Partie 48
-- Andrea, réveille-toi, cria Dylan.
Sa femme sursauta avant de recouvrer pleinement ses esprits. Elle consulta l'heure sur son réveil et constata qu'il était quatre heures cinq.
-- Bonjour, mon épouse, salua monsieur Marcabeli.
-- Pourquoi me réveilles-tu maintenant ? demanda-t-elle.
-- Regarde autour de nous, que vois-tu ?
Elle le regarda avec insistance avant d'explorer la pièce du regard.
-- Je ne vois que de l'huile de massage, répondit-elle.
-- Alors, je vais te masser le corps.
-- Quelle nouveauté est-ce là ?
-- Ne cherche pas à comprendre s'il te plaît et couche-toi sur le dos.
-- D'accord.
Elle s'allongea comme demandé, laissant son dos à découvert. Dylan appliqua l'huile et fit glisser ses doigts avec grâce sur le corps de sa femme. Au bout d'un moment, Andrea s'endormit. Le jeune homme se lava les mains puis sombra à son tour dans le sommeil.
[ Sept heures du matin ]
Le couple se réveilla dans la bonne humeur et prit une douche successivement. Dylan se revêtit pour le travail et attendit sa femme dans le salon. Ensemble, ils partagèrent un délicieux petit déjeuner. Par la suite, il alluma son ordinateur portable et rechercha les références d'un orphelinat où il fit un don d'argent de manière anonyme, comme l'avait conseillé Andrea. Lorsqu'il eut terminé, sa femme le rejoignit après avoir fait la vaisselle. Elle lui demanda de patienter quelques instants pendant qu'elle prenait le petit Ricardo avec elle.
-- On peut maintenant y aller, affirma-t-elle, se tenant à quelques centimètres de Dylan.
-- D'accord, salut bonhomme.
Ainsi accroché au sein de sa mère, Chris Ricardo ne prêta aucune attention à son père, concentré qu'il était sur sa dégustation. Dylan sourit devant cette scène, embrassa le front de sa femme et la devança jusqu'à la voiture.
L'homme gara devant un grand magasin puis continua son chemin lorsque son épouse descendit. Celle-ci entra dans le magasin pour l'achat d'une dizaine de pagnes, quelques paquets de couches, du fond de teint et de l'anti-cernes pour homme. À la réception, c'est un jeune homme qui l'accueillit. Il lui donna le montant à régler et elle utilisa sa carte bancaire pour payer. Une fois dehors, Andrea appela Roger, le chauffeur de Dylan, et lui indiqua le magasin pour qu'il vienne la chercher. Elle lui demanda de garer devant la villa de Malika. Elle entra avec Chris Ricardo et un paquet emballé à la main.
-- Andrea, tu es là avec mon petit frère, s'exclama Malika, stupéfaite.
Comme s'il s'était immiscé dans la conversation, le petit garçon commença à gigoter dans tous les sens, contraignant sa mère à desserrer le porte-bébé pour le laisser descendre. Son visage s'illumina à la vue de Malika, et il leva les bras en signe de désir. Malika s'empressa de le prendre dans ses bras et de le couvrir de baisers affectueux.
-- Où est maman ? demanda Andrea.
-- Elle est dans le salon.
-- Très bien, je vais la saluer, déclara t-elle.
Sans plus attendre, elle pénétra dans le salon. Djalika se retourna en entendant les pas d'une personne.
-- Bonjour maman.
-- Oh ma chère, que tu es rayonnante ! Comment va ton mari ? Et mon petit-fils ?
-- Dylan se porte à merveille, tout comme nous tous. Christopher est avec Malika dans le jardin.
-- C'est une excellente nouvelle alors. Viens, installe-toi ma chérie.
Andrea prit place sans discuter. Elle accepta le verre d'eau offert par la vieille dame et la remercia après l'avoir bu.
-- Quelles sont les nouvelles, demanda Djalika.
-- Rien de préoccupant maman, répondit Andrea. Je voulais simplement te saluer et te faire ce modeste présent.
Elle tendit le paquet à Djalika.
-- Merci infiniment ma chère, dit cette dernière en prenant possession du colis. Qu'y a-t-il à l'intérieur ?
-- Juste un petit geste d'affection, rien d'extraordinaire.
À peine ces mots prononcés, Djalika ouvrit le paquet et découvrit à l'intérieur cinq morceaux de tissus verts aux textures variées ainsi qu'une enveloppe contenant trois cents mille francs.
-- Oh là là, s'exclama-t-elle.
Elle fut bouleversée par tant de générosité de la part d'Andrea et encore plus ravie de recevoir autant de tissus précieux dans sa couleur favorite.
-- Merci ma chère, merci du fond du cœur, que Dieu te bénisse.
-- C'est un plaisir maman. Tu mérites bien plus que cela pour ta gentillesse et l'éducation exemplaire que tu as donnée à Malika.
-- C'était mon devoir de m'occuper d'elle.
-- Et Dieu a béni tes efforts. Je vais maintenant prendre congé si tu me le permets. Repose-toi bien maman, je te promets de revenir te voir bientôt.
-- Je serai enchantée ma chérie, laisse-moi te raccompagner.
-- Non maman, ce n'est pas nécessaire. Malika s'en chargera et puis j'ai également besoin de lui parler un peu.
-- Très bien, si tu y tiens tant. Bonne route ma chérie.
-- Merci infiniment maman.
Andrea se leva et sortit de la pièce. Elle retrouva Malika en train de faire goûter de la banane douce à Christopher. Un sourire se dessina sur ses lèvres
-- Il risque de souffrir de diarrhée pendant un certain temps, fit-elle remarquer à l'intention de la jeune fille, qui se retourna immédiatement.
-- En effet, je n'y avais pas pensé. Il me regardait manger avec envie, alors je lui en ai donné.
-- Allons, ne t'en fais pas, plaisanta Andrea. Ce n'est pas trop grave. Nous allons le soigner, mais fais beaucoup plus attention la prochaine fois. Tiens, prends ceci, continua-t-elle en lui tendant une enveloppe.
-- Merci Andrea.
-- Il n'y a pas de quoi. Viens-tu fermer le portail
-- Oui, bien sûr, acquiesça Malika.
Elle suivit Andrea jusqu'au portail avant de lui donner Chris Ricardo, mais le petit se mit à pleurer fortement ; il ne voulait pas partir.
-- Malika, veux-tu bien le prendre ?
Lorsqu'elle le prit, aussitôt, il arrêta de pleurer et se concentra sur la banane entre les mains de la demoiselle, essayant de l'attraper.
-- Il peut rester avec moi, dit Malika.
-- D'accord. Roger viendra le chercher à dix-neuf heures.
-- D'accord. Au revoir Andrea.
-- Au revoir.
Elle monta à bord du véhicule et demanda à faire un tour dans la cour familiale où elle remit les cinq autres pagnes, accompagnés de cinq cents mille à sa mère et cinq cents mille à son père. Fatiguée après sa journée, Andrea rangea les couches du petit dans un placard et se coucha immédiatement.
[...]
Dylan rentra chez lui et, après avoir fini sa routine, s'assit pour surfer sur internet. Il lui fallait une petite détente après cette dure journée de travail où il n'avait eu aucun répit car son père avait décidé de prendre quelques jours de repos. Dylan défila les anciennes photos de Rachel se trouvant sur son Instagram et sourit amèrement. Peut-être qu'elle était tout simplement trop belle pour lui ou trop intelligente. Peut-être qu'elle méritait tout simplement mieux que lui. Il l'aimait et si être avec un autre la rendait heureuse, alors il n'avait pas le droit d'être triste.
-- Alors, ta journée, ça a été ? Lui demanda sa femme, assise à table avec lui.
Dylan désactiva le WiFi. Pensif qu'il était, il avait oublié sa position.
-- Oui oui, dit-il pour se rattraper. Elle a été assez fatigante mais très belle et la tienne ?
-- Pareille.
-- C'est super alors.
-- Pas encore, tout sera super dans peu de temps.
-- Que dis-tu ?
-- Laisse-moi laver les assiettes et je te reviens.
Elle alla faire la vaisselle, monta dans sa chambre puis revint quelques minutes plus tard avec le fond de teint et l'anti-cernes pour homme.
-- Je veux te maquiller.
-- Non non non et non, il se fait tard.
-- S'il te plaît, dit-elle avec une voix d'enfant. Juste aujourd'hui, fais-moi confiance tu seras plus beau que maintenant. Tu ressembleras même à un prince.
-- Bon okay, vas-y, rends-moi beau je te fais confiance.
Un sourire sauvage se dessina sur le visage d'Andrea. Elle commença à étaler le contenu du fond de teint liquide sur le visage de Dylan.
-- Je crois que tu ne t'y prends pas de la bonne manière Andrea.
--Tais-toi, c'est moi la professionnelle, répondit-elle.
-- Et puis je ressens une sensation très désagréable au visage
-- Dylan, arrête de parler s'il te plaît. L'anti-cernes que je mets risque de changer de direction si tu n'arrêtes pas de bouger la bouche, il me faut une concentration maximale.
-- Vraiment ma femme et la concentration, c'est un long sujet de dissertation.
-- Ça va j'ai fini, marmonna-t-elle.
Elle prit quelques photos de son mari avant de le mettre face à un miroir. Le jeune homme ne ressemblait à rien d'autre qu'à un enfant qui venait de plonger la face dans la boue. Il fit semblant d'être fâché avant de se mettre à rigoler.
-- Andrea tu es une sorcière, dit-il en continuant de rire.
-- Mais je n'ai tué personne.
-- Peut-être mais mon visage, si. Donc tu pratiques la sorcellerie à double épées. Mon visage fait tellement pitié que...
-- Dylan, JE T'AIME !
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