chap2
Je me réveille dans la même journée.
Seule différence: pas de lumière filtrée par les barreaux de fers.
Je suis dans ma transe habituelle. C'est le mieux pour moi.
J'espère qu'il ne va pas revenir.
J'entends toquer à la porte.
Qu'est ce qu'ils attendent de moi en toquant.
Je ne réagis pas. Mais j'entends déjà la porte s'ouvrir. De toute façon je suis de dos à la porte. Je ne sais pas qui entre mais je devine que c'est encore cet homme au visage rond.
Il s'assoit sur le fauteuil gris. À gauche. Il sait que je déteste m'asseoir sur celui la.
Il reste silencieux. Il sait que je ne dors plus.
Je ne sais pas pourquoi le haut de mon corps est entrain de se soulever. Mes pieds touchent le sol froid. Je sens le fauteuil blanc contre moi.
Je remarque la silhouette de l'homme blanc dans mon champ de vision.
-enlevez vos lunettes.
Je ne me rends compte de ce que j'ai dis que lorsque j'ai fini de le dire.
L'homme semble halluciner
Il se reprends très vite et met lentement sa main sur sa paire de lunette. Il l'enlève tout aussi lentement. Ses yeux sont émeraudes.
Je suis déçue ou peut être suis-je devenu aussi folle qu'ils le disent pour croire qu'il aurait les mêmes yeux.
Je me couche contre le fauteuil et fixe l'homme. Il n'a rien di depuis le départ et c'est bien ainsi. Il ne semble pas aussi méchant que je l'ai toujours cru.
On passe la soirée à s'observer dans le silence puis je m'endors sur le fauteuil blanc.
Je sais qu'au réveil je n'y serai plus.
Et c'est ce qui se passe. Je me réveille dans mon lit.
L'homme n'est pas encore la. Pourquoi je pense à lui dès le matin ?
Je n'ai rien d'autre à penser. Je ne veux surtout pas me souvenir.
La porte de ma chambre s'ouvre et c'est une femme qui entre
Elle avance à tâtons. Comme si elle avait à faire à un animal dangereux.
Mais ce n'est que moi. Ce n'est que mon repas.
Elle le dépose et prends place sur le fauteuil blanc.
Je fronce les sourcils, énervée. Depuis mon arrivée ici mes centres d'intérêts sont très réduits et le fauteuil blanc en fait partie. Nul ne s'y assoit. Pas même l'Homme. Alors, elle devra se lever.
Je veux le lui faire savoir. Mais je ne veux pas parler. Le seul moyen que j'ai est de grogner. Je sais que ça la confronterait dans l'idée qu'elle se fait de moi. Mais qu'est ce que je me fout de son avis.
Je grogne donc en la menaçant du regard. Elle ne comprends pas ma réaction et est sûrement entrain de se demander si je ne fais pas une réaction allergique à un ingrédient du repas.
Ce qu'elle est sotte !
Je n'y ai même pas encore toucher.
La porte s'ouvre de nouveau et l'Homme entre. Il remarque enfin ce que je me tu a faire comprendre à cette femme depuis.
-Tu peux nous laisser Chloé. Il dit en lui ouvrant la porte.
Elle se lève et sort.
Il prend place dans le fauteuil gris et se triture les mains. J'ai l'impression qu'il a à dire mais qu'il se retient.
Bizarrement, j'ai envie de savoir ce qui le perturbe. Je me lève donc et m'installe sur le fauteuil blanc avec mon plateau. Non sans l'avoir au préalable dépoussiéré.
Je le regarde espérant qu'il comprenne qu'il peut parler.
Il me fixe aussi et se lève. Il marche de long en large dans ma chambre.
Puis il se rassoit.
-ce matin ma fille Léa m'a dit qu'elle ne veux plus que je m'incruste dans sa vie. Elle dit que je n'ai pas du tout l'air intéressé par elle et que je n'ai pas à faire semblant lorsque entre deux patients je la remarque enfin.
Je le regarde et pour une fois c'est moi qui éprouve de la pitié. Sa fille doit être dans l'adolescence. Et elle a besoin de son père. Je suis sûre qu'elle dit ça juste pour recevoir un peu d'attention.
J'entame mon repas comme si je n'avais pas entendu.
L'omelette est délicieuse.
Il me regarde perdu, attrape son calepin qu'il avait délaissé depuis un certain temps.
Mes sourcils se froncent immédiatement. Il le remarque et dépose le calepin.
Il me tient compagnie encore quelque temps et repart en me laissant quelques livres.
Le soir, la femme pâle vient me proposer de sortir pour la énième fois. Je décline son offre comme d'habitude.
Ça fait une semaine qu'il m'a parler de Léa et il est toujours aussi perturbé pendant nos entretiens.
Ce matin il a enfin remarquer qu'il n'avait pas mis à jour mon calendrier sur le mur. Il a donc arracher les 5 jours qu'il avait manquer.
Je me suis surprise à sourire de son geste. J'espère qu'il ne l'a pas remarqué.
Je brûle de savoir comment sa se passe pour lui et sa fille. Mais comment parler après des mois de silence ? Il est vrai je lui ai dit 4 mots la semaine dernière mais je sais que ce n'était pas moi qui parlait mais l'autre moi. Celle qui s'est réveillé et qui a pris le dessus pendant une minute. L'ancienne moi que je ne veux jamais plus revoir.
Mais ces derniers temps elle s'infiltre dans mes moindres pensées pour me rappeler à quel point j'étais faible et à quel point je le suis toujours.
Je ne veux pas redevenir elle. Mais je ne veux pas rester comme je suis. Je suis peut être perdu, mais je me rappelle encore comment on traite les gens dans mon état après un an de traitement sans changement.
Mais c'est tellement dure de se relever. J'ai envie de commencer. J'ai envie de revivre. D'aimer de parler de chanter et d'écouter la merveilleuse voix d'Ed Sheraan encore et encore. Mais je dois affronter mes démons pour ça et j'apprehende énormément.
Derrière mon masque d'indifférence je suis extrêmement perdu et je cherche désespérément une bouée de sauvetage.
Mon temps est désormais compté et je veux arriver à guérir.
-Je ne l'ai pas tué.
Je formule cette phrase très clairement en le regardant droit dans les yeux.
Il me regarde aussi. Mais ne dis rien.
Il s'assoit plus confortablement et m'invite du regard à parler.
Mais déjà mes anciens démons chuchotent à mon oreille que si je l'ai bien tué.
Je ne peux le supporter et met mes mains à mes oreilles comme pour empêcher le son d'entrer. Je me rue sur mon lit et m'enroule sur moi même.
Je fini par m'endormir à force de pleurer.
Aujourd'hui la femme pâle ne m'a pas aidée.
À mon réveil il est la et il me regarde.
Je prends place face à lui et remarque qu'il m'a ramener ma bague et mon écharpe.
Avant, je ne les quittais jamais.
En voyant cela je me suis enfin rappeler. Non pas de ce soir la mais de ma vie.
Je me suis rappeler des glaces au citron, des Shamalos et des robes rose poudré. J'ai senti les larmes couler sur mon pyjama.
-c'est papa qui me l'a offerte. Il y'a mon nom écrit.
Il a tenu à ce que je la garde partout. Je fais une pause en rigolant nerveusement. À défaut d'une laisse et d'un collier il m'a trouvé une bague. Émilie à été verte de jalousie en voyant le diamant. Elle avait toujours envié les belles choses que mon père m'offrait. Seulement elle avait assez de dignité et d'affection pour moi pour ne pas me le faire savoir.
Je l'aimais tellement. Et elle seule savait tout. Je n'ai jamais voulu le lui cacher. Et maintenant !
Après des mois de silence ça fait un bien fou d'articuler à nouveau.
L'Homme n'a toujours rien dit et il attend que je continu. Mais je ne crois pas que je pourrai encore dire quelque chose. Cette bague me rappelle trop de chose. Peut être est ce bon signe que j'aie encore des souvenirs.
Je me lève et m'installe sur mon lit.
J'enfile mon écharpe par dessus mon uniforme blanc.
-Avant je portais des lunettes. Elles étaient carrées comme les vôtres. Je les aimaient beaucoup parce qu'on peut cacher tellement de choses derrière une paire de lunette. Je m'en servais donc pour cacher à mon père le dégoût que m'inspirais sa femme. Je m'en servais pour cacher à Émilie l'attirance que j'avais pour son petit copain.
Mais je sais que c'était plus que de l'attirance. Voilà que ça recommence. Je ne dois pas me souvenir de lui. Parce que tout est sûrement de sa faute. Si je suis ici. Si elle n'est pas la. Tout ce qui se passe est entièrement de sa faute.
NDA
2e chapitre du livre et je suis super excité et pressée de recevoir vos avis
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