sentir apaisé. Instinctivement, il ferma les yeux, et comme le début d'une douce mélodie, la silhouette de son amant ressurgit devant lui.

Le sourire aux lèvres, Bangchan s'accorda un moment de bonheur. Sous ses paupières, les teintes virevoltèrent sur la peau de miel de son amant, et son sourire lui susurra ses secrets les plus intimes. Il était gracieux, même lorsque sculpté par les mécanismes de son imagination, sa beauté était sans égale.

Perdu dans l'abysse de son esprit, Bangchan se retrouva une fois encore à repenser à leur histoire. Lui, un homme dont l'âme était éprise d'une mélodie sculpturale, n'avait d'yeux que pour l'amour d'une pureté semblable à l'albâtre. L'objet de son existence se résumait dans ses mains. Il était un créateur de rêves, un sculpteur dont les doigts doués, tels des pinceaux d'un divin artiste, insufflaient la vie dans la pierre, taillant des marbres en odes à l'éternité.

Son aimé, tel un Prométhée des temps modernes, capturait dans la roche le souffle de l'âme, dévoilant des chefs-d'œuvre qui s'élevaient comme des monuments de grâce et de beauté. Mais lorsque son amant était devenu sa muse, tout ce qu'il avait pu accomplir n'était rien face aux créations qui avaient émergé de son ombre. De ses sculptures, il semblait que chaque ligne, chaque courbe reflétait une passion ardente et un amour profond et immuable.

C'était dans la quiétude de leur refuge sur la Cinquième Avenue que leurs âmes fusionnaient, leurs cœurs battant à l'unisson, déclamant un poème silencieux, mais plus puissant que tout sonnet écrit par les mortels. Là, sous le toit d'une demeure délabrée, ils partageaient les douces nuits, les caresses de l'âme, où le doux murmure de l'amour, tel le chant d'une harpe céleste, remplissait chaque coin de la pièce.

Hélas, le destin, ce tragédien implacable, déposa un lourd fardeau sur leurs épaules. Une tumeur au cerveau vint briser le fil tendre de leur existence, et leur amour fut confronté à l'adversité la plus cruelle. De longues nuits sombres et silencieuses furent partagées, des larmes furent versées, mais leur amour ne faiblit jamais.

Dans sa souffrance, Bangchan laissa une dernière œuvre au monde, une statue d'une beauté inexprimable, une création qui était le reflet de l'âme de son amant, capturée pour l'éternité dans la pierre. À travers cet hommage silencieux, il déclara que l'amour ne meurt jamais, qu'il persiste dans l'immortalité de l'art, dans la splendeur de la beauté éternelle.

L'artiste, dans la grandeur de sa douleur, celui qui, tel un poète romantique, gravait leur amour dans les annales du temps, un amour sculpté dans la pierre, vivant pour toujours, et dans le cœur de ceux qui ont la chance de contempler sa création, l'hommage à la beauté et à l'amour qui ne connaît pas de fin.

Dans l'antre solennel de son atelier, baigné par la lueur argentée de la lune, Bangchan se laissa envelopper par un silence sacré. Il avait cherché refuge dans cette pièce, un sanctuaire de marbres et d'âmes figées, après avoir été troublé par les murmures du passé. Les heures s'étaient évanouies, et dans l'obscurité tamisée, il demeurait, perdu dans ses pensées.

Soudain, une silhouette familière se dessina sur la toile de sa solitude. L'ami d'antan, Changbin, réapparut de ses souvenirs, revenu de son exil parisien. L'amertume du décès de Seugmin, l'ancien petit ami de Bangchan, avait marqué le visage de Changbin d'une compassion profonde. Il était venu en hâte, porteur de l'écho funeste qui avait bouleversé l'artiste maudit.

Tous deux se laissèrent emporter par une conversation chargée d'émotions. Les étapes du deuil furent évoquées, l'incapacité de Bangchan à créer, les moments où il ressentait la présence de son ancien amour. Parfois, il avait l'impression de sombrer dans la folie, de perdre pied avec la réalité, de se noyer dans le chagrin.

Changbin, le vieil ami, écouta avec patience et tendresse, laissant les larmes de Bangchan couler librement, comme une pluie bienfaisante. Il murmura des paroles d'apaisement, affirmant que le temps panserait les blessures, que la douleur s'atténuerait, que Bangchan guérirait.

Et lorsque l'ami se leva pour partir, il laissa l'homme en proie à ses réflexions. L'artiste se redressa, se dirigeant d'un pas déterminé vers une porte jadis délaissée. Derrière elle, ses créations, silencieuses gardiennes de son âme, attendaient. La plus précieuse de toutes, celle dont on avait parlé au vieux bistrot, gisait sous un drap d'attente, mystérieuse et touchante.

La pièce s'ouvrit en un vaste écrin, révélant les gratte-ciel brillants de New-York, tel un trésor illuminé par la lueur de la ville. Bangchan avança au milieu de la pièce, découvrant avec une solennité respectueuse la statue. Ses doigts délicats retirèrent le drap, révélant une création qui avait jailli de son âme en deuil.

Devant lui se dressait la représentation parfaite de son amant, capturée pour l'éternité dans la pierre. La beauté inexprimable de l'œuvre éclaira son cœur meurtri, et pendant un moment, il contempla le chef-d'œuvre, perdu dans la grâce et la splendeur.

Le silence se rompit alors par le doux murmure de Bangchan, un poème, une ode à leur histoire. Ses mots, tels des échos lointains, remplirent l'atelier, honorant l'amour qui ne connaît pas de fin, célébrant la beauté éternelle de leur âme entrelacée. Et il vint, comme un amoureux désespéré, embrasser les lèvres de la statue, scellant ainsi leur destin immuable.

Dans l'antre solennel de la création, l'artiste maudit avait trouvé la paix. Sa muse, son amant, continuerait de vivre à travers son art, et leur histoire perdurerait, gravée dans la pierre et inscrite dans le temps. La beauté et l'amour, éternels et immuables, brillaient de tout leur éclat, rappelant que même au milieu de la douleur, l'âme humaine peut atteindre des sommets de grâce et d'immortalité.




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Texte de monicoffee :


Secret Secret


— Par ici, monsieur Bang.

Je marche d'un pied ferme dans les rues animées de la capitale. J'ajuste ma posture en passant devant les marchants de l'avenue principale. Je peux voir leurs yeux se poser sur moi tandis que d'autres s'écartent pour me laisser passer. Devant moi marchent deux des gardes privés du roi.

Je trouve qu'ils en font un peu trop. J'ai plus l'impression d'être affiché à tous comme un trophée de la famille royale. Si j'ai risqué ma vie pendant cette guerre, ce n'est certainement pas pour le roi ou sa famille, mais pour la mienne et ces pauvres gens qui n'ont rien demandé.

C'est essentiellement pour ça que je suis devenu chevalier en premier lieu. Aider ces pauvres gens, car j'ai aussi vécu comme eux étant enfant, mes parents le font encore. Ce sont eux que je respecte, pas le roi.

Mais me voilà escorté dans la capitale après être revenu de la guerre. Nous avons réussi a repousser l'ennemi en moins d'un an. Je ne suis qu'un chevalier parmi tant d'autres. J'ai simplement été placé à la tête d'une centaine d'hommes, il y a un peu plus de six mois. Je pense qu'ils m'ont choisi pour faire bonne figure.

Je serre mon épée dans ma main droite, alors que nous entrons dans des ruelles près du château, c'est ici que vis la majorité de la bourgeoisie du royaume. Le poids de mon armure commence à me peser sur le dos, tandis que nous nous enfonçons dans les rues vides des quartiers riches loin de ceux bondé du centre que nous venions de traverser.

Nous nous arrêtons finalement devant une maison rouge, des pots de fleurs sont accrochés sous chaque fenêtres. Les volets sont peints en blanc. Je reste un moment fasciné par l'extérieur de la demeure. Je fini par suivre les deux autres à l'intérieur.

L'intérieur est tout aussi coloré, d'un jaune assez foncé. Pourtant, je n'ai pas le temps d'observer la pièce dans laquelle nous nous trouvons puisque je suis poussé à l'étage. L'un des gardes reste en bas tandis que l'autre m'ouvre la porte avant de m'inciter à rentrer. Lui, reste dans l'encadrement de la porte.

— Jeune prince, voici Bang Christopher Chan. Je vais vous laisser, faites moi savoir si vous avez besoin de quoi que ce soit.

Je le regarde se retirer avant de fermer la porte derrière lui. Je me tourne enfin pour regarder le jeune garçon assis devant une toile. Son regard est rivé sur moi, me détaillant de haut en bas. C'est maintenant que je le reconnais, le plus jeune fils du roi Hwang. Le troisième prince, Hwang Hyunjin.

Je m'incline alors immédiatement face à lui. Je pose mon genou à terre. Je ne savais pas que c'est avec lui que j'avais rendez-vous. J'ai entendu dire qu'il a vraiment un sale caractère mais rares sont les fois où on le voit en public contrairement à son frère et à sa sœur aînée.

Je le vois se lever avant de se placer devant moi. Je garde la tête baissée ayant peur d'avoir des problèmes si je manque de respect à un membre de la famille royale.

— Je vous en prie, levez vous, je ne suis pas de ce genre de personne. Voyez moi simplement comme vôtre sculpteur aujourd'hui.

Je relève doucement la tête voyant s'il avait l'air sincère avant de me lever. Je savais qu'il était plus jeune que moi, pourtant il était plus grand que je ne le pensais.

— J'ignorais que ce serait vous qui ferriez mon portrait, votre altesse.

Mon regard s'encre dans le sien tandis qu'un sourire en coin apparaît sur son visage. Il passe une main dans ses cheveux noir assez longs.

— Il faut bien que je serve à quelque chose pour mon père. Il a déjà l'héritier du trône et la princesse parfaite.

Je reste silencieux face à lui sans savoir quoi dire. Il s'approcha de moi me regardant de plus près. Je déglutis détournant le regard gêné.

— Mon père n'a de respect pour personne. Même pas pour son peuple. Il ne pense qu'à lui et son image. Apparemment, je la ternis c'est pourquoi je suis reclus ici.

Je regarde une nouvelle fois le prince qui me sourit. Je ne le comprends pas. Pourquoi, est ce qu'il me dis tout ça ?

— Si je peux me permettre pourquoi me dire tout ça ?

Quand je pose ma question, son sourire s'agrandit alors qu'il s'éloigne de moi rangeant sa toile, avant de se tourner une nouvelle fois, toujours avec ce même sourire sur le visage.

— C'est moi qui ait demandé à vous sculpter. Et je voulais savoir qui avait risqué sa vie pour sauver notre peuple et l'énorme richesse de mon maudit père.

Je ne peux retenir mon rire à son commentaire. Ça a dû l'amuser aussi puisque qu'il se mit à rire avec moi. Je le vois préparer son matériel tandis que je reste planté au milieu de la pièce sans savoir quoi faire. Cet endroit ressemble un peu à un atelier d'artisan.

— Est ce que ça vous gênerait d'enlever votre armure pour que je commence à retranscrire les formes de votre corps ? Juste le haut suffira.

Je le regarde s'installer devant moi avec une feuille en mains. Je peux voir ses yeux sur moi tout le long de la procédure. Je dois avouer avoir eu du mal jusqu'à ce que la partie en métal soit entièrement retirée.

Je sens ses yeux se fixer sur ma manche gauche qui était nouée au niveau de mon épaule. Je relève la tête dans sa direction pour voir sa réaction. Il n'affiche rien, se levant avant de se rapprocher de moi. Il pose sa main sur mon épaule où était censé se trouver mon bras gauche.

Je frisonne sentant ses mains passer sur ma blessure à peine cicatrisé. Ses yeux se pose dans les miens alors que ses mains se posent au fond de mon pull en maille avant de m'aider à le retirer. Je me sens moins gêné de me retrouver à moitié nu devant un prince que le fait qu'il découvre ce bras manquant.

— Je suis désolé, je l'ignorais. Sinon, je serais venu vous aider. On ne m'avait pas prévenu...

— Ma blessure ? Peu de gens sont au courant. Selon le roi, cela ferait une mauvaise image.

— Bien sûr que ça le ferait. Mais je parlais plutôt de votre physique que de votre blessure.

Je sens mes joues rougir alors qu'il s'éloigne de moi retournant à sa place. Je reste debout pendant un moment tandis que ses yeux passent de moi au papier.

— Qu'est ce que vous allez faire maintenant ? Vous voulez continuer à être chevalier ?

Je le regarde tandis que je réfléchis sérieusement à sa question. Il relève enfin complètement ses yeux vers moi.

— Je ne peux plus le faire. Je me battais de la main gauche. Je ne peux même pas tenir une épée de la main droite.

— Qu'allez vous faire alors ?

— Aller voir ma mère. J'ai envie de manger les repas qu'elle prépare. Elle me manque. Je resterais avec elle un moment avant de partir en voyage.

Je regarde le garçon devant moi pour le voir plonger dans ses pensées. Je me demande s'il a même écouté ce que je lui ai dis.

— J'aimerai bien faire ça moi aussi.

— Partir en voyage ?

Il se concentre sur moi avant d'hocher doucement la tête.

— J'aimerais aussi manger les repas d'une maman. Pas seulement ceux préparés par les cuisiniers du château. J'imagine que la votre cuisine très bien.

Il me regarde avec un sourire triste alors que j'acquiesce d'un mouvement de tête. Puis d'un coup son visage s'illumine. Il se lève avant de poser sa feuille se rapprochant de moi.

— Est ce que je pourrais venir avec vous ?

— Avec moi ?!

Je le regarde perdu et sous le choc, ne sachant pas quoi dire. Je pense que le roi ne serai pas d'accord que j'amène son fils dans une pauvre ferme au fin fond de son royaume.

— Oui, s'il vous plaît je vous en prie, rencontrer votre mère, et voyager !

Il a l'air si radieux, plus que depuis que je suis arrivé dans cette pièce. Je ne savais pas quoi dire évitant son regard. J'avais déjà perdu un bras, je ne voulais pas perdre la tête.

— Et le roi ? Il ne vous laissera jamais partir avec moi.

— Ne lui dites rien, allons y en secret. Ils ne s'importeront même pas de ma disparition tant que je ne me fait pas remarquer. Puisqu'on m'oblige à rester enfermé dans cette maison tous les jours.

Je le fixe sans savoir que dire. Ce rendez-vous a pris des tournures que je n'avais pas prévu. Moi qui pensais couper les ponts avec la famille royale après aujourd'hui, me voilà contraint à m'enfuir du royaume avec le troisième fils du roi.

Le pire dans tout ça, c'est que je veux vraiment céder à sa demande. J'imagine que sa vie n'a pas dû être aussi simple que j'ai cru. Je peux le voir dans la lueur de tristesse au fond de son regard. Mais je n'ose pas poser de question à cet égard.

— Qu'est ce que je dois faire alors ? Pour que vous puissiez venir avec moi.

Il se rapprocha de moi posant ses mains sur mon torse toujours nu. Je frissonne sous ses doigts froids.

— Vous n'avez qu'à me promettre, que vous m'attendrez devant cette porte demain à l'aube avant de partir.

J'hoche la tête mais cela ne semble pas le convaincre.

— Je vous le promets, je vous attendrai votre altesse.

Il me sourit avant de se rapprocher un peu plus de moi. Je retiens mon souffle alors qu'il rapproche son visage du mien. Ses yeux sont plantés sur mes lèvres alors qu'il semble attendre que je cède, comme s'il savait que c'est la seule chose que j'attendais.

Finalement, il avait raison. Je brise la distance en premier, pressant mes lèvres contre les siennes alors que ma main droite attrape fermement sa taille pour le tirer plus près vers moi.

Quand nous sommes séparés les deux à bout de souffle alors que le plus jeune se mets à rire.

— Appelle moi, Hyunjin. Et nous devrions commencer à nous tutoyer pour perdre l'habitude du votre altesse. Nous devons être discrets.

Je souris pour moi même alors qu'il passe son pouce sur ma lèvre inférieure.

— Je t'attendrai. Je le promets.

— J'y compte bien. 






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Et voilà pour les textes qui m'ont été envoyés à l'issue de ce défi !

Je vous dis à bientôt pour l'organisation du 7ème défi ;)

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