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Partie 24


Le mélange nuageux sur Yaoundé était à l'annonce du mois de décembre qui ne tarderait pas à montrer sa face.
Deux nouveaux mois venaient de s'écouler sur les habitants de la ville et personne ne s'en plaignait négativement. Tandis que certains trouvaient que les mois se succédaient à vive allure, d'autres en disaient le contraire. Mais d'aucuns ne trouvaient en cela une menace pour le déroulement et l'accomplissement de leurs projets. Pour ceux qui en avaient bien-sûr.

Dylan passait, en présence de ses amis, des nuits blanches a essayer de noyer son chagrin dans l'alcool. La flèche de cupidon lancé par Rachel ne l'avait pas loupé. Il ne rentrait presque jamais à la maison les soirs, après son retour du travail.

Malika ayant parlé de cette situation à sa mère, reçu de nombreux conseils pour mieux savoir quand parler, comment le faire et quand se taire devant ses patrons. Dylan lui avait présenté des excuses pour sa maladresse. Excuse que la jeune fille accepta sans broncher.

Un peu plus loin de leur demeure, Andrea venait à nouveau de faire un malaise sur son lieu de travail. Elle avait presque failli vomir sur un client en le voyant manger du riz à la soupe de poisson. Cette situation avait vraiment plongé sa patronne dans une colère noire. D'abord en tant que cuisinière, Andrea ne supportait pas l'odeur des différents aliments et maintenant en tant que serveuse, elle passait son temps à se plaindre d'envie pressante. Tout cela aurait été acceptable si elle n'avait sorti de force une cliente entrant dans les toilettes pour accomplir sa besogne.

Mlle Ntonga appela discrètement Andrea et lui remit la somme d'argent équivalente à ses vingt-cinq jours de travail.

-- Je t'avais dis que ce n'était pas une bonne idée de travailler avec ton état de santé de ces dernières semaines. Mais tu n'en fais qu'à ta tête, et voilà maintenant. Lança subitement Bria à l'attention de son amie quand elles furent dans sa voiture.

Prétextant qu'Andrea ne savait conduire, elle avait demandé la permission pour la raccompagner.

-- Désolée. Tu sais à quel point je voulais tellement être indépendante, j'aime beaucoup ce métier et je te remercie d'avoir convaincu ta patronne de m'accepter. Je crois que je devrais un peu me reposer, quand j'irai mieux, c'est sûr que je reprendrai le service. Finit Andrea rêveuse.

Elle ne remercierai jamais assez Bria d'avoir fait d'elle, même en seulement quelques jours, une femme indépendante.

-- Hum..., fit Bria, une idée en tête.

Elles arrivèrent à terme, Andrea monta dans leur chambre alors que son amie, lui promettant de vite revenir s'en alla à un supermarché. Bria retourna chez elle après avoir effectué ses achats et se dechaussa les pieds avant d'entrer dans le salon. Elle se desinfecta les mains puis se dirigea dans sa chambre, avec le sachet noir qu'elle tenait.

-- T'as vu, elle n'a pas été longue ma balade, Dit-elle.

Andrea ferma le petit bouquin de notes qu'elle lisait et se redressa.

-- T'es sérieuse, fit-elle remarquer à son amie.

-- Bon, souffla Bria. Je reconnais qu'elle a été un peu longue quand
même.

-- Alors tu l'avoues, c'est pas trop tôt.

-- Dis, tu n'as pas envie de savoir ce qui se cache dans ce sachet, demanda Bria en remuant de haut en bas le sombre sachet.

-- Bien-sûr que oui, je suis très curieuse mais j'avais pas vraiment fait attention à son existence, taquina Andrea.

Bria acquiesça spontanément et se dépêcha de renverser le contenu du sachet, leur mettant face à dix différents tests de grossesses.

-- Bri, tu crois que tu es enceinte? Demanda Andrea les yeux grossis.

-- Non, sourit son amie d'un air amusé. Ma belle tous ces tests sont à toi.

-- À moi ? Cria Andrea, éprise d'une violente migraine.

Ses menstrues ? Et si....
Elle se rappela qu'elle les avait à plusieurs reprises eu après cet incident alors aucun stress.
" Cela est peut-être rare mais existe néanmoins" Avait dit sa tante Claudia à une patiente qui face à son état de grossesse prétendait pourtant avoir eu ses menstrues.
Rien qu'à cette idée, Andrea transpirait et tremblait de peur.
" Non, non non...je ne peux pas être enceinte, c'est tout simplement impossible" se défendit-elle d'y penser.

-- Mais je ne suis pas enceinte, s'énerva t-elle finalement.

-- Comment en es-tu certaine, insista Bria. Et puis qu'est-ce qu'essayer de simples tests de grossesse changera ?

-- Puisque je te dis que je ne suis pas enceinte alors je ne le suis pas, continua Andrea dans sa colère.

-- Qu'est-ce qui te dérange le plus, insista toujours Bria à inciter son amie. Le fait d'essayer ces tests ou le fait de découvrir que tu es peut-être enceinte ?

-- Rien des deux, riposta Andrea très nerveusement.

Elle n'était pas prête à entrer dans les détails, à devoir expliquer ce qui s'est réellement passé c'est pourquoi, finalement elle fit tous les dix tests acheté par son amie.

Trente minutes après, les résultats étaient impeccables, huit tests sur dix affichaient deux traits. Elle était enceinte !

Andrea était anéantie mentalement, épuisée physiquement et déchirée moralement. Elle sortit à pas nonchalant annoncer la nouvelle à Bria sans une once de joie.
Elle était enceinte !
L'enfant de ce monstre vivait en elle.
Non, Andrea ne pouvait accepter une telle réalité. Pourquoi ?
Elle n'était pas prête à être mère, et encore moins de cette façon. Elle n'était pas prête à porter la vie et encore moins dans ces conditions là.

Elle le détestait de tout son être, cet enfant lui inspirait du dégoût. Le même dégoût qu'inspirait son géniteur. Sans pouvoir faire quoi que ce soit, ses larmes jaillissaient comme un fontaine d'eau. Chaque goutte lui rappelait le cauchemar dans lequel elle vivait. Elle ne pouvait pas porter son enfant... Pas après ce qui s'est passé.

-- Je ne veux pas de cet enfant. Dit-elle la voix tremblante de rage.

Cette phrase aussi directe que tranchante ramena aussitôt Bria sur terre. Elle observa avec étonnement son amie. Était-ce Andrea qu'elle a toujours connu qui avait osé dire une telle chose ?
Sûrement que quelque chose n'allait pas.

-- Qu'est-ce qui t'arrive, s'enquit-elle en se rapprochant. Pourquoi refuses-tu ton propre enfant ?

-- Cette horreur n'est pas le mien, cria Andrea, complètement bouleversée.

Se tapotant le visage, elle pleurait à ne point finir.

-- Tu ne me comprends pas, Bria tu ne peux pas comprendre, continua t-elle de sangloter.

Elle en avait assez de tout refouler en elle-même et ressentait le besoin de se libérer. " Crier" seul ce verbe lui apportait réconfort.

-- Tu ne me comprends pas. J'ai.. été ... violée et cet enfant en est la conséquence. Je le déteste, lâcha Andrea en grinçant des dents.

-- Quoi ? S'etouffa presque Bria.

Ses yeux grandement écarquillés, sa main sur la bouche et son violent cri aiguë temoignaient de son choc. Elle secoua à plusieurs reprises la tête afin d'assimiler les paroles d'Andrea.

-- Quoi, qu'est-ce que tu viens de dire là ? Andrea qui a osé ......

Elle s'arrêta en cours de phrase, comme interpelée par une idée.

-- C'est lui n'est-ce pas, continua Bria, le regard remplit de colère.

Et voilà, on y était. Toute cette cachoterie avait finit par être découverte. Et voilà qu'elle devra expliquer. Andrea souleva ses yeux afin d'observer l'expression de son amie qui était comme saturée.
Bria ne faisait rien, ne disait rien, ne bougea aucunement.

-- Réponds-moi s'il te plaît sinon je risque de vraiment faire quelque chose de pas beau à voir, Andrea réponds-moi car je suis en colère et tu sais que......

-- Oui c'est lui, affirma Andrea à bout de forces.

Boum, la bombe venait d'exploser.
La colère de Bria venait d'atteindre un autre niveau. Elle s'enfonça les ongles dans la peau pour mieux se retenir. Bria sentit qu'elle devenait folle, elle était capable de meurtre.

-- Je vais le tuer cet ignoble. Je vais l'étrangler de mes propres mains Dit-elle en se levant sauvagement.

Andrea lui attrapa énergiquement la main ce qui eut pour réflexe de la faire reculer.

-- Non.... BRI.... attends, il n'est jamais à la maison à cette heure. Affirma t-elle pour éviter d'être punie plus tard.

-- Tu mens, Andrea je t'assure que tu mens. Pourquoi le protèges-tu ?. Après tout ce qu'il t'a fait tu as encore le courage de le protéger?. Tu crois sincèrement qu'il regrette ? Tu crois vraiment...

-- Arrête, ordonna Andrea en se bouchant les oreilles. Arrête de me ramener en arrière. Tu es mon amie et ce n'est pas ce genre de réaction que j'attendais de toi, tu es sensée me rassurer sur le moment et non augmenter mes soucis, je suis mal dans ma peau, je souffre au plus profond de mon être et t'affoler ne m'aide en rien. Finit-elle par pleurer de plus belle.

Bria comprit que si elle voulait aider son amie, elle s'y était prise de la mauvaise façon. Mais comment ne pas être en colère face à telle situation ?

- Désolée, dit-elle. Excuse-moi mais cet homme doit payer pour ce qu'il t'a fait. Andrea le bébé que tu portes est aussi le tien. Il est ta moitié, ton sang alors s'il te plaît, fais des efforts pour parvenir à l'aimer comme il se doit. Tu sais, il est aussi innocent que toi dans cette histoire. Tout le monde peut lui tourner le dos mais pas sa mère. Andrea tu es une fille bien alors ne laisses pas la haine briser les liens que tu devrais partager avec ton bébé. Termina t-elle en serrant son amie dans ses bras. Je t'aime énormément.

Lorsqu'elle eut finit de lui parler, Andrea comprit que le bébé n'était en rien responsable de ce qui s'était passé, néanmoins, elle ne pouvait l'aimer.

Bria lui donna un thé chaud et lui fit couler un bain, la rassura avant de la laisser dormir.

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