Chapitre 8
Quand j'eus finalement regagné ma chambre, mes pensées passée de ma colocataires à toutes ces choses que je venais de voir. Donc, quand j'eus fermé la porte derrière et vis Jas et Sophia juste derrière, l'air soulagé, je fus complètement prise par surprise.
« Oh...Hum...Salut, les filles ! » Dis-je, bougeant à peine.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Où étais-tu ? Tu es blessée ? » Demanda Jas, en faisant un pas en avant. Sophia semblait pourtant sentir mon hésitation, et la retins d'une main.
« Je ne sais pas... Je fuyais les Evos, puis je me suis caché dans un placard et après ça, je suis partie marcher dehors pour me vider la tête » Dis-je, maladroitement. Je ne leur mentais pas, me rassurai-je, et même si c'était le cas, ce ne serait que pour les protéger. Il n'y a rien de mal à ça.
Menteuse.
Je fis taire mon subconscient, traçant une ligne droite en direction du lit.
« Marcher ? » Demanda Jas, outragée.
« Oui ? »
« On était mortes d'inquiétude, et toi, tu es partie de promener ? » Cassa-t-elle.
« Oui. Ecoute, Jas, si je t'ai blessée, je m'en excuse. Vraiment. Mais là maintenant, tout ce que je veux est une bonne nuit de sommeil. »
Un seconde plus tard, les lumières s'éteignirent, je les entendis se glisser dans le lit à côté du mien. Un moment après, le noir ne semblait pas aussi silencieux que la respiration uniforme autour de moi. J'essayai de trouver ce qui faisait tant de bruit, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Peut-être est-ce l'une de ces machines qui surveille la fréquence cardiaque ? Ou les vagues de l'océan ? Non, pas l'océan. Ce serait plus fort. C'est plus comme un lac.
Quand je succombai finalement à la noirceur fraîche du sommeil, c'était à mon imagination de peindre rapidement, de larges traits, coloriant le lac crépusculaire avec une pleine lune et les légères vagues venant mourir sur le rivage, comme la respiration régulière de mes meilleurs amis.
***
Je me réveillai sous un ciel gris le matin suivant, le genre qui semblait s'étirer encore t encore, comme une lourde couverture de laine qui avait perdu sa couleur après de nombreux lavages. C'était l'un de ces misérables jours – humides, mais pas de pluie ou de neige, et constamment, ce vent froid et bruyant qui donnait l'impression que le monde avait gelé depuis l'intérieur.
Je me demandai si Maddie avait apporté à Xander une tasse de chocolat chaud.
Ma routine quotidienne n'avait pas changé d'un poil, mais je me rendis compte que mon esprit était préoccupé alors que je faisais la lessive et refaisais des lits impeccablement, sans raison apparente. Je me demande ce qu'ils font...Est-ce que je pourrai me faufiler pour jeter un autre coup d'œil aux Reliques de l'Ancien Monde... Est-ce qu'il y a d'autres passages que l'on ne connait pas ?
Et ce n'était que le début. Mes pensées semblaient former une spirale, passant d'une idée à une autre idée encore plus ridicule. Je ne pouvais m'empêcher de me demander, à chaque fois que je passais devant quelqu'un, s'il en faisait partie, s'il était au courant de la révolte qui se préparait juste sous ses yeux.
Je devais leur donner le dossier si je voulais avoir accès à toutes les informations qu'ils avaient sur l'Ancien Monde, donc j'essayais de reproduire la course que j'avais faite, cherchant dans mon esprit la réponse à où est-ce que j'étais quand j'ai trouvé ce dossier. Ce n'était pas bon, pourtant – mon adrénaline avait fait effet, j'étais tellement concentrée sur comment m'échapper que je n'avais pas prêté la moindre attention à où j'étais ou à où j'allais. Je savais que c'était quelque part dans le Grand Hall, mais mis à part ça, mes souvenirs étaient un mélange de battements de cœur frénétiques et de couloirs sans nom.
Ma chance de trouver la Salle Mystérieuse, comme je l'avais pensé, ne vint que plus tard, quand Alex m'a aidée à finir la dernière chambre. C'était un sentiment totalement étranger, et sans nos blagues qui continuaient de me divertir, le silence était lourd et épais. Quand ce fut finalement fini, il partit sans un mot, et je ne pouvais que supposer qu'il avait entendu de Jas et Sophia ce qu'il s'était passé. Comment elles lui avaient dit... Je pouvais seulement me l'imaginer, mais je me souvins avec exactitude la colère dans les yeux de Jas la nuit dernière. Vraisemblablement, la version qu'elle a entendue ressemblée plus à « Après que l'on at failli être pris, Violet a décidé de nous abandonner et de s'enfuir parce qu'elle se sentait pas bien et qu'elle voulait que l'on s'inquiète en ne savant pas ce qui s'était passé ». Ce qui était, bien évidemment, faux, mais dans leurs têtes, c'est peut-être de là que tout vient.
Je haïssais ne pas être capable de leur en dire plus.
Encore, j'étais contente qu'Alex ne veuille pas se pencher sur mes recherches, parce que ça n'aurait fait que créer des questions encore sans réponses.
Je tournai dans un sombre couloir en lambris, cherchant une niche avec une porte ayant une poignée circulaire en métal. Je cherchais depuis maintenant plus d'une heure, et avais traversé et parcouru ce qui me semblait être des milliers de couloirs.
Quand je suis allée me coucher cette nuit-là, la chambre n'était pas silencieuse – tout le monde se parlait, mais personne n'avait parlé de moi ou avait fait allusion à moi. C'était comme si j'étais à l'intérieur d'une bulle, comme s'il y avait un mur de verre qui me séparé de tous les autres, et peu importait à quel point j'hurlais, frappais le verre ou faisais tout ce que je pouvais, ils étaient de plus en plus loin.
Je n'ai pas dit un mot de la nuit.
***
Qu'attendez –vous pour la suite ??
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A bientôt ;)
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