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Chapitre 22

Des voix le réveillèrent. Elles étaient faibles mais proches. Il ne parvint pas tout de suite à les reconnaître. Il les connaissait mais, sur le moment, elles lui parurent floues et étrangères. Il grimaça lorsque son bras poussa contre l'écharpe. Il tendit l'oreille.

- Qu'y a-t-il entre vous ?

- Nous sommes amis.

- Es-tu entièrement honnête ?

- Il est mon ami.

- Qu'est-il pour toi ?

- Vous ne tenez pas à le savoir.

- J'exige une réponse, Sakari. Qu'est-il pour toi ?

- Si je vous le dis, vous me retirerez de la garde.

- Donc j'avais raison. Tu es amoureux de lui.

Le silence du garde fut une réponse en soi. De qui parlaient-ils ? De qui Sakari était-il amoureux ? Risquait-il d'être congédié parce que l'objet de son affection était un homme ?

Il était trop tôt pour qu'il se creuse ainsi les méninges. Bien trop tôt.

- Il n'est plus à vous, Seigneur, finit par répondre Sakari. Il ne se souvient plus de vous. À ses yeux, vous n'êtes plus rien sinon un ennemi.

Vestar s'entendit à une gifle mais rien ne vint. Il se redressa, poussant sur son bras droit, et s'assit dans le lit qui grinça. Le bruit interrompit la discussion. Il devina les regards tournés vers lui pendant qu'il se frottait les yeux.

- Lorsque vous vous querellez, tentez d'être plus discrets.

Sa voix était faible mais il sut qu'il avait été entendu. Alrek s'approcha du lit. Il posa ses mains sur la couverture. Il ne cachait pas son inquiétude.

- Est-ce que ça va ?

- Je suis toujours en vie donc je suppose.

- Orest m'a dit que tu avais rouvert ta plaie et déchiré à nouveau ton muscle. Il n'était pas ravi.

- Il me déteste, c'est sans surprise.

L'ombre d'un sourire effleura les lèvres d'Alrek.

L'ambiance était malaisée entre eux. Vestar l'observait et cherchait un indice qui puisse lui ramener ses souvenirs. Il y avait de nombreux indices qui lui disaient que le prince disait la vérité. Nonobstant, il ne pouvait s'empêcher de songer à tous les bénéfices qu'Isstad pourrait tirer d'un mensonge pareil.

La chose qui le convainquait le plus que toute cette histoire était réelle était le face à face qu'il avait eu avec les trois soldats céraméens. Si tout avait été des mensonges, ils n'auraient pas voulu sa mort.

Les nouvelles étaient difficiles à gérer. Entre son passé oublié qui ressurgissait et les plans actuels de sa propre mère... Il ne savait pas quoi faire. Il ne savait plus où il en était, s'il devait continuer avec le plan d'origine ou simplement s'enfuir et retourner chez lui pour réclamer son trône et empêcher sa mère de prendre le pouvoir.

De même, il ignorait comment faire face à Alrek, désormais. Lui se souvenait de leur histoire. Il se souvenait de ce qu'il s'était passé entre eux dans les détails. Vestar devait se fier à ses intuitions et à sa logique. Il n'avait plus que ça.

- Je t'ai apporté ça.

Alrek lui tendit une enveloppe jaunie par le temps et fragilisée. Il la réceptionna et l'observa.

- C'est... ?

- La lettre, oui. Tu peux la lire. Peut-être qu'elle réveillera des souvenirs ou quelque chose. Ou, au moins, elle te convaincra que je ne te mens pas.

Vesta hocha la tête et serra la lettre contre lui. Il brûlait de la lire mais il voulait le faire seul. Il voulait découvrir l'ampleur des révélations qui s'y trouvait sans avoir le moindre regard posé sur lui. Surtout pas celui d'Alrek. Pas en sachant ce qu'il devait ressentir si tout était vrai.

Il ignorait pourquoi il s'en inquiétait autant. Il s'agissait toujours du prince héritier d'Isstad, son ennemi. Ils avaient été en guerre pendant tant d'années... Mais si cette histoire était réelle, cette guerre ne les concernait pas. C'était celle de leurs pères. Une guerre idiote et inutile qui avait amené la mort de tant de monde pour un concept idiot.

- Tu peux rentrer dans ta chambre, si tu veux. Tu seras mieux qu'ici. Il y fait plus chaud.

- Je vais faire ça, je pense.

Alrek s'écarta pour le laisser sortir les jambes du lit. Sa tête bourdonnait encore mais il avait connu pire. Il accepta l'aide du prince pour se mettre debout.

- Est-ce que tu as besoin d'aide pour retourner dans la chambre ?

- Ça devrait aller. Je vais m'en sortir.

Alrek n'insista pas et le laissa passer devant. Il ne dit rien, ne tenta pas de l'aider. Il le suivit hors de l'infirmerie et le laissa reprendre la route vers leurs quartiers communs. Sakari apparut à son côté et se cala sur son rythme.

- Je suis encore sous surveillance ?

- Oui. Ce n'est pas parce que nous avons arrêté les envoyés de la reine Elina que les attaques vont cesser. Le roi va sûrement vouloir rattraper leur échec au plus tôt. Il ne va pas vouloir les faire pendre. Ça rendrait sa position difficile avec Ceramos. Alors il va tout faire pour se débarrasser de toi au plus vite et couvrir leur échec.

C'était logique. Il n'était vraiment plus en état de réfléchir. Il avait besoin de temps. Il fallait qu'il remette de l'ordre dans tout ce qu'il se passait. Il ne chercha pas à adresser le sujet de conversation qu'il avait entendu à son réveil. Il n'était pas prêt à l'affronter. Il devait y aller pas à pas. D'abord, lire la lettre et voir ce qu'il adviendrait après. À partir de là, il pourrait commencer à aviser.

Il lui adressa un hochement de tête avant de fermer la porte derrière lui. Il alla directement se lover dans son lit. Il lui était devenu familier, rassurant. Il tira les couvertures jusqu'à son menton. L'enveloppe dans les mains, il prit une profonde inspiration avant de l'ouvrir.

La lettre n'était pas aussi longue qu'il l'aurait cru. Elle faisait deux pages. L'écriture serrée et étroite de maître Braggi lui était familière. Il la connaissait par cœur. Il l'avait détestée lorsqu'il était obligé de la lire après qu'il ait corrigé ses devoirs. Jusque là, Alrek n'avait pas menti.


Seigneur Alrek,

Je sais que vous avez écrit de nombreuses lettres à mon élève, Vestar. Je les ai toutes interceptées. Vous devez me détester à cette idée et ne pas comprendre pourquoi j'ai fait cela. Je vous rassure tout de suite, je n'ai lu aucune de vos lettres. Elles sont toujours cachetées et enfermées dans un tiroir de mon bureau, là où personne ne pourra les trouver.

Si j'ai fait cela, c'est pour lui sauver la vie. Vous devez ignorer ce qu'il se passe dans le château depuis le retour de Son Altesse.

Lorsqu'il est revenu, il était épuisé, sale et en mauvais état. Sa Majesté le roi Thorlack était furieux. Pas seulement envers votre père mais aussi envers son propre fils. Voyez vous, Ceramos est ouverte lorsqu'il est question de relations. À part pour la famille royale.

Si votre royaume en attend beaucoup de la famille royale, c'est bien pire à Ceramos. Ils doivent être parfaits. Et la relation que vous entreteniez avec Vestar ne rentre pas dans les standards. Elle ne correspond pas à ce que le peuple attend de la famille royale. Si cela avait été dévoilé, la situation serait devenue ingérable. Cela aurait amené un chaos total autant à Ceramos qu'à Isstad.

Cependant, je suis certain que vous vous demandez pourquoi j'ai parlé de lui sauver la vie. Vous savez que l'héritier du trône est intouchable. Sauf par son propre père. C'est un secret mal gardé dans le château.

Depuis son retour, le roi s'acharne à faire entrer la leçon en Vestar. Je vous épargnerai les détails mais sachez que ce n'est pas beau à voir. C'est au point que je suis inquiet pour sa santé. Il a déjà à subir de nombreuses conséquences.

Je ne vais pas vous dire ce qui lui arrive en détails. Ce n'est pas quelque chose que vous avez besoin de savoir. Tout ce que vous devez savoir est qu'il est préférable pour lui que vous cessiez de lui écrire. Je sais que vous l'aimez et sachez qu'il vous aimait aussi. Souvenez-vous de lui sous un beau jour et chérissez ce souvenir car lui ne le pourra jamais.

J'ai eu cours avec lui aujourd'hui et j'ai vite compris que quelque chose n'allait pas. Il ne comprenait plus certaines allusions à des projets communs que vous avez fait, à des événements où vous étiez présent. Après quelques questions précises, j'ai compris ce qu'il se passait.

Je suis au regret de vous avouer que Vestar ne se souvient plus de vous.

J'ignore si cet état sera permanent ou non. Peut-être ses souvenirs reviendront un jour mais, de ma faible expérience, je pense cela fort peu probable. Il y a plus de chance qu'il ne se rappelle jamais des années que vous avez partagées.

Je vous encourage à faire de même pour votre propre bien. Faites le deuil de votre relation et passez à autre chose. C'est la meilleure chose que vous pouvez faire qui ait un minimum de chance de vous rendre heureux un jour.

Je suis sincèrement désolé d'avoir à vous l'apprendre ainsi, par cette lettre. J'aurais aimé pouvoir vous annoncer de différentes nouvelles. Et j'espère que vous trouverez le bonheur de votre côté.

Avec mes plus sincères salutations,

Maître Brigga, précepteur royal


Vestar cligna plusieurs fois des yeux. Il passa une main sur ses joues pour en chasser les larmes qui avaient coulé malgré lui. Il relut la lettre plusieurs fois, s'imprégna des mots de son vieux précepteur. Combien de fois avait-il maudit le vieux Brigga ? Bien trop souvent pour les compter. Et pourtant, il avait été la seule personne au milieu de ce drame dont il ne se souvenait pas à le soutenir. Il l'avait protégé en subtilisant les lettres qu'Alrek lui avait envoyé. Il lui avait sauvé la vie plus de fois qu'il n'aurait pu l'imaginer.

Il referma l'enveloppe et la posa à terre, à côté de son lit. Dès qu'elle fut en sécurité, les vannes cédèrent et il se mit à pleurer. Il étouffa ses sanglots dans son bras, refusant de laisser quiconque l'entendre pleurer comme un enfant.

Il avait toujours su que son père avait effacé quelqu'un de sa mémoire à travers ses coups. Il se rappelait le carnet qui avait contenu tous ses secrets et souvenirs. Celui que son père avait brûlé. Il n'avait cherché à savoir qui était cette personne. La vérité l'avait toujours effrayé. Sans survivance de son passé, il ne pouvait faire qu'imaginer ce qui avait mené à cette débâcle entre lui et son père. Il avait toujours su que c'était quelque chose de grave. Il n'aurait pas imaginé quelque chose de tel.

Comment un simple baiser avait-il pu amener tant de destruction ? Son père l'avait détruit, avait détruit des centaines de familles à cause de cette guerre inutile. Bien sûr, il avait dû être outré de la façon dont Caspar lui avait rendu son fils héritier mais de là à déclarer la guerre... ! Surtout en sachant ce qu'il s'était réellement passé. Le besoin de perfection de la famille royale était devenu maladif.

Il pensa à Alrek. Au jeune Alrek qui avait reçu cette lettre un an après avoir assisté à son expulsion du royaume. Il n'osait imaginer sa peine. Avait-il seulement su faire le deuil ? Vestar en doutait. S'il s'était mêlé de sa vie à nouveau, il ne pouvait pas avoir oublié ce qu'ils avaient vécu. Au fond de lui, il devait toujours y avoir cette cicatrice qui ne s'était jamais résorbée.

Que devait-il faire désormais ? Il ne détestait plus Alrek autant qu'au début, pour sûr. Au demeurant, il ne pouvait pas parler de sentiments. Il ne pouvait même pas le voir comme un ami. Il n'était qu'un étranger. À peine un allié. Si Alrek l'aimait toujours... Vestar ne pouvait pas réciproquer ses sentiments. Il s'en savait incapable.

S'il devait être entièrement honnête avec lui, il lui fallait faire face à la cassure que les coups de Thorlack avaient laissé derrière eux. Quelque part au milieu des heures de leçon mal apprise, une césure s'était crée et l'empêchait de s'attacher à quiconque. Lorsque son père l'avait finalement libéré de ces sessions, il s'était distancé de tout le monde. De sa famille, de ses amis, de ses compagnons. Il s'était entouré d'un épais mur de solitude qui le protégeait. Il ne s'en était pas rendu compte aussitôt. Et puis, il s'était demandé pourquoi.

Maintenant, il avait la réponse.

Il ne pouvait plus changer. C'était trop tard pour lui. C'était fini. Il était irréparable. Il ne lui restait plus qu'à faire ce qu'on attendait de lui.

Il allait laisser le temps à son épaule de se soigner en évitant de se faire assassiner par un mercenaire commandité par Caspar et, ensuite, il partirait récupérer son trône. Il affronterait sa mère, révélerait qu'elle avait prévu de le faire abattre comme un animal. Il les exilerait loin de lui et il prendrait la place de son père sur le trône de Ceramos et mettrait en place tous les changements qu'il avait en tête. Il se contenterait d'une femme placide qui deviendrait sa reine et minimiserait les contacts avec Isstad.

Il étoufferait les remords qu'il ressentirait face à l'abandon qu'il ferait subir une seconde fois à Alrek. Il ne pourrait pas faire autrement. Cette fois, il ne serait plus question d'amnésie. Il devait vivre avec ses choix. Avec ce qu'il savait et tout ce qu'il n'avait pas fait, n'avait pas tenté.

Cependant, il réalisa rapidement que ce plan était irréalisable. Merken, Valdemar et Linus avaient leurs vues sur Ceramos. Ils ignoraient qui il était réellement, certes. Ils étaient décidés à mettre la main sur les terres du sud et il devait se débarrasser de la menace qu'ils représentaient avant de repartir chez lui.

Il contempla le plafond, tentant de savoir quel était le meilleur moyen pour lui de régler tous les problèmes. Repartir chez lui et gérer les lord et conseillers depuis son trône ou rester à Isstad et travailler de là ? Il ne parvenait pas à se décider.

Le soir arriva et il fut surpris de voir Rosana et Kerry pénétrer dans sa chambre. Il se redressa aussi vite qu'il put, pris au dépourvu. Le jeune garçon posa un plateau lourd de victuailles sur le bord du lit. Il lui offrit un vaste sourire qui plissa ses yeux.

- Nous étions vraiment inquiets, l'apostropha Rosana avec reproches. Quand est-ce que tu as mangé pour la dernière fois ?

- Je ne me souviens pas, admit-il, gêné.

- Mange donc ! Tu commences à ressembler à un branchage d'hiver ! Des os et rien d'autre !

- Que faites-vous ici ?

- Sa Seigneurie s'inquiétait pour toi. Tu n'es pas descendu dîner. Il m'a demandé de t'amener un repas copieux dans ta chambre pour être sûr que tu te nourrisses.

Rosana chassa son fils de la chambre et s'assit à côté de Vestar, au bord du lit.

- Y a-t-il quelque chose dont tu voudrais parler ?

Il garda le silence. Il ne pouvait pas lui avouer qu'il n'était pas un soldat, pas quelqu'un de la base société mais un prince en exil. Il aurait tellement aimé pouvoir se confier à elle. Elle avait cette attitude maternelle qu'il n'avait jamais connue chez Elina. Sa propre mère l'avait toujours considéré comme une nuisance plus qu'autre chose.

- Non... Je vais bien.

- Essaie d'être un peu plus convaincant lorsque tu mens. Ce genre de mauvais mensonge ne te sauvera pas des griffes des loups de la cour.

Il força un sourire en jouant avec sa fourchette.

- Tu n'as pas à entrer dans les détails, tu sais. Tu peux juste me dire ce qui t'a fait pleurer.

Sa tête se tourna vers elle et elle sourit. Elle passa son pouce sur sa joue où elle cueillit une larme rebelle. Les mots commencèrent à se déverser hors de sa bouche, maladroits, emmêlés.

- J'ai tout oublié de mon enfance. Mon père m'a tellement frappé que je n'ai pas pu faire autrement. Et hier... Hier j'ai appris pourquoi il m'a fait ça. Ce qui a amené à tout ça. Et je ne sais pas quoi faire. Parce que si je ne fais rien, je blesse quelqu'un qui m'était important dans mon passé. Mais si je fais quelque chose... J'ignore ce que je pourrais faire. Sans compter tous les problèmes autour de ça. Je... Je suis perdu, Rosana. Je suis totalement perdu.

- Oh, mon chéri...

Elle le prit dans ses bras et le berça pendant qu'il pleurait à nouveau. Il s'abandonna à l'étreinte, y puisant du courage, du réconfort, de l'espoir. Elle agissait comme s'il était son fils, comme si elle l'aimait assez pour penser à ce qu'il ressentait, à ses besoins. Ce que sa propre mère n'avait jamais fait.

- Ça va peut-être te paraître être un conseil idiot et sans aucun sens mais suis ton cœur. Lui seul sait qui tu es réellement. Ton esprit est traître alors que ton cœur est toujours sincère, spécialement quand tu aimerais qu'il ne le soit pas. Alors écoute-le. Tu peux tout affronter si tu sais que tu es sur le chemin qui convient à ta nature profonde. Si blesser cette personne est un mal nécessaire, fais-le. Si aller vers elle et l'enlacer est essentiel, fais-le.

- Je ne peux pas faire ce que je veux, Rosana. Des gens attendent des choses de moi et je...

- Pas de ça. Les attentes des gens ne devraient jamais passer avant tes besoins. J'ai dit de nombreuses fois la même chose à Sa Seigneurie. Il a beau être prince, il reste un être humain. Comment espère-t-il devenir un bon roi, un roi clément et compréhensif de son peuple s'il est lui-même malheureux comme les pierres ? Le malheur engendre le malheur. Alors sois heureux et tu finiras par rendre ces gens qui en attendent tant de toi heureux aussi.

Il baissa les yeux vers son plateau. Il ignorait si Rosana avait raison. Si jamais il osait tenter de renouer avec Alrek, si ça fonctionnait... Ceramos ne l'accepterait sûrement pas. Sans parler du peuple d'Isstad. Ils se soulèveraient contre lui. Le renieraient. Pouvait-il engendrer une guerre civile pour son possible bonheur personnel ? Non.

- Je vois les rouages de ton cerveau tourner dans le même sens que ceux de Sa Seigneurie lorsque je lui ai dit la même chose. Vous devez cesser de voir le monde en noir. Allez savoir si faire ce que votre cœur exige ne mènera pas à un changement magnifique et inattendu ? Si vous ne tentez rien, vous n'aurez rien, ni l'un ni l'autre.

- Pourquoi me parler autant du prince ?

- Je suis loin d'être une idiote, Vestar. J'ai les yeux ouverts et ils remarquent beaucoup de choses. Et, autant pour vous que pour lui, j'ai vu clair. Très clair.

- Ce qui veut dire ?

- Que crois-tu que ça veuille dire ?

Avec un sourire, elle se leva. Elle déposa un baiser sur sa tempe avant de s'éloigner.

- J'enverrai Kerry pour récupérer le plateau. Et si tu as besoin, Vestar, n'hésite pas à aller voir Viggo. Il a une bonne oreille malgré cette apparence d'ours des neiges.

- J'y penserai. Merci, Rosana.

Elle sourit et disparut derrière la porte. Il tourna et retourna ses conseils dans son crâne en dévorant son dîner. C'était le premier repas copieux auquel il avait le droit depuis son arrivée à Istapp. Il en savoura chaque bouchée. Tout ce drame avait du bon, malgré tout. C'était minime mais c'était toujours ça.

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NdlA : Vos pronostics sur la suite ?

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