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17. Comme une enfant qui a fait un cauchemar

Elle posa ses mains sur son ventre. Son ventre plat, si désespérément plat. Un sanglot la convulsa qu'elle réprima. Ses mains se crispèrent. Elle leva la tête vers le ciel, les yeux suppliants. Les gouttes de pluie inondèrent son visage, ses yeux, sa bouche. Une larme vint se mêler à la pluie puis un torrent s'échappa de ses yeux. Elle tomba à genoux, au milieu de cette pleine grise, convulsée par ses sanglots et la tristesse qui l'envahissait. Offrant son visage aux nuages, elle laissa s'échapper une longue plainte, une plainte venant de son cœur, de son corps.
Courbant finalement la tête, elle posa ses mains sur le sol et se pencha. Impuissante face à sa tristesse, son corps ne sachant que faire d'autre pour la soulager, elle frappa le sol de son poing à plusieurs reprise, comme si la terre pouvait, par là, absorber sa souffrance.
Mais non, rien ne pourrait jamais ramener le passé. Épuisée, grelottante, lorsqu'elle eu fini de marteler la terre, elle resta encore là, prostrée dans une position de honte et d'abandon.
Ce n'est que quand, les membres engourdis, elle fini par perdre la sensation de ses doigts, puis de ses mains et de ses pieds qu'elle se redressa. Elle n'essuya pas ses larmes, laissant leur sillons salés séchés sur ses joues se faire laver petit à petit par la pluie. Alors la jeune femme erra dans les rues, le regard vide, hagarde, perdue dans cette grisaille, ses vêtements détrempés lui collant au corps, ses cheveux dégoulinants, l'air misérable d'un sans abri peint sur son visage.
Après avoir arpenté une bonne partie de la ville, elle poussa la porte d'un immeuble, tremblante, toussant. Elle sais un trousseau de clés dans la poche de son pantalon et lentement l'introduisit dans la serrure.
Un peu plus tard, en haut des marches, elle regarda la porte de son appartement. Alors une vague de honte, de tristesse et de souvenir la submergea. Elle resta debout, immobile durant de longues minutes. Pinçant les lèvres pour contenir ses émotions, elle se résolu à ouvrir la porte, enfin.
À peine avait-elle poussé le battant qu'un homme accouru, de l'autre côté de la porte. Un regard lui suffit pour comprendre, pour savoir. Il la prit dans ses bras.
-Tu es trempée.
Sans plus attendre il l'emmena vers la chambre, l'assit sur le lit et commença à la déshabiller. La jeune femme se laissa faire, comme un enfant, les yeux dans le vague. Une toux s'échappait de temps en temps de sa gorge, laissant savoir qu'elle avait pris froid. Le jeune homme pour sa part ne cessait de chuchoter des paroles réconfortantes, d'embrasser les cheveux de la jeune femme, d'essuyer ses larmes, tout en lui ôtant les tissus trempés qui la recouvraient. Il l'emmena ensuite sous une douche chaude, la lavant tendrement, la réchauffant un peu. Elle se laissa toujours faire, ne réagissant pas vraiment.
Après l'avoir séchée et rhabillée de vêtements chaud et secs, il l'emmena au salon. Il la coucha dans le canapé et la recouvrit d'un plaid. Il alla ensuite à la cuisine pour faire une tisane à la menthe. Quand il revint, elle avait les yeux brillants et grands ouverts. Elle le regardait avec tendresse et nostalgie. Il lui donna la tasse et s'assit. Elle se releva et vint se blottir contre lui, étendant la couverture sur eux deux. Ce premier geste de son initiative le rassura. Alors il prit son téléphone et mis de la musique. Une musique douce et calme qui s'accordait avec la lumière jaune de l'éclairage et la pluie qui battait les fenêtres. Sa main vint machinalement caresser les cheveux encore un peu humide de sa compagne. Ce contact la ramena un mois en arrière. Dans cette même position, avec cette même musique. La différence était le ciel bleu, le sourire sur son visage, la vie qui l'habitait et et son ventre. Son ventre rond et plein. Plein d'une future vie. Plein d'un avenir joyeux. Plein de ce qu'elle avait toujours rêvé de vivre, de devenir. Plein d'un enfant, de son enfant. Ce souvenir était rempli de joie, mais bientôt la suite des événements succéda à cette scène et les larmes brouillèrent sa vue.
Elle revit ce sang, tout ce sang qui ne s'arrêtait pas, qui coulait, encore et encore, elle se souvint de ses cris, de l'inquiétude de son mari. Elle revit les lumières bleues de l'ambulance se refléter dans la camionnette, les médecins à côté d'elle, pressés par la situation. Et toujours ce sang, accompagné d'une douleur sans nom, ce ventre qui lui faisait si mal. Ses muscles se crispaient, ses poings étaient serrés au point de s'en enfoncer les ongles dans la paume, sa voix se brisait par saccade, selon les pics douloureux.
Elle revit aussi l'arrivée à l'hôpital, en urgence, les médecins à côté d'elle et son mari consigné dans la salle d'attente. Elle revit l'aiguille de la seringue d'anesthésiant, ressentit le liquide se répandre, la douleur s'estomper et son corps ralentir. Sa conscience l'avait alors quittée. Ce n'est qu'après, plus tard, qu'elle s'éveilla dans une chambre d'hôpital, son homme à ses côtés, son ventre plat.

Il était mort. L'enfant était mort. Son enfant était mort !!!
Son monde s'était écroulé ce jour là.
Mais alors qu'elle pensait qu'il ne pouvait exister pire moment, un médecin entra dans la pièce.
-Madame, nous sommes désolés vous avez fait une fausse couche. Votre fœtus n'a pas survécu. Cet événement a mis en péril votre vie et nous avons été forcé d'intervenir via une opération d'urgence. Le bébé était mal placé, trop haut. Il a fallu vous sauver. Mais nous étions obligé pour ce faire de vous rendre stérile....
S T E R I L E
F A U S S E C O U C H E
Ces mots résonnaient en boucle dans sa tête. Plus rien ne comptait. Jamais elle ne serait maman. Jamais !
Quelle honte, quelle horreur, quel désespoir! Elle ne pourrait jamais donner la vie!

-Ma chérie, cela ne change rien. Ne pense plus à ça. Je t'aime, tu es ma raison de vivre. Ma chérie je t'en prie, ne soit pas honteuse, tu n'y pouvais rien. Ma chérie, nous adopterons si tu veux. Ma chérie, redevient celle que tu étais, je t'en supplie. Ne te laisse pas mourir comme ça, ne te tue pas à petit feu. Je t'aime mon amour.
Il lui chuchota cela a l'oreille, la ramenant à la réalité. Ses joues étaient inondées, son visage défait, elle sanglotait, blottie dans ses bras, comme une enfant qui a fait un cauchemar, comme l'enfant qu'elle n'aurait pas.


*******
Voila un texte. Il est triste mais est-ce qu'il vous semble réaliste? Est-ce que vous ressentez des émotions ?
Je l'ai écrit entre autre parce que une de mes plus grandes peurs est d'être stérile ou de vivre une fausse couche. Comme vous l'aurez compris, je rêve d'être maman. Est-ce que vous aussi vous souhaitez avoir des enfants ?

LTE 💙

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