Défi 1 - [ Partie 3 ]
Et voici la troisième, et dernière partie des textes qui m'ont été envoyé à l'issue de ce premier défi ! ( ꈍᴗꈍ)
Je voudrais encore une fois remercier tous les participants et leur dire bravo pour leurs textes, que j'ai vraiment adoré découvrir ! 〜(꒪꒳꒪)〜♡♡
J'espère sincèrement que ce premier défi vous aura plu, et sur ce, je vous souhaite une bonne lecture, et à bientôt pour le second défi... 👀
Texte de DalAsteria :
Le Voyageur
Yeonjun venait de quitter la maison en claquant la porte. Il jetait des jurons contre la porte, ses parents derrière en train de s'engueuler à son sujet, encore une fois. Une de trop pour le noiraud qui courrait désormais dans la douce pénombre de ce début de soirée. Seul sur cette route de campagne du sud de la Californie, Yeonjun se sentait si seul. Ses parents se disputaient si souvent que les phrases lui étaient restées gravées au fur et à mesure des années à les entendre si violemment. Pourtant, on aurait pu croire que le noiraud avait fini par s'y accommoder, mais le problème était le sujet de leurs disputes redondantes : Lui-même. Le vent lui glissa sur la joue et il sentit une fraîcheur, une larme avait glissé. D'un furieux revers de la manche, il essuya le liquide sur son visage et laissa échapper un sanglot bien plus bruyant. Ce dernier résonna dans la grande rue, mais personne pour l'entendre néanmoins.
Essoufflé, il s'arrêta et reprit son souffle sur le bord de la route. Un autre juron quitta ses lèvres et, désormais à genoux sur le bitume, il se tirait les cheveux, furieux, en colère. Contre sa mère, son père ou bien lui-même, il n'avait jamais fait quoi que ce soit pour étouffer son malheur. Il pleurait aujourd'hui mais ses larmes, il les détestait, tout était sa faute, ses parents avaient fini par le convaincre.
— Qu'est-ce que je vais faire bordel de merde...
Il sanglota une fois de plus.
— Je vous hais tellement, vous n'avez pas... Pas idée ! pleura-t-il.
Il renifla fort et se releva avec difficulté, pourtant non blessé physiquement. La manche de son pull passa une nouvelle fois sur son visage humide et il reprit sa course effrénée jusqu'à cet endroit où il se sentirait enfin libre, non un fardeau, ni un problème. À vrai dire, il ne savait pas où était cet endroit, mais il en rêvait. Tous les soirs, alors qu'il tentait de s'endormir, entre les engueulades et les bruits d'objets cassés, jetés à travers la pièce, transformés en missiles pour atteindre l'autre. Mais ce lieu, était toujours flou, comme s'il restait un rêve et persistait à ne pas toucher à cette réalité dans laquelle Yeonjun tentait de survivre jours après jours. Les larmes dévalent la pente de ses joues rebondies. Ses poumons n'en pouvaient déjà plus. La nuit se couchait enfin derrières ces belles collines du sud des États-Unis.
Le noiraud passa une main sur son visage. Il avait dû s'évanouir de fatigue, il ne souvenait pas avoir fui jusqu'ici. Autour de lui se trouvait dans une vielle station service. Il se releva et s'épousseta. Une voiture s'était garée non loin de là. Une jeune fille aux collants résille et à la démarche désinvolte venait d'en sortir, elle rigolait sûrement avec quelqu'un à l'intérieur de la voiture. Puis, elle le laissa et se retourna, ses longs cheveux châtains la suivant dans son mouvement fluide. Elle croisa le regard de Yeonjun qui attendait debout. Le jeune femme fronça les sourcils et son regard passa d'amical à agressif. À grands pas, elle s'approcha pour avoir des explications que Yeonjun n'avais pas en réserve. Un frisson parcourut le dos du noiraud et il recula instinctivement d'un pas.
— Eh microbe, je te déconseille de bouger de là, qu'es'tu m'veux ? T'es un de ces gosses de riche qui s'est enfuis encore ? Si t'as un problème avec moi dit le tout de suite que j't'éclate la gueule ! Je...
Une larme dévala le long de sa joue puis, elle fut rejointe par d'autres encore et encore. Il ne se contrôlait pas, les perles se vidaient d'elles même sur son visage. Ses efforts vains pour les arrêter, la jeune femme lui posa une main sur l'épaule et un léger rire s'échappa d'entre ses lèvres peintes en rouge. Il n'avait jamais autant pleuré qu'aujourd'hui. Chez lui, on lui avait toujours intimé de garder ses pleurnicheries pour lui et lui avait dû faire avec, se l'interdire formellement, garder au fond de sa gorge cette boule qui lui faisait atrocement mal. Mais désormais, il pleurait enfin à gorge déployée. Sans savoir pourquoi, il se sentit bien. Bien mieux que tous les autres jours qu'il avait passé avant. La jeune femme lui tapota le dos et elle passa une main dans ses cheveux soyeux.
— T'es perdu en fait microbe ? Sont où tes parents ?
— Je sais... Pas. Je préférerais ne pas savoir...
— Une embrouille d'famille ? J'vois ! Pas facile hein !
— Humm, désolé de vous avoir regardé comme ça, vous êtes-
— N'essaye pas d'te rattraper en disant que j'suis belle, l'autre andouille a déjà essayé mais il a bien regretté, balança-t-elle en faisant route arrière vers la boutique.
— Non vous êtes la première personne que je vois depuis une semaine... En dehors de mes parents...
— Oh... Vie de merde... Mon pauvre microbe...
Elle fit marche arrière et enroula son bras autours du coup de Yeonjun.
— Aller viens 'vec moi, je vais m'acheter d'la bière et après j'te présenterai aux andouilles !
Il fut entrainé par la femme et elle le lâcha une fois arrivé au comptoir. Un homme fatigué lui balança un chiffre et elle jeta un billet sur la table sans attendre pour quitter le magasin. Elle retourna à la voiture et ouvrit la portière, elle lança deux canettes de bière aux jeunes hommes à l'intérieur et commença sa phrase :
— Ok, voila une nouvelle andouille, je vous présente microbe ! Euh comment t'appelles d'ja ?
— Yeonjun...
— Voila Jun, j'vais t'appeler comme ça c'plus simple !
— Eh Lacey articule bordel on comprend rien quand tu parles ! lança un homme plus âgé de quelque années sur la banquette avant du véhicule.
— L'rabat-joie là-bas c'est Jase ! Il est sympa, mais l'fais pas chier !
Yeonjun salua le dit Jase. Puis la jeune femme continua son discours.
— Et l'autre là derrière, c'est comme mon frère, tu peux l'appeler andouille !
— Eh Lacey tu déconnes t'avais dit que t'arrêtais de m'appeler comme ça !
Yeonjun fut choqué par la voix d'un homme qui semblait plus jeune que lui. Il se baissa pour le voir dans la voiture et l'aperçu, avachi sur son portable, une lumière faiblement blanche éclairant son visage dans la pénombre de l'habitacle. Il releva ses yeux nonchalants sur le noiraud et se présenta à son tour. Ne bougeant pas pour autant d'un seul millimètre de sa place.
— Si tu restes avec nous, t'auras le droit à ce surnom ridicule toute ta vie "microbe". Moi, c'est Taehyun en temps normal, mais la pouffe derrière toi en a décidé autrement !
— Toi j'vais te faire bouffer le siège avant s'tu me reparles comme ça ! s'énerva la jeune femme.
— Je peux venir avec vous ?
— Ouais regarde y'a une place a coté d'l'andouille là-bas !
Elle le pointa du doigt.
Il monta dans la voiture et une désagréable odeur lui piqua le nez. Il se doutait de la cause de cette odeur, mais, ses doutes furent confirmés, alors que Jase éclaira l'habitacle de sa voiture de son briquet, quelques secondes plus tard, une fumée blanche s'échappa de sa bouche dans un soupir épuisé. Yeonjun ne savait pas ce qui lui était passé par la tête, mais il avait sauté sur l'occasion. C'est ce qu'il se disait, en réalité, il ne réalisait pas encore. Noyé sous la colère et la tristesse. Au bout de quelques minutes, le jeune Taehyun posa son portable pour prendre une gorgée de bière. Yeonjun ne pouvait s'empêcher de le regarder, mais il croisa ses yeux et détourna rapidement le regard, intimidé. Jase prit une petite rue et le quatuor dans la voiture suivit la trajectoire de la route, le véhicule allait vite. Un sourire étrange naquit sur le visage de Yeonjun. Taehyun reprit son téléphone, il avait remarqué ce sourire sur le visage du noiraud, il souriait lui aussi de le voir ainsi. Il l'avait été à sa place quelques mois avant cela.
Les quatre voyageurs passaient des rues, des maisons bien aisées, les belles voitures garées soigneusement à leurs places. Puis les quartiers des familles nombreuses. Des enfants avaient laissé leur jouet sur le bord du trottoir, ou encore dans leur jardin au côté du trampoline, encore plein de couvertures et de coussins. Et les quartiers défavorisées. Yeonjun n'avait jamais vraiment exploré cette partie de la ville vu qu'il habitait avec ses parents à la campagne depuis sa naissance. Alors, le nez collé à la vitre, la musique bien trop forte pour ses oreilles a à peine dix-sept ans, il regardait ce monde qu'il n'avait pas eu l'occasion d'explorer avant. Les regards étaient rivés sur lui, mais il ne le voyait pas. Taehyun le regardait, jaugeant son entière attitude qu'il trouvait trop faiblarde et frêle. Jase dans le rétroviseur l'avait observé quelques secondes et il avait refermé un rire, c'est bien la première fois que Lacey le voyait ainsi, quant à elle, elle le regardait tendrement. Elle était un peu émotive au fond. Elle le voyait comme un enfant, plus que Taehyun en tous points.
— On va où au fait ? demanda le noiraud, décollant son visage de la vitre.
Un rire s'éleva bruyamment dans le véhicule et le noiraud, perdu, ne comprenait pas quel était la raison de ce rire commun. Jase accéléra et Lacey leva les mains en l'air comme dans une attraction. Le sourire dévoilant toutes ces dents. Taehyun le regardait, finalement attendrit, il songeait qu'il avait plus l'air d'une andouille que lui. Ça le rassurait, deviendrait-il la prochaine victime de Lacey ? Il ne savait pas, mais l'espérait au plus profond de lui.
— On sait pas, mais on roule, jusqu'à qu'on n'ait plus d'argent et après, on vole des choses et on recommence ! répondit Jase en ralentissant un peu.
Yeonjun ouvrit grand les yeux. La douche froide était tombée. Il ne savait pas quoi répondre. La colère n'était pas redescendue, il se sentait toujours mal et triste. Mais quelque chose au fond de lui le poussait à aller vers cet endroit dont il ne connaissait rien et où, peut-être, par simple supposition, il ne serait plus un problème. Il restait néanmoins figé. Après un long temps de latence, il se retourna sans rien dire vers la vitre et colla de nouveau son nez face au paysage nocturne. Il laissa échapper un faible "D'accord" et Jase accéléra pour rejoindre la grande route nationale. Encore plus grand, le sourire de Yeonjun fendit ses lèvres. Et, il ferma les yeux.
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Texte de umi-san27 :
Freedom's first concert
"Suns ! Faites du bruit !"
La personne ayant crié cela dans le micro était une jeune femme d'une vingtaine d'années aux cheveux rose pâle lui arrivant aux épaules. Elle observa un moment la foule à ses pieds hurler son nom et celui des membres de son groupe. La chanteuse se remit ensuite à chanter comme si sa vie en dépendait.
Sur la scène, il y avait également trois autres jeunes femmes. Une guitariste dont les cheveux blonds étaient ébouriffés à force de secouer la tête. À ses côtés, une rousse coiffée d'une queue de cheval jouait de la basse. Derrière les autres membres, une jeune femme aux cheveux argenté frappait sur les cymbales et tambours de sa batterie.
Les autres musiciennes étaient dans le même état que la chanteuse. Elles bougeaient toutes les quatre au rythme de leur chanson, semblant en transe, et profitaient de la moindre minute de leur concert - leur tout premier concert à elles et pas juste en partie.
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À la fin de l'événement, elles saluèrent leurs fans tout en les remerciant chaleureusement, puis sortirent de scène. Dès qu'elles furent en backstage, elles se sautèrent dans les bras. La chanteuse s'écartant ensuite et prit la parole d'un ton ému.
"Raph (Elle regarda la rousse) Danae (Elle tourna la tête vers la blonde) Luna (Elle adressa un sourire à celle aux cheveux argenté) Vous avez été géniales. Je sais pas comment j'aurais fait si vous n'aviez pas été là...
– Bah, déjà t'aurais pas traversé l'Atlantique pour aller performer en Californie.
– Raph !"
La dénommée Luna donna un coup de coude dans le flanc de la rousse qui lui jeta un regard doux.
"Mon cœur, je ne faisais qu'énoncer des faits. Je ne remettrai jamais en question le talent en chant de ta sœur. Gaëlle est aussi ma meilleure pote.
– T'avais d'autres manières de le dire. (Luna se tourna vers la chanteuse et la prit dans ses bras) En tout cas, t'as arraché sur la scène !"
Le quatuor passa plusieurs instants à se couvrir de compliments. Puis la dite Raph prit la jeune femme aux cheveux argenté dans ses bras avant de déposer délicatement un baiser sur ses lèvres. Luna lui rendit alors que les deux autres faisaient une grimace de dégoût. La blonde s'exclama, faussement ennuyée.
"Malheur ! Elles remettent ça ! Donnez-moi un masque à gaz, je ne peux pas supporter plus longtemps cette odeur de niaiserie ! (Le couple commença à s'embrasser langoureusement) Arg ! Arrêtez d'échanger vos microbes devant nous ! Pensez à la pauvre célibataire que je suis.
– Essaie de m'interdire d'embrasser ma copine, rabat-joie ! C'est pour ça que tu es encore célibataire à ton vieil âge!"
La rousse lâcha sa petite-amie avant de partir en courant, poursuivie par Danae qui avait attrapé une bouteille afin de lui jeter le contenu dessus. Celui-ci était liquide, mais possédait une certaine viscosité qui laissait deviner qu'il s'agissait d'un sirop.
Pendant ce temps, les deux sœurs rigolaient, puis Luna s'arrêta avant de lâcher à la deuxième d'un ton amusé.
"Tu sais, quand je te voyais sauter de derrière, j'avais l'impression que tu étais sur un trampoline. En tout cas, on s'est donné à fond. La sensation était incroyable. J'ai l'impression que je peux tout affronter.
– Pareil !"
Elles rejoignirent les deux autres afin de se changer.
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Texte de Jang-Woonie31 :
Alors qu'une jeune femme allait chez elle en se baladant en Californie plus précisément dans les rues de Los Angeles, elle ne se sentait pas bien.
Elle touchait son nez par réflexe, et elle remarquait aussi tôt que son nez saignait.
Elle se sentait de moins en moins bien, le liquide continuait de couler et de plus en plus.
Elle fit tomber la grande boîte qui contenait un trampoline qu'elle venait d'acheter pour sa nièce atteinte d'un cancer. Elle perdit connaissance.
Dans son "rêve", elle se voyait avec ses trois anciennes amies, elles rigolaient comme auparavant, la plus âgée du quatuor avait un visage très doux. Elle lui souriait, ça faisait maintenant 4 ans qu'elle n'avait pas vus son magnifique sourire. Elle sentit des petites décharges électriques sur sa poitrine.
Elle dut ouvrir les yeux. Il y avait des Hommes habillés en blanc qui la regardaient se réveiller.
— Docteur, elle s'est réveillée. Pendant une minute, j'ai cru qu'on allait la perdre.
La blonde ne comprenait pas ce qui se passait, elle voulait retrouver ses amies qu'elles avaient dues se séparer.
— On s'est bien occupés de vous, à présent, il va falloir que vous reposez.
Elle n'arrivait pas à se rendre compte de ce qui se passait, elle les voyait lui injecter une lymphe qui avait le dont de l'endormir.
[...]
C'était une nouvelle journée, elle se réveillait, avec la tête lourde, elle était toujours à l'hôpital. Il lui était interdit de bouger pendant au moins 3 jours.
Personne ne lui avait rendu visite, personne ne s'était inquiété pour elle, à part des médecins pour contrôler sa santé. Même sa colocataire et amie Jennie n'avait même pas essayer de la joindre.
"Elle doit bien être occupé à se taper d'autres mecs, après Kai ça va être qui ?" pensait la malade.
Une infirmière entrait dans la chambre de la patiente.
— Bonjour, Mademoiselle Park Chaeyoung. Vous avez de la visite de la part de votre amie Jennie.
La rousse entrait dans la salle, elle avait un petit sac Chanel. L'infirmière sortit de la salle.
— Rosé... Tu te demandes pourquoi je ne suis pas venue te voir pendant 2 jours ?
— Bien évidement. Ça fait deux jours que tu attends. Tu ne sais pas combien de fois, j'ai pleuré durant 2 jours, je pensais que tu t'inquiétais pour moi, que tu m'aimais comme Lisa et Ji... elle se racla sa gorge. Bref, tu faisais quoi pendant que je mourrais, t'es allée en boîte pour séduire un nouveau mec ?
— Je... non ! Je suis restée avec Lisa, on s'inquiétait énormément. Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit. Lisa, elle était encore plus bouleversée que moi, on n'avait aucune nouvelle jusqu'à aujourd'hui.
— Oh... pardon... Je ne savais pas...
Elle se sentait coupable, et elle se sentait juste nulle.
— Tu ne sens pas une odeur ? Demanda la plus âgée de la pièce.
— Si. Elle se pencha et tendit à Jennie une part de tarte au citron. Tiens prends la si tu veux, ils m'ont donné une en plus.
La rousse n'attendit même pas une seconde pour prendre la blonde dans ses bras.
[...]
Cela fit une semaine que Rosé était sortie de l'hôpital, elle était restée une journée entière chez Lisa pour la rassurer le lendemain de sa sortie. Pendant la semaine, elle avait pu donner le trampoline qu'elle avait acheté à sa nièce. Elle était heureuse d'avoir eu le cadeau de ses rêves.
Mais aujourd'hui, le 13 mai, était une date spéciale. Cela faisait quatre ans pile que sa meilleure amie, Jisoo était décédée. Rosé, Jennie et Lisa s'étaient rendu au cimetière là où le corps de Jisoo était enterré.
— Jisoo... ça fait quatre ans que tu es décédée à cause de ce connard qui t'a transmis ce putain de microbe...
La nuit du 7 mai, un homme avait agressé la jeune femme, il avait franchi la ligne... Quelques jours après elle attrapa un rhume, et malheureusement comme l'homme avait transmis à la brune le SIDA, elle mourra de ce rhume.
— Rosé calme-toi... Demanda la plus jeune.
— Tu veux que je me calme alors que ce con a littéralement tué mon amie, et ma santé mentale avec ?
— Rosé... C'est dur pour nous trois... Mais ne penses-tu pas qu'il est temps de tourner la page et de passer au prochain chapitre sans oublier l'ancien non ?
Rosé avait l'impression que ses amies étaient contre elle. Elle courrait sans savoir ou elle allait. Puis elle arriva dans une petite impasse. Au coin du mur elle trouva un petit chat qui devait avoir entre 4 et 5 ans, il avait un pelage couleur obsidienne. Il lui fit penser à Jisoo.
— Jisoo... dit Rosé avec sa voix fébrile.
Le chat s'avança vers la jeune fille, il poussait des miaulements aigus. Le chat s'avérait être une femelle. Rosé souriait, et pleurait en même temps.
Elle était persuadée que c'était le destin et que c'était un message de Jisoo, lui disant que peu importe où elle se trouve, elle continuera a veiller sur elle...
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Texte de misscacahuete11, qui sera d'ailleurs continué sur son compte... 👀 :
Qu'importe l'endroit
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Comme chaque année, Beomgyu, Taehyun, Yeonjun, Kai et Soobin partaient ensemble en vacances. Cela durait souvent deux semaines, tout au plus, et ils mettaient toujours des mois pour choisir une destination. Ils avaient fini par installer une certaine habitude au sein du groupe, pour choisir leur destination de vacances. Chacun mettait dans un saladier un petit papier avec le nom de sa destination de rêves, et on piochait un papier au final, qui correspondait à la destination.
L'année dernière, c'était Yeonjun qui avait gagné. Il avait voulu les emmener en Inde, et finalement ça avait été la catastrophe. Ils avaient eu le malheur de s'y retrouver à la saison des pluies et avaient passé leur vacances enfermées dans leur petite maison de vacances, sur pilotis bien évidemment pour éviter de se faire inonder et de finir noyé.
Ainsi, cette année, c'est dans le petit studio de Kai qu'ils s'étaient retrouvés, pour piocher leur prochaine destination.
« Mais lâcheeeuuuh ! criait Yeonjun en courant après Kai dans tout l'appartement.
— Pas question que tu nous emmène en Afrique du Sud ! On ne se fera pas avoir cette année ! avait crié Kai, prenant en otage le petit papier de Yeonjun.
— Mais l'Afrique du sud c'est bien ! Il y a des animaux sauvages » rétorquait Yeonjun.
Pendant ce temps, Soobin s'appliquait a écrire le nom de sa destination, sa petite langue dépassant du bout de ses lèvres, et son stylo plume bavant dans ses doigts. Beomgyu, lui, s'amusait de voir ses deux amis se disputer. C'était devenu une habitude.
A côté, Taehyun était tout silencieux. Il avait écrit sur son papier depuis bien longtemps, l'avait plié et attendait a présent, installé sur le tapis gris de Kai. Beomgyu remarqua son petit air perdu, et glissa du canapé jusqu'à se retrouver a côté de Taehyun.
« Hey Tae, ça va ?
— Oui oui... ce dernier se tourna vers Beomgyu avant d'esquisser un faux petit sourire.
— Mouais, mens plus fort, ça se voit pas assez. Beomgyu rigola, puis passa sa main dans le dos de Taehyun afin de le lui frotter dans une caresse chaleureuse. Plus sincèrement, qu'est ce qui ne va pas ?
— Je ne sais pas... C'est jamais moi qui est tiré au sort alors... Je perds espoir, Taehyun fit une petite moue adorable.
C'est vrai que depuis qu'ils avaient installés ce principe de tirage au sort, depuis bien 6 ans, Taehyun n'avait jamais été tiré au sort.
— Avec un peu de chance, ce sera toi... Tu as écris quoi ?
— Mouais, ça sert a rien de le dire, on ne va pas y aller de toute façon...
Beomgyu lui tapa doucement le bras.
— Allez ! Mais dit moi ! Ne cache rien à ton Beomie préféré » lui dit-il en lui faisant les yeux doux.
Taehyun souffla, et lui passa son papier. Il ne pouvait décidément rien refuser à son Beomie.
Beomgyu ouvrit donc le papier de Taehyun, avant de découvrir sa destination rêvée. La Californie. Taehyun voulait aller en Californie ? C'est vrai que ça avait l'air d'être un endroit vraiment agréable. Alors Beomgyu eu une idée. Il rendit le papier a Taehyun, avant de s'éclipser dans cuisine. Arrivé là bas, il pris quelques feuilles de papier, avant de les découper en quatre petits morceaux, et d'écrire sur chacun d'eux le mot "Californie". Puis il attrapa Soobin, qui venait laver les taches d'encre qui perlaient au bout de ses doigts, avant de lui tendre le papier.
« Tae n'a jamais encore été tiré. Ce serait cool qu'il le soit pour une fois.
— Mouais. Qu'est ce que tu veux faire ?
— Met ce papier dans le saladier a la place du tien.
— Quoi ?
— Je te jure que sa destination est géniale. Faisons le gagner, au moins cette fois. Il en sera ravi.
— C'est d'accord » Soobin échangea donc son papier avec celui de Beomgyu, avant de le déposer dans le beau saladier en verre, sur la table du salon.
Beomgyu décida de faire de même, avec les deux zigotos qui se disputaient encore dans le salon, et il le attrapa par leur col, avant de les ramener dans la cuisine.
« Les gars, aidez moi a faire plaisir à Tae, il n'a jamais encore gagné, il vous suffit de déposer ce papier dans le saladier
— C'est écrit quoi dessus ? demanda Kai.
— Un truc bien, vraiment.
— J'accepte pas si je sais pas.
— Tu peux voir que si tu acceptes.
Kai bougonna, avant d'attraper le petit papier et de le lire.
— La Californie, il veut aller en Californie ?
— Je vous avait dit que c'était bien !
— Je pensais qu'il aurait voulu aller au Japon, comme cet idiot de Kai.
— Hé c'est super le Japon !
— Oui mais on y est déjà allé deux fois Kai, et personne ne veut y retourner une troisième fois !
— Moi j'aurais pensé qu'il sera plus du type camps d'Auschwitz, ajouta Kai.
— Bon ça va arrêtez les gars.
— Vous venez ? cria Soobin depuis la pièce d'à coté, On va faire le tirage au sort !
— On arrive ! » crièrent les jeunes garçons ensemble.
Yeonjun et Kai prirent alors les deux papiers, et avec Beomgyu, ils les laissèrent dans le saladier.
C'est ainsi, que de toute évidence, ce fut la Californie qui fut tirée au sort lors du tirage. Après tout, personne ne pouvait interdire Taehyun de pouvoir aussi réaliser un de ses rêves.
●◉
En ce beau matin, il devait être prêt de sept heures, les garçons étaient tous réunis a l'aéroport. Le réveil piquait. Mais ils allaient partir en vacances, alors tout le monde était de bonne humeur.
Surtout Taehyun, qui était vraiment aux anges depuis le tirage au sort. Aucuns des garçons ne l'avaient déjà vu aussi enjoué. Il l'était tellement que ça pouvait faire presque peur.
Ils attendaient donc tous les cinq devant les panneaux d'affichages de l'aéroport, cherchant avec une certaine assiduité les horaires de leur avion et surtout le lieu de l'embarquement.
« C'est quoi cette odeur, ça pue ! s'exclama Kai.
— C'est pas moi, je me suis forcé de ne pas manger un couscous hier soir pour ne pas péter dans l'avion, répondit Yeonjun.
— Ca fait même pas péter le couscous, ajouta Beomgyu.
— C'est pas moi non plus, dit Soobin. Je suis allé aux toilettes avant de partir, j'ai tout vidé. J'ai même fais caca liquide pour vous dire.
— Super, merci pour les détails, dit Kai en faisant une petite grimace et en renfrognant son nez.
— Et toi, une excuse peut-être Kai ? demanda Yeonjun.
— C'est pas moi, sinon j'aurais pas demandé.
— Menteur... souffla Beomgyu.
— Et toi alors, Beomgyu ? Tu as quoi a dire pour ta défense ?
— Mes gaz sentent pas cette odeur.
— Je confirme, répondit Yeonjun, j'ai déjà dormi avec lui, ça pue, mais pas autant.
— Bon, bah c'est qui alors ? demanda Kai.
Il y eu un petit blanc, et ils finirent tous par se tourner vers Taehyun, qui les regardait, les yeux ronds.
— Je stresse désolé.
— Whaaa mais quand même ! C'est chaud là Hyun ! » s'écria Kai, avant que tous les garçons ne se mettent à rire.
Puis, il se tournèrent tous vers le panneau, avant de se rendre compte qu'il ne restait plus que quelques minutes avant l'embarquement et que... Et qu'ils n'avaient toujours pas déposé leur bagages pour la soute !
Il se mirent tous à crier, puis à courir de partout, avant de suivre Yeonjun, qui, visiblement, semblait savoir où il fallait aller.
Ils arrivèrent finalement à l'heure, presque, pour embarquer. Bien évidemment, ils entrèrent les derniers dans l'avion, le pilote les attendant pour partir. C'est à peine assis, que l'avion s'envola.
●◉
Il y avait environ 14h30 d'avion, alors les garçons avaient prévu des tonnes de choses à faire. Mais ils s'étaient finalement tous endormis.
Installés dans la rangée du milieu, tous assis à coté, Taehyun s'était endormi sur l'épaule de Beomgyu, fatigué de tout son stress. Apres tout, Taehyun stressait souvent pour rien, mais les garçons trouvaient cela tout bonnement adorable. Sauf quand il pétait de stress.
Beomgyu s'appuya contre lui, avant de très vite se redresser, Soobin à ses côtés lui tapotant le bras du bout des doigts.
« Gyu...
— Quoi ? chuchota Beomgyu, pour éviter de réveiller Taehyun endormi à ses côtés.
— Je te fais la liste des médicaments que j'ai pris et tu me dis si je n'ai rien oublié, d'accord ?
— Pfff, ça va Soobin, on va pas choper de maladies ou des microbes, ça va le faire !
— Et si toi ou un des gars à la courante ! Ça arrive régulièrement quand tu vas dans un pays étranger !
— Et tu as pris un truc contre la courante Bin ?
— Oui bien sûr !
— Alors tout va bien ! » répondit Beomgyu avant de lui tapoter sur la tête et de se recoucher sur Taehyun. Confortable le petit.
Quelques minutes après, Yeonjun se réveilla, les yeux encore tout plissés par le sommeil, et demanda doucement.
« Y'aura un trampoline ?
— Hein ? demanda Kai, à ses côtés, qui venait aussi de se réveiller d'un petit somme qu'il avait piqué devant "Le Titanic" qui tournait sur son écran depuis déjà 3 heures, accompagné de Soobin en train de tenter de se rappeler s'il avait bien pris sa brosse a dents.
— Qu'est ce que tu racontes Yeonjun ? demanda Taehyun, qui s'était aussitôt réveillé, mais cette fois à cause de Beomgyu qui était littéralement tombé sur lui pendant son sommeil.
— Je demandais si y'avait un trampoline dans la maison de location.
— Oui oui, y'en a un t'inquiètes pas. » répondit Taehyun.
Ce dernier avait en effet réservé et donc avait pris soin que chacun des garçons soient contents, alors il avait respecté certains de leurs critères. Le trampoline pour Yeonjun par exemple.
Apres cela, le petit quatuor se rendormi, rejoignant Beomgyu dans le pays des rêves.
Avant de découvrir la Californie.
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Texte de celiablaze :
Le soleil se couchait à l'horizon, reflétant ainsi sa couleur orangée sur le gigantisme Océan Pacifique.
L'air était chaud, mais la brise se levait. Le noiraud laissa sa tête sur le rebord de la fenêtre de sa voiture, les cheveux aux vents. Il se laissait bercer par la musique locale qui passait en boucle dans l'autoradio. Il s'acclimatait au mieux de ce lieu encore inconnu pour lui. Ses parents venaient d'emménager en Californie. Changement radical pour le jeune coréen, qui était une personne attachée à sa routine. Il était déjà venu aux États-Unis pour des « vacances », s'il pouvait appeler cela ainsi... Il était obligé de suivre son paternel qui était convié dans une fabuleuse villa d'un de ses amis. Il n'avait même pas pu profiter de ses vacances et déambuler dans la ville américaine comme les autres touristes, car il devait rester auprès de son père.
Le noiraud, maintenant âgé de dix-sept ans, devait intégrer un lycée réputé qui ne le tentait pas vraiment.
Mais que pouvons nous faire, face à un garçon qui avait baissé les bras depuis son plus jeune âge ? Il s'était résigné à satisfaire ses parents en suivant le chemin qu'ils avaient déjà tracé pour lui. La rentrée avait lieu dans cinq jours, et ils étaient encore dans la voiture qui les menaient vers leur nouvelle maison.
Les bagages dans le coffre, sa mère parlant au téléphone toujours occupée par sa marque mondialement reconnue et son père qui donnait quelques directives au conducteur à ses côtés.
Jungkook essayait de trouver un peu de repos en contemplant la mer azur depuis sa vitre baissée.
Sa tête était toujours embrumée par son voyage, les oreilles toujours bouchées à cause de l'avion, son cœur était morose.
Il pensait à son meilleur ami, qui était resté dans leur pays natal. Il avait détestait la manière dont s'était déroulée leur adieu. Il était déjà accablé par la culpabilité de ne lui avoir avoué son départ que deux jours plus tôt, c'était si difficile lorsqu'il avait vu le visage de son petit angelot se décomposer. Et le jour du départ, il ne s'attendait pas à le voir attendre près de la salle d'embarquement. Ses parents avaient soufflés et l'avaient dépêcher. Il n'avait pu lui faire qu'une rapide étreinte et une promesse futile qu'il ne croyait pas lui-même : « On se reverra, je te le promets ! Prends soin de toi Jiminie ».
Le blond lui-même ne l'avait pas cru, il connaissait la situation du noiraud. Mais il ne renonça pas pour autant, ses mains s'étaient accrochées plus ardemment à son pull oversize noir, et avait laissé ses larmes couler à flots. Jungkook ne pouvait plus garder ses larmes pour lui, et laissa en perler une, solitaire. Il partit sans un mot de plus, la gorge nouée.
Leur séparation tournait en boucle dans sa tête au point de lui donner une légère migraine. Il était encore enfermé dans son monde, dans ses pensées, qu'il n'avait pas senti la voiture s'arrêter. C'est la voix agacée de son père qui agit tel un électrochoc.
— T'as pas fini de pleurer comme une fillette ? Sois un grand garçon pour une fois. Cracha-t-il le regard froid.
Jungkook toucha sa pommette avec étonnement, et fut surpris de sentir un liquide dévalant le long de son visage, il n'arrivait pas à arrêter ses larmes silencieuses. Il prit un mouchoir, pour cacher ses yeux rougis et reprendre contenance, il devait dissimuler ses émotions en reprenant son masque neutre, qu'il peinait à garder cette fois-ci.
Dès qu'il fut entré dans cette immense maison, des gens travaillant pour ses parents lui indiquèrent sa chambre. Il se hâta de pénétrer la pièce qui deviendrait son hameau, son lieu de vie et son jardin secret, pour s'isoler dans son malheur. Mais pour l'heure, il ne s'agissait encore que d'une pièce trop spacieuse pour lui et vide de la présence de son ami. Il se contenta de s'asseoir par terre, plutôt que de se coucher dans le lit trois places à quelques mètres de lui. Les heures défilèrent et l'on toqua à sa porte. Il était demandé pour le dîner. Sa carapace avait eu le temps de se reformer, et il décida de descendre pour rejoindre ses parents déjà attablés. Il subit comme à son habitude le silence pesant du repas, et lorsqu'il formula son départ quand il eut fini, son père le coupa.
— Attends. Je n'ai pas énoncé les règles de cette maison.
Le noiraud se replaça correctement, et posa son regard dénué de sentiments envers lui. Il fallait s'y attendre, son père est le genre à interdire à son fils de ramener qui que ce soit chez lui, car « on ne fait confiance à personne », ni de sortir en dehors du lycée à part pour les rendez-vous qu'il aurait lui-même planifié.
— Tu te lèveras une demie-heure plus tôt qu'en Corée, une voiture t'emmènera au lycée. Je t'ai inscris dans tous les clubs de sport du lycée, tu dois exceller dans chacun d'eux, est-ce clair ?
— Parfaitement, père.
— Ton emploi du temps est déjà prêt pour les deux prochains mois, tu auras des shootings photos et une interview. Interdiction de sortir de la maison en dehors de ces activités. Le repas sera toujours à vingt-et-une heures trente, tes entraînements se terminent à vingt heures de toute façon. Laisse le personnel s'occuper de faire ton lit le matin, et ne leur parle pas. Tu as d'ailleurs des cours de chinois et de japonais en option, tu auras des facilités par rapport aux autres, alors sois le meilleur.
Le noiraud hocha la tête et partit se réfugier dans sa chambre. La réalisation était dure, il ne contrôlait rien et était ballotté de tout cotés. Et cette constatation ressemblait à une brique de plomb qui tomba dans son estomac. Il venait de réaliser qu'il ne contrôlerait jamais sa vie.
Les jours s'étaient enchaînés sans demander son avis, et il se retrouva face aux portes de son lycée.
Il se concentra sur sa respiration durant une minute, et lorsqu'il fut mentalement près, il pénétra l'enceinte de ce lycée connu de tous. C'était si grand que personne ne fit attention à lui aux premiers abords. Il pensa naïvement que cela se poursuivra ainsi jusqu'à la fin de sa scolarité.
Dix minutes. Il fallut seulement dix minutes, pour qu'un jeune homme au sourire éblouissant le reconnaisse et cri son nom. Les gens présents dans le couloir se tournèrent tous vers eux. Jungkook se sentait épié mais garda la tête haute, il ne devait pas faire honte à son père. Le jeune homme très jovial faisait partie d'un quatuor assez singulier. Les quatre spécimens donc, se postèrent devant lui et l'excentrique se présenta, toujours plus haut dans les décibels.
— Yo, je voulais trop te rencontrer dès qu'on nous a averti que Jeon Jeongguk viendrait dans ce bahut !
Toute une énergie se dégageait de ce rouquin très agité. Le susnommé restait suspicieux face à ces inconnus.
— Arrête d'agresser le nouveau, microbe. Répondit un mentholé, qui était plus petit de taille.
Le fameux microbe rechigna mais se ressaisit et déblatéra encore et encore des choses insensées à un noiraud muré dans le silence. Le troisième de la bande prit la parole pour la première fois, lui demandant sa classe. Jungkook répondit brièvement et la réaction ne se fit pas attendre du rouquin qui sautillait déjà partout.
— Vous avez entendu ça les gars !? Il est avec nous ! Yoongi tu m'excuseras mais je me mets à côté de lui.
— Ça suffit, va faire du trampoline ailleurs et laisse le tranquille. Ta présence le dérange. Pouffa le mentholé.
Leurs amis rirent aussi de la remarque et l'atmosphère n'était plus aussi oppressante, mais ne restait pas moins détendue pour le jeune arrivant.
— C'est vrai, en plus tu pues, t'aurais pu te changer après la danse. Grimaça le troisième.
Le rouquin s'offusqua et se colla volontairement à celui qui venait de parler.
—Tu crois vraiment que je vais te dispenser de respirer mon odeur exquise qui fait tomber toutes les filles du bahut ?
— Ecarte-toi, je vais m'évanouir aussi si ça continue. Déclara le grand brun.
Le groupe d'ami avait l'air d'agir de manière habituelle, pourtant leur façon de parler était presque inconnue pour le jeune noiraud qui n'était habitué qu'aux fils à papa parlant de leur porsche dernier cri.
Ces garçons interagissaient de manière naturelle et montraient sans le vouloir l'affection qu'ils se portaient chacun. Jungkook retrouvait un peu son amitié avec Jimin à travers leurs agissements, et une pointe au cœur ne le laissa pas indemne. Sa carapace réussit à masquer son mal-être, mais cela n'avait pas empêcher à ses traits de se muer en surprise lorsque le grand rouquin le traina par le bras tout en se dirigeant vers leur dite salle de classe.
Jungkook se laissa faire, et accepta pour son premier jour dans ce lycée de se faire trimballer non par ses parents intransigeants mais par ce quatuor dépareillé qui égayait les lycéens dès qu'ils s'en approchaient.
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Texte de Yui_hae :
Seul sur un trampoline dans une forêt, Jimin songeait à son avenir. À ce qu'il allait devenir après que son copain l'ait viré de sa maison. Car après tout, c'était lui qui était le plus riche, donc forcément celui qui avait mis le plus d'argent dans leur chez-soi. Même s'il l'aidait lui aussi. Namjoon, son ex copain, l'avait d'ailleurs remboursé les trois mois où il avait donné de l'argent à la banque.
Il était censé vivre à ses côtés pour toujours, mais hélas la vie était bien imprévisible.
La dernière phrase qui lui avait dite était « Sors de chez moi, tu n'as plus rien à faire ici ». Il l'avait sorti dans le plus grand des calmes qu'elle en devenait flippante voire blessante, comme si elle lui avait poignardé le cœur 16 fois, comme le nombre de mots qu'avait la phrase.
Nous allons voir ensemble comment la vie de Park Jimin s'est dégradée en une seule journée, comment tout a basculé en un rien de temps. Mais avant cela, laissez moi vous raconter la vie que les habitants vivent depuis des décennies maintenant.
Dans cette vie, nous avions deux genre. Femme et homme. Tous deux ne se mélangeaient pas. Ils étaient séparés en deux, chacun avait une moitié du pays et pas seulement un seul, mais chaque pays du monde entier fonctionnait comme cela.
Malheur à ceux qui croisaient les yeux des sexe opposés, à ceux qui les fréquentaient ou bien encore, se finissaient leur vie avec.
Le système était simple, pour avoir des enfants les deux genres se réunissaient dans un endroit appelé "Mascunin" ils avaient seulement collés deux mots ensembles, féminin et masculin. Donnant ce mot quelque peu étrange, il fallait se l'avouer.
Le lieu était gigantesque, il faisait la taille d'un château voire plus grand encore. Dedans, il y avait des centaines et des centaines de chambres, presque toutes occupées les jours importants tel que le nouvel an, Noël, Pâques etcétéra.
Puis, une fois dans leur chambre dont ils avaient choisi les odeurs, les draps, les couleurs et toutes la décoration. Ils se bandèrent les yeux et commencèrent leur union ainsi.
Neuf mois après, la femme remettait l'enfant aux personnels du Mascunin seulement si ce dernier était un garçon, si au contraire c'était une fille, alors elle la gardait.
Après que cela ce soit fait, ils retournaient chacun de leur côtés, là où il n'y avait qu'un sexe à leur côtés.
C'était ça, la tradition.
Mais avec Jimin, cela ne s'était pas passé comme ça.
Quand ils étaient arrivés lui et Namjoon en Californie, voulant changer d'air et vivre dans un autre pays, celui-ci avait directement proposé à ce qu'ils aient un enfant. Jimin n'était pas très convaincu, il le voulait mais il y avait quelques chose chez lui qui rejetait cette idée, son subconscient peut-être.
Des semaines après, le jour pour eux d'aller à Mascunin était arrivé. Namjoon avait réservé des jours en avance afin que les préparatifs se fassent tôt.
En route, Namjoon avait dû arrêter sa voiture à deux reprises afin que Jimin rejette le liquide avec une multitude d'aliments qu'il devait faire sortir de son corps qui avait bien maigri depuis que Namjoon avait évoqué son envie d'avoir un enfant.
Il ne se sentait pas bien, il se sentait bizarre. Tout était bizarre en ce moment. Il ne se sentait pas lui.
Son copain lui avait proposé qu'ils remettent ça à un autre jour mais il lui avait dit que ça allait passer. Après tout, ceux qui remettaient à une prochaine fois un moment aussi important que l'union d'un homme et d'une femme risquaient une amande de 1500€ si la raison n'était pas valable. Mieux valait pas manquer cette journée.
Ils continuèrent alors la route.
Quand ils arrivèrent, deux hommes en costume noir les accueillit. Ils les emmenèrent à l'accueil où cette fois ils durent présentés leur papiers d'identité ainsi que ceux de la réservation.
Ils s'installèrent ensuite sur les chaises de la salle d'attente dont il y'avait une grande majorité de personnes, il devait y avoir 100 personnes voire plus. Chacun avait un numéro avec lui qu'on lui avait donné au moment de la réservation.
Jimin était le numéro 490 tandis que Namjoon, lui, avait le numéro 504.
C'était donc lui qui allait passer en premier.
Sa jambe tressautait.
« Bébé... Je comprends que tu sois stressé mais ça va aller, tu verras. » Lui avait dit son homme en lui caressant la cuisse.
Oui ça allait aller. Il n'y avait pas besoin de paniquer, tout le monde l'avait déjà fait, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.
Ça va aller, ça va aller, ça va aller. Se répéta-t-il.
Trente longues minutes s'étaient passées avant qu'il puisse être appelé.
« Numéro 490 s'il vous plaît »
A partir de là, il suivi deux hommes identiques à ceux de tout a l'heure. Costume noir, lunettes de soleil, costaud. Une vraie organisation.
Il monta un escalier et longea un long couloir avant de se retrouver une porte marron avec pour décoration sur celle-ci son nom de famille et un autre.
On lui banda ensuite les yeux d'une couleur verte foncé avant qu'il ne rentre dans la pièce.
L'heure était arrivé.
La pièce était froide mais avait un aspect réconfortant. Comment avaient-ils fait en sorte qu'il se sente en sécurité alors qu'il ne voyait rien ? Sans doute que leur choix avaient été acceptés.
Une odeur de vanille et fleur planait dans la pièce. Sa partenaire avait dû choisir la vanille car lui avait choisit fleur qui rimait avec nature également.
Il entendit la porte se fermer. Il avait, pendant quelques instants, oublié ses peurs grâce aux senteurs que refermait cette chambre, mais maintenant il était revenu à la réalité. Mais bon sang que lui arrivait-il ? Ne pouvait-t-il juste pas faire comme les autres ? Pourquoi être différent ?
Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
La nausée le prit et sans qu'il ne puisse se contrôler, il recracha un vomissement sur le sol.
La femme à côté avait lâché un cri. Elle ne s'attendait certainement pas à ce que son partenaire vomisse.
Selon la tradition, la femme était allongée c'est pour cela qu'il entendait le lit grincer.
Mais il faisait noir. Ils n'y voyaient rien, ils étaient aveugles ce qui paniqua encore plus Jimin qui ne se sentait plus là.
Il était juste perdu.
— Aide-moi. Aide-moi. Avait-il répété, ne connaissant pas les conséquences de ses paroles.
— Q-quoi ? Avait répondu sa partenaire.
Il allait s'évanouir. Tout bougeait autour de lui, sa tête tournait.
Il se sentait mal.
Puis pris d'un vertige violent, dans un reflexe qui alla contre la loi, il retira son bandeau.
Il se précipita dans le mini lavabo afin d'y laver son visage et boire un peu d'eau également.
— Que fais-tu ? Demanda-t-elle avec une voix faible.
— Je sais pas, je sais pas...
Il avait la vue à présent, la lumière était tamisée, rendant l'environnement sexy.
Il avait fait quelque chose d'inadmissible qui lui coûterait plus qu'une amande.
Grand malheur à lui, il risquait bien pire.
Il tremblait mais ne bougeait plus.
Il entendit les froissements des draps mais il n'osa pas quitter le lavabo des yeux.
Des bruits de pas étaient aussi perceptibles de plus en plus au fil du temps qu'elle se mettait à réduire la distance qui les séparait.
— Ne t'avance pas ! Cria-t-il. Ne fais pas ça, tu risquerais gros.
Mais elle ne sembla pas l'écouter, au lieu de ça elle lui demanda :
— Tu as besoin d'aide...?
Trop près. Trop près. Non, non, non. Il transgressait l'interdit, il ne fallait pas la regarder. Il ne devait pas le faire, il ne pouvait pas.
Mais pourtant, avec une longue hésitation, il finit par le faire.
Il l'a vit.
Elle portait une chemise de nuit, rose. Ses jambes étaient à découvert. Elle était fine, petite, et de long cheveux roux retombait sur son dos. Elle était bizarre.
C'était donc comme ça que les femmes ressemblaient ?
Mais il voulait en découvrir davantage, il voulait en découvrir plus sur ce que se cachait derrière son bandeau.
C'était à son tour d'avancer.
Maintenant la distance était réduite à seulement deux centimètres, il pouvait sentir son souffle et elle aussi.
Sans savoir pourquoi, il l'attrapa par la hanche, les rapprochant de plus en plus.
Il n'avait aucune idée de comment il faisait ça mais ça se fit de sa part avec le plus grand des calmes, ça devait être pour ça que les gens sur les réseaux disaient que c'était simple.
C'était dans leur instinct.
Sa crise de tout a l'heure était passée par miracle.
Il rapprocha sa main de son visage pâle et lisse, et sans qu'il ne se contrôle, il retira son bandeau noir avec délicatesse et douceur.
Dans son visage il y avait toutes sortes d'expressions, en premier lieu elle semblait outrée et choquée, puis la surprise et la curiosité prit le dessus face à celui qu'elle avait devant elle.
Elle était belle. Tellement belle.
Jimin avait envie de savoir comment elle s'appelait, qu'elle âge avait-elle, qu'est-ce qu'elle préférait le plus dans sa vie.
Il voulait la connaître tout entière.
Ils se regardaient, aucun d'eux n'arrivaient à détourner les yeux de son partenaire.
Était-ce donc cela le coup de foudre ?
Jimin était plusieurs fois tombé amoureux mais pas de cette manière, ça c'était nouveau.
C'était sans doute la pire chose la pire qui lui avait été de faire.
Il avait bravé l'interdit mais il avait aimé ça.
Mais à présent, il était seul.
Quelques minutes après leur regard langoureux, les autorités étaient arrivées. Ils avaient éteint la lumière puis homme comme femme étaient arrivés en masse pour les séparer sans douceur.
Leur punition allait être décidée quelques semaines plus tard, pendant ce temps, ils n'avaient aucunement le droit de sortir de chez eux.
Il risquait la prison, voire pire, la torture jusqu'à ce que sa mémoire se dégrade et finisse par oublier ce qu'il a vu.
Mais cela n'allait servir à rien, Jimin avait gravé l'image de cette femme dans son esprit.
Namjoon l'avait appris, puis une semaine plus tard, alors qu'il ne se parlait plus depuis, il le jeta dehors ainsi.
Voilà ce qu'il faisait maintenant, il était là, comme un microbe, comme un déchet qu'on avait jeter.
Il n'avait plus d'endroit où aller, ses parents habitaient en Corée de sud, soit plus de 14h de vol. Et puis de toute manière il n'avait pas le droit de voyager.
Il était considéré comme un criminel maintenant.
Seul sur le trampoline, il songeait à la mort qu'il se donnera lui-même dans cette forêt.
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Texte de Lachimmy13 :
Schokobons
Une drôle d'odeur flottait dans Sanger, une ville de Californie, depuis quelques jours. Personne ne savait d'où elle pouvait bien venir, même si une rumeur disait que le quatuor composé de Jimin, Yoongi, Hoseok et Namjoon en était sûrement la cause. Ils étaient connus comme étant les ados chahuteurs du coin, commettant toujours des bêtises farfelues.
En parlant de ces jeunes hommes, ils étaient justement en train de se promener dans une rue de Sanger. Jimin, le plus jeune du groupe, était en train de parler passionnément de la voiture qu'il avait entrevue dans le garage de quelqu'un.
— Elle est incroyable ! Tu aurais vu les jantes de ses roues, magnifique !
— On a compris Jimin, tu deviens vraiment chiant, dit Yoongi d'un ton maussade.
— Surtout que tu nous dis ça tous les jours, surenchérit Namjoon.
— Moi j'aime bien quand il parle de ça, il a l'air heureux, s'exclama Hoseok.
— Et bien tu es le seul à apprécier ses bavardages inutiles, répondirent Yoongi et Namjoon d'une seule voix.
— Pff, vous ne savez même pas à quel point cette voiture est incroyable, bougonna Jimin, bande d'abrutis. Viens Hoseok, on s'en va.
Et Jimin partit seul, avant de se retourner pour fusiller le brun du regard. Hoseok haussa les épaules, lui souriant avec un air peiné avant de passer son bras autour des épaules de Namjoon. Jimin soupira et retourna auprès d'eux, sans manquer de donner un coup de coude dans les côtes de Yoongi.
Ils croisèrent une vieille femme qui marmonna quelque chose sur la jeunesse actuelle tout en les toisant sévèrement. Yoongi prit la parole une fois la femme passée.
— Sinon on en est où avec le parc abandonné ?
— Bah on peut déjà aller au trampoline et voir ce qui est fait.
Ils prirent donc le chemin qui menait à la forêt, et pénétrèrent dans une sorte d'enclos. Un grand trampoline trônait au milieu du parc, et les garçons se placèrent devant lui. Namjoon ouvrit la fermeture qui maintenait fermé le filet de sécurité et monta sur la toile de saut.
Le reste du groupe le suivit et se mit à sauter sur le centre du trampoline. La toile céda au bout d'une minute et ils tombèrent dans le trou qui se trouvait sous l'objet. Yoongi se releva et regarda autour de lui.
— On devrait interdire les écureuils dans cette fichue forêt, ils ont grignoté nos caisses.
— Bah, de toute façon on en a plein d'autres. Et si par malheur ils bouffent tout, bah on pourra toujours en refaire.
— Tu crois vraiment qu'on peut en commander quand on veut ? En plus ils n'acceptent que du liquide, et j'ai la flemme d'aller retirer de l'argent.
— Yoongi, tu as toujours la flemme.
— Euh j'te permets pas de dire ça, de toute façon c'est pas un microbe comme toi qui va me critiquer.
— Ta répartie laisse à désirer, comme toujours. Bref, Nam, Hoseok, on en est où sur la cargaison qui était sensée arriver hier ?
— Et bien... dit Namjoon, elle est toujours sur la route, mais elle devrait arriver d'ici deux ou trois jours.
— Oui, Choi nous a dit qu'elle n'allait pas tarder à arriver, mais que le camion a dû faire un détour à cause de la police qui patrouille à cause de l'odeur de nos affaires.
— Bien, en attendant on va pouvoir recharger nos armes, on a du pain sur la planche, répondit Jimin.
Ce dernier prit la main de Yoongi et ils allèrent chercher quatre pistolets. Hoseok et Namjoon prirent les minutions et ils chargèrent les armes. Le quatuor sortit du trou et partit vers le centre de la forêt.
Ils se mirent dos à dos, pouvant ainsi viser tout ce qui les entourait. Jimin poussa un cri strident lorsqu'il reçut une pomme de pin dans le torse. Yoongi, alarmé par son cri se retourna brusquement.
Il tomba immédiatement au sol, fauché par un lapourseille. Namjoon hurla à Hoseok d'ouvrir le feu. Une pluie de schokobons s'abattît sur l'armée de lapourseille qui tentait vainement de se protéger.
Des couinements de détresse envahirent la forêt, tandis que le quatuor continuait de tirer, sans pitié ni remords. Jimin cria de faire attention quand soudain une sirène de police se fit entendre.
— On dégage de là les mecs ! s'exclama Jimin.
Ils coururent jusqu'à leur abri sans se faire attraper par les policiers. Ils recouvrirent d'une nouvelle toile la base du trampoline et s'en allèrent.
— Vous ne trouvez pas que ça sent bizarre quand même ?
— C'est rien t'inquiète, juste le piège à lapourseille. Il faudrait quand même que la cargaison de schokobons arrive rapidement.
— Je vous avais bien dit les schokobons étaient efficaces pour détruire ces bestioles, elles sont tellement bêtes qu'elles viennent manger d'elles-mêmes la chose qui les désintègre.
— Bah, elles nous facilitent la tâche. Ça vous dit qu'on aille manger des barbes à papa ?
— Jimin on n'a pas d'argent.
— Bah on a juste à les voler.
— Bien vu. Allons manger ces barbes à papa.
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Texte de i_need_moon_ :
"Un beau corps", combien de fois m'avait-on déjà ainsi complimenté dans le but de pouvoir prendre du bon temps avec moi. Surtout lui il l'avait tellement fait que j'avais commencé à m'interdire de refuser puisque si j'avais le malheur de lui dire non, il se transformait littéralement, comme le ciel de Californie à l'arrivée d'une de ces violentes tempêtes quotidiennes. Alors personne n'osait jamais lui dire non de peur d'avoir des représailles. Enfin, jusqu'à ce que ce quatuor ennemi ne l'atteigne, et qui, malgré tout ce liquide qui s'échappait de son corps, ne lui firent point plaisir mais au contraire, prirent plaisir à débarrasser la planète de ce microbe en une minute à peine. Puis une fois leur tâche accomplie, ils le laissèrent ainsi, le cadavre croupissant dans cette odeur nauséabonde.
J'avais tout vu, du haut de mes 20 ans, je les avais vu tuer de sang froid ce bourreau, le mien. Puis ils étaient, devant mes yeux, partis parler de tout et de rien. Des cadeaux à offrir à leurs femmes et leurs enfants ou des farces à faire à leur confrère. Tout comme moi, je bouillonnais, les imaginant là tout de suite, se briser la nuque après une mauvaise chute à cause du trampoline de mon jardin et m'en allais, riant de leur faux-malheur tout en les observant se moquer de celui, réel, de mon camarade.
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Texte de -_mochimchim_- :
Allongé dans l'herbe de mon jardin, je ferme les yeux en profitant de la brise sur mes cheveux avec le soleil qui tape sur la peau de mon visage. C'est apaisant comme temps, ça laisse mes pensées vagabonder l'espace d'un instant, oubliant tout autour de moi : que ce soit mes frères qui jouent dans le trampoline ou mes parents qui discute sur la table de la terrasse. J'aime cette atmosphère, ce moment de coupure entre le monde et moi, ça me laisse être en phase avec moi-même et pas moqué de tous à cause de ma faculté.
— Eh, Taehyung.
Je déteste penser à ça, ça me laisse vulnérable pendant un instant, me laisse croire que tout est de ma faute, mais non. Je n'ai rien demandé de tout cela moi. Je voulais juste être tranquille dans mon coin, à m'entraîner et me découvrir tout seul, sans qu'une foule ne vienne m'envahir et me déranger.
— Taehyung !
Mais il a fallu que tout dérape, il a fallu d'une seule minute pour faire basculer mon quotidien tranquille en quelque chose de plus mouvementé et comment vous dire que ce n'est pas de tout repos. Devoir tous les éviter, faire de mon mieux pour que personne ne me voit et vienne me déranger a été un sacré bordel et carnage, mais au final la situation est maitrisée. On peut dire que tout cela ne serait pas possible sans l'aide de mes amis : mon fameux quatuor.
— Oh le microbe !! Je te cause !
— Ohhhh comment tu me parles toi ?! Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça ! Je réplique, offensé par ce surnom.
— Tu m'écouterais aussi, ça aurait été évité.
— Bon, tu veux quoi le minus ?
— Ce surnom est interdit, je te l'ai déjà dit. Je peux très bien te vendre sur internet et tout le monde viendra sans problème te faire chier. Pour mon plus gros plaisir évidemment.
— Tsss, t'oserais pas, tu serais perdu sans moi. Je me défend.
— Vas-y provoque moi encore pour voir, tu verras si j'en suis pas capable ou pas.
— Bon ta gueule Jimin.
— Ehh !! Taehyung parle mieux à ton frère !
— Mais maman ! C'est lui, aussi !
— Ecoute le, avant de parler, peut-être que ça ira mieux.
Je souffle, me renfrognant en montrant clairement mon mécontentement. Si même dans cette maison on peut plus être tranquille où est-ce qu'on le sera ?
— Arrête ça tout de suite Taehyung. Intervient mon père.
Mais qu'est-ce que j'ai fait encore ?!
— Taehyung !!
— Mais quoi ?! J'ai rien fais là.
— Et l'eau de la piscine qui vole, c'est moi peut-être ?
Je tourne ma tête vers ladite piscine et je constate qu'effectivement, l'eau de cette dernière est dans les airs en se dirigeant tout droit vers Jimin. Mon petit-frère lui, Namjoon, est en dessous de cette grosse bulle d'eau en essayant de l'attraper. Eh merde, j'avais oublié ce détail. Tout comme vous pouvez le voir, j'ai ce qu'on peut appeler un don. Je l'ai depuis que je suis gosse, je ne sais pas d'où est-ce qu'il vient mais il est là et c'est plutôt cool. J'adore avoir ce petit truc en plus, cette faculté. En effet, mon don se concentre sur toutes formes d'eau : que ce soit liquide, solide, en vapeur, je peux toutes les contrôler. Ces formes d'eau peuvent être sous le contrôle de ma pensée et je trouve ça plutôt chouette, je peux par exemple me faire une glace en moins de deux secondes, je peux enlever la vapeur dans la salle de bain, je peux faire évacuer l'eau qui se renverse sur le sol avant que mes parents le voit. Vous l'aurez deviné, bon nombre de conneries sorties tout droit de mon imagination ont vu le jour et bien souvent, j'entraînais avec moi Jimin. Namjoon étant venu après, il a loupé tous ces merveilleux moment. Au moins, grâce à ça, il ne se fait pas enguirlander pour un rien. Malgré tout, j'en garde un très bon souvenir de cette période, ça a été énormément enrichissant pour mon moi d'antan.
Sauf qu'après tout ce beau soleil, viens la tempête et c'est à ce moment-là que les malheurs surviennent, ou plutôt mon malheur. Un don comme le mien ne passe pas inaperçu, surtout quand vous êtes aussi inconscient que moi et que vous ne faites attention en présence des autres, après tout, que peuvent-ils bien me faire ? Rien, ils ne peuvent rien faire contre moi pour cela, je suis comme toutes personnes de mon âge. Sauf que j'ai sous-estimé le monde, même un peu trop je crois puisque ce qui devais arriver arriva, tout le monde apprend la nouvelle pour mon don et chacune de leurs réactions est épique : il y a les septiques qui ne le sont plus quand ils voient que ceci est bel et bien vrai. Les surpris, qui n'arrivent pas à y croire et qui ne disent rien à part être en admiration ou juste s'enfuir. Ceux qui prennent peur, qui dès cet instant me perçoient comme un monstre qui leur fera du mal et au contraire, les joyeux qui eux, sautent de joie et sont hyper heureux pour moi et impressionnés. J'aime voir chacune de leur réaction, mais j'ai bien vite arrêté quand j'ai vu l'ampleur que tout cela prenait.
En effet, très rapidement, l'utilisation de mon don a été restreint en extérieur puisque de plus en plus de médecins, de testeurs de laboratoire sont venus m'accoster pour que je puisse participer à une série de tests en tout genres et je peux vous assurer que nous pouvons remercier ma mère d'avoir été présente puisque sans elle, j'aurais naïvement suivi les scientifiques. Alors, pour ne plus que ça se reproduise, elle m'a formellement restreint l'utilisation de mon don en extérieur pour ne pas attirer l'attention sur moi, pour ne pas dire interdire. Au début, ça n'a pas été de tout repos pour moi de me retenir de l'utiliser, j'aime mon don, j'aime ce que je fait et je ne veux en aucun me retenir de quoi que ce soit à cause des autres, même si ça inclue être au service de la science pour leur vice bizarre.
Mais j'avouerai que choisir entre être libre de mes mouvements et de ma vie et rester enfermé pour pouvoir utiliser mon don comme bon me semble, je préfère de loin choisir ma liberté !
C'est donc tout naturellement, que je suis arrivé au lycée en me faisant tout petit, mais bien-sûr, comme le collègue était au courant pour mon don, le lycée l'a tout de suite été aussi et c'est à ce moment-là que nous assistons à une rafale de gens hystérique, à l'odeur pas forcément très agréable, qui vous collent tout le temps dans les pattes. Mais comme dit précédemment, avec mon groupe d'amis nous avons réfréné tout ça grâce au directeur. Je ne sais comment d'ailleurs, c'est Jungkook qui s'est occupé de ça, je me demande comment il a fait... Me voilà donc, Kim Taehyung en classe de terminale avec un don surnaturel et qui essaye tant bien que mal d'échapper à la foule de gens pas louches... et je ne parle pas de mes frères.
— Pas fait exprès pour l'eau, désolé. Je souffle, en la remettant en place.
Au moins, on peu dire que je suis bien chez moi, tranquille et à l'aise malgré mes dégénérés de frères. J'arriverais bien à m'en sortir n'est-ce pas ? Enfin, si je ne finis pas en Californie dans un laboratoire sale à cause d'un kidnapping.
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Texte de a_lien1 :
Au loin dans une ville dans l'état de la Californie, un néant néfaste de microbes toxiques ayant envahi le monde. Cette odeur malsaine s'infiltrant dans les esprits embués par une peur écrasante. Un quatuor composé de jeunes garçons, fuyant cette maladie mortelle, saillant l'ancien parc d'attraction dans lequel ils étaient cachés, personne ne pouvait les retrouver. Les regards infectés par ce fléau incontrôlable, les blessures d'où coulait leur liquide de vie désinfecté par une vielle bouteille d'alcool fort. Le malheur tombé sur leurs pauvres corps, souffrant déjà de la vie d'avant, ils étaient maintenant en train de fuir l'apocalypse naissant aux creux de l'Amérique. Les minutes avait beau passer, leurs cœurs toujours emprisonnés par l'angoisse qui passait chaque jour devant leurs consciences. Un d'eux posté sur un trampoline craquant sous son poids, essayant d'interdire à son être de tomber de fatigue. Pourtant, tous souffrent bien de cet épuisement rongeant peu à peu leurs âmes. Est-ce qu'ils allaient réussir, à fuir cette malédiction tombée sur eux ? Ça sera l'avenir à en décider.
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Texte de empyrxan :
« Interdit au public : risque d'effondrement. »
C'est ce qu'indique le panneau rouge et délavé au bord de la route, et que Han Jisung vient superbement d'ignorer. À peine s'il lui a jeté un coup d'œil. Parce que bon, les pensées envahies par des flots de ruminations et le cœur lourd, enchaîné par une rancœur toujours plus pesante, on se concentre pas tellement sur les détails du paysage. Pas lui, en tout cas.
Quelques dernières volutes de chaleur s'échappent du goudron, la presque canicule frôlée de la journée, ça lui donne mal à la tête. Lui qui n'a jamais aimé le plein été, ce ne sont pas ses vacances en Californie qui vont y changer quoi que ce soit. Des vacances, d'ailleurs... Il laisse échapper un rire cynique à la pensée, amer. Décevantes, voilà ce qu'elles sont, ces foutues vacances. Se rendre à l'autre bout du globe, la tête pleine d'attentes et d'espérances, pour au final se disputer avec ses amis et leurs nouvelles connaissances adorées – rien qu'un quatuor d'idiots finis – il digère pas très bien. Pas du tout, même. Surtout si en prime, il s'ennuie comme un rat mort le reste du temps. Comme maintenant d'ailleurs.
D'un coup de pied rageur, il expédie au loin une pauvre pierre traînant sur le chemin, comme si ça allait changer quoi que ce soit. Évidemment ça ne le soulage en rien, c'est presque s'il s'est plus fait mal qu'autre chose, en fait. Un soupir puis, le silence soudain qui enfin le frappe. Seulement la mer dans le décor pas si lointain, et ses pas.
En relevant la tête, il est surpris de ne plus voir les voitures neuves garées contre le trottoir, les petits commerces et restaurants en tout genre ou encore les habituels panneaux publicitaires. Plus marquant encore : il n'y a personne en ces lieux, personne d'autre que lui dans cet ancien quartier résidentiel. Juste les maisons et leurs jardins, chacun copie de l'autre ; habité de piscines vides, balançoires et trampolines délaissés.
Autrement dit rien d'inquiétant, mais rien d'agréable non plus. Et puis y'a le ciel aussi, qui s'est teint d'orange avec le crépuscule. Le roux prend ça comme un signal, la nuit va tomber et il se voit mal rentrer dans le noir, sans batterie et depuis ces rues inconnues. Il entame donc le trajet retour, zigzague entre les pavillons encore et encore. C'est long, le crépuscule semble, à l'image de cet endroit, sans fin. Et toujours, le bruit des vagues et cette odeur iodée en fond.
Jisung commence à regretter. D'être parti sans batterie, sans prévenir. De ne pas avoir fait attention où il allait. Il commence aussi à avoir mal à la tête, à avoir peur ; c'est lui qui court mais il a la désagréable impression que le labyrinthe tourne, se joue de lui. Jusqu'à ce qu'une voix brise le silence, et sa bulle d'angoisse au passage, le faisant trébucher et tomber par terre.
— T'es si désespéré que ça ?
Une voix rieuse, moqueuse. Enfantine et délicate. Le jeune homme redresse la tête, dérouté mais aussi soulagé, énormément soulagé.
— Oh putain, enfin quelqu'un merci. J'ai cru que je devenais fou... Tu sais comment on rentre en centre-ville ? Dis-moi que tu sais.
— Peut-être que tu l'es vraiment, fou, suggère le garçon d'une voix innocente. T'as pas l'air très net faut dire, il continue, en désignant d'un geste vague la masse désormais allongée en plein milieu de la route.
— Je pourrais me passer de tes commentaires, le microbe, s'irrite Jisung sans pour autant bouger, trop épuisé pour ça.
Un temps passe, une brise de répit. Puis l'enfant commence à fredonner ; l'air est entêtant, quatre petites notes qui se succèdent, montantes puis descendantes, et empêchent le roux de penser correctement. Il s'apprête à demander au plus jeune d'arrêter, quand ce dernier prend soudain la parole.
— Si j'étais toi, je m'attarderais pas ici. Ou cet endroit va finir par t'avaler. Et pour toujours.
— Hein ? C'est-à-dire..? questionne le plus grand, les sourcils inquiets, redressé sur ses coudes.
— Tu ne veux pas finir ta vie comme ça, non ? lance l'enfant sans vraiment attendre de réponse, le regard perdu dans l'horizon corail. Alors lève-toi.
Et sur ces mots il s'en va, laissant Jisung sans même un mot. Le jeune homme, pris de panique, se relève en vitesse et rattrape son cadet, lui sommant de donner plus d'explications. Un silence parfait, trop parfait lui répond, que ce soit quand il demande s'il les mène à la sortie, s'il a soudain perdu sa langue ou si ça l'amuse de jouer autant avec ses nerfs.
Heureusement pour l'enfant, il finit par se lasser et se taire, résigné à se contenter de déductions. Les rues défilent, se ressemblent toutes et se mélangent, ça tourne encore et encore, à tel point que Jisung en vient à s'interroger sur les véritables intentions de son présumé guide. Peut-être n'est-il là que pour l'égarer encore plus après tout, peut-être n'aurait-il jamais dû le suivre. Peut-être que tout ça n'est qu'un mauvais rêve, aussi. Il l'espère.
D'une manière totalement irréelle, à l'image d'un songe, une mélodie se détache doucement du paysage ; sol, ciel, maisons, air, tout à la fois.
Les mêmes notes que chantait le garçon une poignée – ou bien une immensité, difficile à dire – de minutes plus tôt. Les mêmes notes qu'il chante encore, et résonnent dans le brouillard invisible des lieux. Ça bouillonne et ça danse, ça se distord et ça s'étend. L'atmosphère s'enfonce dans sa singularité, l'air devient liquide, le ciel palpable et le sol lui fourmille. Et dans tout ça, il n'a que son jeune guide comme repère.
Elles sont perturbantes, ces rues, quand un cœur tourmenté s'y perd. C'est ce que semblent lui crier les courants brûlants, ce qu'il ne peut que confirmer. Jusqu'à, finalement, la plage. L'enfant se stoppe, Jisung manque de se cogner et, comme une impression désagréable de déjà vu, la bulle d'il ne sait trop quoi éclate. Cette fois, il jurerait qu'il a bien failli y sombrer trop profondément. Comme s'il lisait dans ses pensées, son compagnon d'infortune l'avertit.
— Méfie-toi, un rien peut causer ta perte ici.
— Tu veux pas m'expliquer une bonne fois pour... Oh, s'interrompt Jisung, perplexe devant le vide à qui il fait désormais face.
Disparu, l'enfant, en tout juste une fraction d'instant. Aucune trace de son passage, de son existence.
— Je dois continuer seul, je suppose, lâche le jeune homme pour lui-même, en se tournant vers la barrière où l'a laissé l'autre.
Sans vraiment s'en inquiéter, il n'a plus grand chose à faire de rester dans la réglementation en cet instant, il enjambe la chaîne de métal le séparant de la plage. Les broussailles s'agitent devant ses yeux, il dégage son passage d'un geste de main, et arrive enfin sur l'étendue sablée. Le bruit des vagues l'apaise, l'oxygène paraît enfin plus pur, l'enfant l'a-t-il vraiment sauvé ? Mis hors de danger ?
Certainement que oui, probablement qu'en réalité il n'en sait rien. Difficile d'estimer lorsque l'espoir entre en jeu, alors il ne peut pas réellement être objectif, pas entièrement. C'est juste un humain, après tout.
C'est alors qu'une forme à l'orée de sa vision accroche son attention, une silhouette sur les rochers. Sans un bruit il s'avance de quelques pas, la détaille. Un jeune homme comme lui, un jeune homme et son malheur face à la mer, si immobile qu'il croirait presque à une statue, assise sur ses rocs depuis plusieurs éternités.
Puis d'un coup, ça le frappe. D'abord avec l'éclat à son poignet, ensuite avec son profil qu'il connaît un peu trop précisément. Cette sensation de familiarité dérangeante qu'il se coltine depuis son arrivée, ça ne peut être que lui. C'est obligé. Et s'il se tient là maintenant, ce n'est pas anodin, n'est-ce pas ? Et s'il était l'un des riens pouvant causer sa perte, comme l'a dit le petit garçon..?
— Jisung. Je t'attendais, lance le brun, son fichu sourire aux lèvres lorsqu'il se retourne.
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