La quinzième lettre : Rupture
Cher Niall,
Ceci est la dernière lettre que je vais t'écrire. J'en suis à la quinzième et je crois que c'est un bon chiffre pour s'arrêter, non ? Comme je te l'avais dis auparavant et que je me l'étais juré à moi-même, je vais t'écrire cette dernière lettre par rapport à notre rupture. C'est un nouveau départ qui s'annonce pour moi. Je vais clôturer la fin de ce cercle vicieux dans lequel je suis tombée toute jeune, qu'est la douleur. Je vais tourner la page pour de bon sans jamais la faire revenir avec cette lettre. Elle signifie la fin de tout ; la fin de notre amour, la fin de notre couple, la fin de la douleur que je ressens vis-à-vis de cela que je ressasse, la fin de toujours se rappeler les souvenirs, la fin de tout.
Le jour de notre rupture, juste une semaine après mon admission à l'hôpital et donc de ma tentative de suicide, je n'ai pas au mieux non plus. Je ne me sentais pas mal, mais pas bien non plus et je n'avais pas voulu te le dire lorsque tu t'es réveillé le matin dans le lit alors que je n'avais presque pas dormis étant toujours une insomniaque née. Je n'avais presque pas fermé l'œil alors que tu avais dormis comme un enfant, ronflant de temps à autre et gesticulant aussi. Tu as manqué au moins trois fois de me foutre un coup cette nuit-là et pourtant, je t'en voulais sur le coup mais ce n'est plus le cas maintenant parce que je ne me doutais pas qu'il y avait quelque chose d'encore plus gros qui se propageait plus tard dans la journée et pour lequel je t'en veux encore un petit peu.
Niall, tu étais encore nu de notre nuit de sommeil que tu avais décidé d'écourté et où je n'avais pas été contre non plus, tu devais bien t'en douter de la façon avec laquelle ton prénom sortait de ma bouche. Je t'ai aimé toute cette nuit-là, croyant que nous nous en étions sortis encore plus fort de cette dure étape qu'à été l'hôpital. Je croyais que nous aurions pu tout vivre sans exception. Mais je me suis royalement trompée pour la majorité de ce qui constituait notre amour, notre relation et tout ce qu'on avait bâtit ensemble avec ou sans peine. Je crois que tout cela n'était que du vent, n'était que des paroles en l'air et l'illusion d'avoir quelque chose rien que pour nous. Notre idylle était loin d'être la plus belle, semée d'embûches de toutes sortes et de toutes formes. Puis, il y avait aussi ta carrière qui mettait un mur entre nous.
Je ne pouvais pas tout comprendre à ta vie. Je ne pouvais pas savoir à quel point tu pouvais être fatigué que je rajoutais une couche. J'étais loin de comprendre à quel rythme tu vivais et que cela pouvait aller jusqu'à être invivable et totalement fatiguant. Je n'arriverais sûrement jamais à comprendre parce que je ne serais sûrement jamais dans ton cas. Je veux dire, je ne serais jamais une célébrité de renommée internationale et qui a des millions et des millions d'individus qui en sont fans. Je ne pourrais jamais savoir à quel rythme tu vis vraiment. Je ne pourrais jamais embarquer dans le même train que toi. Nous ne serions jamais sur la même longueur d'ondes pour beaucoup de choses et c'est positif autant que négatif. C'est positif parce que ce serait ennuyeux de toujours penser pareillement, ce serait vraiment lassant. Puis, c'est négatif vu le nombre de fois où l'on s'est prit la tête ou alors tirer la gueule.
Je ne comprendrais jamais le lien qui vous unis les fans et toi, les fans et votre groupe. Je ne pourrais jamais comprendre véritablement, parce que je ne suis ni l'une de vos fans ni un membre du groupe. Vous êtes liés d'une façon à la fois complexe et simple, mais tout bonnement incompréhensible. Elles sont attachées à vous d'une certaine manière que je ne pourrais définir et tout l'amour qu'elles vous donnent, vous le leur rendez sans compter. C'est tellement dure à expliquer ou à essayer, du moins, que le seul mot que je trouve c'est qu'un lien vous unis tous ensemble. Vous leur devez tout et elles vous doivent tellement aussi, ça en devient fou.
Puis, une autre chose que je n'ai jamais compris ; que pouvais-tu bien me trouver ? Tu étais entouré de mannequins, de chanteuses toutes plus belles et plus minces les unes que les autres et qui te faisaient des yeux doux pour la plupart mais malgré tout, c'est moi que tu as choisis. Je ne suis pourtant pas grand-chose. J'étais une femme qui était perdue dans ses pensées sous un arbre pour se cacher d'un soleil qui tapait un peu trop fortement sur la peau. Je n'étais personne, pas même un nom. Personne ne me connaissait auparavant, j'étais une femme dans le village, un visage dans la rue et ça restait là. Je travaillais dans une maison d'édition et ça s'arrêtait là aussi. Mais du jour au lendemain, avec l'officialisation de notre relation, j'étais « Jersey, la nouvelle petite amie de Niall Horan, chanteur du BoysBand à succès One Direction ».
Du jour au lendemain, je suis passée d'un visage dans la rue parmi tant d'autres à la petite amie d'une des célébrités les mieux payés du monde. Je n'étais plus n'importe qui et je ne comprenais pas pourquoi il y avait autant de fascination autour de notre relation. À mes yeux, nous étions un couple comme tous les autres avec quelques avantages et différences mais sans plus. Mas aux yeux de la presse et des médias, nous n'étions pas un couple parmi tant d'autres. Nous étions Le couple à suivre et à faire chier dès que l'occasion se permettait. Tu sais tout autant que moi que je détestais toute cette cohue autour de nous et que nous devions presque nous déguiser pour sortir en toute tranquillité. Au moins, le fait d'être séparer de toi, je n'ai plus tout ce monde qui m'espionne à longueur de journée pour savoir si je te trompe ou non ou n'importe quelle autre connerie du genre.
Mais revenons à notre rupture. Tu t'étais réveillée et tu m'avais embrassé directement, comme si c'était naturel alors que malgré que nous étions ensemble depuis déjà 3 ans, j'avais encore parfois du mal à me dire que nous étions vraiment un couple et que nous nous aimions. Je ne réalisais pas parfois que nous pouvions nous embrasser, que nous étions une histoire. J'avais encore du mal à m'y faire mais j'y avais quand même répondu. Tu ne voulais pas sortir du lit mais ton ventre grognait de faim alors j'avais ramené le petit déjeuner au lit. Tu avais réussis à te mettre plein de pâte à tartiner au chocolat sur le visage et que j'avais du essuyé. Tu me regardais avec tellement de désir et d'amour que je m'étais figée sur place. Tes regards me déstabilisaient toujours autant. J'avais rougis sur le coup et tu avais embrassé chaque de mes joues avec tes lèvres tartinées de chocolat.
La journée avait continué dans la bonne humeur et tu avais faillis oublier que tu devais te rendre au studio parce que tu avais un rendez-vous avec le patron. Tu n'avais pas vraiment l'air motivé à y aller, tu sentais déjà l'engueulade venir et tu préférais rester avec moi, même s'il m'arrivait de bouder juste pour rire et parce que tu disais que tu trouvais cela mignon. C'était complètement débile et on aurait dit l'une de ses putains de couples « guimauves » mais sur le coup, j'avais bien aimé que tu me dises cela. Je t'avais laissé partir, ne m'en doutant pas le moins du monde que je serais le sujet de la discussion que tu allais avoir avec le patron. Si j'avais su, je ne t'aurais sûrement pas laissé y aller. J'avais juste une sorte de mauvais pressentiment mais j'avais préféré passer au-dessus, le jugeant inopportun. Si seulement j'avais su.
Tu étais revenu, très pâle et les lèvres pincées ainsi que la tête baissée. Tu avais emballé tes affaires, sans même vraiment me donner d'explications. J'avais essayé de te retenir, pour te demander ce que tu faisais parce que je n'y comprenais rien. Habituellement si tu retournais chez toi ou que tu allais chez tes parents, tu me le disais, tu m'embrassais en croyant que tu avais besoin de te faire pardonner et tu faisais ton sac. Là, tu faisais ta valise, sans rien me dire ni même poster tes lèvres sur les miennes. J'avais essayé de t'arracher certaines de tes affaires et la seule que j'ai pu garder et que tu avais finis par oublier parce que tu ne voulais pas rester une seconde de plus, sûrement, avec ce que tu devais me dire, était ce t-shirt avec marqué « Monday » sur deux lignes et barrés de couleur blanc avec l'écriture en noir. Tu as relevé la tête alors que tu avais la poignée sur la porte. Tu as fais volte-face et tu as été étonné de la proximité qu'il y avait entre nous deux, pour une fois.
« Je... Je... C'est finit entre nous Jersey ». Voilà ce que tu m'avais dis, bafouillant comme jamais tu ne l'avais fais. Tu as été même pire que moi alors que je suis quand même une professionnelle dans l'art du bégayement. Je ne comprenais pas vraiment au début. Je ne réalisais pas ce que voulait dire les mots que tu avais employés, mon cerveau refusait de comprendre quoique se soit. Puis, tu m'as pris dans tes bras et je ne comprenais toujours pas. Si j'avais compris, je t'aurais rendu ton étreinte mais je ne l'ai pas fais. Tu as chuchoté encore des « Je t'aime, ne l'oublie », « Je suis désolé mais ça ne peut plus marcher entre nous » ou encore « Passe à autre chose, nous n'étions pas fait l'un pour l'autre ». Tu t'es éloigné de moi, tu as mis la main sur la poignée après t'être retourné pour faire face à la porte. Tu as ouvert la porte et sans même un dernier regard derrière toi, tu es parti et tu as claqué la porte. Et au passage, tu as claqué la porte de mon cœur.
Je t'en veux encore un peu mais je réalise à présent que cela ne servirait à rien de continuer à remuer le couteau dans la plaie et à éviter tout ce qui te relie encore à moi. Cela ne sert à rien et j'en prends enfin conscience. T'écrire m'a aidé à le réaliser et maintenant, je termine de tourner page sur notre amour en terminant cette lette. J'espère que tu as réussis à tourner la page toi aussi, que tu trouveras quelqu'un enfin à ta hauteur parce que tu le mérite et que tu seras heureux. Je ne peux pas souhaiter que tu ailles mal parce que je vais mal, simplement parce que mes sentiments sont encore forts et que cela ne sert à rien de lutter contre, ils seront toujours ainsi à croître encore et encore.
Je te pardonne, bonne chance dans la vie à présent.
« L'amour est comme une plume, elle est emportée par le vent et ne peut pas s'en défaire de cette emprise qu'il a sur lui. L'amour s'envole là où il doit être, mais pas forcément là où il aimerait être ».
-Jersey
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Musique ; Rules Of Beautiful - Jacob Whitesides
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