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Chapitre 8

Il enleva ses bras du prince qui s'écarta de lui d'un pas et pivota pour le regarder. Les yeux gris coururent sur la lame qui lui effleurait la base du cou.

- Baissez vos armes, ordonna-t-il.

- Mais, Seigneur...

- J'ai dit : baissez vos armes.

Après une hésitation, les soldats obéirent. Vestar sentit ses épaules se décrisper maintenant qu'il était globalement hors de danger. Autour d'eux, tout le monde s'agitait et cherchait à s'assurer que le prince était intact.

- Comment as-tu su ? questionna Alrek, ses yeux pâles fixés sur lui avec intensité.

- La véritable question est « comment n'ont-ils pas su ? », rétorqua Vestar. Et pourquoi sont-ils encore ici à me surveiller alors qu'ils auraient pu tenter de rattraper celui qui a tenté de vous tuer.

- Réponds à ma question.

Vestar haussa les épaules. Son regard s'obstinait à chercher dans les arbres le signe d'un autre archer qui attendait un tir suffisamment dégagé pour atteindre sa cible.

- Tous les soldats sont entraînés pour sentir le danger, à Ceramos. C'est l'une des premières choses que l'on nous apprend à l'école militaire. Ça et la réaction après une attaque.

Il ne retint pas un coup d'œil appuyé vers Hardan dont les mâchoires se crispèrent. Ses doigts partirent vers son épée tant il brûlait de l'empaler dessus.

Alrek rejoignit son cheval qui avait été retenu par un palefrenier. Le flèche était toujours plantée dans la selle, ses plumes de bronze ne laissant aucun doute sur son origine. Ceramos. Alrek l'arracha de la selle et la fit rouler entre ses doigts.

- C'est une flèche céraméenne, remarqua Hardan avec contentement. Voilà comment il a su ! C'est l'un de ses complices !

- C'est impossible et ça n'a aucun sens, répliqua Vestar, agacé. Comment aurais-je pu prévoir quoi que ce soit avec quiconque alors que je suis toujours accompagné par un garde ? Et si, par un quelconque miracle j'aurais réussi, pourquoi aurais-je sauvé Sa Seigneurie ?

Hardan serra les dents en le fusillant du regard. Il ne pouvait pas contrer les arguments logiques que Vestar venait de lui opposer.

Vestar ne comprenait pas ce qu'il se passait. Ça ne faisait pas du plan. Personne n'était censé attaquer le prince. Pas avant qu'il ne parvienne à donner le signal. Cette attaque ne pouvait pas venir des siens. Quelqu'un tentait de le faire accuser pour ce qu'il venait de se passer. S'il n'avait pas senti la menace arriver, Alrek serait mort et il aurait été pendu haut et court pour trahison. Forcément, le blâme aurait été placé sur lui puisqu'il était le seul céraméen et il aurait été pendu sans jugement, sans chance de plaider sa cause.

Il tourna le regard vers le prince, n'hésitant pas à confronter les prunelles grises qui l'observaient, calmes mais méfiantes.

- Je jure que je n'y suis pour rien.

Alrek ne réagit pas immédiatement. Finalement, après une bonne minute de pondération, il hocha la tête.

- Seigneur, commença Hardan, outré.

Le prince leva une main pour le faire taire. Loin d'être perturbé par les murmures autour d'eux trois, il se rapprocha de Vestar, ne laissant que la distance d'un pas entre eux. Vestar se raidit, priant pour ne pas recevoir une nouvelle gifle. Il doutait que ça arrive. L'injustice serait latente et personne ne pourrait le nier.

- Je te crois. Tu m'as sauvé la vie. Et pour ça, je te suis reconnaissant.

Vestar ne répondit pas mais devina que ça serait tout ce qu'il obtiendrait en public. Il inclina la tête, recevant la gratitude d'Alrek sans un mot. Il lui fit signe d'avancer vers le château et ils partirent, côte à côte, leurs lourdes bottes faisant craquer l'herbe gelée sous leurs pieds. Vestar ne prêta pas d'attention aux regards méfiants qu'il reçut. Du moment que le prince était de son côté, il serait en sécurité.

Le prince céda les rênes de son cheval à un palefrenier et continua son chemin sans s'arrêter. Les lords et les conseillers se disséminèrent pour aller se remettre en état sous les mains de leur knähund. Vestar se douta que Alrek allait se changer et que, contrairement aux autres, il aurait juste à attendre.

Il ouvrit la porte des quartiers princiers et leur propriétaire entra. Il le suivit, ferma la porte et patienta. Le prince partit dans la chambre. Vestar alla attendre devant la fenêtre. Son esprit ne cessait de revenir sur cette flèche. Les plumes désignaient Ceramos. Toutefois, quelque chose clochait. Il connaissait par cœur les flèches céraméennes. Et ce qu'il avait vue de celle-là, il savait qu'il y avait un détail qui n'allait pas. Il ne saurait pas dire ce que c'était sans la voir.

Il tourna la tête lorsque Alrek revint dans le petit salon, changé dans une tenue de cour qui lui allait parfaitement. Noire et cintrée, des accents d'argent et de blanc sur le pantalon et dans les lacets et les épaules du veston. Avec ses tresses de ce blond si dilué qu'il en frôlait le blanc, il avait de l'allure. Ce n'était pas quelque chose que Vestar pouvait nier ou lui retirer. À côté, il se sentait comme un ours engoncé dans des vêtements qui n'étaient pas taillés pour lui.

Durant ses longues heures de désœuvrement, il s'était observé dans le miroir. Il s'y reconnaissait à peine. Ses cheveux couleur de bronze, la couleur de Ceramos et de ses terres de sable, étaient à peine visibles à cause de toutes ces tresses qu'on lui infligeait. Elles dégageaient ses traits et les rendaient plus abrupts, plus acérés qu'ils ne l'avaient jamais été. Il avait l'air d'avoir pris une dizaine d'années. Au moins, les cernes avaient disparu, rendant à ses prunelles turquoises leur éclat naturel.

Les vêtements isstadiens ne lui seyaient pas le moins du monde. Il n'était pas fait pour porter autant de couches de tissus. À Ceramos, sous son soleil rayonnant, il n'avait pas besoin de plus qu'une fine chemise de soie et de braies légères qui flottaient autour de ses jambes. Ici, il était obligé de porter une chemise et un pantalon en lin, un gilet et des hautes chausses en laine, d'épaisses bottes remplies de fourrure et, s'il sortait, un manteau de laine et de fourrure qui lui descendait jusqu'aux chevilles. Il disparaissait totalement à l'intérieur, prenant la position d'un ours à tête humaine. À croire qu'ils cherchaient réellement à le faire passer pour un barbare.

Et Alrek d'Isstad avait l'allure d'un prince, rayonnant de confiance et de hauteur. Le contraste était tel qu'il en devenait comique.

En le regardant, le prince secoua la tête. Il ne pipa mot. Il n'en eut pas besoin. Vestar émit un grognement irrépressible, au courant de son allure. Il s'était déjà plaint de son allure en armure lorsqu'il avait atterri dans l'armée mais cette tenue... C'était bien pire.

- Étais-tu au courant de cette attaque ?

La question fut comme une gifle. Il releva la tête et affronta une seconde le regard cendré.

- Non. Je n'ai pas menti.

- Pourquoi m'avoir sauvé ? Tu aurais pu facilement me laisser mourir.

- À cela, j'ai deux raisons. La première, si vous étiez mort par une flèche aux couleurs de mon royaume, j'aurais fini pendu haut et court dans l'heure pour le simple fait que je suis céraméen. La seconde, si je vous avais laissé mourir, la princesse aurait plus que probablement été assassinée et mon peuple aurait perdu son seul flambeau d'espoir.

Le prince ne dit rien. Il l'étudia en silence.

- Tu es un être étrange. Il y a plus à ton histoire que tu n'en dis, j'en suis certain.

Vestar haussa les épaules avec un sourire en coin.

- Ce n'est pas quelque chose que vous saurez un jour.

- Tu pourrais être surpris. On apprend beaucoup d'une personne rien qu'à sa façon de parler. Et la tienne est très... parlante.

Le jeu de mots d'Alrek lui fit hausser un sourcil. Il ne put se moquer de lui puisqu'il sortait de ses quartiers. Il soupira et le suivit. À Ceramos, les parties de chasse étaient suivies d'un grand repas qui duraient jusque tard dans la nuit. C'était l'un de ses pires cauchemars. Devoir rester assis durant des heures interminables à parler politique et économie avec des gens qui, sous le couvert de leurs sourires et de leurs promesses de soutien, ne cherchaient que leur propre intérêt dans une éternelle lutte de pouvoirs. S'ils faisaient pareil à Isstad, ses jambes – et surtout ses genoux – allaient souffrir.

Ils prirent leur repas dans ce que Vestar continuait d'appeler la salle de bal, faute d'un meilleur nom. Il soupira de bonheur en voyant le petit coussin aux couleurs d'Isstad – blanc rebrodé d'argent – posé à côté du siège du prince. Il était petit, à peine assez large pour ses deux genoux côte à côte. Nonobstant, il les protégeait du sol et c'était un véritable bonheur.

Une autre forme de chance arriva sous la forme de Nicklas, agenouillé à gauche de son maître. Son ami lui sourit avant de s'occuper de son maître.

Vestar tressaillit en sentant les doigts du prince effleurer son crâne. C'était le premier contact non-utilitaire qu'ils avaient. Il avait les doigts gelés, envoyant un frisson glacé dans tout son corps. Vestar pinça les lèvres. Il avait toujours un mal de chien à avoir chaud et si cet idiot s'amusait à le toucher alors qu'il avait les extrémités gelées, leur relation allait assurément en pâtir.

Il leva la tête lorsque le plat arriva. Le fumet chaud et onctueux de la sauce et du gibier le fit saliver. Ça faisait si longtemps qu'il avait pu manger quelque chose de correct, autre que des pâtisseries volées en cuisine ou des restes dans l'assiette du prince.

Pour la première fois, il vit clairement le traitement réservé aux autres knähund. Une seconde vague de serveurs entra avec des plateaux de bois avec des pieds assez hauts pour ressembler à une table miniature. Dessus, assiette fumante et couverts. Il fut le seul à ne rien obtenir. Il fit de son mieux pour ne pas montrer qu'il mourait de faim et qu'il bouillait à l'intérieur. Il sentit le regard de Nicklas sur lui et choisit de l'ignorer. Il garda la tête haute, le visage calme et les poings serrés.

Il savait ce que faisait Alrek. La faim était l'un des meilleurs moyens pour contrôler quelqu'un et il semblait décidé à en user et à en abuser.

Il sursauta lorsque les doigts du prince furent de retour dans ses cheveux, glissant entre les tresses pour jouer avec les rares cheveux qui n'étaient pas pris dedans. Il tourna la tête pour jeter un regard vers Alrek qui n'avait pas encore commencé à manger. Il haussa un sourcil, ne comprenait pas pourquoi le prince ne mangeait pas. À moins qu'il n'aime pas le gibier. Au point où il en était, Vestar pouvait manger n'importe quoi.

- Vous ne mangez pas, Seigneur ?

Le lord à la gauche du prince ne savait pas quoi faire. Du côté du roi, tout le monde avait commencé à manger mais, du côté du prince, tout le monde était figé en attendant qu'il prenne sa première bouchée.

D'un signe de la main, il lui fit signe de se taire. Le jeune lord faillit s'étouffer sur sa salive face au rejet manifeste de son prince. Vestar se redressa légèrement pour tenter d'accrocher le regard du prince. Un serveur réapparut avec une large table-plateau débordante de vivres. Il la posa devant Vestar qui cilla sans comprendre ce qu'il se passait. Le prince avait-il attendu qu'il reçoive son propre plateau ?

Il n'osa pas y toucher, se demandant si ce n'était pas une mauvaise blague. Il y avait une assiette débordante de viande fumante, de sauce et de quelques légumes. Autour, il y avait du pain, des fruits, du fromage. Tout ce dont il avait été privé depuis qu'il avait été emmené. Le prince saisit ses couverts et commença à manger comme si les cinq dernières minutes n'avaient pas existé.

Vestar inspira profondément pour ne pas se jeter sur son assiette comme un barbare. Il avait des manières. Il fallait juste qu'il les retrouve, au milieu de la faim qui le tenaillait. Il récupéra ses couverts et s'obligea à y aller doucement, à se montrer aussi éduqué qu'il l'était.

Il savait que tout le monde étudiait ses manières pendant qu'il dégustait son repas. Malgré tout, il avait tellement faim et sa retenue lui demandait tellement d'efforts qu'il était facile de les ignorer. Il ne chercha pas à écouter les discussions autour de lui. Il savoura chaque bouchée de ce qu'il y avait sur son plateau. Il termina après le prince et, seulement alors, il réalisa que les doigts de ce dernier étaient de retour dans ses cheveux. Il avait même tiré sur certaines mèches pour les faire sortir des tresses. Il se força à ne pas réagir, à le laisser faire. Au moins, ça n'était pas totalement désagréable.

Il s'appuya discrètement sur le siège princier et tendit l'oreille. Cependant, la seule discussion était centrée sur les animations qui allaient suivre. Par chance, il n'allait pas être question de s'attarder autour de la table. Le roi signala la fin du repas en se levant. Vestar pencha la tête, réalisant quelque chose qui le travaillait.

Si les lords avaient amené leurs femmes et leurs knähund – toutes des femmes au corps dissimulés par d'épaisses robes dépourvues de la moindre forme –, le roi n'avait qu'un knähund près de lui. C'était un jeune homme, un peu plus vieux que le prince, avec de longs cheveux noir charbon et des yeux assortis. Il était beau dans le genre jeune premier, doux et délicat, sûrement avec avec des mains aussi intactes que celles d'un bébé.

Alrek se leva et Vestar se força à l'imiter, ses jambes engourdies et ses muscles raidis par la position inconfortable. Il parvint à ne pas laisser voir qu'il avait du mal à tenir debout. Il avait connu la douleur mais aucune n'était comparable à celle-là ni plus handicapante.

Il sortit après le prince et le jeune Kerry lui offrit un large sourire en lui tendant son manteau. Il le récupéra, répondant à son sourire. Le gamin l'amusait. C'était une boule de soleil et de gaieté dans ce château où tout le monde était si impassible et froid. Comme si le climat avait gelé leurs visages, les empêchant d'exprimer la moindre émotion. Lui n'avait pas encore été modelé par la société dans laquelle il évoluait.

Ils sortirent dans les jardins. L'herbe était gelée et craquait sous chacun de leurs pas. Les arbres, les haies, les parterres... Tout était couvert d'une épaisse couche de neige qui voilait les détails. Le lac s'étirait derrière le château, allant heurter les collines et les pâturages autour de lui sur plusieurs kilomètres. Le paysage se dessinait en teintes de blancs, de gris et de noirs. La nature était bruyante, les oiseaux poussant des cris joyeux qui résonnaient dans la lande.

C'était différent de ce que connaissait Vestar. Ici, la nature était brute, sauvage. À Ceramos, à part dans les rares bois du nord qui survivaient à la chaleur, elle était silencieuse, sous le contrôle des hommes. Les bergers s'occupaient des champs, de la montagne et des pâturages, leurs chiens courant pour garder le troupeau. Dans le reste du territoire, où la chaleur ne leur offrait du répit que durant quelques heures de nuit bienvenues, les animaux étaient domestiqués ou invisibles. Ils ne possédaient pas de tels espaces libres où s'épanouir et gambader. Avec une vaste partie du territoire étant fait de sable, Ceramos utilisait chaque parcelle de terrain entièrement viable avec discernement et réflexion.

À Isstad, ils avaient le choix. Entre le lac, les collines, les bois, les montagnes, la nature était diverse et magnifique bien que prise sous la neige. Et cet air frais et pur qui soufflait était une bénédiction.

Sur le bord du lac, des chaises et des canapés avaient été installés. Le roi était déjà installé sous son dais, regardant les servants préparer les animations à venir. Alrek alla s'asseoir sur son siège et Vestar fut soulagé de trouver un autre coussin pour lui à côté. Il n'avait pas tellement envie de rester agenouillé durant plusieurs heures sur le sol froid et dur.

Il ne fallut pas longtemps pour que les tribunes de fortune derrière eux se remplissent avec les conseilleurs royaux. Vestar ne tourna pas la tête pour voir où Nicklas était installé. Les échanges qu'il avait entendu durant la partie de chasse lui revinrent en mémoire. Après l'attaque qui avait eu lieu, il voyait tout cela sous une autre perspective. Se pouvait-il que, au milieu de tous ces vieux aristocrates, se cache une conspiration visant à éliminer le seul héritier de la couronne ?

Qu'il le veuille ou non, il allait devoir protéger le prince. Il ne pouvait pas le laisser mourir dans un jeu politique. Le plan passait avant tout et pour le mener à bien, il avait besoin d'Alrek. S'il mourait, il n'aurait plus accès à la cour, plus la moindre possibilité de protéger la princesse. Sans compter qu'il serait fort probablement exécuté s'il ne parvenait pas à s'échapper. Aussi risqué que cela soit, la base du plan reposait sur le prince d'Isstad. Il ne pouvait pas mourir.

Si quelqu'un tentait d'assassiner le prince, mener à bien le plan devenait une course contre un ennemi invisible. Tout en manipulant le prince, il allait devoir trouver qui lui en voulait au point d'envoyer des assassins. S'il parvenait à l'éliminer avec qu'il ne soit trop tard, il pourrait reprendre son travail en paix.

Les animations commencèrent sur un fond de cette musique isstadienne fascinante. Le rythme des tambours épousait l'action, la rendant encore plus intense, captivante. Vestar réalisa rapidement que ces animations étaient toutes produites par des knähund. Que ce soit des prouesses vocales, manuelles, sportives, équestres ou littéraires, seuls des knähund se produisirent devant le roi et son fils.

Derrière lui, les conseillers parlaient entre eux, riant bruyamment pendant qu'un serveur passait entre les rangs pour leur servir à boire. Ils jugèrent les knähunddes autres, loin d'être gentils et polis dans leurs termes. Ils n'hésitèrent pas à se moquer, des disputes naissant à mi-mots lorsque l'un d'entre eux se montrait trop insultant. Vestar admira la retenue et la façon de gérer les conflits de ces hommes éméchés. Chez lui, quelqu'un aurait déjà trouvé la mort.

Ce qui le perturbait le plus, toutefois, c'était leur façon dégradante de parler des knähund des autres. Ils en parlaient comme s'ils faisaient face à une ligne de prostituées et qu'ils faisaient leur choix. C'était écœurant et il espérait ne jamais entendre quelqu'un parler de lui de cette façon. Il savait qu'il ne saurait pas retenir son « caractère de barbare » comme Nicklas s'amusait à dénommer sa propension à user de ses poings.

- Votre chien va-t-il nous proposer une quelconque performance, Seigneur ? questionna un conseiller. Vous semblez l'avoir domestiqué aussi sommes-nous curieux de savoir si ce n'est qu'une apparence ou non.

- Il va se produire, répondit calmement le prince, les yeux rivés sur le knähund qui faisait tournoyer des torches avec aisance.

Vestar tourna la tête vers lui, surpris. Il allait participer à ce cirque ? Lui ? Alors qu'il n'avait aucune raison de le faire ? Aucun tour à présenter ? Comment avait-il pu s'engager pour lui alors qu'il ignorait tout de lui et de ses capacités ? Pour sûr, s'il le voulait, Vestar pouvait trouver un numéro mais il n'en avait pas la moindre envie.

Les iris d'argent du prince croisèrent les siens. Ce simple échange de regard suffit à lui transmettre sa question. Un rapide éclat apparut dans ses yeux. De l'amusement. Il savait ce qu'il faisait. Il avait prévu quelque chose que Vestar n'allait probablement pas aimer.

Il ramena son attention sur les animations avec un soupir. Il ne savait pas à quoi s'attendre. Rien de bon ne pouvait sortir de ce bref air amusé qui était passé dans le secret du regard princier. Il n'avait plus qu'à se préparer mentalement pour affronter ce qui se préparait à le frapper de plein fouet.

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