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Neuvième chapitre.

Musique : https://youtu.be/L6X0PqIWfzQ

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« Descend en bas de l'hôtel. »

Après avoir relu le message une bonne dizaine de fois, je ne vois plus l'écran qui est devenu flou. Quand je comprends enfin le sens de ces mots, je sursaute et laisse tomber mon téléphone qui me tombe sur le coin de l'œil. Je grogne en essayant de ne pas réveiller les deux garçons, et je récupère mon bien pour de nouveau lire le message.

« Descend en bas de l'hôtel. »

C'est on ne peut plus clair. Mais ça veut dire quoi, en fait ? Que tu es en bas ? Que tu attends après moi ? Que tu sais où est-ce que je séjourne ?

« Descend en bas de l'hôtel. »

Merde. Tu veux me voir. Tu veux me voir et je suis clairement bourrée. Je ne suis pas en mesure de te voir. Je n'en suis tout simplement pas capable maintenant. Je suis bourrée ! Me connaissant, et te connaissant, je pourrais te sauter dessus à peine après avoir mis un pied dehors.

« Descend en bas de l'hôtel. »

Je me redresse sur le lit en sentant la tête me tourner. Peut-on m'expliquer pourquoi j'ai eu la brillante idée de boire ce soir ? Et pourquoi tu as eu la brillante idée de venir me voir ce soir ?

« Descend en bas de l'hôtel. »

Les mots tournent en boucle dans ma tête, comme une éternelle comptine pour enfant. Putain, tu es en bas. Tu n'es qu'à quelques mètres de moi et je reste plantée là comme une idiote !

« Descend en bas de l'hôtel. »

Je me lève du lit en veillant à ne pas faire trop de bruit, et je me dirige vers la salle de bain sur la pointe des pieds, du moins, autant que l'alcool ne me le permet. Une fois la porte refermée, je me regarde dans le miroir. Je ne ressemble à rien. Je ne peux pas descendre comme ça. Je passe les mains dans mes cheveux emmêlés, et sur un coup de tête, je décide d'aller prendre une douche en priant pour que tu ne partes pas entre temps. Je retiens un petit cri quand l'eau froide se met à ruisseler sur mon corps, mais c'est la meilleure chose que j'ai trouvé pour désaoûler le plus rapidement possible. Quand je sors, je ne crains qu'une chose, que tu sois parti, alors j'enfile rapidement un pantalon en toile et une veste. Ce n'est qu'en refermant la fermeture que je me rends compte que je n'ai rien dessous, mais mon état actuel fait que je ne m'en préoccupe pas. Je ne prends pas non plus la peine de me coiffer et je laisse mes cheveux comme ils sont.

« Descend en bas de l'hôtel. »

Je descend finalement, et dans l'ascenseur, je ne peux m'empêcher de passer nerveusement la main dans mes cheveux qui gouttent contre ma veste. Mais qu'est-ce que je suis entrain de faire ? Je devrais faire mine de n'avoir jamais vu ton message, et je ne devrais surtout pas descendre pour venir te voir. Je suis entrain de commettre la plus grosse erreur de ma vie, et le pire, c'est d'en avoir conscience.

« Descend en bas de l'hôtel. »

Je suis en bas de l'hôtel. Ou du moins, je suis au rez-de-chaussée. Le réceptionniste de nuit se trouve derrière le comptoir, et sachant que je n'ai rien sous ma veste, je croise instinctivement mes bras sur ma poitrine. J'ai pris le temps de prendre une douche, j'aurai très bien pu prendre le temps de mettre un débardeur !

« Descend en bas de l'hôtel. »

Il ne me reste que quelques pas à faire pour me retrouver devant la porte. Cette seule porte qui me sépare de toi. Depuis quand sommes nous séparés seulement par une porte ? C'est tellement nouveau, tellement inhabituel. Peut-être même n'es-tu plus là, vu le temps qu'il m'a fallu pour descendre. Je prends une grande inspiration sous le regard du réceptionniste, et en sentant l'eau couler de mes cheveux dans mon dos, je franchis la dernière porte qui me sépare peut-être de toi.

« Descend en bas de l'hôtel. »

Je sens ma poitrine se serrer lorsque je mets un pied dehors. La nuit pourrait nous engloutir, mais les lampadaires en ont décidés autrement. Grâce à eux, je t'aperçois un peu plus loin. Tu es de dos, et visiblement sur ton téléphone. Tu ne m'as pas entendu arriver. Je m'arrête, et en te voyant là, je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas si je dois m'avancer pour me mettre face à toi, faire un bruit pour me manifester, ou bien faire doucement demi tour pour rejoindre ma chambre. Merde, tu es là, et je suis totalement paralysée. Je fais un pas puis m'arrête de nouveau. J'ai l'esprit qui bouillonne, et l'alcool ne m'aide pas à me mettre les idées en place. Je m'apprête à faire un nouveau pas lorsque je me rends compte que tu commences à te retourner, et là, je panique.

- Ne te retourne pas !

Tu arrêtes tout mouvement alors que je me traite mentalement d'idiote. Le silence nous engloutissant, je t'entends émettre un rire, et je jurerai que ce rire seul pourrai causer ma perte.

- Pourquoi ?

Cette voix, aussi. La veste à capuche que tu portes également. Ton jogging. Tout, en fait. Je n'aurai jamais dû lire ce message, pourquoi ne me suis-je pas endormie en même temps que Nolan et Matt ?

- Parce que j'ai bu, et c'est préférable que je ne te vois pas.
- On va rester dos à dos ?
- Oui. Enfin, moi, je vais m'asseoir car j'ai la tête qui tourne, mais toi, tu peux faire ce que tu veux.

Et, joignant le geste à la parole, je vais m'asseoir au bord du trottoir. Mes cheveux encore mouillés me font frisonner, alors que la nuit est chaude. Quoi que, je ne sais pas si ce sont mes cheveux qui me font frissonner, ou alors toi, qui te trouve à quelques pas de moi. Je t'entends t'approcher, et devine donc que tu t'es retourné. Je dois me faire violence pour ne pas tourner la tête car je sais que te regarder me sera fatal. Je sens ton regard sur moi, et il est capable de me faire désaoûler plus rapidement que n'importe quelle douche froide. Puis, j'entends tes pas t'éloigner, et l'espace d'un instant, je crains que tu ne repartes d'où tu viens.

- Je m'assois juste derrière toi.

Ta voix est lointaine, et je présume que tu t'assois contre la grille de l'hôtel, de l'autre côté du trottoir. Je soupire discrètement tout en jouant nerveusement avec mes doigts. Cette situation est la plus improbable que j'ai jamais connu. Que je ne connaîtrais jamais plus. Pourquoi tous les instants que je garde en mémoire, des plus importants au moins importants, sont-ils toujours dessinés par toi ? Pourquoi es-tu le maître de tous mes maux, de tous mes mots ? Pourquoi est-ce toujours toi, où que je sois, quoi que je fasse ? Pourquoi es-tu là ?

- Pourquoi es-tu là ?

Je n'ai pour réponse que le silence, et serais presque tentée de me retourner pour voir si tu es toujours là. Mais je sais que tu es là, sinon je n'aurai pas froid et chaud en même temps.

- Je n'en sais rien, réponds-tu après quelques secondes. Et toi ?
- Je n'en sais rien. C'est Judy qui t'a donné l'adresse de l'hôtel ?
- Qui d'autre ?

Je souris, et pourtant, j'ai l'impression que mon ventre est transpercé d'une flèche. Pourquoi est-ce que ça fait toujours si mal d'être auprès de toi ? Pourquoi est-ce que tout ce qui se rapporte à toi est si douloureux ?

- Ça fait six ans, je murmure.
- Je sais.
- Alors qu'est-ce qu'on fait là, tous les deux ?
- Je n'en sais rien non plus.

Ce qui me rassure, c'est que nous avons l'air autant perdu l'un que l'autre. Je pensais que pour toi, c'était du passé. Avec la vie que tu mènes, je ne voyais pas comment il pouvait en être autrement. Mais le fait que tu sois là ce soir me prouve le contraire. Nous sommes totalement à la ramasse, et je ne sais pas si ça me console ou me perturbe encore plus.

- J'ai envie de te voir.

Je ferme les yeux, mais ne te réponds pas. Je te laisse décider. Lèves toi et viens me voir. Restes derrière moi et ne viens pas me voir. Je ne suis pas capable de prendre la décision moi-même, car dans tous les cas, ce ne sera pas la bonne décision. D'un côté, je vais regretter de ne pas t'avoir vu. De l'autre, je vais regretter de t'avoir vu. C'est un cercle sans fin. D'éternelles interrogations. Alors j'attends. J'attends que tu choisisses quoi faire. Et quand j'entends des pas derrière moi, je frisonne de nouveau. Je te sens, et ensuite, je te vois du coin de l'œil t'asseoir à mes côtés sur le bord du trottoir. Seigneur, mais qu'est-ce que je fais là... Ton regard est sur moi, je le sens comme je pourrais sentir la chaleur des rayons du soleil en plein été. Je te sens comme je sens mon cœur palpiter dans ma poitrine. Je te sens comme je t'ai toujours senti. Je n'ose cependant pas tourner le regard pour te regarder à mon tour. C'est au dessus de mes forces, car je ne sais pas si je suis capable de le supporter, de supporter ton visage, ce visage que j'ai perdu et qui ne veut pas quitter ma mémoire.

- Rawena, regarde-moi.

Je te déteste, Antoine Griezmann, je te déteste. Mais d'une force, si tu savais. Tu m'en demandes trop, tu le sais, mais tu le fais quand même. C'est pourtant plus fort que moi, je fini par tourner la tête en ta direction, et inévitablement, je fini par te voir. Seigneur, le temps veut-il en finir de moi ? Qu'a-t-il fait de ton visage d'adolescent qui me souriait si souvent autrefois ? Bien sûr, je t'ai vu à la télévision, je t'ai même vu sur les bouteilles de coca que nous avons à la maison. Mais te voir en vrai, c'est tellement différent. Tu es tellement différent. J'ai l'impression que mille mondes nous séparent. Mille univers, mille différences entre nous. Tu es encore plus beau qu'autrefois, et je sais que ça ne va pas m'aider à t'oublier. J'ai conscience que je reste comme une idiote, là, à te regarder, et tu esquisses un sourire qui m'enfonce encore plus bas sous terre.

- Salut.
- Salut, je répond en riant nerveusement.
- Moi c'est Antoine Griezmann.
- À quoi tu joues ? je demande en fronçant les sourcils.
- Moi, c'est Antoine Griezmann.
- Rawena.

Tu me souris, et je sens littéralement mon cœur fondre. Je n'aime pas ce jeu, c'est un jeu dangereux. Un jeu qui pourrait sembler anodin, mais qui ne l'est pas. Je ne suis pas prête pour ça, pour ton sourire, pour ton regard sur moi.

- Dis-moi, Rawena, qu'est-ce que tu as fait des six dernières années de ta vie ?

Tu prends un air détaché en me posant cette question, comme si elle était anodine, mais tu sembles tout autant détaché que moi, c'est à dire pas du tout. Ce que j'ai fais des six dernières années de ma vie ? La liste est courte, et se résume principalement à toi.

- J'ai pensé foot.
- Tu as un joueur préféré ? demandes-tu en souriant.
- J'aime bien Giroud. Tu sais, le côté viril de la barbe. J'ai aussi appris que tes fesses en intriguaient plus d'une.

Tu ris, et pour la première fois depuis des lustres, j'ai l'impression de me sentir apaisée. Mon cœur a beau tambouriner dans ma poitrine, l'alcool a beau me monter à la tête, je jurerai que ce moment est l'un de ceux que je préfère depuis ton départ. Je m'accorde quelques secondes pour te regarder. Tes yeux bleus. Tes cheveux blonds foncés coupés différemment d'autrefois. Tes traits plus durs, moins enfantins. En te regardant, je n'arrive pas à me dire que tu as été mien durant quelques temps. Maintenant, tu es tout sauf mien. Et quand je vois toutes ces filles qui t'admirent, je ne peux m'empêcher d'être jalouse, alors que j'ai eu tellement plus qu'elles. L'alcool et mon cœur me hurlent de m'approcher plus près de toi, et peut-être même de t'embrasser. Ma raison me conseille de ne rien faire, peut-être même de m'éloigner de toi, de ne pas oublier Nolan.

- J'aurai aimé que tu marques ce soir.
- Pourquoi ?
- Pour te voir sourire. Enfin, je ne voyais rien depuis ma place, alors plutôt pour savoir que tu étais entrain de sourire.
- Je souris, là.
- Je sais... Mais ce sourire là me fais plus de mal que de bien vu qu'il m'est adressé.

Tu soupires, et je laisse mon dos aller rencontrer le trottoir. Quelques voitures passent devant nous de temps à autres, mais ne nous accordent aucune attention. Je ne sais même pas si tu as le droit de te trouver dehors cette période de l'Euro.

- Tu as le droit d'être là ?
- Non, ils me tueraient pour ça.
- Merci d'être là.

En murmurant cette phrase, je regarde les étoiles, mais elles ne sont pas aussi belles que toi. Vais-je être capable de trouver un jour, quelque chose à ta hauteur ? Je croyais que Nolan l'était, et il l'est sûrement, mais dans mon cœur, c'est toujours toi le premier, quoi que je fasse.

- Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?

Tu te penches vers moi en prenant appui sur l'un de tes coudes, et dans cette position, la capuche que tu portes te retombe sur le visage. Te voir si près de moi me donne envie de pleurer, mais à la place, je lève la main pour aller la poser avec hésitation sur ta joue. Je frisonne instantanément à ton contact, et je fais une prière inutile pour que tu ne disparaisses plus jamais.

- Est-ce que tu as quelqu'un dans ta vie ?
- Non, réponds-tu.

Si je devais décrire un sentiment de paix, je décrirais celui-ci. Tu n'as personne. Je n'ai pas à me tourmenter en t'imaginant avec une autre fille. Bien sûr, il a dû y en avoir depuis ton départ, mais il n'y en a pas en ce moment, et c'est tout ce qui m'importe.

- Et toi ?
- Oui. Mais te voir remet tout en question. Tu remets toujours tout en question...
- Il ne faut pas. Ça, nous, c'est éphémère, c'est temporaire.
- Pourquoi est-ce qu'après tout ce temps, j'ai toujours envie que tu sois plus ? On avait dit que ça serait facile, qu'on passerait rapidement à autre chose.
- Peut-être qu'on était pas fait pour se séparer.
- Peut-être..., je murmure.

Peut-être que ma vie, c'est toi, finalement. Peut-être est-ce la raison pour laquelle je ne suis pas capable de tirer un trait sur toi. Peut-être que je ne peux pas vraiment être moi-même quand tu n'es pas là. Ce qui expliquerait pourquoi j'ai toujours l'impression qu'il me manque la plus grosse partie de moi, sauf cette nuit, vu que tu es là. Peut-être. Mais nous ne le saurons jamais.

- Tu crois que l'on se reverra ? je demande, la gorge nouée.
- Je ne sais pas, réponds-tu en allant, toi aussi, appuyer ton dos contre le sol. Jamais je n'aurai cru que l'on se reverrait six ans plus tard, et regarde où nous sommes.
- Je ne sais pas si je vais être capable de retourner dans l'hôtel...
- Emporte quelque chose de moi.

Je tourne le visage pour te regarder, et en te voyant ainsi allongé, j'ai l'impression de retourner des années en arrière, quand nous étions tous les deux sur ton lit et que je te regardais de la même manière. Je dois me retenir de ne pas me redresser pour t'embrasser comme je le faisais autrefois, et en haussant un sourcil, j'attends de toi plus d'explications. Pour toute réponse, tu te redresses et enlèves la veste que tu portes, et je fronce les sourcils en voyant que tu commences à enlever le maillot que tu as en dessous. Je hurle à mes yeux de regarder ailleurs, mais ils n'écoutent rien et je n'en perds pas une miette. Je remarque aussi les tatouages sur ton bras, tatouages que je ne connais pas.

- Prends mon maillot, dis-tu en me tendant ton bien.

Je m'en empare sans vraiment réfléchir, et ayant de nouveaux les mains libres, tu enfiles ta veste par dessus ton torse nu. Tu remontes la fermeture éclair et rabat la capuche sur ton visage, même si les chances qu'on te reconnaisse en plein milieu de la nuit sont minces. Je baisse alors les yeux sur ton maillot, et je remarque qu'il est à ton nom. C'est l'un de tes maillots...

- Ce n'est pas celui que j'ai porté ce soir, rassures-toi. Mais je voulais que tu l'aies.
- Je... Merci, je murmure. Je l'enfilerai bien mais... Je ne peux pas enlever ma veste, j'ajoute en me pinçant les lèvres.
- Pourquoi ? demandes-tu en esquissant un sourire.
- Je... Je ne porte rien en dessous, je répond en sentant mes joues rougir.

Je sens ton regard descendre jusqu'à ma veste et je dois faire preuve de tout mon self-contrôle pour ne pas déraper. C'est triste à dire, mais je pourrais te donner tout ce que je possède, ici, sur ce trottoir.

- Je vois, dis-tu en relevant les yeux vers moi.
- Mais merci pour le maillot, je vais pouvoir le pendre à côté de celui de Giroud.

Tu ris, et alors que je te regarde, je sais que c'est trop tard. Que j'ai atteint le point de non retour. J'en ai pleinement conscience, et je sais que je vais le regretter après. Mais pas sur le moment. Alors je me penche vers toi, et en bataillant avec mille forces qui me disent de ne pas faire ça, je pose mes lèvres contre les tiennes. Il ne m'en faut pas plus pour sentir tout mon monde s'écrouler sous moi. Tu hésites d'abord, puis tu finis par répondre à mon baiser. C'est encore meilleur. Je vais souffrir, je vais pleurer, je vais le regretter, mais tu effaces tout. Tu effaceras toujours tout...

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